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| | Réunion du Primogénat [les primos + Shiro] |  |
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![Réunion du Primogénat [les primos + Shiro] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | Sujet: Réunion du Primogénat [les primos + Shiro] Mer 7 Aoû - 17:34 | |
| [HS : libre à vous les amis Primos & Envoyés ^^]☥ Ce moment qui n’appartenait qu’au Prince. Ce moment où elle se recueillait avant d’aller jouer sa tête à un conseil de guerre. Amélia Quinn était seule, immobile dans une pièce laissée aux quatre vents. L’air s’engouffrait, brusque et vif par la fenêtre ouverte, elle aimait sentir le souffle invisible qui la poussait encore et toujours sur les chemins. Le Prince sentait les failles de son âme qui s’agitaient, ce soir, c’était sa tête que le Prince jouait. Une tête pour répondre d’une autre. Une tête pour justifier d’une situation si délicate… Si particulière. Elle jouissait d’un dernier moment de solitude avant d’aller au front, un dernier moment avant d’affronter le poids des jugements de ses conseillers. Ah ! Des Conseillers ! Des requins, des rapaces. Seraient-ils dignes de confiance ? Non, certainement pas. Leur jugement serait-il clair et avisé ? Probablement pas, non plus. A qui faire confiance dans cette guerre, sur qui se reposer ? L’enfant des Ombres serait peut-être un jour un allié de poids, mais fallait-il encore qu’il vive. Et c’était ce soir la chose qui incombait. Dans sa tour de glace, Amélia Quinn régnait sur Los Angeles. Sa puissance était contestée, et voici que l’Ordre, au sein de la Camarilla et au sein de la ville, devait être ramené à tous prix. D’une main de fer, un gant de velours, et un sourire enjôleur, voici quels étaient les trois éléments qui devaient caractériser son siècle. Sacha Khitrik devait être actuellement en train d’affûter ses armes. Il avait sans doute reçu son petit présent, et menait actuellement son conseil de guerre, probablement. Un conseil de guerre également côté Camarilla… Voici quelle était la situation. Edward Quinn, sans un mot, s’approcha de son Prince. Il avait amené Shiro Amakusa après l’avoir réveillé et veillé à ce qu’il ne manque de rien, selon les ordres de sa Dame. Clairement hostile à cette nouvelle présence, il était resté de marbre, bien décidé à n’adresser que les paroles strictement nécessaires à ce nouveau venu qui en une nuit seulement, avait déjà la sympathie de son Prince, de sa Dame. Il s’inclina, le dos raide, et s’en alla sans la moindre parole, souffrant de cette présence. Lorsque tout ceci serait fini, que ce Lasombra serait enfin rabaissé à côtoyer Mademoiselle Keane, sans doute pourrait-il se tranquilliser un peu. Amélia avait les cheveux lâchés dans le dos, vêtue d’une robe qu’elle affectionnait tout particulièrement, la bleue, couleur Camarilla, couleur Royale. Une attention que le petit Prince Tremere ne verrait pas, puisque c’était son jeune représentant, Monsieur Watnabe, qui en serait. Un inconnu en cette praxis, qui cependant avait déjà un peu fait parler de lui dans les rapports. Quel dommage… Et Shiro était là, juste avant de partir au front tous les deux. « Monsieur Amakusa, nous voici à l’aube d’une bataille. J’espère qu’elle se déroulera sans heurts, mais je ne puis vous le promettre. Soyez résolu, ne laissez aucune faille vaincre votre esprit, je me chargerai des négociations, autant que possible. Je suis désolée de vous imposer ce nouveau lien avant que nous y allions, mais les garanties sont nécessaires. » Une fois encore, elle s’était approchée de lui, le laissant mordre, voici qu’il était désormais lié à elle. Son âme était vieille autant que son corps, le lien ne serait pas éternel, fort heureusement. Un Allié n’avait pas besoin de telles chaînes, tandis qu’elles étaient nécessaires pour un Pion. Ne restez pas Pion, Monsieur Amakusa, ce n’est pas ce qu’il nous faut. Voici quelle était la prière d’Amélia en son fort intérieur. Enfin l’heure arriva. Amélia fut la première à s’élancer dans le dédale de couloirs, et à se rendre dans une pièce vide. Une vaste table ronde y siégeait, symbolique amusante dédiée à notre chevalier de Fontainebleau. Elle y prit place, invitant Shiro Amakusa à rester en retrait, debout, derrière elle, s’excusant du regard d’une telle impolitesse. La situation ne lui faisait aucun plaisir, mais la rigieur de cette Praxis se devait d’avoir cours partout et tout le temps. Il ne manquait plus que des arrivées. Ces Primogènes, ces envoyés. Elle les attendait, car l’heure était indéniablement grave. Le temps de la Guerre était enfin venu. Sous ses yeux, les missives que chacun d’entre eux lui avait adressées. Celle de Messire Valli, celle de Messire Orphée, Messire Christophe, Messire Raynor. Son homologue des Roses viendrait-il ? Et le conseiller des Sceptres ? Deux impolitesses. |
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| | Sujet: Re: Réunion du Primogénat [les primos + Shiro] Ven 9 Aoû - 20:07 | |
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Marc Sénèque Raynor, ancilla du clan brujah, ex-fléau des terres de Londres, Missi Dominici au service de son Excellence le Justicar en charge de l'Amérique Central et du Nord.
Marc était habillé de façon plus stricte qu'à son habitude, engoncé dans un costume italien noire, il faisait penser à un croc-mort, ou un giovannie (ce qui en soit n'est pas si éloigné l'un de l'autre). Ces couleurs sombres, son visage dur le rendait ferme, agressif. La guerre, voilà ce qui occupait son esprit, on parlait de guerre, on disait que le sabbat s'était agrandi, erreur probable du Prince en place.
Marc pensait également que cette nuit allait voir s'élever de nouveau poste. Sénéchal n'était pas occupé, fléau non plus... Peut être Amélia allait elle le placer à ce poste pour le punir de s'opposer trop à elle. Ou alors lui donnerais celui de sénéchal pour qu'il ait un os à ronger, c'était une question de point de vue. Mais il y avait de toute façon tellement de rumeur actuellement sur la cours, on parlait d'un lasombra camariste, on parlait de à demi-mot de servitude avec le Prince, on disait beaucoup de choses, des choses qui ne plaisait pas à notre tueur de sabbatique, des choses qui mettait en péril la Camarilla et le statu d'Amélia.
Le primogène du clan de la sagesse arriva pour une fois à l'heure, voir presque en avance. En effet, il était semble-t-il le premier conseillé arrivé.
L'ancilla entra alors dans la salle, fixant successivement la table ronde, jolie clin d'oeil à l'égalité, la magnifique jeune femme puis l'asiatique. Non, il ne pouvait croire que la rumeur était vrai. Ayant un léger rictus à cette idée, le chevalier de fontainebleau s'approcha du Prince.... Vraiment belle...
Il commença de son accent français, s'inclinant légèrement comme son statu d'âge lui permettait :
-Mon Prince, je me présente à vous en cette soirée, moi, Marc Sénèque Raynor, Ancilla du clan de la Sagesse, Primogène du clan Brujah, Chevalier de Fontainebleau...
Il jeta un air dédaigneux vers l'asiatique, dévoilant ses crocs signe de sa nature de prédateur vampirique, signe de menace, et continua, ses mots durs sonnant comme une menace. Fléau... Ex-fléau... des Terres de Londres.
Il reporta son attention vers la jeune femme, la fixant avec un petit air séducteur, gardant néanmoins ses crocs sortis, sa voix s'étant néanmoins adoucie :
-C'est un plaisir de vous voir même si d'autre circonstance auraient été préférable. Vous êtes comme toujours magnifique et j'espère que cette soirée se déroulera sans encombre mon Prince.
L'ancilla recula d'un pas et commença à regarder les sièges, cherchant celui qu'il allait occuper. Celui en face du Prince lui semblait une bonne idée, histoire de marquer la distinction Plèbe - Patricien. Histoire de rappeler à la jeune femme qu'il n'était peut être pas le plus âgé de la table, mais certainement celui qui était le plus dangereux.
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| | Sujet: Re: Réunion du Primogénat [les primos + Shiro] Ven 9 Aoû - 21:10 | |
| (HS : désolé de la brièveté des réponses, mais en enchaîner deux lorsqu’on manque de temps est une tâche ardue ^^)
Lorsque je mis les pieds à l’Elyséum ce soir là, une harpie me fit clairement comprendre que je me foutais du monde. Etait-ce vraiment de ma faute si j’avais les cheveux roses ? Oui, bon, d’accord, mais j’avais fait un effort, j’avais opté pour le costume et non le jean déchiré, cette saleté de Harpie aurait bien pu le remarquer. Apparemment non…
Elle m’indiqua le lieu de rendez-vous, et je mis les pieds dans une vaste salle où trônait une table circulaire. Dans un coin de la pièce, debout immobile derrière le Prince, je vis celui dont Orphée m’avait parlé, et que j’avais rencontré également. La présence du Primogène Brujah, un homme détestable à ce qu’on disait, mais je ne le connaissais pas, je ne pouvais donc pas me faire juge, me dissuada d’aller le saluer. Je commençais par m’incliner devant le Prince bien bas.
« Mon Prince, bonsoir. Asao Watnabe, Nouveau né du clan des sorciers, et régent de la fondation de Los Angeles. Je suis ce soir l’envoyé de Messire Orphée, ancilla et primogène du clan Teremere auprès de vous. Vous avez, Mon Prince, la gratitude du clan des Sorciers pour vos précieuses... indications.»
Nous étaient parvenus la veille des rapports inquiétants de l'Elyséum concernant les plans du Sabbat. Je savais qu'ils avaient été étudiés avec grand soin, par ma personne notamment, et que les conclusions qui en avait été tirées n'avaient pas été vaines. Des remerciements s'imposaient... A une Toréador! Plus surement au Lasombra, mais il ne m'appartenait pas de formuler de telles choses.
Je me tournais ensuite vers Marc, m’inclinais devant lui avec raideur.
« Messire Raynor. »
Je gratifiais l’Evêque d’un signe de tête, un compatriote, je ne pouvais l’ignorer, puis gagnais une place près du Prince sans toutefois m’arroger le droit de me placer directement à ses côtés, je ne me sentais pas assez prestigieux pour un tel affront, bien qu’elle eût mon soutien aveugle pour cette affaire. Cette affaire était bien étrange, mais je me devais de le défendre. Pas seulement pour Orphée, mais également pour lui. Lorsque je l’avais rencontré, il m’avait semblé digne de confiance, malgré que je me sois approché… approché de qui ? Malgré ma présence là bas, pour contrecarrer ses plans, il m’avait laissé sauf et libre.
Un Semblable d’Honneur, mon allégeance lui était déjà acquise. Cependant, cela, il ne pouvait le savoir. J’avais à ce point en horreur la Fondation que je ne me serai certainement pas risqué à penser ce genre de choses devant lui… Et je songeais avec espoir que cette mascarade était ma dernière... Bientôt, à l’issue de ce procès… bientôt je serai libre de parcourir le monde avec pour compagnons Orphée et Keith. Mon ami ne le savait pas encore, je n’avais pas osé le lui dire… Cette amusante pensée me laissa de marbre.
Ce soir, je me faisais l’avocat du diable… Enfin… Du Lasombra !
Dernière édition par Asao Watnabe le Ven 9 Aoû - 21:31, édité 2 fois |
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| | Sujet: Re: Réunion du Primogénat [les primos + Shiro] Ven 9 Aoû - 21:27 | |
| Je me présentais comme bon me plaisait à l’Elyséum. Tiré à quatre épingles, prêt à en découdre. J’avais encore en tête l’altercation avec le Prince, survenue quelques temps plus tôt, lors de cette fameuse exposition. Elle avait eu la délicatesse de passer l’éponge, mais pour combien de temps ? Enfin, il était question de conseil de guerre en cette soirée… De source sure (un certain Edward Quinn un rien trop jaloux), le conseiller des Masques que j’étais savait beaucoup de choses en ce début de soirée.
Mais qu’allait-il donc se passer ? Arrivé de bonne heure, je déambulais dans les couloirs, j’avais espéré voir ma chère Mademoiselle Keane, mais visiblement, la chose semblait impossible, trop occupée qu’elle était à punir les écarts d’une Rose qui ne connaissait visiblement pas le protocole… un comble !
Je vis du coin de l’œil Raynor et Watnabe entrer, quasiment coup sur coup, dans la pièce où l’on nous attendait. Voici que l’heure était venue pour les Masques d’honorer ces couloirs de leur présence. J’entrais à mon tour quelques instants après la brute et le dévergondé. Vêtu de nuit, un masque physique sur le visage, je me présentai en premier lieu auprès de la rose avant d’opter pour ses épines.
« Mon Prince, Séraphin Valli, Vieil Ancilla et Primogène du clan des masques auprès de votre Eminence. »
J’enchaînais immédiatement aves mes confrères.
« Messire Raynor, je suis enchanté de faire votre connaissance. Monsieur Watnabe, transmettez mon bon souvenir à Messire Orphée. »
Et j’achevais un petit sourire amusé aux lèvres à l’adresse du Lasombra.
« Monsieur Amakusa, ravi de vous rencontrer également. Madame Adams vous transmets son bon souvenir. »
Ce tour de force fini, j’allais m’installer entre le Prince et Monsieur Watnabe, silencieux, et intrigué par la suite des événements. Ma hâte était grande d’enfin voir mes collègues en action, et je déplorais l’absence d’Orphée… on m’avait dit grand bien de ses recherches, il aurait été intéressant d’avoir une petite discussion avec lui.
En attendant, Dragon Vert et Primogène, j’avais à cœur de veiller à la bonne information ici. Je savais tout ce qui avait pu filtrer de Monsieur Amakusa (j’avouais l’aide de Madame Adams pour ce dernier point, elle semblait avoir à cœur que ma connaissance du cas fût parfaite, et j’avais même pu entrevoir l’infante de ce Lasombra. Une jeune fille intrigante et curieuse de tout.), et devinais fort aisément ce qui avait pu se passer la veille, lorsque Shiro Amakusa avait trahit.
J’attendais juste de savoir comment la chose serait présentée au Primogénat. Me faudrait-il révéler un mensonge du Prince au monde entier ? Rien ne serait plus amusant à mon goût, mais… pas de mauvais calcul. Ce soir, il y avait une guerre en jeu.
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| | Sujet: Re: Réunion du Primogénat [les primos + Shiro] Dim 11 Aoû - 20:04 | |
| L'avion avait atterri avec du retard, une heure trente six pour être précis et cela déplaisait particulièrement à Ismahel. Aujourd'hui n’était pas la nuit où il fallait être en retard. Or cela faisait déjà plusieurs heures que la nuit était tombée sur la cité des anges. Un jour comme celui-ci n’était pas à prendre à la légère, d'une part il ne pouvait laisser nager sa consœur et amie Toreador seule dans cette mer infestée de requins alors que du sang s’échappait d'elle et les affamait sous la forme de ce Mr. Amakusa, un ancien sabbatique ; d'autre part, comme dans toute société civilisée, le premier jour d'une prise de fonction, cela ajouté au fait que ces collègues primogènes y assisteraient, se devait d’être parfaitement orchestré.
Il mit une heure de plus pour faire le chemin entre l'aéroport, son manoir et le manoir du Prince. Son manoir situé non loin de l'air des Groves sur Mulholland Drive. Il le quitta fraîchement habillé dans un juste au corps blanc crème par dessus lequel trônait une chemise pourpre et or, par dessus il avait revêtu une veste de brocart à la byzantine sombre comme le jais décorée d'entre las subtils d'argent et de pourpre ainsi que de boutons d'argent incrustés d’améthyste, des culottes noires, un jabot blanc et une perruque de la même couleur terminaient l'ouvrage. Il rangea dans sa montre à gousset dans une poche pectorale et décora l'autre d'un délicat trio de roses : une rouge, une blanche et une noire. Puis il saisit d'une main sa canne et de l'autre un bouquet d'Amaryllis brésiliens entouré d'un fin cercle de Gentiane Printanière ce délicieux camaïeux de bleus exquis saurait faire pardonner au Prince son retard malencontreux.
Sur le trajet, il se nourrit de Tysha tout en dégustant une coupe de champagne avec elle alors qu'elle racontais en détail tout ce qu'il s'était passé dans la ville durant sa brève absence...
« Quand le chat est parti les souris dansent. » se dit-il alors qu'il réalisait à quel point la situation s'était aggravée en un si cours laps de temps. Ce n'est pas une réelle intronisation ni même un procès... c'est un conseil de guerre. Il arriva devant la demeure du Prince. Il laissa Tysha dans la voiture et ne laissa escorter que de Boris, un homme fidèle comme un chien et aussi intelligent qu'un sanglier, créature à laquelle il avait de nombreuses ressemblances. Mais ce soir, il n'était là que pour le protéger de la pluie qui commençait à tomber, à l'aide d'un véritable Cherbourg Milord acheté à sa dernière visite en France.
Une fois dans le manoir une harpie lui demanda de la suivre sans son « gorille », surnom effectivement correct pour Boris d'un point de vue physiologique mais d'une incroyable impolitesse en de telles circonstances.
« Mon retard est remarqué des harpies... espérons que ce ne soit pas de tout l'Elyseum »
Elle l'escorta devant une porte de bois noir qui contrastait parfaitement avec les murs marmoréens du couloir. Il entra accompagné de son parfum, du bouquet et de son plus charmeur sourire.
« Vaste et circulaire cette salle... une table ronde ? L'égalité ? Une bien belle utopie qui ne peut exister dans une société aussi hiérarchisée. Certes nous sommes tous caïnites mais qu'est ce qu'un nouveau-né face au Prince. Et nous même caïnites par notre existence prouvons l'impossibilité d'un tel rêve et la beauté d'une telle illusion car il ne peut y avoir d'égalité quand la nature a voulu qu'il y ait des êtres supérieurs. Se demander ce si humains et vampires étaient égaux, était aussi nubile que de demander si un lion était l'égal d'un chat. L'égalité n'est qu'une illusion que les puissants veulent faire croire aux plus faibles, tel en était de ce récit de ce Roi Arthur pour le petit peuple, et tel en est de la Mascarade pour l'Humanité. »
Il entra donc d'un pas assuré, un sourire charmeur, satisfait et plein de morgue aux lèvres.
« Ô Prince, avouez moi, je vous pris, quel secret vous accorde le pouvoir d'embellir chaque jour. Vous êtes une rose en constante floraison qui jamais ne perdra de sa superbe. Veuillez apprécier mes excuses les plus profondes pour mon impardonnable retard. Puissent ce modeste présent apaiser votre cœur et laver mon honneur. Je vous avoue ici même toute la honte qui m'anime en une heure si tardive. »
Alors qu'il disait ses mots, Ismahel s'était doucement approché du Prince. Lorsqu'il eut fini il déposa devant elle le bouquet puis s'agenouilla. En se relevant, une fine larme de sang avait délicatement coulé sur sa joue. Trace qu'il essuya une fois que tous eut vu ce geste théâtral. Puis il se tourna vers l'auditoire, réalisant à l'instant que nombre des primogènes étaient encore absents. Il fit une courbette de salutation puis s'énonça en fixant tour à tour droit dans les yeux chaque primogènes.
« Vous me voyez ici, chers frères dans un émoi incontrôlé. C'est pour moi un honneur incommensurable que me fit la très Sainte Camarilla en me laissant être des vôtres.
Ser Raynor, il m'était douloureux de n'avoir jamais eu l'honneur de croiser votre route. Puissions nous avoir une amitié aussi sincère que notre la force de notre amour en la Camarilla envers laquelle nous n'avons Jamais failli. Mes inclinaisons sont des plus sincères.
Watnabe-san, j'avais ouï dire de nombreuses calomnies sur vous, calomnies que je n'ai jamais crues. Certains mécréants vous traitent de baladin, de déguenillé et d'autres mots que je tairais ici. Pourtant grande joie est pour moi de voir que vous ne m'avez fait mentir lorsque je défendais votre personne, vous êtes autant respectable d'apparence que d'esprit.
Votre personne, Monsieur Valli, me semble plus jeune que je ne l’eus pensé. Puissiez vous être comme je le crois aussi vif d'esprit que votre physique semble l'indiquer.
Puis il se tourna vers le Prince, esquivant un rapide regard vers l'asiatique en retrait.
Lune de mes jours, m feriez-vous l'immense honneur, le privilège, que dis-je, l'absolution, de m'autoriser à siéger près de vous. Vous êtes la plus belles des fleurs mais n'était-il rien de plus beau qu'un bouquet de roses ? »
Alors qu'il attendait une réponse, il fixa du coin de l’œil celui qui devait être le Lasombra. Il fit résonner dans sa tête.
« Mes salutations les plus distinguées. Je n'ai pas pris la peine de vous saluer, violant ainsi toute bienfaisance, mais je préférais ne pas installer de soupçons au sujet d'une quelconque préférence de ma personne face à tant d'étrangers. J'espère pouvoir vous donner une confiance aussi profonde que celle reçu par le prince. » |
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| | Sujet: Re: Réunion du Primogénat [les primos + Shiro] Lun 12 Aoû - 11:13 | |
| [Shiro et moi avons inversé notre ordre de passage, il prendra donc le tour suivant m'a-t-il dit ^^]☥ Les Conseilles arrivaient les uns après les autres, et Amélia observait leur ballet incessant. Toute parole, tout choix était forcément révélateur. C’est à cela qu’elle s’appliqua, laissant affleurer son pouvoir comme toujours. Elle ne cherchait pas particulièrement à lire l’esprit de chacun, deviner leurs pensées à leur comportement était bien plus amusant, mais elle pouvait capter toute infraction aux codes de la praxis par usage télépathique. Messire Raynor se présenta en premier, ainsi qu’elle l’avait prévu, il se montra farouchement opposé à ce qu’il pensait être une menace pour son ascension personnelle, et montra les crocs à Shiro. En une présentation, Monsieur Amakusa devait s’être déjà fait l’idée de qui il était, sans doute… Sans doute… Terriblement prévisible. Mais le serment qui attachait Messire Raynor à la Camarilla était honorable, et c’était après tout, un excellent élément lorsqu’il ne faisait pas de frasques. « Messire Raynor, je suis également fort aise de vous voir ici, en cette belle soirée. Ponctuel comme toujours, j’apprécie votre dévouement à la cause de notre Sainte Camarilla, sachez le. Cette Rencontre se déroulera sans encombres, j’en suis certaine, n’allons-nous pas être sous peu entourés d’esprits brillants, et ardents à la lutte contre l’engeance sabbatique ? » Arriva ensuite un… Nom d’un petit Tremere ! Un Vampire aux cheveux roses. Amélia en fut passablement outrée pendant quelques instants avant de reprendre un vernis de politesse. Il se présenta, Asao Watnabe, Régent Tremere… Etait-ce une blague ? Non, cela ne semblait pas l’être. « Monsieur Watnabe, votre supérieur, le très estimable Messire Orphée, m’avait effectivement prévenue de votre venue. Ravie de vous rencontrer… Dites-moi, les cheveux roses… vous les aviez de votre vivant ? Ou c’est un enchantement qui a raté ? Une boutade d’un de vos collègues peut-être ? Quoi qu’il en soit, soyez le bienvenu en cette assemblée. Et c’est toujours un plaisir de prêter assistance à l’un de nos amis contre le Sabbat, vous le savez bien. » Il alla s’installer, non sans avoir fait un signe discret de tête à Monsieur Amakusa. Au nom, ce devaient être des compatriotes, sans doute se connaissaient ils, même. Dans les deux cas, cela était probablement une bonne chose pour ce soir, ainsi que le Prince l’avait assuré au Lasombra. Quelques instants plus tard, le Masque fut là. Ah, ce cher Masque endetté… Elle hésitait à le lui rappeler devant ses collègues, après tout, il avait une dette majeure en son endroit, et l’absolution de Monsieur Amakusa était sans doute un prix satisfaisant… Plus tard, plus tard. « Messire Valli, je suis heureuse également de vous revoir. Je constate que vous avez bonne mine, meilleure que la dernière fois que je vous ai croisé à ce vernissage. Soyez le bienvenu. » Et c’était alors que le Prince se faisait la réflexion qu’il manquait encore trois conseillers qu’une tempête déboula dans la salle. Littéralement. Un jeune homme dont elle connaissait l’exubérance autant que la pompe toute Toréador brilla par son entrée remarquable. Elle le laissa parler, des excuses pour son retard, fort bien, ce charmant Ismahel Lucilius avait le sens de l’à propos, Messire Christophe et son homologue des Sceptres l’auraient-ils ? Sans doute pas. Le bouquet de fleurs et la larme étaient peut-être un peu trop théatraux au goût du Prince, mais la faste du clan légitimait tout ceci. « Allons mon cher Ismahel, remettez-vous. Votre retard n’est pas si grand. Installez vous où bon vous semble, nous n’avions pas encore commencé. Je suppose que Messire Christophe aura quelque retard, des affaires importantes sans doute. » Et surtout le fait qu’il soit vieil ancien ET Malkavian… « Quant à notre conseiller des Sceptres, je n’eus point de réponse de sa part. » Nul doute que sa tête sauterait à l’occasion pour être remplacée par une autre figure. « Nous pouvons donc esquisser les premiers élans de cette réunion en l’attente de nos deux éminents confrères. » Et insupportables retardataires ! Foutu Malkavian ! « En premier lieu, laissez-moi vous rappeler les usages de la Praxis, bien que vous les connaissiez. Transparence par votre présentation complète à chacun, Respect des Statuts et des titres, abolition de toute violence, et de tout usage du sang. Nul doute que vous y excellerez tous ce soir, car vous êtes des hommes de bon goût et de bien. » Vous aussi Messire Raynor qui avez montré les crocs à mon invité, et vous également Messire Lucilius qui avez commis la double faute d’user de télépathie et d’omettre de vous présenter à vos collègues… Voici ce que se disait en son fort intérieur Amélia, après avoir perçu confusément un lien télépathique établit brièvement à proximité d’elle. « Laissez-moi vous présenter Monsieur Ismahel Lucilius, Ancilla et Primogène du clan de la Rose qui revient parmi nous après une longue absence. Je suis certaine qu’il s’acclimatera bien vite à notre praxis. Puisque nous en sommes aux présentations, approchez Monsieur Amakusa, ne soyez pas timide, voici Shiro Amakusa, notre informateur ce soir sur les actions du Sabbat. Vous avez sans nul doute entendu bien des choses à son sujet, et nous discuterons ce soir des informations qu’il a porté à notre connaissance ainsi que… De son futur ou non au sein de notre très Chère Camarilla. Ce mot d’ordre de réunion convient-il à tout à chacun ? » Et c’était parti pour une lutte à bâtons rompus jusqu’à l’aube. |
| | | | Shiro Amakusa
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| | Sujet: Re: Réunion du Primogénat [les primos + Shiro] Lun 12 Aoû - 16:12 | |
| Il était temps, je n'étais resté que trop longtemps dans l'ombre, j'avais bien entendu écouté chaque voix, étudié chaque comportement. Il me fallait assurer une victoire difficile et j'entendais bien sur réussir. Un début classique, bien sur je comprenais parfaitement les différentes attitudes. Complaisance et curiosité, des politesses, encore des politesses. Enfin un acte agressif, oui le Brujah, je n'en attendais pas moins d'un membre du clan de la folie. Me montrer ses canines... C'était comme si enfin je retrouvais un peu de Sabbat avec cette trivialité primaire. Ah ce chevalier... Quel bel exemple de naufrage... J'aurais aimé lui sourire à vrai dire, c'était sincère, après ce déluge de convention polie, un peu de bêtise animale nuançait le tout. Malheureusement je ne pouvais délivrer la moindre expression faciale pour le moment, la neutralité se devait être reine. Ainsi aucune désagréable interprétation de ma posture ne pouvait m'être imputée. Ma seule faute fut de saisir des yeux, le regard de Asao Watnabe, rapide mais riche en signification. J'avais un allié véritable en cette assemblée.
Vint ensuite la pluie de mots, le discours d'une rose douée dans les déclamations improvisées. Sa prise de parole fut longue bien qu'agréable à l'oreille, des politesses justifiant son retard. Mais la ou le silence retentit, mon esprit fut l'objet d'une visite que je pensais impossible. La loi indiquait qu'aucun usage de discipline ne pouvait être effectué en cette praxis. Le Prince l'avait certainement vu et le Primogène Malkav s'il avait été présent aussi, sans oublier Orphée. Cette prise de risque n'était point nécessaire, mais il ne m'appartenait pas de juger l'acte. Subjectivement je trouvais l'attention courageuse et respectueuse de ma personne. Même si beaucoup jugeais la télépathie comme un irrespect, je voyais la chose différemment, aux vues notamment des circonstances. Ainsi sur le même chemin, il me fallait prévenir et remercier.
*Mes salutations messire. Vous faites preuve de courage en me délivrant ces paroles ainsi je vous remercie pour vos mots, votre considération. Je souhaite également ne pas décevoir vos attentes à mon égard. Néanmoins je vous prierai de ne plus retenter l'entreprise de converser par pensées, par soucis à votre égard.*
Voila qui était chose faite, peut-être n'étais ce qu'une illusion. J'avais l'impression d'avoir un allié de plus en ce conseil. Mon Prince pris de nouveau la parole, ainsi j'étais introduit simplement par mon nom, ma qualité d'informateur. La plupart savaient qui j'étais, mais les formes imposaient une présentation dans les règles. Ainsi je devais commencer à parler, moi aussi. Des ombres j'émergeai dépassant Mon Prince d'un pas, je faisais face aux conseillers.
J'étais l'ainé de beaucoup, j'étais l'ancien ennemi et pour certains, un hérétique éternel. Je portais la croix, j'avais enlevée une montre de mon cou, l'objet reposait en une poche de ma veste. Mon pas était lourd et mon aura, ténèbres, impossible de trahir mon sang, j'étais de la noblesse lasombra. Le mépris aurait dut guider mon regard, mais les yeux d'abysses ne reflétaient aucune animosité. J'avais encore une cape d'ombre, ma posture n'était pas celle du prisonnier, elle était droite et d'un souffle j'expiais ses mots. Enfin nous étions à ce dernier chemin. Gabrielle envahissait mes pensées, c'était pour elle...
"A vous noble assemblée, j'adresse mon sincère salue. Je me présente humblement à vous, Amakusa Shiro, l'ancien évêque de cette cité. Si je me tiens devant vous, c'est que j'ai trahis les miens, sans remords, sans possibilité de retour. Un serment qui se rompt, c'est la mort, pour ceux de ma caste. Mais dans la rédemption, j'ai à coeur de servir Le Prince de cette cité. Ma trahison est idéologique, trop longtemps je n'ai été qu'une tour sombre aveugle. Désormais, je me tiens ici, prêt à écouter votre jugement, vos questions."
Mais avant de répondre, il me fallait orienter le sujet vers un sujet bien plus intrigant.
"Je vous apporte de sombres nouvelles. Tout le Sabbat d’Amérique se met en mouvement. L’Archevêque est un joueur secret, mais étant l'ancien évêque le plus proche, je dois vous prévenir. Dans les nuits qui vont suivre, le Sabbat va se livrer à de nombreux bris de mascarade, pour épuiser la Camarilla. Mais je soupçonne une diversion, une ruse, même si je ne connais pas la nature de celle-ci. En ma connaissance j'ai put déjà alerter Mon Prince de l’enlèvement d'un Tremere, plus que soutirer des informations, l’Archevêque souhaite effectuer un sombre rituel. D'autres péripéties vont arriver... Elle ne saurait tarder."
Comme la pluie de questions suivant cette première approche. |
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| | Sujet: Re: Réunion du Primogénat [les primos + Shiro] Lun 12 Aoû - 18:21 | |
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Une farce, oui une Farce Malkavienne, voilà à quoi ressemblait cette réunion, entre le sabbatique, le trémère aux cheveux colorés et le « don juan » toréador, parodie « non » vivante du clan de la rose.
Il fallu à notre Brujah tout le calme de sa vieillesse pour se retenir de ne pas exploser, de ne pas hurler à la farce et envoyer par la même la table dans le visage pourtant si fin et raffiné de l'ancienne du clan toréador.
Aux yeux de notre français, l'assemblée n'était qu'un rassemblement de dégénérés sous la alouette d'une dingue, une « ancienne » méprisant les fondements de la société de la rose. Car d'esprit brillant Marc ne voyait que lui même, et à la rigueur, le nosferatu. Car assurément un nouveau-né n'avait pas la sagesse d'un ancilla et assurément le nouvel hurluberlu était digne d'un consanguin giovanni.
Mais revenons, dans un premier temps, lors de la présentation du membre de la maison trémère, Marc hocha à peine la tête, gardant une réflexion sur le fait que le primogène lui même semblait avoir des affaires plus importante que celle de la cité, et donc insultait par la même le Prince, la Camarilla et tout les autres clans, lui y compris.
Quand le le nosferatu arriva, l'humeur massacrante de l'ancilla se calma même s'il avait envie de lui craché que le terme Éminence était usé dans les bouges sabbatiques et non camariste... Sans oublier que le coloré n'était pas un « Messire », que Messire était attribué aux ainés, stupide nosferatu sans connaissance de l'étiquette ! Marc remarqua également qu'il se plaçait entre le Prince et le nouveau-né, restait à voir quel camp il choisirait.
Vient enfin le pompom, la cerise sur le gâteau qui irrita un peu plus le Brujah, ce Ismahel... En d'autre moment cette théâtralité aurait pu plaire à notre chevalier, mais là, en cette nuit, avec ces tensions, non. Surtout que les mots du Prince, de la délicieuse et troublante Amélia résonnait dans sa tête « n’allons-nous pas être sous peu entourés d’esprits brillants, et ardents à la lutte contre l’engeance sabbatique ? »
Lutter, la moitié des semblables présent ici avait ils vraiment une idée de ce qu'était la lutte contre le sabbat ? Les étreintes de masses parfois sur des enfants qu'il fallait massacrer pour préserver la mascarade, les cathédrales de chaires, les combats désespérés, le massacre d'humain pour garder le saint secret ! Tout ça à cause de l'ignominie du sabbat.... Le Prince était devenu dingue, dingue de vouloir inclure dans ces rangs un traitre, un monstre !
Les sabbatiques, d'autant plus les clans fondateurs qu'était les lassombras et les tzimisces étaient les ennemis jurer de la camarilla, ils ne respectaient pas la via humanités, ils étaient des diabolistes en puissance, d'ailleurs, n'avaient ils pas diablé leur ante-diluvien ? Les accepter, l'idée même de le faire était une hérésie !
Marc se retient par ailleurs de ne pas aller littéralement éclater la gueule de cette abomination, de ce monstre... Dire que le faire aurait été dans son bon droit d'après les lois de la Sainte Camarilla.
La voix du français s'éleva soudainement, fixant successivement Le Prince, Le nosferatu qui était son égo d'un point de vue de statu, le nouvel arrivant en la Praxis qui par son âge pouvait prétendre à être proche de Raynor. Il ignora délibérément le trémère qui n'était rien et pire encore l'hérétique qui n'était rien de mieux qu'une proie. Il commença ainsi, d'abord doucement:
-Dans un premier temps, outre le fait que je souhaite la bienvenu à messire Isma... Ismahel si je ne m'abuse, je souhaite souffler à mes pairs camaristes mes salutations les plus respectueuse. J'ajouterais également, mon Prince, que je pense que cette soirée devrait également servir à redéfinir les postes de certains des officiers de votre praxis, les rôles de fléau voir de veneur devraient être attribués en ces temps troublés.
Marc commençait doucement et pourtant déjà insulté le lasombra en ne le saluant pas. Il continua également, là, son ton devenant dur pour ne pas dire aussi tranchant que la lame de guillotine:
-Je voudrais également acter quelque chose, Mon Prince. Ipso facto la présence de Shiro Amakusa est une hérésie. Ce dernier étant une saloperie de bâtard de sabbatique, et cela qu'importe ses revendication, car s'il n'est pas camariste, aubain ou anarch il est sabbatique ou autarque et les deux sont des dégénérés chassés au Sang Pro Maleficio par notre Sacro Sainte Camarilla et nul ne saurait aller à l'encontre de la Sainte Secte que nous servons.... Les crocs sortis, Marc fit une pause, visiblement satisfait d'avoir lâché une insulte à l'encontre de l'asiatique. Il continua, pardonnez moi, je m'emporte et me perd, mais c'est l'odeur de la fange qui me rend ainsi. Je disais donc ipso facto sa présence est une hérésie, accepter sa présence sans tenter de détruire cet individus l'est également, dès lors, Mon Prince, prenez vous sur vous toute la responsabilité du fait de laisser ce déchet vivre ? Bien entendu avec lettre auprès de notre Sainte Justice nous innocentant de cette hérésie...
Dans le cas contraire je crois que moi et mes chers... amis... frères... camaristes devront sur l'instant nous plonger dans la bataille pour détruire cet hérétique.
Le Brujah se tourna vers tout les semblables présents n'étant ni le Prince ni l'hérétique. Par sa parole il ne pouvait que s'abreuver d'approbation, car assurément le fait de ne rien faire en la présence de Shiro était un acte d'hérésie et plus d'un avaient été détruit pour moins que ça. Et par la présente déclaration, il se plaçait dans un camp, celui de la camarilla, celui contre le lassombra. Oui, il marquait deux camps, les camaristes et les hérétiques, rendant ses opposants ainsi coupable de trahison envers la sainte Camarilla.
Ha Amelia, pourquoi ? Pourquoi avoir voulu de ce paria ? Quand bien même le primogèna serait d'accord, seul la Justice pourrait valider son intégration, et à ce moment là, il ne pourrait être que nouveau-né, caitiff également car qui accepterait un lassombra ? Un nouveau-né caitiff, je ne donnerais pas cher de sa peau en Elysée...
Marc marqua enfin une pause. Comprenez bien une chose ami lecteur, assurément le pouvoir était une chose que Raynor adulait, assurément il en voulait plus, assurément il manipulateur et serait prêt à user du sabbat pour parvenir à ses fins, mais il restait camariste, camariste au plus profond de son âme, de son être. Son sire étant lui même un archonte, anathème des hérétiques, il avait reçu une éducation dure, il était bloqué dans cette idée que l'hérétique serait à jamais son ennemi, même face à un lupin, même pour sa propre survie il n'aiderait pas un sabbatique, il le manipulerait mais au moment venu lui porterait le coup de grâce, enfoncerait sa lame dans la trachée de l'individu et broyait chacun de ses os, chaque parti de son corps pour s'assurer de la mort final de ce dernier.
Il commença alors à parler directement au lasombra, crachant ses propos avec un dédain et un dégout perceptible :
-Tu parles de rédemption sale pourriture, mais ton sang est impure, maudit, tu ne mérites rien que la mort. Combien d'amaranthe as-tu commis ? Combien de fois t'es tu gavé du sang des miens ? Combien de fois as-tu brisé la Mascarade ? Combien de mes frères as-tu détruis ? Tu penses que l'on peu accorder le pardon pour tes actes ! Si tu cherches rédemption, je suis certains que le soleil peu te l'offrir, car nul ici n'est assez stupide pour croire dans les paroles de ceux qui ont tué leur créateur !
Pique envers Amélia et terrible vérité, le Lassombra, qu'importe son âge, avait dut broyer plus d'un camariste et le pouvoir dans le sabbat ne s'obtenait qu'au prix d'une ignominie sans borne. Marc était la némésis du repenti, et il lui faisait clairement comprendre. Tiens, avez vous remarquez qu'à chaque parole du primogène, à chacun de ses propos, à chaque question, ses poings se serraient un peu plus fort ? Il lui faudrait pas grand chose pour bondir sur le premier qui lui serait un peu trop grossier, et à peine plus pour broyer l'asiatique. Oui, son sang était en feu et tout le monde savait qu'un brujah lancé était une machine de guerre, surtout quand on avait été fléau, surtout quand on avait massacré des légions entières pour protéger la mascarade, pour protéger une nation...
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| | Sujet: Re: Réunion du Primogénat [les primos + Shiro] Lun 12 Aoû - 21:38 | |
| Je ne savais pas vraiment ce qui m’attendait, mais deux arrivées parvinrent à me mettre à peu près à l’aise. Il y eut en premier lieu le salut fort courtois de Séraphin Valli, j’en savais peu de choses si ce n’était qu’il était passionné d’occultisme. J’inclinais respectueusement la tête en son endroit.
« Messire Valli. »
Le Prince me fit une remarque concernant mes cheveux, et je la pris de bonne grâce, je devais l’avoir choquée, je me maudis de n’avoir pas songé à me faire modifier l’apparence le temps de la soirée.
« Une erreur de parcours chèrement payée, mon Prince »
Un ouragan de ridicule déboula également, un Toréador. Oh, ce n’était pas méchant un Toréador, c’était même plutôt amusant, et je me fis la réflexion que d’un coup, je dépareillais beaucoup moins avec les cheveux roses. Je vis du coin de l’œil également le Brujah, Raynor, qui commençait à péter un câble. S’il nous piquait une fren ici, à l’Elyséum, ce con, je ne donnais pas cher de sa peau.
Je remerciai d’une inclinaison de la tête (encore une) celui dont j’appris plus tard l’identité, Ismahel. Ce Toréador me faisait l’effet d’être un sage petit Tremere. J’avais encore du chemin à parcourir pour arriver à ce niveau de grandiloquence, il faudrait que je pense à rassurer Orphée sur ma personne : non je n’étais pas un cas désespéré ! A coup sur, il serait ravi de l’apprendre !
Shiro Amakusa enfin s’avança sur invitation du Prince pour parler. En soi, rien que le fait que le Prince ait pu amener un Evêque… enfin, un ancien Evêque… entre ces murs témoignait soit de sa folie, soit de sa clairvoyance. Vouait-elle une confiance si Aveugle à l’endroit de ce compatriote qu’elle l’acceptait ? Des protestations allaient monter, oui, protestations de Marc Sénèque Raynor sur lequel Orphée avait fait quelques recherches. J’avais sous pli scellé ces recherches dans ma poche, je ne les connaissais pas, et je ne devais, m’avait-on dit, ne les utiliser qu’en dernier recours.
Comme de juste, la voix de Raynor s’éleva, pleine d’une morgue toute Brujah. Il était au bord de la Frénésie, je le sentais bien. C’était tellement prévisible. Alors je fis ce que je devais faire. Orphée m’avait dit de défendre ce compatriote, et mon inclinaison y consentait fort volontiers. Je me levais de mon siège, et allais me placer près de Shiro (et le plus loin possible du Brujah, je ne tenais pas particulièrement à m’en manger une.)
« Ces accusations sont graves, et sans doute Notre Prince bien aimé a-t-elle une bonne raison d’avoir autorisé ce que nous considérons tous comme une hérésie. Amakusa-sama est un compatriote. En cela j’ai une aveugle confiance. Si nous n’étions pas en Elyséum, j’aurai fait appel à ma maîtrise du sang pour la détection des diableries, Messire Raynor, mais nous y sommes. »
Je laissais une pause, conscient que mon interruption des événements pourrait être mal vue, je n’étais qu’un nouveau né, après tout.
« Nous, Japonais, avons un code d’honneur qui dicte notre conduite, Messire Raynor, et je suis prêt à répondre sur le champ de ma tête pour ce Lasombra, tout évêque qu’il ait été ! Mon Clan m’a chargé de défendre cette Ombre, et je le ferait, quand bien même je devrais me mettre à dos le Brujah le plus connu des environs pour ses tristes accès de violence dans un lieu de bienséance qu'est l'Elyséum ! »
Je m'inclinais à quarante-cinq degrés devant le Lasombra, signe de respect, je fis de même devant le Prince, m'excusant par là même de mon irrespect flagrant, adressai un signe de tête à Ismahel et Séraphin avant de planter le regard dans les yeux du Brujah.
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| | Sujet: Re: Réunion du Primogénat [les primos + Shiro] Lun 12 Aoû - 22:53 | |
| Tout se déroulait sans encombres, ou presque. Je m’étais présenté, j’avais salué les autres, j’avais salué Amélia, et… oh, déception. Le Prince n’avait même pas relevé l’insulte… Bon elle avait cru judicieux de rappeler les règles de bienséances, tout n’était pas perdu après tout. Et j’allais sans doute me calmer pour le reste de la soirée.
Malheureusement, le calme n’était pas prévu. Pas quand le Toréador Ismahel Lucilius débarquait ! On m’avait vaguement parlé, lors de ma prise de fonction de ce que les Nosfératus appelaient le « bouffon ». Je le vis immédiatement à l’œuvre et dus convenir que le surnom était usurpé. Cet être était volubile et donnait l’apparence de l’irresponsabilité. L’était-il ? Probablement pas. Si jeune et déjà Primogène. Il devait être redoutable… ou redoutablement manipulé par le Prince. Dans les deux cas, c’était un élément à risques.
L’autre élément à risques était ce Lasombra. Il laissa tomber des banalités… Ou du moins des choses que je savais déjà. La ferveur de ses convictions, la simplicité de sa mise, cette croix… J’en avais une également sous ma chemise. Il marquait un point en affichant et reconnaissant sa foi. Etait-ce suffisant ? Sans doute pas, j’avais besoin d’éléments de raisonnement concret.
Il était évêque, il avait apporté des gages de sa bonne foi, des informations. Chez les masques, on savait ce que valait une information à la vérification. Il fallait donc du pragmatisme. Analyser, comprendre, chercher, trouver, PUIS juger. Du pragmatisme avant toute chose…
Et le troisième élément à risques de la soirée en manquait cruellement. Voici que Marc S. Raynor se préparait à péter un boulon, comme disaient les jeunes d’aujourd’hui, en plein Elyséum. Foutus Brujah, ne pouvaient-ils pas se mettre à la relaxation ? Ces imbéciles étaient passionnés, trop, ardents, trop, et incontrôlables… trop aussi.
Et ce petit con de Watnabe qui le provoquait ! Le faisait-il exprès ? Etait-il suicidaire ?
« Monsieur Watnabe, je ne remets pas en cause vos convictions, et ai toujours été un fervent admirateur de vos compatriotes qui, du reste, sont en général d’excellente compagnie, mais… Seriez-vous stupide, par le plus grand des hasards ? Ou bien tenez-vous à ce que Messire Raynor entre en frénésie ici, commettant ainsi un irréparable bris d’étiquette ? Je ne nie pas que le spectacle pourrait être divertissant, mais enfin ayez un peu le respect de votre tête, voulez-vous bien ? Je doute que mon homologue, Messire Orphée, dont l’absence est tout à fait regrettable d’ailleurs, cautionnerait un tel comportement. Rasseyez-vous donc, petit imbécile, et faites silence. »
Je me tournais vers le Prince.
« Mes excuses de cet abus d’autorité sous votre regard, Mon Prince. »
Puis vers Marc. Il allait falloir le canaliser celui-là. Je n'avais aucune envie de devoir me salir les mains sur un cas aussi insignifiant.
« Apaisez-vous Messire, le bouillonnement du sang n’est pas prompt à la réflexion, et une Frénésie en Elyséum achèverait de détruire le peu de réputation qu’il vous reste entre ces murs, en dehors du clan de la Sagesse bien entendu qui tient toujours en haute estime son conseiller. »
Et vers ce Lasombra.
« Je vous accorde le bénéfice du doute si Mon Prince me le demande, mais n’exigez pas de moi une confiance aussi aveugle que celle que semble vous vouer Monsieur Watnabe, vous étiez-vous déjà rencontrés ou avez-vous eu un coup de sang tout à fait surprenant Monsieur Watnabe ? Enfin, passons, là n’est pas la question… Monsieur Amakusa, si vous me permettez l’appellation. Je ne vous demanderai pas des preuves de votre sincérité, les souvenirs et la mémoire se modifient. Vous avez, semble-t-il des informations. Nous les attendons tous. Ne vous contentez pas d’élucubrations évasives si vous voulez être cru sur parole. Des Faits, monsieur Amakusa, des faits, des plans, des lieux, des noms. Voici ce que cette assemblée, si Notre Prince adoré le veut bien, est en droit de réclamer de vous. De l’efficacité que diable. Vous voulez être traité comme un Semblable honorable, soyez-le. Débarrassez vous de ce sentimentalisme idéologique, n’oeuvrez plus parce que vous croyez en une action juste, mais œuvrez pour être efficace. Cette guerre que nous menons, nous ne la gagnerons que par la rationalité. »
Un temps… histoire d’achever le Sorcier.
« Et il est regrettable que ce soit à un masque de rappeler ce fait à un Tremere ! »
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| | Sujet: Re: Réunion du Primogénat [les primos + Shiro] Mar 13 Aoû - 3:03 | |
| Pour la première fois il voyait son cher ange dans sa fonction. Une vraie reine, le port altier, la face noble et pourtant une douceur dans la voie qui appelait la soumission. Il manquait encore deux clans dirait-on, Tremere et Malkavian... le spectre et la lune seraient-ils absents cette nuit ? Il ressentit néanmoins la pique qui lui était lancée lorsqu'elle rappela les termes de la Praxis. Sa télépathie avait été découverte, il s'y attendait, mais il ne s'attendait pas une telle inflexibilité de la part de la jeune femme. Son arrivée théâtrale avait fait son effet du moins.
Une rose était dans la pièce et personne ne pouvait le remettre en question. Que certain le méprise ou le conchie pour cela, qu'importe, le devoir avant tout. Rien qu'aux regards de ses différents « frères », il ressentait la critique derrière les masques de politesse qui se dressaient de toute part. Hélas ce masque était aussi sur le visage du Prince qui semblait bien désapprouver.
"Ce n'est pas une jeune femme ici, ni même ton amie, encore moins un membre de ton clan... elle est le Prince et se doit d’être d'une objectivité totale... Plus de bêtises, pauvre idiot".
Il crut voir dans le regard du Prince une once de reproche puisqu'il ne se présenta pas. Une légère entorse à la praxis mûrement réfléchie : une intronisation se devait d’être annoncée par le Prince. « Quel homme s'arrogerait-il le droit de se désigner face à ses congénères comme primogène alors que le Prince ne l'avait pas désigné devant l'assemblée de ses pairs ? »
Maintenant qu'il avait été présenté dans les règles de la bienséance, il s'assit à coté du Prince, posa sa canne délicatement au sol, réajusta ses roses, fit taire son orgueilleux sourire et le remplaça par une moue d’obédience.
Alors qu'il écoutait le discours réfléchi et courageux du Lasombra, il ressentit toute la tension qui montait et émergeait du Brujha. Telle la lave au bord de l'éruption, telle le sang dans la carotide, le brujah allait partir en une explosion de violence non contenue. Si l'arrivée d'Ismahel avait semblé l'irriter, la prise de parole du tourne-casaque avait été de trop.
Si les paroles du chevalier étaient vraies quoique dures Ismahel s'offusqua presque du ton que ce dernier osa employer en présence du Prince, les piques que Ser M. S. Raynor avait lancé à cette dernière étaient presque suffisantes pour le faire sortir de ses gonds. Pourtant, il en dit rien, afficha un rictus de désaveu, fixa le samouraï puis le Prince.
C'est alors que le Nosferatu se leva, le dragon vert semblait hélas le seul des autres clans a avoir de l'esprit. Tant de tempérance de sa part était remarquable, Ismahel prit note et salua d'une inclinaison les justes mots de ce dernier.
Prendre part au conflit qui s'annonçait dans cette salle semblait dangereusement inapproprié pour quelqu'un de son statut et de son age. Aurait-il encore vécu la moitié de millénaire vécue par son corps, aussi pourrait-il afficher avec véhémence ses pensées.
Se redressant doucement, il ne se permit qu'un mot, un mot chez les roses sont un monologue chez les autres (cela va de soi) :
« Ab uno disce omnes, et “qu'un seul vous apprenne à les connaître tous” disait Énée des hélènes.
Nous voilà mes frères au début d'une longue nuit. Grandes sont mes inquiétudes comme les vôtres en ce qui concerne ce mécréant mais qui sommes-nous pour remettre en de telles questions la clairvoyance du prince ?
De secundo praecepto retinueritis : nous sommes dans le domaine du prince et ses désirs font lois. La sacro Sainte Camarilla, soit-elle bénie mille fois, nous apprend que chaque mot du maître du domaine sont divins, nul ne peut défier sa parole, et qu'est-ce que le choix sinon la parole sous forme physique ? Notre Prince bien aimée a jugé bon de ne pas détruire cet hérétique et de nous le présenter.
Ad hoc, écoutons avec patience ses secrets et ses aveux, jugeons le sans haine et sans faiblesse. Tels sont les mots que j'avais à dire : abundas cautela non nocet ou pour les barbares qui n'y entendent rien, l'excès de prudence ne peut nuire. » |
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| | Sujet: Re: Réunion du Primogénat [les primos + Shiro] Mar 13 Aoû - 13:35 | |
| ☥ Monsieur Amakusa se montra plutôt sous un bon jour, et la preuve en était que personne encore n’avait osé passer à l’acte de meurtre, bien que Messire Raynor n’en fût pas loin. Le Prince se demandait avec amusement si c’était la loyauté pour la Camarilla qui embrasait le cœur de l’ancien Fléau ou si c’était la possibilité qu’il eût été pris de vitesse pour l’obtention de la confiance du Prince par une engeance des Abysses. Lorsque Shiro s’était avancé, Amélia avait écouté avec attention, mi-satisfaite, mi-offusquée. Il partait bien, mais ce ne serait certainement pas suffisant pour convaincre l’auditoire, et elle ne s’y trompait pas, Messire de Raynor, le premier, bondit de son siège, déclamant à cor et à cri ses convictions, tout autant que son étroitesse d’esprit. Son discours fut long, ponctué d’une inflation sonore tout significative et d’une raideur des muscles que le Prince connaissait bien. Et ce petit imbécile à cheveux roses qui s’autorisa un coup d’éclat… Fort heureusement, Messire Valli veillait au grain… Elle n’avait donc qu’un seul véritable conseiller ici ? Bon Sang… Comme il eût été plus rapide de tous les passer par le bûcher… Messire Orphée l’y aurait certainement aidé, et elle déplorait l’absence de Messire Christophe. Lucilius Ismahel semblait également avoir adopté un comportement qui seyait à son âge et son rang, si seulement Monsieur Watnabe avait le quart de ce repentir là… Enfin… il allait bien falloir daigner répondre à présent. Par Ordre et Méthode, naturellement, et avec toute la distinction qui s’imposait. « Messire Raynor, veuillez vous rasseoir s’il vous plaît. Ne m’obligez pas à vous targuer d’Ombrageux, à vous contraindre à la dette à l’endroit de ma Personne pour atteinte à l’honneur ou à vous rétrograder Gardien de l’Elyséum parce que vous n’aurez pas su contrôler votre sang, et que vous aurez enfreint les règles de courtoisie élémentaire. J’entends la voix du Sage qui résonne par vos lèvres, et je respecte votre point de vue tout à fait légitime. Ecoutez à présent ce que j’ai à dire. Je prends en effet la pleine mesure de ma responsabilité. Monsieur Amakusa est ici ce soir mon invité. Dans cette salle, nulle atteinte ne lui sera faite, Messire Raynor, même par votre main, tout Primogène du clan de la Sagesse, ancilla, et Chevalier de Fontainebleau que vous fussiez ! La lettre que vous évoquez, Messire de Raynor, ma main en a déjà tracé chaque ligne, chaque phrase, et notre Justice ne tardera pas à la découvrir. D’ici la fin de la semaine, qui sait… vous aurez peut-être un nouveau Prince… A moins que vous ne briguiez cette place. En attendant, je reste l’hôte de ces lieux, et vous restez également mon invité, au même titre que chacun des semblables présents dans cette pièce. Et quant au post de Fléau... il sera pourvu cette nuit même, Messire, ne vous en inquiétez pas.» Amélia songea non sans amusement que s’il partait en Frénésie, elle serait malencontreusement contrainte de répliquer. Monsieur Watnabe à présent… Messire Valli avait été fort efficace, mais il était hors de question que l’on fît justice à sa place ici. Et même si cela la contrariait d'accorder une dette encore à Marc... « Monsieur Watnabe, j’ai un très grand respect pour Messire Orphée, son efficacité et son intelligence hors du commun, mais vous envoyer ici était vraisemblablement une erreur. Nous trouverons bien au sortir de cette salle une Harpie pour vous faire signer une dette en le nom de votre Primogène à Messire Raynor pour l’affront que vous eu la bonne idée de lui opposer. En attendant, rangez-vous aux bons conseils de votre voisin je vous prie, et ayez la délicatesse de ne plus faire de vagues. » Séraphin Valli…. Que lui dire ? Qu’il était le seul de son promogénat à avoir un peu de plomb dans la cervelle ? Oh… sans doute le savait-il déjà. « Mes remerciements, Messire Valli. Je pense que nous attendons tous, en effet, les révélations de Monsieur Amakusa. » Elle adressa un petit signe de remerciement à Ismahel qui, à n’en pas douter, commençait à comprendre dans quelle funeste assemblée il avait osé pénétrer. Se tournant vers Shiro, elle l’invita à parler, un peu brusquement peut-être, mais son grand sourire ne savait mentir. « Eh bien, Monsieur Amakusa, nous vous écoutons. » |
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| | Sujet: Re: Réunion du Primogénat [les primos + Shiro] Mar 13 Aoû - 14:55 | |
| Mon ombre bouillonnait. Point besoin d'être Lasombra pour mener un Brujah à la destruction, c'est un chemin qu'il emprunte de son propre chef. Une question ? Oui, comment l'imbécile avait-il put survivre autant de temps à l'épreuve de sa bêtise ? Une interrogation qui méritait développement, ou alors expérimentation. J'étais ravi de ce début, la haine pleuvait en une bouche, une voix bien seule pour le moment. Et moi qui m'était attiré la prévenance d'un natif de mon pays. Le courage et l'honneur parlait, malheureusement en dépits de l'intelligence. En agissant de la sorte il s'attirait les foudres du fou Raynor. Ce fait m'incombait, c'était mon rôle, en aucune façon je ne voulais qu'un être honorable périsse en mon nom. Ainsi l'ombre fit un pas et Watnabe-kun fut en mes arrières, protégé.
Mais la ou je sentais le torrent de violence s'abattre, les voix des vrais sages retentirent. Le masque parlait avec intelligence. Ma surprise était réelle, mais bien vite je savais quoi répondre. Puis vint les roses, la première appelait seulement au calme. Mais Mon Prince sublimait de sa prestance cette assemblée, elle résumait mes pensées et jugements, nous étions harmonieusement d'accord.
Bien... Il ne restait plus qu'a réagir. Doucement je laissais filer Watnabe-kun. Mon seul regret fut de ne pas suffisamment abonder en sa défense ou son nom, cela m'était en effet stratégiquement impossible. Encore un pas en cette fosse aux lions et mon ombre se trouvait au centre de la scène. Premièrement mon regard d'abysse se focalisa sur Raynor, il avait émis des accusations stupides. Il m'amusait a vrai dire de tourmenter un esprit si dérangé. Un sadisme de ma part ? Oui clairement une volonté de nuire, mais en jeu de cour j'agirais avec la grâce de la politesse. Une insulte enrobée de courtoisie... Ma voix était sonore et ma posture droite, j'étais une ombre offensive par la verve.
A l'invitation de Mon Prince, je parlais.
"Messire de Raynor. Vous m'avez posé quelques questions et je vous réponds sincèrement. Je n'ai jamais commis d’amarante. Je ne me suis jamais nourrie du sang de vos frères. Jamais de bris de mascarade, néanmoins je confesse en avoir souvent donné l'ordre. J'ai aussi détruit nombreux de vos frères. Mais si j'en ai détruit un grand nombre, je vous avoue avoir eu autant de vos frères sous mon commandement. Ce sont d'excellents combattants messire de Raynor. Enfin si mon clan a commis le parricide, je suis assez surpris d'entendre ces mots d'un membre de votre clan. J'ai bon espoir en tout cas d'avoir répondu à vos interrogations."
Un moment pour apprécier ce moment de délice, oui, il fallait bien laisser reposer la colère de l'ancilla. A monsieur de Valli, des questions censés ? Diable, enfin de l'interet. Ainsi donc il voulait des chiffres, des noms, des faits... Bien, la trahison d'un évêque induisait évidemment un grand avantage pour le camp adverse. N'importe quel imbécile pouvait au moins apprécier ce fait, mais je me trompais sur ce dernier point. Je comptais rédiger un rapport sur ces différents points, mais rien ne m’empêchait d'annoncer un petit résumé de mise en bouche. J'avais un auditoire à ma portée et mon regard se portait maintenant sur le Primogène des Masques.
"Messire Valli, comme il me plait d'entendre une voix de la sagesse."
Je ne pouvais pas résister à encore enfoncer le fou Raynor.
"Des faits, bien je m’exécute. Cassandra Dandolo évêque Lasombra réside à la villa du 4ème avenue de Passadena, elle dispose d'un compte courant a a banque centrale, code 098478937. Sydney Blackbird évêque Toréador réside au Black Umbrella, ils disposent de nombreuses entreprises et comptes bancaires, dont le principal est aux îles Caïman, code d'accès : 849359402DISCO. Alhambra Blue Valentine Ductus Ravnos réside au 6 Harix Street, il ne dispose d'aucun fond bancaire attitré. James Ramsay Ductus et propriétaire du Bar Last Round à Downtown, un repère sabbatique très prisé. Sacha Khitrik, Archeveque le noyau de son repère est au théâtre chinois, il reçoit fonds de la part de Polonia Cardinal de New York. Par un virement bancaire d'une personne fictif du nom d'Alexandra d'Hastings, code de la banque Suisse Hafords 9480294802.
Maintenant les meutes... La meute des Blood Spears se situe à l'hôtel Haleston, dirigée un un membre du clan de la sagesse Harold Saxon. La meute G. Volt se localise à Rodeo Drive, dirigée par Alexandro H. Vauclair un membre du clan de la sagesse. La meute Philmia est a Pasadena long street, Forest Bultz en est le prêtre, un membre du clan de la sagesse. Jill Fisher Pryce est elle leader de la meute Amazony, à Balmer Street, elle est membre du clan de la Rose. La plus dangereuse des meutes est dirigée par Jezabel Lorelia, membre du clan Lasombra, c'est la meute de la Porte de Melchsee, située en périphérie du Griffith Parc. Nous avons finalement la meute de Cecilia la Douce, un membre travesti du clan de la sagesse, la meute de Dark Age, dont la localisation est fluctuante.
Enfin les tentatives d'assassinat. La semaine dernière, vous avez essuyé une tentative d'assassinat messire Valli, j'ai le regret de vous annoncer que dans deux jours, Alexandro H. Vauclair tentera après quelques bris de mascarades en votre domaine, une embuscade a votre encontre, à Lim Street, un endroit que vous affectionnez beaucoup apparemment. Messire Orphée, sa disparition est prévue a son retour d'aéroport, encore une explosion, pour ne pas être originale."
Une petite pause s'impatientait.
"Ce n'est bien sur qu'un avant gout, croyez vous vraiment que je venais à vous sans offrande ?" |
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| | Sujet: Re: Réunion du Primogénat [les primos + Shiro] Mar 13 Aoû - 15:50 | |
| [hrp : les paroles en italiques sont en français ]
La rage, le feu, le sang. Le nouveau-né trémère ne semblait pas se rendre compte combien un poing d'un ancilla Brujah dans son charmant visage était douloureux. Il fallait dire que les propos de ce dernier frisaient la démence, comment croire que l'origine ethnique affecté les vampires?
Les semblables avaient bien avant les mortels vu dans les femmes des égales, pour eux la couleur de peau, le pays de naissance, tout cela n'avait plus aucune importance, seul le sang primait, seul le sang était vecteur de vérité, de pouvoir, de force.
Ce fut une véritable épreuve de force entre sa volonté et l'ardeur de son sang qui s'organisa devant le regard des semblables, il se serait volontiers jeté sur l'hérétique pour en aspirer la vitae. Fort heureusement, le nosferatu eu l'idée d'apaiser la colère du brujah, sympathie plébéienne ou simple instinct de survie qui lui dictait qu'un brujah énervé n'était pas de bon augure? Tout cas est il que, serrant les poings pour garder sa maitrise, Marc resta debout, toisant le Prince avec le regard de défie pour ne pas dire de haine. Oui, elle bafouait tout ce en quoi il croyait et les jouvenceaux de la praxis, sous la verbe du Brujah penserait de même, car c'était eux les premiers à souffrir des affres du sabbat.
Mais revenons, la mâchoire carrée du membre du clan de la sagesse s'articula, il commença d'abord à répliquer au nouveau-né de la maison des sorciers :
-Vous êtes plus stupides d'un jouvenceau étreint Asao, faut il être un dégénéré pour croire en la parole d'un sabbatique, pensez vous que votre lieu de naissance vous offre quelques valeurs aux yeux de la camarilla? Vous êtes la honte de votre sang et de votre sire, moi qui pensez qui les trémères cherchaient l'excellence, j'ai la preuve que non...
Il porta son attention ensuite sur le nosferatu, sa voix se faisant moins dur, plus prompt à l'apaisement, mais nul ne pouvait nier qu'il tenter de museler la rage qui l'animait pour parait plus courtois envers l'ancilla des masques :
-Ma réputation au sein de cette praxis m'importe peu quand je vois l'ignominie qui est faite ici, accepter un hérétique, un suppôt sabbatique. Je ne cautionnerais jamais ces faits et c'est ceux qui ici restent silencieux ou défendent le traitre qui jettent sur eux le discrédit et mettent à bas leur statu.
Il regarda la salle, restant toujours dressé, son regard de prédateur se posa sur le "jeune" arrivant de cette soirée. Il l'invectiva simplement et grossièrement :
-Toi, tu n'es pas primogène, à peine arrivé et cette praxis et tu oses l'ouvrir, alors ta gueule. Le Prince ne s'arroge pas le droit d'usurper les lois de la Camarilla.
Là, assurément, Marc allait avoir des problèmes, il venait probablement de signer son arrêt de mort social, mais il réagissait comme lui dictait son sang, son coeur, son âme. Il avait été élevé par des camaristes et tant que tel il agirait ainsi. Il continua sur sa lancé, profitant de la stupeur engendré par son insulte pour s'adresser au Prince, il avait cesser de mettre des gants, cesser de porter le masque misérable que tous s'offraient face aux nouveaux-nés, il était l'incarnation de la rébellion :
-Mon Prince, gardez vos dettes, gardez votre langue de serpent sur mes prétentions ou non à un trône, vous agissez en hérétique. Alors targuez moi, exigez autant de dette que vous voulez, ce ne saurons que des mots d'un Prince qui bafoue son serment envers la Camarilla.
Et je vous rappel que je ne peux pas être "rétrograder" au rang de gardien d'élysée car un gardien d'élysée est un poste, et il est cumulable avec celui de Primogène et ce rang de Primogène est attribué au plus ancien de chaque clan et JE suis le plus ancien du sang des Sages en cette Praxis!
Je prends acte de " pas de violence ici " il mima les guillemets de ses mains, ses traits étant de plus en plus tiré même si pourtant c'est insulte et violence que vous nous faites nous camariste en nous présentant ce dégénéré et en osant prétendre qu'il peu être des notre.
Il se tourna alors vers le lassombra, enchainant son discours comme un politicien, véritable homme de scène il était par ses propos et sa voix l'incarnation parfaite qu'on pouvait se faire du brujah soulevant les foules pour mener une révolte :
-Alors crois moi sale raclure, si je te croise hors d'ici je te tue! Et pour ta gouverne hérétique de merde, il n'y a pas de mes frères dans le sabbat, car en le rejoignant ils sont devenu des anti-tribu, ils ont refusé au droit du sang pauvre con!
Marc avait ponctué sa phrase d'un coup de poing sur la table, marquant comme un arrêt, créant un impacte sur cette dernière sans pour autant avoir usé de discipline. Il jeta dernier regard à l'assemblé et souffla rudement :
-Je ne tolèrerais pas plus cette Ignominie! Moi, Marc Sénèque Raynor, enfant de Jean de Beaujardin Archonte de la Sainte Camarilla, Primogène de mon sang sur la cité des Anges, Ancilla de mon clan, Chevalier de Fontainebleau, Ex-Fléau des terres de Londres quitte cette table, qu'il soit sut de tous que nous en assumons les actes et que par ma volonté, aucun membre du clan Brujah ne participera à plus aucune quelques réunions sous l'égide de son Altesse Quinn, Ancienne du clan de la rose tant que cette dernière aura sous son aile l'hérétique nommé Shiro, tueur de camariste Que ceux du sang Brujah qui iraient à l'encontre de cette volonté seront des paria du clan et traité en tant que tel, ainsi est notre volonté!
Voilà, Amélia, tu croais que j’allais m'écraser car t'as avec toi des alliés qui te lèchent les bottes, tu viens de perdre le clan Brujah, bonne chance dans ta guerre! Je te laisse avec tes putes.
Pointant du doigt l'asiatique, pas le coloré, l'autre, il continua :
-Toi, je te croise, je te détruit!
Et il ponctua sa phrase d'un magnifique crachat de sang vers Shiro, à moins que se ne soit Asao.. Non, il ne l'aurait pas fait vers le Prince, assurément il visait le sabbatique. Ou alors le trio hérétique comme il l'écrirait plus tard dans un pamphlet. Sur ces paroles, le primogène fit volte face, envoyant valser la chaise qui l'avait retenu si peu de temps, cette dernière s'explosa contre le mur affirmant que "non, il valait mieux pas le retenir".
Et voilà, Marc, "l'ombrageux" avait pris à bras le corps un cause comme tout brujah, il s'était dressait comme le voulait son sang et ceux qu'importe les conséquences.
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| | Sujet: Re: Réunion du Primogénat [les primos + Shiro] Mar 13 Aoû - 18:43 | |
| (Inversion de l’ordre due à une panne d’inspi pour Asao)
J’avais observé avec beaucoup d’intérêt ce qui survint ensuite. Comme prévu, je ne fus pas le seul à rabattre le caquet de ce petit, mais en fin observateur, je ne m’attachais pas seulement aux mots mais encore aux attitudes. Et celles-là étaient des plus criantes de vérité, j’analysais rapidement la situation, en état d’urgence. Ismahel Lucilius était un Toréador, il pérorait tout autant qu’il semblait dans l’ombre du Prince. Cherchait-il à la manipuler, ou était-il celui qui était le pantin ? Cette question épineuse me laissa songeur un moment. Pour l’heure, en tous cas, il soutiendrait le Prince, je le savais.
Shiro Amakusa répondit mon homologue de la Sagesse avec toute la verve qui caractérisait les rares Abysses que j’avais croisé au cours de mes périples. Un Manipulateur d’ombres et de foules. Du coin de l’œil je surveillais la pénombre, l’Ombre de ce Lasombra. Elle fit un pas, prête à prêter main forte à Monsieur Watnabe. Bien, j’avais ma réponse, ils se connaissaient, ou n’allaient pas tarder à faire connaissance. Sans doute ce Lasombra mettrait-il un peu de plomb dans la cervelle à ce jeune imbécile, sauf si Dame Quinn s’en chargeait avant.
Les mots du Lasombra ensuite tombaient, je notais tout. Un stylo avait jaillit dans ma main, et un carnet se couvrait d’informations cryptées. Lorsqu’il eut achevé, je n’eus qu’un propos à formuler.
« Avant toute prise de décision, Mon Prince, ces informations doivent être vérifiées. Parce que vous avez permis à Monsieur Lachlain de prêter assistance au clan, nous vous rendrons la pareille fort volontiers. Avant la fin de la nuit, nous serons fixés, si vous me laissez quelques instants pour transmettre mes instructions… »
La question n’était que de pure forme, Je me levais et m’éloignais de la table pour passer un coup de téléphone à voix basse. Mon propos était de toutes façons couvert par les vociférations de mon collègue, à tel point que mon interlocutrice, Flamina Adams, dut me demander par trois fois de répéter, et si c’était bien ce petit con de Raynor qui braillait ainsi. Je la chargeais de répartir les recherches, ce soir, il nous fallait du résultat, que diable, ces enfantillages nous avaient déjà fait perdre assez de temps, et tandis que monsieur Raynor faisait sa diva, nos semblables se faisaient traquer par des meutes dans toute la ville. Les disparitions de Nosfératu n’avaient pas court qu’à San Fransisco…
Je revins alors que Marc déclarait en substance à notre Prince qu’elle pouvait s’asseoir sur le soutien des Sages, avant de fracasser une chaise contre le mur… Maintenant que la chose était faire, je m’assis tranquillement sur le siège que j’occupais un peu plus tôt. Le silence se fit, et j’applaudis avec lenteur et force. Le claquement résonnait, presque lugubre dans la pièce. J’avais le visage indéchiffrable sous mon masque, et je continuais d’applaudir en contemplant la scène irréelle qui se déroulait sous mes yeux effarés… Mais où était la droiture de la cour de Rome ? de Milan ? de Paris ? Pourquoi m’avait-on propulsé dans ce repaire de dégénérés ?
« Maintenant que Messire Raynor a agit comme une cantatrice de seconde zone, qu’il s’est assuré pour lui et pour son clan la défiance du clan de la Rose, la haine des Sorciers, et la méfiance des masques quant à son emportement, qu’il nous a prouvé que le Clan de la Sagesse n’avait de Sage que le nom, d’avisé que la légende, et d’intelligence que le fantôme, revenons-en à ce conseil, s’il vous plaît. Cessons cette comédie, et soyons efficaces, ne sommes nous pas en guerre ? Moi je ne vois pour l’heure en guise de stratèges que des vautours se disputant une charogne.
Mon Prince, vous avez fait, semble-t-il, toutes les démarches que nécessitent un cas aussi grave, et mis en cause votre tête pour ce… cet informateur, dirons-nous, Mes excuses Monsieur Amakusa, le terme « semblable » est pour l’heure déplacé jusqu’à confirmation de vos dires. Vous ne l’auriez pas fait sans solides garanties, Mon Prince, je n’en doute pas, ou j’aime à vous croire en tous cas dotée de quelque intelligence, ne décevez pas le clan des masques, s’il vous plaît. Avais vous analysé son esprit ? Avez-vous pisté la naissance de chacune de ses pensées, vérifié qu’il n’agissait pas sous domination ? Avez-vous pris des dispositions ? Avez-vous traqué ses proches, vérifié son nom et ses dires ? J’ai visiblement compris que ses informations concernant les Sorciers s’étaient révélées exactes, et suppose que c’est une des nombreuses raisons que vous avez de lui accorder votre confiance. Notre objectif à tous est la destructions du Sabbat. S’il faut pour cela entacher nos égos et accepter l’aide d’un pion du Sabbat, je l’accepterai. Cependant le clan des Masques exige des garanties plus solides que le roc et l’acier… »
Je comprenais à présent pourquoi Flamina m’avait dit tant de choses au propos de ce Lasombra, je comprenais pourquoi elle menait cette guerre également… Et dire que je l’avais soupçonnée d’allégeance au Sabbat ! Quelle tête brûlée, quelle vieille tête de mule elle faisait ! Si elle avait parlé… Eh bien, elle se serait certainement fait tuer… Et dire que c’était à moi de jouer cette bataille pour elle… Foutue Aînée !
« Mademoiselle O’Connor est actuellement sous notre surveillante. L’infante de Monsieur Amakusa ici présent, étreinte la nuit dernière, elle n’a donc pas eu encore à prendre part dans cette guerre, nous en sommes certains. Nous ne lui ferons aucun mal sans raison, parce que le clan des masques n’est pas un ramassis de brutes sans cervelles, toutefois, ne vous attendez pas à notre obéissance aveugle, mon Prince. Nous savons où sont nos intérêts. Si Monsieur Amakusa se révèle un informateur précis et fiable, nous protègerons Mademoiselle O’Connor ainsi que l’a prié Notre Prince, dans le cas contraire, nous la tuerons avant de nous joindre fort volontiers à votre massacre, Monsieur Amakusa, et votre Destitution, Mon Prince. C’est aussi simple que cela. »
Il n’y avait rien d’autre à dire, ce pragmatisme était la seule façon qui convînt à une guerre comme celle que nous menions.
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| | Sujet: Re: Réunion du Primogénat [les primos + Shiro] Mar 13 Aoû - 20:21 | |
| (peu à dire, pardon ^^)
J’étais désormais bien conscient de ma stupidité, ainsi proche d’Amakusa-sama, à observer le remous qu’avait provoqué ma réponse. J’avais cru que l’honneur et la droiture étaient des choses que l’on respectait dans la Camarilla, visiblement pas. Quelle société pourrie ! Visiblement, les Tremere n’étaient pas les seuls démons de cette Terre, et mes recherches ainsi que mon départ devenaient de plus en plus urgents, je le sentais bien désormais.
Je ne bougeai pas, le dos droit, les mains jointes derrière le dos, et je soutins le regard de Marc tout le long de sa ridicule diatribe. Ainsi il déclarait ouvertement la guerre au Prince, et par là même à tous ceux qui le soutenaient. Je n’étais pas stratège, mais… ça puait, non ? Surtout avec Valli qui énonçait d’un ton tranquille qu’il s’était attiré les foudres des Tremere, des Toréadors et des Nosfératus, indiquant donc clairement son désaccord avec Marc en cas de franchise d’Amakusa-sama.
Autant dire que j’étais sur que le Brujah ferait pas long feu. S’il se cassait, que ferait-il ? Son clan suivrait-il ? Il était sans doute un personnage important, mais les Brujah étaient aussi connus pour leur capacité à dire « je t’emmerde » à un supérieur… Et Marc en était un bel exemple pour le coup.
Qu’allait faire le Prince ? Je me le demandais. Allait-elle laisser faire ? Lui donner la victoire. Quelle victoire ? Je comprenais mieux à présent Orphée qui restait en observateur avec un détachement de toutes choses. Il allait vraiment falloir que j’en prenne de la graine.
Et il tourna les talons après avoir fait voler une chaise. Un silence de mort tomba, un silence seulement ponctué du pragmatisme du Nosfératu et de son sens de la théâtralité.
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| | Sujet: Re: Réunion du Primogénat [les primos + Shiro] Mer 14 Aoû - 15:01 | |
| Le Masque parla, le Sage cria, le Sorcier fut rabaissé, l'Ombre fut insulté... soudain, honnis soit-il, le « Sage » cracha sa bile sur la Rose. Ismahel fut tétanisé. Rentrant ses crocs, respirant doucement, il se calma. Il s'isola du monde dans son esprit. Une chaise se brisa, le Brujah sans doute, le Masque téléphona puis exposa une situation évidente. Nul ne pouvait plus reculer. Le samouraï devait désormais prouver sa loyauté. Son nouveau maître venait d'être insulter, son honneur aussi, son nom, son infant menacée. Un vent de traîtrise soufflait dans cet Elyseum.
Le Masque terminait un discours sans doute fort intéressant lorsqu'Ismahel revint parmi eux. Il ouvrit les yeux... ses oreilles entendirent une menace à l'encontre du Prince cette fois venant du Nosferatu. Si les Sages venaient de se mettre à dos tout l'Elyseum, les Roses étaient dans une situation des plus complexes : le Prince avait été insulté et remis en cause, les préceptes de la Praxis avaient été souillés mais l'hérésie qu'était ce Lasombra devait être jugée impartialement.
Ismahel se leva et d'une fois puissante et furieuse, il dit :
« CARTHAGO DELENDA EST ! CARTHAGO DELENDA EST ! CARTHAGO DELENDA EST ! CARTHAGO ! DELENDA ! EST !
A chaque fois qu'il répétait cette phrase, il frappait plus fortement encore de la paume contre la table. Ses traits déformés par la colère s'apaisèrent pour laisser place à un visage calme et assuré.
Il se rappelait de ce temps où il déclamait devant des foules illettrés des jugements tonitruants. Son passé d'Inquisiteur remontait le long de son échine, sa langue devenait à nouveau acérée. Ces dernières années, la rose n'avait été qu'un mécène et artiste enjoué, souvent traité de « tapette », de « bouffons »... aujourd'hui, il reprenait son ancien rôle de Vox Judicium.
- « Carthage doit être détruite ! » proférait Caton l'Ancien. Nous savons tous ici que Carthage n’a chuté uniquement parce qu’Héléna a ouvert les portes et qu’Arikel s’est mise du coté de Camille. Brujah et Toreador contrôlaient la cité, rappelez vous mes frères et sœur, mais comme Mycène, « nulle ville ne peut être pleinement contrôlait par les caïnites » se justifiait Arikel.
Hier nous touchions cet espoir des doigts et aujourd'hui Ser Raynor nous a prouvé que les Anciens avaient raison.
Je parlerais sans détour et puisse la Camarilla me donner une vivifiante voix véhiculant victorieusement la véracité vipérine de ma versatile vision d'une véritable Géhenne qui s'abattra sur nous.
Chers collègues, l'hérétique présent dans cette pièce nous utilise-t-il ? Ou est-ce nous qui l'utilisons ? Nul ne peut encore répondre à ces questions. Vient-il nous protéger ou semer la discorde ? Cette traviata vient une heure bien sombre, et plus sombres encore sont celles à venir. Primogènes, nous devons ici et ce soir juger cet homme avant que commencer cette guerre ouverte. Laquelle ? Aimerais-je demander car désormais n'y en a-t-il pas deux ? Le dégénéré Marcus Sénèque Raynor vient d'en déclencher une que nous le voulions ou non.
Cela était prévisible : qui a commis l'amaranthe et projette, j'en suis certain, de réitérer ne devrait vivre dans cet Elyseum. Je vous le dis, Brujah et vampire qu'il est, Marcus Sénèque Raynor, chevalier de Fontainebleau, ex-fléau des Terres de Londres, amaranthiens, dégénéré, traître et hérétique, ne devrait plus être supporté sur les terres du Prince.
Excomunicate Traitoris ! Voilà ce que je décrète.
Excomunicate ! Excomunicate ! Excomunicate !
De Sabbaticario : voilà ce que j'ai à dire. Dura Lex Sed Lex !
Une vie de crime ne peut être pardonnée par un instant de lucidité. Si je me souviens bien du « Jugements et applications des peines caïnites »- par le très sage, Ellyrio di Calabre, érudit, juriste et juge suprême du Clan des Rois, écrit en 1394 : « Nul jugement ne pourra être pris sans que la douleur soit à la hauteur des crimes. La Vraie Mort est le châtiment le plus doux qu'un hérétique aura droit de recevoir. L'obliger à pratiquer l'amaranthe à son infant, le plus sévère. »
Vous voyez, chers collègues, où je souhaite en venir. Je ne doute pas de la bonne fois du scélérat, mon Prince peut avoir toute confiance en cela mais je ne puis l'accepter parmi les nôtres tant que sa vue ulcérera mon âme.
De Supplicio donc, Odin donna son œil pour avoir la connaissance dit l'Edda poétique. Prométhée a le foie dévoré pour l'éternité car il a donné le feu aux hommes. Adam et Ève furent chassés du paradis pour avoir manger le fruit de Connaissance. Tantale, pour avoir servi son fils à manger lors d'un diner, est placé au milieu d'un fleuve et sous des arbres fruitiers, mais le cours du fleuve s'assèche quand il se penche pour en boire, et le vent éloigne les branches de l'arbre quand il tend la main pour en attraper les fruits. Et Sisyphe ? Et Ixion ? Et Tythos ? Et caetera, et caetera... Nous sommes d'ailleurs le meilleur exemple : le soleil nous est interdit, la bête est en nous, nous sommes une race de châtiés. Entre la mort et la vie, nous ne sommes que péché. Alors, je vous le demande, comment des pécheurs peuvent-ils punir un pécheur qui a péché envers sa race et sa nature ?
Camarilla donne moi la force ! Je ne puis décider seul. Donnez moi votre sage avis que je puisse sans détour vous appeler frères sans honte ni regret.
Si vis pacem para bellum !
Toute ma vie j’espérais la paix. J'ai donc toute ma vie fait la guerre. Avec le glaive au début, puis le feu, enfin la verve. Ce qui me connaissent, savent que jusqu'alors j'avais choisi l'art comme arme. Le Jyhad se doit d'être porté sur tous les plans physiques, moraux et intellectuels.
Tant de paroles et bien peu de mots auriez vous envie de dire ? Une Rose n'a de beauté que sa couleur, ses formes et son parfum, le parfum de l'âme n'est-il pas la voix, aussi vous m'avez entendu : portons les déclarations du sabbatique au feu de la vérité, portons la mort aux dégénérés où qu'ils soient mais avant tout je le répète Punissons ! Punissons-le pour nous sauver tous ! Punissons-le pour nous laver de nos péchés. Punissons-le pour l'âme de son infant ! Punissons-le pour la Camarilla !
Acta Fabula Est ! »
Il se rassit après un tel discours le visage dur. |
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| | Sujet: Re: Réunion du Primogénat [les primos + Shiro] Mer 14 Aoû - 16:42 | |
| Christophe était arrivé en retard.
Ce n'était pas nécessairement une volonté de sa part. Son grand âge et ses expériences le forçaient à se lever tard, premièrement. Ensuite, il avait passé tellement de temps ces dernières nuits auprès de sa petite Alice, afin de tout bien lui inculquer, qu'il s'en était négligé lui-même. Et en cette nuit, il s'était éveillé avec une soif intense. Jugeant qu'il ne lui était pas permis de se rendre auprès du Prince et de son Conseil avec sa Bête prête à surgir, il prit le temps de chasser et de se nourrir jusqu'à satiété complète.
Qu'iraient lui dire les autres, de toute manière ? Le Conseil du Primogénat était constitué essentiellement d'Ancillae et la seule Ancienne présente était plus jeune que lui, toute Prince soit-elle.
Lui-même se présentait rarement en Elyséum. Il estimait qu'un Ancien n'avait pas à être constamment disponible pour les Nouveaux-Nés. Il ne se présentait que lorsque les jeunes avaient vraiment besoin d'une leçon, ou lorsqu'un motif d'une grande importance le poussait à venir.
Et en cette nuit, l'affaire avait de l'importance. Le Prince avait évoqué des problèmes avec le Sabbat, mais cela aurait pu être pris en charge par un Malkavian plus jeune. En revanche, Christophe avait à suivre une affaire qui le concernait de bien plus près : la désertion du Sabbat de l’Évêque Lasombra Shiro Amakusa, ami de Flamina Adams, amant de sa fille Alice.
Il tenait à savoir ce qu'Amelia comptait en faire. Il tenait à assister au spectacle.
Dès son arrivée, il ne fut pas déçu. Avant même d'avoir atteint la salle de réunion vers laquelle une jeune harpie le conduisait, il entendit des hurlements, des fracas, et vit le Primogène Brujah sortir en trombe du manoir, fulminant de rage.
Un de moins... Déjà...
Puis il entendit une voix passionnée évoquer en latin et en anglais la guerre, le jyhad, une punition. Que s'était-il donc passé durant son absence ? Et qui était ce vampire aux cheveux blancs, si élégamment vêtu ? Sans doute un Toreador, mais le Malkavian ne le connaissait pas... Il fit rapidement des yeux le tour de la salle, et reconnut tous les protagonistes, soit pour les avoir déjà rencontrés, soit pour les avoir vu par l'esprit, soit pour en avoir entendu des descriptions précises.
Voyant que le Toreador à la verve enflammée s'était assis, le Malkavian s'avança dans la pièce, d'une démarche lente et silencieuse. Il remarqua les débris de bois qui jonchaient le sol, et la tension évidente qui planait entre les différents protagonistes de cette réunion.
Vêtu de son habituelle robe de moine, sa capeline rabattue sur la moitié supérieure de son visage, le fourreau de son épée vide après un dépôt des armes auprès du Gardien de l'Elyséum, et sa grande croix d'or et de rubis pendue à son cou, il s'approcha d'Amelia, la salua d'un signe respectueux de la tête.
Il ne prit pas la peine de se présenter, partant du principe que les autres avaient à savoir qui il était. Il prit simplement la parole, d'une voix lente, à peine plus élevée qu'un murmure, qui contrastait fortement avec les élans de voix qui avaient précédé son arrivée.
Il constate... que la réunion... a déjà débuté.
Il constate... que son Altesse... est confrontée à de jeunes Semblables... incapables... de conserver leur calme... en ce lieu sacré. Belle image que nous offrent les représentants de chaque clan...
Il devine... la cause... de toute cette agitation...
Le Malkavian se tourna vers le Lasombra debout près du Prince, et sembla l'observer longuement.
Nous avons beaucoup entendu parler de toi... par des personnes de bien...
Nous attendons d'entendre... la voix des Primogènes... s'ils peuvent parler sans accès de fureur et de passion.
Puis l'Ancien tira une chaise et s'assit à la table, attendant que la réunion reprenne, pour comprendre ce qui s'était exactement passé. |
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| | Sujet: Re: Réunion du Primogénat [les primos + Shiro] Mer 14 Aoû - 18:56 | |
| ☥ Amélia Quinn croisa les mains sous le menton, et observa la scène avec l’apparence du détachement. Quiconque avait un peu d’empathie dans la salle pouvait percevoir l’envie furieuse qu’avait le Prince de bondir à la gorge du Primogène. Elle enrageait de n’être ni guerrière ni combattante. Et se prenait à haïr sa condition de « simple » Prince. Si ce petit arriviste à la con n’avait pas été si loin… lui bondir à la gorge, déchirer sa carnation de ses crocs… Mais un Prince ne pouvait se comporter de la sorte, il lui fallait de la froideur d’esprit, de la rationalité. Cette froideur elle la retrouva lorsque Raynor insulta en français, sans même être capable d’assumer son propos pour les anglophones de la salle. Il partait à grand Fracas… Le Prince ne dit rien. Elle fit « rien » à la manière de ce que les Brujah lui avaient promis désormais. Etait-ce une faiblesse, non. Le Prince avait ourdit sa vengeance au mot « pute », et cette vengeance serait sanglante, sans nul doute… Oui, c’était le mot. Sanglant. L’applaudissement de Séraphin fut sans nul doute également un bon vecteur de retour au calme. Un calme froid, calculateur. Ce petit con de Brujah lui déclarait la guerre ? Très bien, il l’aurait. Amélia ignora volontairement la longue diatribe d’Ismahel, une réaction démesurée autant qu’emphatique… une réaction de Passionné… Lui aurait-il caché quelques ascendances Brujah ? « Bien, Messire Raynor de toute évidence a fait son choix. Il refuse de se calmer, il refuse d’écouter, et refuse de chercher le Vrai. Messire Valli, merci de votre dilligence à la vérification de ces informations, vous prouvez une fois de plus que vous possédez le sang froid qui fait défaut à la moitié de cette assemblée. L’esprit de Monsieur Amakusa a été sondé, analysé, et je ne lui aurai guère permis ne serait-ce que de survivre deux minutes entre nos murs si ces garanties n’avaient eu la solidité du diamant. Vous avez mon feu vert concernant Mademoiselle O’Connor, j’ai toute confiance en le jugement du clan des Masques qui a à maintes reprises prouvé sa clairvoyance. » Elle laissa un temps, Messire Christophe venait d’entrer. Elle inclina la tête, et entreprit de répondre à la question qu’il avait posée. « Nous sommes heureux de vous voir Messire Christophe. Nous nous réunissons ici ce soir pour juger de la place de Monsieur Amakusa ici présent, ancien Evêque Lasombra au service de Monsieur Khitrik. Messire Raynor a eu l’extrême bonté de nous faire part de ses doutes quant à la fiabilité de Monsieur Amakusa. Apprenant que je répondais, je cite « de cette hérésie », par ma tête, en acceptant la présence de Monsieur Amakusa dans cette salle, ce soir, Messire Raynor s’est enflammé et a décrété que son Clan cessait désormais de soutenir l’Ordre Etabli en notre belle cité.
Monsieur Amakusa nous a fait, entre deux éructations de Messire Raynor, d’intéressantes révélations concernant les têtes pensantes et les meutes du Sabbat en activité sur le territoire de la ville. Messire Valli fait actuellement vérifier ces informations, nous serons vite fixés sur sa franchise, et pourrons décider alors de la suite des événements et des opérations de la Camarilla. Voici pour les nouvelles, Messire Christophe. » Le Prince, pour la première fois de la soirée se leva. Si elle avait semblé lasse de prime abord, elle resplendissait à présent de son statut Princier. Ce même Statut qui lui permettait désormais de prononcer ces paroles de malheur. « Messire Raynor a ce soir outrepassé ses prérogatives. Il a ce soir, opposé un farouche refus de discussion et fait scission avec l’Ordre en place de cette praxis. Son acharnement à ne pas écouter, son entêtement à ne pas réfléchir au meilleur moyen de combattre le Sabbat nous démontrent ce soir clairement une chose. Il y a un traitre parmi nous, oui. Est-ce Monsieur Amakusa, ancien évêque du Sabbat dont la vie en cette praxis ne tient qu’à un cheveu ? Est-ce Messire Raynor, qui nous a prouvé par son emportement qu’il refusait d’utiliser tous les moyens à disposition pour combattre notre ennemi, qui a fait scission de surcroît, refusant à la Camarilla son aide en période de guerre ?
Nous serons fixés lorsque vos Masques, Messire Valli, auront mené à bien leur recherche. Mais dans le cas, et uniquement ce cas, où Monsieur Amakusa aurait en effet dit vrai, je répondrai de ma tête et de mon sang devant cette assemblée à déclarer Messire Marc Sénèque Raynor, Primogène et Ancilla du clan de la Sagesse, Chevalier de Fontainebleau, Targué d’Ombrageux par mon bon vouloir, coupable de Haute Trahison, et chassé au sang Pro Maleficio avec autorisation de diablerie. Voici pour les décisions, Messire Christophe. » Le prince se rassit, inflexible. S’éleva une sonnerie de téléphone portable dans le silence de la nuit. Celui de Messire Valli. Flamina Adams avait des nouvelles... |
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Feuille de disciplines
Disciplines:
| | Sujet: Re: Réunion du Primogénat [les primos + Shiro] Mer 14 Aoû - 19:31 | |
| Et une ombre laissa le sang retomber sur le sol. Ma peau n'avait pas été frappée par le sang, mais mon ombre était désormais souillé par le sang du traitre, du félon. Étranges pensées d'un traître, étrange vision d'un ronin en quête d'honneur. Ma lame est brisée, mon simulacre de procès s'enfonce dans la déliquescence d'irrespect, d'abjects propos. L'archevêque aurait réduit en miette l'opportun, la j'admirais sa force.
"PERSONNE POUR LAVER L'HONNEUR DU PRINCE !"
J'avais crié ces mots sans vraiment m'en rendre compte. Que l'on me donne un katana la maintenant et il était fini. Mais personne ne se levait et l'impie partait impunie avec la fierté illusoire d'avoir gagné. Ou était la chevalerie, que faisaient les vassaux. A part crier en latin des inepties, mais qui était cet inutile, ce pantin ! Quelle connaissance avait-il des vies de Sysiphe lui et son existence doré ? Que savait-il de l'absurdité d'une vie à pousser éternellement le rocher ? Il n'en savait rien !
Mon regard était dur envers ce Toréador, il appelait au meurtre, je n'allais pas le décevoir.
"Vous, avez vous dit que vous maniez la dague, l'arme blanche ? Ou est passé le courage, vos mots ont-ils soignés l'honneur de votre suzerain ? Prenez l'arme et allez trouver le dégénéré comme vous l’appelez, allez lui dire ce que vous pensez de son acte avant de l’éliminer. Les mots ne vous sauveront pas des hérétiques, les mots ne feront rien de votre malédiction !"
Mais à quoi bon, parler ainsi à un fou qui s'illusionne de grand concept. Si je n'avais pas été le condamné... Alors je demeurais la, laissant glisser les mots et les jugements. Voyant Mon Prince seule et aucun vassal digne. Ceux la n'étaient point présent, Séraphin servait son Prince, Asao avait été mis à l'éccart, Christophe était en retard et Orphée absent. Le seul capable d'agir, palabrait pour lui même. Sacha aurait rit, il aurait bien eu raison, la situation était drôle de son coté, pathétique du notre.
Je jetais alors un regard morne envers le Prince, me condamner, c'était bien la seule chose censée a faire pour sauver la face. Mais Christophe arriva, c'était la première fois que nous étions en présence l'un à l'autre. Je n'étais qu'un fantôme... Je n'étais plus moi...
Maintenant la chasse au sang, cela était méritée et mon sort était précaire. Mon excès de verve avait touché le Toreador plante verte, si c'était a refaire, je le referais. |
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| | Sujet: Re: Réunion du Primogénat [les primos + Shiro] Mer 14 Aoû - 23:49 | |
| (Considérez qu’Asao reste dans son coin et la ferme.)
J’ignorai tout ce qui fut prononcé, ne guettant qu’une chose, mon téléphone portable, et la réponse de Flamina Adams. Je vis du coin de l’œil Messire Christophe arriver, son visage m’était inconnu, mais sa réputation le précédais, je le saluais d’un signe du crâne. Ses questions tombèrent, logiques, un voile de reproche dans la voix.
La réponse du Prince ne se fit pas attendre. Lorsque je la vis ne pas réagir à l’attaque, j’eus peur qu’elle se soit déclarée vaincue. Il n’en était visiblement rien. Elle reprit le cours de la discussion, enchaina sur mon propos avec beaucoup de sagesse.
Dire qu’elle démonta Raynor était sans doute encore un euphémisme, et son exposé fut clair, brillant, et limpide. Une chasse au Sang ? Je la cautionnais, les arguments du Prince étaient les miens, ceux auxquels j’avais pensé. Pourquoi refuser une aide extérieure si sa fiabilité est avérée, sinon parce qu’on est un traitre, et qu’on tient à aider l’ennemi ? Les Principes n’avaient normalement pas raison de l’intelligence… normalement… Avec les Brujah… Ma pauvre Willie comme tu étais exceptionnelle, si tu savais ce que ton Primogène faisait…
Et enfin, elle déclara ce que nous attendions. L’Ultimatum. La chasse au sang. Bon Dieu, ce n’était pas trop tôt. Traitre ou non, ce Brujah devait se manger le retour de flammes de ses frasques, enfin. S’il le croisait… Il laisserait ses jeunes Nosfés s’abreuver du sang impure de la traîtrise… Mais… de cela, il fallait être sur, et avant toute chose, vérifier les informations, oui.
D’ailleurs, une sonnerie s’élevait dans la nuit. Fichtre, c’était son téléphone.
« Mes Excuses. »
Un bref échange téléphonique. Je demandais quatre fois à ce qu’on me répète l’information. Bien, j’étais fixé désormais. Je me levais, je m’inclinais devant le Prince.
« Mon Prince, l’ensemble des informations fournies par notre semblable Monsieur Amakusa sont rigoureusement correctes, dois-on faire crier partout la traîtrise de Messire Raynor ? Avant l’aube, l’Elyséum entier peut le savoir. »
Et vers l’allié Shiro Amakusa, un hochement de tête, ma sympathie lui était acquise. .
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| | Sujet: Re: Réunion du Primogénat [les primos + Shiro] Jeu 15 Aoû - 9:06 | |
| Lors de son discours, il vit les visages interloqués de ses collègues alors qu'il distillait en latin. « Ma langue natale semble ne pas être celle de tous, dirait-on... »
Vous, avez vous dit que vous maniez la dague, l'arme blanche ? Ou est passé le courage, vos mots ont-ils soignés l'honneur de votre suzerain ? Prenez l'arme et allez trouver le dégénéré comme vous l’appelez, allez lui dire ce que vous pensez de son acte avant de l’éliminer. Les mots ne vous sauveront pas des hérétiques, les mots ne feront rien de votre malédiction !
« Oups... aurais-je blessé l'honneur de ce pauvre ronin ? » La chose l'amusait, le samouraï n'avait pas perçu l'ironie cachée sous la carapace du vilipendant pamphlet. Son Prince aussi... hélas. « N'y a-t-il plus d'esprits éloquent au cœur de cet Elyseum ? J'en ai bien peur... ». Alors que l'avenir intellectuel de cette cosmopolite assemblée semblait des plus funestes, un homme entra...
« Le voilà enfin... ». Christophe, le porteur du nom du Christ, célèbre entre tous. Ismahel n'avait point eu la chance de le rencontrer jusqu'alors mais son arrivée et ses paroles n'assombrirent en rien l'idée qu'il se faisait du moine caïnite. En le voyant entrer, Ismahel le salua d'un hochement de tête, une profonde admiration dans le regard.
Son Prince jusqu'alors restée de marbre déclara ce qui semblait être la seule chose qu'elle avait retenu de son discours : Ser Marcus Sénèque Raynor du Clan de la Sagesse devait être « excommunié », ne reprenant pas sa métaphore, le prince asséna un verdict tout aussi strict.
La Chasse au Sang Pro Maleficio était ouverte avec autorisation d'amaranthe.
Le portable du Masque sonna à nouveau.
« Mon Prince, l’ensemble des informations fournies par notre « semblable » Monsieur Amakusa sont rigoureusement correctes, dois-on faire crier partout la traîtrise de Messire Raynor ? Avant l’aube, l’Elyséum entier peut le savoir. »
« Alors le samouraï disait vrai... bon quelques excuses s'imposeront mais allaient-ils tous passer l'éponge sur le passé de cet ex-sabbatique ? Ils n'oseront pas bafouer ainsi la Praxis... la Judicium Imperii »
Ne voyant aucun de ses collègues réagir sur sa demande de punition, Ismahel ferma les yeux, les mains entrelacées sous son menton. Ce ne serait que folie de ne pas punir l'ex-hérétique. Bien que les informations divulguées fussent d'une importance capitale, il fallait remédier aux trois problèmes : punition, excommunication et réaction. Punition d'Amakusa-san, excommunication du traître, réaction aux bris de mascarade futurs.
Si personne ne prenait en considération ces trois éléments, alors tous seront damnés et d'aucun ne sera moins fou que Raynor. Son Prince avait été éduqué sous la férule d'un grand homme, elle connaissait la Loi. Monseigneur Christophe avait la sagesse d'un demi-millénaire de vie et ne laisserait pas une tache si noir souiller cet Elyseum. De son collègue Séraphin, il ne savait que dire tant le Masque était insondable. Watnabe-san s'était tu, et il y avait peu de chance qu'il l'ouvrit avant l'Aube. « Quoiqu'ils fassent, je serai vite fixé. S'ils se tournent vers le mauvais choix alors Uriel aurait, une fois de plus, eu raison de nous. »
Il entra en un profond silence. |
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| | Sujet: Re: Réunion du Primogénat [les primos + Shiro] Jeu 15 Aoû - 13:12 | |
| Il attendait que les Primogènes s'expriment.
Le calme était revenu, ses paroles teintés de reproches non dissimulés y avaient sans doute contribué. Mais les Primogènes ne parlèrent pas. Le Prince en revanche, accueillit sa venue avec la courtoisie et la politesse propres aux Toreador. Elle lui expliqua ce qu'il avait deviné, avec quelques précisions supplémentaires qu'il apprécia recevoir, même si les nouvelles ne lui convenaient guère.
Le Sorcier aux cheveux roses, le Toreador à la verve enflammée, ne prononcèrent pas un mot. Le Masque se contenta de faire son travail de Masque. Le Roi n'était pas même présent. La Praxis était divisée. Et ses plus hauts représentants agissaient avec la promptitude de Nouveaux-Nés.
Ainsi vous seriez prêts... à déclarer la guerre... à un clan entier... pour sauver l'âme noire d'un Enfant des Abysses ?
Vous seriez prêts... à diviser la Camarilla... pour venir en aide... à un membre du Sabbat ?
La voix du Malkavian était un sempiternel murmure, et aucune émotion ne perçait dans ses paroles. Mais en tant que membre du clan des Prophètes, il se devait de guider ses collègues de la Sainte Camarilla. Il se devait de les éclairer, et peu importe si cela allait en contradiction avec l'avis d'un Prince. Il était Primogène, et Ancien Malkavian. Il devait être la voix de la Raison. Belle ironie.
Vous voyez en l'emportement d'un Brujah une marque de traîtrise ?
L'Ancillae des Sages aurait trahi son Sang s'il ne s'était pas élevé contre cette hérésie.
Son attitude virulente doit être punie. Mais on ne peut demander la mise à mort d'un Semblable, Primogène de surcroît, pour l'affirmation de ses opinions.
Christophe tourna la tête vers Séraphin, qu'il observa quelques instants, avant de se tourner vers Shiro, puis vers Amelia. Les autres ne semblaient pas avoir d'intérêt pour lui. Puis il termina son discours.
Il a dit ce qui devait être dit, concernant Monsieur Raynor.
Pour l'Enfant des Ombres... il attend... ils attendent... l'avis des Primogènes. |
| | | | Nod
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| | Sujet: Re: Réunion du Primogénat [les primos + Shiro] Jeu 15 Aoû - 15:24 | |
| MESSAGE DU STAFF :
La joueuse du Prince, trop affectée par des évènements irl, préfère quitter le forum et faire tuer Amelia.
Par conséquent, considérez que Amelia annonce que la Justice décidera et quitte la réunion en Présence 5, avec Shiro.
Nous nous excusons pour ce désagrément non prévu, et allons tâcher de le tourner à notre avantage, en vous concoctant des retournements de situation politique et un nouveau Prince.
En attendant, les Primogènes encore présents peuvent continuer à jouer, et réagir au départ d'Amelia si ils le souhaitent.
Merci de votre compréhension, et bon jeu. |
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| | Sujet: Re: Réunion du Primogénat [les primos + Shiro] | |
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| | | | | | Réunion du Primogénat [les primos + Shiro] | |
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