Sujet: Servir la secte [Eléanore Byron] Dim 5 Jan - 17:12
Servir la secte... Ça me faisait tout drôle. En treize, presque quatorze ans de vie vampirique, je ne m'étais jamais vraiment investi pour la secte. J'avais pris le temps de me former, d'apprendre à fond l'art de changer de visage, d'apprendre à augmenter ma force pour pouvoir à peu près tenir le coup en cas de combat. J'avais appris à vivre et évoluer dans les égouts, j'avais fait la connaissance de mes frères de clan, j'avais appris l'utilisation du schreknet. Lorsque je me rendais à la surface, je passais l'essentiel de mon temps à séduire de jeunes mannequins pour ensuite les faire mourir de peur. En somme, je ne vivais que pour moi, et éventuellement pour mes frères de clan.
Pourtant, j'avais rencontré quelques membres du Sabbat. L'archevêque, notamment, pour qui j'avais eu beaucoup d'admiration. Mais il s'était barré quand les choses avaient mal tourné, et un vieux Ravnos en avait profité pour sortir d'on ne sait où et prendre les rennes des opérations. En attendant, ce Phosphoros était un vent nouveau pour le Sabbat. Tout le monde ne l'apprécierait sans doute pas, mais il avait réunifié les clans, avait donné des postes aux gens compétents, des directives à tout le monde. Même à moi, jeune Nosferatu insignifiant. J'avais enfin l'occasion de montrer à quoi je pouvais servir.
Au départ, il avait voulu que j'aille m'infiltrer chez les Toreador. C'était tellement hors de question. J'allais me faire griller dès ma première rencontre avec un vieux du clan, qui percerait immédiatement le subterfuge. J'avais donc envoyé une lettre au Priscus, pour lui signaler que le clan des rats n'était pas d'accord. Il avait répondu, que genre c'était prévu, blabla, et qu'en fait il voulait que je m'infiltre chez les Brujah. L'idée que j'avais proposée, en somme. Et pour ça, il voulait que j'aille voir la Tzimisce qui avait arraché la tête d'un mec pendant notre "glorieuse" réunion.
Bon. Elle était très mignonne. Mais très dangereuse aussi. Une vraie psychopathe. J'avais réagi avec humour à son attitude meurtrière, et j'espérais que du coup elle m'avait dans ses petits papiers. Après tout, dans sa réponse à mon mail, elle se montrait ravie de notre entretien. Je savais quel sujet il fallait éviter, de toute façon. J'avais quand même pris un minimum de renseignements sur elle avant de venir.
Comme je n'avais pas assez d'argent pour me payer une voiture, et comme de toute façon ça ne rentrait pas dans les égouts et que donc je me déplaçais généralement à pied, j'avais payé un taxi pour sortir de la ville et trouver le "manoir assez sombre mais fort accueillant" qu'elle m'avait indiqué. Effectivement, on le trouva assez facilement. Je payais le chauffeur, descendis de voiture, attendis qu'il soit reparti et repris ma forme originelle. Quand je rencontrais des compatriotes, je préférai me montrer nu, sans vêtements, sans dissimulation. J'avais tout de même fait l'effort de prendre une douche, afin d'atténuer l'odeur pestilentielle généralement assortie à mon corps hideux. Il ne fallait pas offusquer la dame.
Je m'avançais donc vers le manoir, attendant de voir ce que serait le fameux Jésus qu'elle avait évoqué dans le mail... m'attendant à voir un monstre de vicissitude, en ayant entendu parler mais sans en avoir jamais vu. Je dois avouer que j'étais curieux de voir cela, et que l'appareil photo autour de mon cou, que j'emportais quasiment toujours avec moi, allait sans doute servir bientôt !
Sujet: Re: Servir la secte [Eléanore Byron] Ven 10 Jan - 11:43
Tandis que j'étais à fenêtre dégustant un grand cru italien, j'observais le paysage qui s'étendait sous mes pieds. Jesus, mon petit jouet adoré attendait l'arrivée de notre invité Nosferatus. Jesus était à la base un humain dont ma route a croisé la sienne pour son plus grand malheur. Il était autrefois chef d'un gang espagnol et sa taille avait fait naître une lubie en moi et je n'ai pu résister à l'appelle de l'alchimie.
Le géant ne bougeait pas, tel a été l'ordre que je lui ai donné. Je l'avais conçu pour qu'il m'obéisse et me sert de bras armé. Après tout, je lui ai offert ce dont il souhaitait lorsqu'il avait toutes ces capacités mentales. Être à mes côtés, me servir et devenir immortel. Je lui ai tout donné, mais faire un pacte avec un démon impliqué forcément une contrepartie et il n'a pas su la déceler à temps. Qu'importe, je suis fière de le compter dans mes rangs avec Nemesis, mon chat noir goulifié qui s'était étendu devant la cheminée brûlant comme un volcan. La chaleur ne e servait pas à grand chose, mais ce chat aimait vraiment perdre son temps à réchauffer son pelage surtout lorsque la pluie s'abat sur la ville des anges perdus et bientôt damnés.
Lorsque que Jesus vit le taxi arriver et observa l'invité sortir du véhicule, il s'avança de son pas lourd et dû baisser la tête pour le regarder. L'être crée par l'alchimie ne parlait que peu voir pas du tout, il était fait pour agir et obéir et c'était amplement suffisant que de lui laisser ces utilités. De toute manière de son vivant, lorsqu'il était un humain, il n'a jamais utilisé autre chose que la violence pour s'exprimer.
L'immense porte de ferraille grinça lorsque le géant l'ouvrit pour laisser passer le futur invité de sa maîtresse. On pouvait comparer Jesus au majordome de la famille Addams. Oui c'est exactement cela, hormis qu'il y avait une différence de taille. Le géant était capable de tuer si la vampire le souhaitait. Marchant jusqu'à l'entrée, Jesus ouvrit la porte invitant le Nosferatus a entrer tandis que je fis mon apparition dans le grand hall, sourire aux lèvres accueillant à bras ouvert mon frère sabbatique.
- Soyez le bienvenue dans ma demeure monsieur Walker. Excusez Jesus, mais parler n'est pas vraiment son genre...
D'un pas presque félin, je m'approchais du géant et passa une main sur sa joue carré et bruni par un soleil ardent.
- Il est plus efficace lorsqu'il s'agit d'obéir et de tuer, puis je me tourne vers mon jouet, va chercher de quoi nourrir notre invité...
Le géant émit un simple grognement et alla se terrer dans la cave pour sélectionné un cru qui pourrait satisfaire le palais de notre invité tandis que je conduisais ce dernier dans le salon où le feu brûlait toujours dans l'âtre et que Nemesis s'y reposait tout en ronronnant de bonheur. Sa queue remuant lentement telle une vague, un oeil curieux s'ouvrit pour observer l'invité qui venait de pénétrer dans la pièce puis se referma.
Je pris place dans mon fauteuil rouge sang et invita mon invité à prendre place sur le sofa.
- Que me vaut l'honneur de cette visite mon cher ? Que vous a donc demandé notre Priscus pour que vous ayez besoin de mon aide. A moins que je me sois fourvoyé à votre message ?
Sujet: Re: Servir la secte [Eléanore Byron] Mer 15 Jan - 18:31
J'étais déçu, mais déçu ! Mon imagination débordante avait envisagé des tas de choses le temps du trajet, concernant ce Jésus. J'avais pensé à une sorte de gros chien sans chair, un amas d'os avec des yeux rouges, puis j'avais songé à un monstre hybride entre loup, lion et crocodile (allez savoir pourquoi le crocodile, sans doute à cause des légendes urbaines sur les égouts, je devais être trop influencé) puis j'avais imaginé un humain modifié pour avoir des os tranchants sortant de partout, comme une sorte d'armure de pics... Tout ça pour me retrouver face à un type normal. Juste très grand. Mais je n'avais jamais été très grand moi-même, et devais généralement lever la tête pour regarder les gens dans les yeux. Bon, ok, c'était la première fois que je levais la tête aussi haut, mais quand même. Je demandais quand même, pour être sûr :
C'est vous Jésus ?
Mais je n'obtins aucune réponse du géant noir qui m'invita sobrement à le suivre. Je m'étais peut-être fait trop de films sur les Tzimisce et leur don de transformation de chair. Mon sire m'avait pourtant parlé de cathédrales de chair, grandes masures dont les murs étaient constitués de tissus humains sanguinolents, et je continuais à espérer en entrant dans le manoir... qui s'avéra parfaitement normal à l'intérieur. Pff. Même pas drôle.
Heureusement, la belle Eléanore fit son entrée, féline et sublime, et m'accueillit avec un grand sourire. Je ne me sentis pas rassuré quand elle expliqua les réelles fonctions de Jésus, et j'espérais ne jamais avoir affaire à lui. Malgré ma force surhumaine, je ne m'imaginais pas faire le poids face à ce mastodonte.
Elle me mena dans un salon très joli, avec un beau feu qui brûlait dans une cheminée, et de charmants fauteuils. On se serait cru dans un manoir Lasombra, ou Ventrue. Certainement pas Tzimisce. En tout cas, pas selon comment je les imaginais. Bon, okay, ils avaient été les seigneurs de Transylvanie, m'enfin je les pensais moins distingués, plus artistiquement macabres. Elle me proposa de m'asseoir sur le sofa. J'eus un sourire en posant mon fessier nu et putride sur le beau revêtement en velours rouge. Puis nous entrâmes rapidement dans le vif du sujet.
Et bien, miss Byron, j'obéis aux directives du Priscus, en attendant d'avoir quelqu'un pour nous diriger réellement. Il souhaite que j'infiltre les Brujah de la Camarilla. Il m'a dit que vous les connaissiez, ou en tout cas que vous saviez lesquels éviter et lesquels côtoyer. Je suis discipliné, mais surtout curieux. Vous avez donc des renseignements sur eux ? Vous les avez déjà rencontrés ?
Sujet: Re: Servir la secte [Eléanore Byron] Sam 18 Jan - 15:08
Et bien, miss Byron, j'obéis aux directives du Priscus, en attendant d'avoir quelqu'un pour nous diriger réellement. Il souhaite que j'infiltre les Brujah de la Camarilla. Il m'a dit que vous les connaissiez, ou en tout cas que vous saviez lesquels éviter et lesquels côtoyer. Je suis discipliné, mais surtout curieux. Vous avez donc des renseignements sur eux ? Vous les avez déjà rencontrés ?
Tandis que je croisais les jambes, j'écoutais et observais le Nosferatus avec un rictus au coin des lèvres. Discipliné et curieux ? Voilà qui est fort intéressant. J'aime les personnes qui font montre d'une certaine avidité au niveau du savoir surtout lorsqu'elle est placée du côté de la balance la plus sombre. Sinon, je ne me serais pas amusée à faire de Jesus un être modifié pouvant emprunter un aspect humain et l'autre plus monstrueux. Notre cher invité ne l'a pas encore vu sous cette forme d'où cette petite lueur de déception que j'ai cru lire quand il regardait mon adorable chien de garde.
- Je dois dire que j'ai une certaine affinité avec ce clan... Et plus particulièrement vers l'un d'eux... Neji d'Emiya dit Narcisse, le gardien de l'Elyseum, un jouet de choix que je vous serais gré de ne pas approcher sans mon consentement. J'ai un avenir plus prometteur pour lui... Néanmoins...
Ma voix se ferme lorsque je vois Jesus apparaître sous son aspect monstrueux tenant dans ces mains ou plutôt entre ces griffes, la jambe et un bras de ce qui aurait dû être notre collation à Alexander et moi-même. De son vivant, Jesus n'était pas un garçon sage, pire des pires bassesses et des pires crimes. C'est tout naturellement donc que mon dévolu s'était posé sur ce macho pour l'une de mes expériences.
- Jesus... Regarde-moi ta veste...Tu es dans un état lamentable... Enfin...veille à nous faire une bonne recette avec ce que tu as pris et donne-nous un peu de sa vitae le temps que cela cuise... Le carnet de recette est dans le tiroir de gauche... Allez ! Zou ! Dehors...
Le géant acquiesçe en faisant naître entre ces lèvres un simple grognement qui n'est ni plus ni moins, un oui. Il faut dire que je l'ai fait tellement crié par la douleur de la transformation que sa voix a pratiquement disparu et que son langage s'avère être composé de quelque mot : Faim, tuer, oui, non ou bien un grondement sourd.
Je reporte mon intention vers le Nosferatus.
- Alors... Que disais-je ? Ah oui... Néanmoins, j'ai pu récolter quelques informations intéressantes ici et là... Il y a un jeune brujah qui se fait appeler Mephisto... Il est jeune, plus que vous et il a un caractère téméraire et fonceur... Son âme balance pour la violence... Nul doute que vous pouvez l'approcher sous votre allure, car il a une haine féroce envers son Sire. Mais il se tient au courant de plusieurs choses qui peuvent être utile à nos plans, j'en suis persuadé. Il y a également une demoiselle de ce clan portant le nom Délandra, naïve malgré son âge et aveugle de surcroît... Je suppose que vous pouvez dissimuler votre odeur... Une vampire aveugle, c'est tellement amusant... Mais elle est d'une stupidité à toute épreuve...
Jesus revient avec un plateau d'argent où sont posés deux flûtes à champagnes rempli de vitae colorant de carmin, le cristal pur de ma vaisselle. Il sert poliment notre invité puis vers moi, ma main s'empare du verre et je le lève vers Alexander.
- Au sabbat et à nous....
Mes lèvres se posent et le sang coulent le long de ma gorge pour réchauffer l'espace d'un instant mes chairs mortes et glacées. Mon géant hispanique rejoignit à nouveau les cuisines pour s'occuper du reste du repas, j'ai dû faire montre de beaucoup de persuasion auprès du Kuei Jin pour avoir sa fameuse recette qui m'a fait chavirer les papilles. Un délice, je me souviens encore de ce merveilleux repas. A croire que normalement, il devrait être crains, mais j'ai réussi à gagner son respect et son admiration. Tant mieux, car je ne l'aimerais pas l'avoir en tant qu'ennemis. Pour la première fois, je plains ces pauvres Camaristes.
Elle me parla immédiatement d'un Brujah prometteur qu'elle avait déjà abordé, et qu'elle considérait comme sa propriété, son jouet. Oh. Voilà qui me donnait encore plus envie de le rencontrer. Il devait être spécial pour qu'une puissante Tzimisce comme Eléanore Byron s'y intéresse. Un asiatique au surnom grec d'un homme maudit pour son orgueil... Intéressant. A creuser. Discrètement.
L'attention de la belle fut détournée par le retour de Jésus, sous un aspect bien différent, et bien plus prometteur. Une lueur passa dans mes pupilles noires tandis que j'observais le monstre. La bête n'avait pas réussi apparemment à ramener un humain entier. Il ne restait que des morceaux, voilà qui n'était pas la plus agréable des présentations. Cependant, mes yeux peinaient à se détourner de ses immenses griffes. Alors que le mastodonte repartait, je ne pus m'empêcher de faire remarquer, à mi-voix :
Jolies pattounes...
Il faudrait que je le prenne en photo. Sous toutes ses coutures. Que j'étudie ça. Une oeuvre d'art sur pattes. Les Tzimisce étaient décidément fascinants. Voilà ce que je lui demanderais, après notre discussion sur les Brujah. Elle me parla de l'un d'eux, un très jeune, apparemment violent, haineux et con. Bref, un Brujah, quoi. Mais du genre à trahir son Sire apparemment, et donc, en poussant un peu, le reste de la secte, potentiellement. Puis elle évoqua une jeune aveugle, stupide et naïve, oh ! Voilà qui était intéressant ! Une aveugle chez les vampires ! Mais quel intérêt ?
Jésus revint de nouveau, présentant le repas de manière plus élégante. Je pris la coupe sans hésiter. Aucune raison que la Tzimisce veuille m'entuber. Elle savait que j'étais là sur demande du Priscus, et nous avions tous participé à une superbe vaulderie quelques nuits plus tôt. L'unité du Sabbat était redoutable. Tandis qu'elle trinquait au Sabbat et à nous, je levais mon verre pour compléter :
Et à notre rencontre.
Puis je bus le sang encore tiède, plutôt bon. Je n'avais pas vraiment l'habitude de consommer le sang dans des coupes de champagne, mais je devais bien m'adapter aux lubies de mon hôte. Concernant les Brujah, je lui répondis :
L'idéal serait, après avoir pris des informations, de prendre la place de l'un d'eux. Si je me présente en tant que nouveau Brujah, ça attirera plus de soupçons que si je prends l'identité d'un déjà en place. La petite aveugle peut être intéressante pour obtenir les informations. Vous en savez beaucoup sur eux...
Simple remarque. Mais c'était tout de même étonnant. Qu'était allée faire une membre éminente du Sabbat avec ces jeunes raclures de la Camarilla ?
Sujet: Re: Servir la secte [Eléanore Byron] Jeu 13 Fév - 0:28
Servir la secte
Je suis l'artiste du macabre et du beau. Pour moi, la beauté réside dans le laid. ⊹
Le compliment sur les mains griffu de Jesus me fait sourire. Oui, il est beau c'est indéniable. Mon esclave est ma perfection. La beauté incandescente qui fait battre en moi ce cœur mort qui pourtant ne palpite plus malgré mon envie irrépressible de connaître à nouveau cette sensation. Mais à quoi bon se perdre dans l’imbécillité de vouloir avoir un palpitant battant frénétiquement ces ailes rouges. J'observe en silence, m'amusant des réactions de ce jeune nosferatus perdu dans la contemplation d'un Jesus repartant à la cuisine pour satisfaire notre palais.
La conversation reprend. Les brujah, mes connaissances à leur sujet. L'envie, les idées et les interdictions. Narcisse est mon futur jouet, mais je verrais ce que je pourrais faire avec lui. Le rendre aussi beau que Jesus ou bien le faire devenir l'un des nôtres, gardant ainsi son intelligence que nous utiliserons, j'en suis certaine à bon escient. L'être camariste s'est complaît avec moi dans l'échange du sang, domaine que cela ne fut pas avant la vaulderie, je me serais ainsi débarrassé de ce problème. Le manque se fait sentir, l'envie de le revoir est présente. Je dois prévenir le Priscus, lui saura sûrement de bon conseil. Peut-être il me jugera, peut-être se verra-t-il possédé par l'admiration pour m'abaisser à cet échange au nom des nôtres. Je suis prête à beaucoup oui. Énormément même.
Jesus revient. Plateau garni de vers et de mets succulents fait à base de chairs humaines baigné dans une sauce épicée et fruité. La douce odeur me comble. Mon esclave a respecté la recette à la lettre du Kuei Jin. Je souris tandis que les flûtes sont données et le toast fait. Chacun portons, le verre à nos lèvres pour laisser la vitae combler notre gorge. Le goût m'est plaisant, le corps se réchauffe furtivement. Tout est bon. Seul le sang nous offre cette sensation salvatrice.
L'idéal serait, après avoir pris des informations, de prendre la place de l'un d'eux. Si je me présente en tant que nouveau Brujah, ça attirera plus de soupçons que si je prends l'identité d'un déjà en place. La petite aveugle peut être intéressante pour obtenir les informations. Vous en savez beaucoup sur eux…
- Cela va à votre convenance et à vos envies mon cher. Il me semble que c'est mieux de prendre l'identité de l'un d'eux, j'y pensais également. La jeune aveugle est discrète, respectueuse et l'on se méfie que rarement d'elle voir pas du tout. Jouer les petites poupées naïves, c'est tellement simple.
Délicatement, je capture l'une des merveilles garnissant le plateau entre mes doigts et le porte à mes lèvres. Je perçois le regard empli de question du jeune nosferatus.
- Elle vous brûle les lèvres n'est-ce pas ?
Silence, sourire et dégustation. Le mets est broyé impeccablement puis avalé. La sauce est succulente, je vais penser à une récompense pour mon adorable Jesus.
- Qu'est-elle allait faire là-bas ?
Je le regarde tandis que je viens à sucer avec sensualité naturelle mon pouce, index et majeur. Là où le sang fruité et épicé se trouvait.
- Je n'ai pas su résister à l'invitation d'un jeu éventuel donné par le priscus. De plus, l'ennuie m'est terrible et j'avoue avoir pris beaucoup de plaisir à m'y rendre. Les camaristes sont bêtes, bien que certains font preuve d'un minimum d'intelligence.
Un sourire se dessine.
- Puis-je vous demander un petit service ? En échange, je vous ferais un jouet digne de Jesus ou bien ce que vous voulez...
Le silence se fait à nouveau.
- Si l'occasion vous est donnée, pourriez-vous veiller sur Narcisse. Je veux savoir tout ce qui l'entoure à son sujet. Je me dois de réunir des informations sur mon prochain jouet. [/color]
Sujet: Re: Servir la secte [Eléanore Byron] Jeu 6 Mar - 14:10
La chose était entendue, j'allais donc endosser l'identité d'une jeune Brujah aveugle et camariste (aveugle camariste... ne serait-ce pas un pléonasme ?). Je souris de ma propre blague, mais ne la partageais pas pour autant. L'affaire était tout de même sérieuse. Une infiltration comportait de gros risques. Du genre à perdre la tête si je me faisais chopper. Mais j'étais doué. Je réussirai. Et puis, ça m'occuperait. Et ça servirait la secte. Que demander de plus ?
Ma curiosité fut en partie satisfaite, bien que la belle ne répondit pas clairement. C'était donc le vieux Ravnos qui lui avait proposé de jouer avec ce Narcisse. Un personnage important dans le clan, d'après ce que j'en comprenais. M'enfin. Mon instinct me criait quand même qu'il y avait quelque chose de pas net. Je n'irais pas jusqu'à penser que la Tzimisce, qui avait tué son propre Sire qu'elle était sensée protéger, pourrait trahir le Sabbat, oh bah non, pas mon genre voyons. Les rats se chargeraient de surveiller tout ça.
Je fus intrigué par les pâtisseries sanguinolentes qui accompagnaient le vin. Je ne buvais que du sang, sur des jolis humains, parfois sur des rats quand il n'y avait pas le choix. Jamais il ne me serait venu à l'idée de cuisiner des plats avec. Encore une idée de haut-clan, ça. Mais comme Eléanore semblait s'en délecter, ma curiosité insatiable se laissa tenter. Purée. Que c'était bon. Hallucinant. Une saveur, mes aïeux ! Inconnue et inégalable.
Hum ! Waoh ! Je crois que j'ai jamais rien mangé d'aussi bon ! Impressionnant !
Mes exclamations étaient on ne peut plus sincères. J'étais plutôt du genre nature, quand j'étais avec d'autres vampires. Je faisais suffisamment l'andouille manipulateur avec les humains, j'allais bientôt continuer avec les camaristes, pas la peine de s'échiner avec les sabbatiques. Une petite pause de temps en temps, ça pouvait pas faire de mal. Et puis, si ça lui plaisait pas, elle avait qu'à pas me provoquer avec de la bouffe pareille, et en ajoutant une couche en léchant ses doigts d'une manière on ne peut plus sexy.
Vint une proposition bien plus intéressante. Contre la surveillance et la collecte d'informations - en somme, contre mon boulot hein - elle me proposait "ce que je voulais" ? Oh. Oserais-je ? Bien sûr.
Miss Byron, vous parlez business à un Nosferatu. Vous aurez des rapports réguliers sur votre précieux jouet. J'apprendrais jusqu'à la couleur de son caleçon si ça peut vous faire plaisir. Pour ce que je voudrais... J'aime beaucoup votre Jésus, c'est sûr. J'adorerais le prendre en photo, pour enrichir ma collection personnelle. Mais ce que je voudrais surtout, c'est savoir faire la même chose, vous voyez. Je vous demande pas de vous décider de suite hein, disons que je vous laisserai juger en fonction des informations que je vous ramènerai.
Elle ne serait sûrement pas d'accord (histoire de don privilégié, d'exclusivité à son clan, tout ça) mais ça me coûtait rien de tenter.
Sujet: Re: Servir la secte [Eléanore Byron] Lun 17 Mar - 10:48
Servir la secte
Je suis l'artiste du macabre et du beau. Pour moi, la beauté réside dans le laid. ⊹
Le sabbatique m'est d'une compagnie fort plaisante, amusante et plus que rafraîchissante. Devrais-je être rebuté par son apparence ? Non, je suis une Tzimisce, une démone et l'apparence ne me rebute pas, car si mon apparence devrait refléter celle de mon clan, je serais sans doute encore bien plus effrayante que le Nosferatu. Un sourire discret se peint sur mes lèvres suite aux compliments du jeune vampire. Il est vrai que la recette de maître Jin est d'un délice sans nom, j'ai dû déployer tous mes charmes et mon savoir faire pour le décider à partager ces secrets culinaires. Jesus revient à mes côtés, droit et calme dénotant avec ma sensualité et ma douceur d'apparence. Un mets délicat prend place dans ma bouche. Il est broyé et fortement apprécié.
- Ravie que la recette du Kuei Jin vous plaise mon ami.
Jambes croisées, je m'amuse du comportement de mon invité et surtout de l'intérêt croissant qu'il porte à mon adorable mastodonte. Sous sa forme normal, il est guère impressionnant, mais dès que sa colère apparaît, son apparence change et devient harmonie sombre et sanglante de quoi me conquérir en un instant. Il est mon oeuvre tout comme le tableau est l'âme du peintre. Jesus représente ma violence dans son plus horrible apparat.
Miss Byron, vous parlez business à un Nosferatu. Vous aurez des rapports réguliers sur votre précieux jouet. J'apprendrais jusqu'à la couleur de son caleçon si ça peut vous faire plaisir. Pour ce que je voudrais... J'aime beaucoup votre Jésus, c'est sûr. J'adorerais le prendre en photo, pour enrichir ma collection personnelle. Mais ce que je voudrais surtout, c'est savoir faire la même chose, vous voyez. Je vous demande pas de vous décider de suite hein, disons que je vous laisserai juger en fonction des informations que je vous ramènerai.
L'idée de mission est donné au Nosferatu, il prendra donc l'apparence de cette petite aveugle. Une seconde idée illumine mon esprit peut-être que je pourrais en faire une compagne pour Jesus.
- N'allez pas jusque là mon cher... Laissez-moi cette douce surprise. J'aime joindre l'utile à l'agréable.
Un regard se pose vers Jesus, toujours aussi calme.
- Ma foi, je pense que cette séance photo peut se faire mon cher.
La suite de la demande est assez compliquée, mais je peux en tirer parti néanmoins. Oui, largement.
- Normalement, je devrais dire non. Mais, je peux faire de vous mon élève sans aucune problème. A deux conditions. La première, c'est que je veux faire de cette vampire la compagne de mon Jesus, nous la feront bien plus belle encore, tout comme mon Jesus. Et la seconde, c'est que vous soyez mon alliée, qu'autant que le Sabbat, je veux que vous me serviez dès que le besoin se fait sentir. En échange, je vous apprendrais absolument tout de ce don qui semble tant vous attirez.
Je me lève et me place à côté de Jesus qui ne bouge pas. Ma main passe sur son visage et un petit grognement de bien être sort de ces lèvres.
- Vous aurez des jouets aussi beaux que mon Jesus adoré. Ils vous serviront avec une loyauté que l'on ne peut défaire. Après tout, le chien est fidèle à son maître. Il mourra pour vous, fera tout pour vous plaire et s'humiliera avec un délice. N'est-ce pas mon tout beau ?
Le géant hoche la tête positivement. Il sera toujours d'accord avec moi même si la demande est insensée comme faire la cuisine alors que je l'ai créé pour se battre, tuer et chasser.
Sujet: Re: Servir la secte [Eléanore Byron] Jeu 27 Mar - 22:25
[ hrp : je boucle le sujet, vu que tu abandonnes le perso. Dommage, faudra que je trouve un autre Tzimisce pour m'apprendre Vicissitude. ^^]
Elle aimait joindre l'utile à l'agréable, hein ? Au point d'aller elle-même vérifier la couleur du slip d'un camariste ? Mouais mouais. C'était bien louche, c't'histoire. Qu'on fasse mumuse avec ses ennemis, pourquoi pas, mais coucher avec, c'était peut-être un brin hérétique. A moins qu'elle compte convertir le Brujah ? Ça, ça pourrait être amusant. Mais de ce que j'en savais, ces imbéciles étaient tellement endoctrinés qu'il était bien galère de les faire changer d'avis. De bons ptits soldats de plomb.
Pour la séance photo, elle était d'accord. Super ! Je lui adressais un grand sourire, et en frétillais d'avance. Mais le must, c'est qu'elle semblait d'accord aussi pour m'apprendre son don. Et en échange de quoi ? De mes services et de ma fidélité en somme. Bah ! Si ça pouvait lui faire plaisir. Je pouvais bien lui vendre mon cul. Après tout, je ne l'avais encore donné à personne. Pourquoi pas à une Tzimisce.
Pour la ptite Brujah, pas de souci. Ça m'en débarasse, et ça permettra à votre majordome de se sentir moins seul. Même si je préfère pas imaginer les gosses que ça pourrait faire, une union comme celle-là !
Nan mais c'était pas possible, tout bonnement. La fille était vampire, elle pouvait pas pondre. N'empêche que je me demandais si la vicissitude influençait aussi les gènes, et si deux humains modifiés donnaient naissance à des gamins modifiés. Hey, questions à la con, mais ça méritait d'être creusé ! Je demanderais ça à mon sire, tiens. Ça l'occuperait. Il devenait un peu dingue, à tourner en rond en bas.
Quant à me mettre à votre service... pourquoi pas. Je demanderais quand même à mon clan hein, mais je vois pas pourquoi ça les emmerderait.
Bien, il était temps de partir ! J'avais beaucoup à faire, à commencer par aller torturer une petite minette aveugle. La compagnie d'Eleanore était charmante, mais si je voulais pouvoir passer plus de temps avec elle, il fallait que je m'atèle rapidement à lui obtenir ce qu'elle désirait. Je la remerciais pour son accueil et ses petits fours délicieux, et lui promettais monts et merveille. Je n'avais pas perdu ma soirée !
