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 Alice, sweet Alice

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MessageSujet: Alice, sweet Alice   Alice, sweet Alice EmptyLun 15 Juil - 10:35

Cassandra trouvait l'immeuble où vivait l'autre Évêque Lasombra assez peu à son goût. Trop moderne, trop froid. Elle préférait mille fois sa villa de type italienne. Il fallait savoir en imposer quand on était évêque du Sabbat. Mais bon, tous n'avait pas sa classe légendaire et elle donnerait volontiers ses conseils à son rival allié si celui n'était pas aussi renfermé. Elle était précisément là pour lui proposer un repas très distingué, un gala pour récolter des fonds pour une œuvre caritative. L'organisation souhaitait le reverser à des orphelins au Japon suite à la catastrophe de Fukushima. Une soirée placée sous le signe du Soleil Levant, parfait donc pour emmener un héros originaire de là-bas. Cassandra espérait que le Japonais apprécierait le geste poli. Elle n'aimait pas trop Shiro Amakusa. Il n'y avait besoin que d'un Évêque Lasombra au Conseil du Sabbat. Et elle voulait être la seule. Deux, c'était répétitif et ennuyant. Surtout qu'il avait plus de "talent" qu'elle. C'était très agaçant.

Elle avait trouvé son comportement inhabituel récemment, chose rare chez le Caïnite. C'était presque imperceptible mais on sentait un changement. Mais bien qu'il soit un rival, c'était également un de ses pairs, respecté qui plus est par l'Archevêque. Elle se devait de ne pas en faire un ennemi. Et puis bien que cela l'amoindrissait dans le Conseil, un Lasombra privilégiait toujours le clan. Raison pour laquelle l'Italienne tentait de faire acte de politesse envers celui qui était son meilleur pion mais également son concurrent. Il s'occupait peu de politiques et de manigances, élément qui sortait de l'ordinaire dans leur clan. Cependant, il ne fallait jamais faire trop confiance à un Caïnite. Qui sait ce qu'il pouvait manigancer derrière son air détaché. Quoiqu'il en soit, être proche de ses amis et encore plus de ses ennemis. Shiro étant les deux à la fois...

La blonde finit par arriver près de la porte du Japonais, dans sa sublime robe rouge. C'était un coup de cœur depuis des décennies et elle l'avait fait faites reproduire en plusieurs exemplaires. Elle était trop satisfaite de la façon dont cette pièce de tissu épousait ses formes et la faisait briller en société pour y renoncer. Elle frappa à la porte. L'Italienne se dit qu'elle aurait du prévenir le Japonais de son arrivée, mais elle le voyait mal faire autre chose de ses nuits que de lire un bouquin poussiéreux ou se morfondre en regardant L.A. du haut de sa tour d'acier. Le silence... Elle frappa plus fort. Cette fois-ci, elle entendit un léger bruissement puis quelques pas. Elle attendit, impatiente. Puis la porte s'ouvrit enfin.


"Ce n'est pas trop tôt, Shiro. J'ai failli attendre..."


Mais ce n'était pas le visage du Japonais qui lui faisait face. Mais celui d'une jeune femme. Cassandra recula d'un pas. Elle n'avait jamais entendu parler d'une compagne au côté du Japonais... A moins que ce ne soit une proie ?  Livrait-on à domicile maintenant ? Cela lui épargnerait bien des promenades fastidieuses... Cassandra soupçonnait la jeune fille d'être bel et bien mortel. Mais aucun moyen de le vérifier. De toute façon, cela lui importait peu.

"Qui êtes-vous ? Shiro est-il là ?"


Sa voix était détachée, un peu impérieuse. Elle était froide avec les gens qu'elle rencontrait pour la première fois et le restait s'ils s'avéraient sans utilité. Si cette fille n'était qu'une proie, peu lui importait. Elle mourrait sûrement dans la nuit. Si c'était au contraire une proche de Shiro, elle se devait de la connaître. Toujours connaître les points faibles de l'autre. Cela se révèle forcément utile à un moment ou à un autre.


"Puis-je rentrer ?"
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MessageSujet: Re: Alice, sweet Alice   Alice, sweet Alice EmptyJeu 18 Juil - 16:56


    J'étais seule quand j'entrais dans cette immense salle. Seule et pourtant, j'arrivais encore à sourire, sourire tout simplement parce que je savais que je ne le resterais pas éternellement. Il était parti s'occuper d'un problème mais il reviendrai, bientôt, je le savais. Il me l'avait promis. Deux lunes, c'était tout et à nouveau je dormirais dans ses bras.
    J'avais passé la journée à me balader avant de revenir ici, à notre havre. La ville était belle la lune, et la journée aussi. Je m'étais promenée, cherchant des endroit calmes d’où observer la ville. Des toits d'immeubles, une structure de métal, le haut d'un arbre. Toute la journée, j'avais eu le tête tournées vers le ciel, vers la lune qui se voyait malgré le soleil présent.

    Mais là, le soleil était couché et la lune était revenue. Et je l'observais, en souriant, assise maintenant sur la terrasse, devant le tapis de lumière. C'était si … apaisant. Comme dans les bras de Christophe, comme dans les bras de Shiro. La lune … autrefois je la voyais comme ma seule amie, ma seule aide. Maintenant, je la voyais comme une mère. Comme celle qui avait toujours veillée sur moi après toutes ses années. Je lui souriais. À elle, et à eux. Parce que je savais qu'ils la verraient, où qu'ils soient. Shiro, Christophe … vous me manquez.
    J'étais fatigué, la nuit venait tout juste de commencer mais j'allais  déjà au lit. Il serait là dans deux lunes, deux petites lunes, rien de plus. Ma main se posa sur mon cœur alors que je ne sentais plus le poids de la montre. C'était lui qui l'avait, il avait mon cœur …




    J'avais les yeux clos quand j'entendis le bruit, quand j'entendis tout ça. Tout ce boucan. Je me redressais doucement, sortant des draps pour me relever. Je ne voyais rien, il faisait sombre, trop. Je n'allumais plus les lumières, je n'avais plus tard ici.
    Il n'y avait plus de bruit, le silence seulement. Je me mis à faire quelques pas, cherchant la source de ce que j'avais entendu. J'étais simplement habillée d'une des chemise de Shiro alors que je progressais. Mes pas étaient silencieux, je tentais de me guider à l'instinct.
    Mais soudain, ça se remis à frapper … la porte …
    Je l'observais alors que doucement je me rapprochais. La porte … je n'aimais pas cette porte, pas depuis cette fois où Il était venu …

    Mais il ne pouvait rien m'arriver, ici, c'était le refuge. Je posais en douceur ma main sur la poignée pour l'ouvrir, toujours simplement habillée de cette chemise sombre. Et je relevais les yeux vers la personne qui se trouvait en face de moi.

    Je crois que jamais je n'ai eu si peur de ma vie. Elle … Elle était là devant moi, dans cette couleur qui me terrifiait tant. Elle était là, face à moi. Sa voix résonnait, mais je ne l'entendais pas. Je ne l'écoutais, j'étais pétrifiée, complètement figée de peur face à Elle … ça ne se pouvait pas, c'était … non, ça ne se pouvait !


    "Puis-je rentrer ?"

    Ma réponse fut immédiatement, la porte lui claqua à la figure, je la fermais avec force pour ensuite me plaquer contre, le dos sur le bois, les mains sur les tempes, pour tenter de contrôler ce mal de crane soudain qui me vrillait soudain le crane. Je me recroquevillais contre le battant, sans bouger, tremblante comme une feuille. Non, ça ne pouvait être elle !

    -Une, deux! Une, deux! D’outre en outre!
    Le glaive vorpalin virevolte, flac-vlan!
    Il terrasse le monstre, et, brandissant sa tête,
    Il s’en retourne galomphant.


    Je répétais ses mots, en transe, sans plus rien observer autour de moi, rien du tout, j'avais les yeux clos, fermés … je ne voulais plus les rouvrir, elle ne pouvait pas être ici, dans cet endroit, dans ce refuge.
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MessageSujet: Re: Alice, sweet Alice   Alice, sweet Alice EmptyVen 19 Juil - 10:04

Cassandra avait les yeux grands ouverts, sa bouche faisant une grimace assez indescriptible hormis le fait qu'elle était dans un mouvement arrêté de colère et de surprise. L’Évêque resta ainsi immobile plusieurs dizaines de seconde avant de reprendre ces esprits assez furieuse. On ne lui claquait pas la porte ainsi ! En tout cas, pas en toute impunité. Elle entendit la voix de la jeune femme qui venait de lui faire l'affront, pour la première fois. Elle débitait des mots sans queue ni tête à deux pas de la porte, comme une prière. Cassandra se demanda un instant si Shiro n'avait pas recueilli une Malkavienne. De toute façon peu importait. Elle n'allait pas laisser passer cela. Shiro ne verrait sûrement aucune objection à ce qu'elle apprenne un peu la politesse à sa proie, sa goule ou sa compagne folle.

L'italienne frappa encore à la porte, impérieuse.


"Ouvre-moi ! Si tu ne le fais pas, tu le regretteras amèrement."

Cassandra se dit que c'était suffisant comme mise en garde et qu'elle n'avait pas à attendre davantage. Elle ouvrit la porte avec force. La serrure céda et la Lasombra poussa la porte qui semblait encombré d'un obstacle comme elle aurait repoussé un fétu de paille. Elle avait été un peu violente dans son geste, encore agacé par la jeune idiote. C'est en entrant dans l'appartement spacieux mais vide et plongé dans une obscurité seulement troublé par les lumières de la ville que Cassandra s'aperçut qu'elle avait jeté au sol la petite effrontée qui se trouvait de toute évidence derrière la porte. L'Italienne se pencha, la prit par le poignet, la regardant avec des yeux qui exprimait toute sa colère et un sourire glacial et poli. Elle la releva et la remit sur ses jambes.

"Je vais t'apprendre la politesse ! On ne claque pas la porte à une Évêque et encore moins à moi. Si Shiro ne t'a pas appris les noms illustres de notre clan, je vais réparer son erreur. Je suis Cassandra Dandolo, Évêque Lasombra du Sabbat. Et toi, qui es tu pour Shiro Amakusa ? Quel est ton nom ? Réponds avant que je ne te brise le poignet..."


L'Italienne tenait toujours la jeune fille avec le bras levé, la maintenant d'une poigne de fer.


"Maintenant que tu sais qui je suis, tu vas me faire le plaisir de faire la révérence, jeune impertinente. Tu te dois de me montrer le respect et la déférence que je mérite. Fais la révérence."

La Lasombra n'usait même pas de sa Domination, mais si la jeune fille n'obtempérait pas, elle le ferait. Elle devait réparer sa superbe, peu importe les moyens. Elle avait relâché le bras de la jeune fille et l'observait. Elle était vêtue d'une simple chemise sombre. Cassandra la regarda en secouant la tête d'un air dégoûté.

"Ma chère, vous vous devez d'être toujours classe même la nuit, même chez vous. Regardez votre tenue... Enfin, bon. Asseyons-nous sur ce canapé. Voulez-vous boire quelque chose ?"


Cassandra surveillait toujours du coin de l'oeil la jeune fille, prête à trouver le moindre prétexte à la gifler pour la remettre à sa place. Elle ne croquerait pas dans les jouets des autres, mais elle pouvait bien s'amuser avec...
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MessageSujet: Re: Alice, sweet Alice   Alice, sweet Alice EmptyLun 22 Juil - 19:39



    Je ne bougeais plus, je ne voulais plus bouger. Je rêvais, ça ne pouvait être qu'un rêve. Qu'un foutu rêve. Je ne bougeais plus ; même si je le voulais, je n'y arrivais pas. Trop peur, même Cheshire n'osait pas bouger, il était pire que moi, plus pétrifié encore …
    Les coup recommencèrent à gronder contre la porte. À chaque coup, je tremblais, je lâchais un cri d'effroi.


    "Ouvre-moi ! Si tu ne le fais pas, tu le regretteras amèrement."


    -Nooon !


    Je ne voulais pas mourir, pas aujourd'hui. Une nuit, encore une nuit avant qu'il ne revienne. Shiro …
    Mais je me mis à voler, j'eus à nouveau un cri alors que la porte s'ouvrait d'un coup en m'envoyant valdinguer à quelques mètres de la. Je percutais avec force le sol, un peu sonnée.
    Avant que j'arrive à me redresser, mon poignet fut emprisonné par une poigne qui me fit crier à nouveau alors qu'avec violence on me redressait, et je croisais un regard noir qui me fit presque tomber dans les pommes. Ça ne se pouvait, ça ne pouvait pas arriver. Pas maintenant, pas aujourd'hui …


    -Non …pitié …je ne veux pas mouri…


    "Je vais t'apprendre la politesse ! On ne claque pas la porte à une Évêque et encore moins à moi. Si Shiro ne t'a pas appris les noms illustres de notre clan, je vais réparer son erreur. Je suis Cassandra Dandolo, Évêque Lasombra du Sabbat. Et toi, qui es tu pour Shiro Amakusa ? Quel est ton nom ? Réponds avant que je ne te brise le poignet..."


    De quoi parlait-elle ? Je ne savais même pas. Un évèque ? Qu'est-ce que c'était ? Cassandra ? Non, c'était faux, elle n'était pas Cassandra … Elle était Elle, Elle était la Reine … et pourquoi me demandr mon nom, elle ne le savait pas depuis le temps ?! Depuis ses années ou elle me courrait après … j'avais mal, comme si elle allait me briser d'un coup.


    -A ...Alice, je suis Alice !


    Je tremblais en criant à moitié ça, un cri de détresse, un cri désespéré …


    "Maintenant que tu sais qui je suis, tu vas me faire le plaisir de faire la révérence, jeune impertinente. Tu te dois de me montrer le respect et la déférence que je mérite. Fais la révérence."

    Sans même comprendre, la main en l'air, je baissais la tête, pour faire ce qu'elle m'avait demandé. Je ne pouvais pas faire plus, d'un bras soutenu, l'autre dans le vide mais qu'il me faisait mal. Et elle me relâcha, ensuite, je fis deux pas en arrière, sans oser la regarder, les bras passés autour de moi, croisés comme pour tenter de me protéger. Je ne voulais pas la regarder, pas ses yeux, j'avais les yeux ouverts mais je ne voyais pourtant rien, comme si mes yeux s'étaient éteint. Il faisait si sombre …

    "Ma chère, vous vous devez d'être toujours classe même la nuit, même chez vous. Regardez votre tenue... Enfin, bon. Asseyons-nous sur ce canapé. Voulez-vous boire quelque chose ?"

    M'asseoir … boire … toutes ses choses me semblaient si … je ne savais même pas si j'arriverais à bouger. Ma tête me faisait mal, j'avais le tournis, je ne savais plus si j'arrivais à marcher jusqu'au canapé seulement. Ma tenue la choquait ? Doucement, je serrais mes doigts sur le tissu de la chemise de shiro. L'odeur présente sur la chemise, je la respirais en douceur en essayant d'imaginer ses bras autour de moi, comme un protection, un bouclier autour de moi. Je tremblais toujours, complètement figée. Non pas vraiment, puisque je me mettais en tailleur, me laissant tomber en serrant cette chemise autour de moi, doucement, je me balançais d'avant en arrière sans rien dire. Pourquoi était-elle là ? Cass... andra. Ce n'était possible, je devais rêver et je voulais me réveiller, là, maintenant. Elle bougeait, pas moi, elle était entrée et je n'étais pas forte pour la faire fuir, pas là, pas maintenant qu'elle était passé de l'autre côté du miroir.
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MessageSujet: Re: Alice, sweet Alice   Alice, sweet Alice EmptyMar 23 Juil - 19:08

L'Italienne souriait en regardant la terreur de la jeune fille. Elle sourcilla légèrement devant son comportement totalement autistique... Shiro ferait mieux de choisir des compagnes plus solides, sinon il la casserait d'un mouvement celle-ci. Après, ce n'était peut-être qu'une proie, mais elle portait une chemise masculine. Shiro était-il comme elle ? A s'amuser avec ces proies avant de les saigner ? Cassandra fit la moue, elle ne voyait pas le japonais capable d'une telle chose. Mais la jeune fille cherchait de toute évidence à se rassurer à la pensée de l'homme qui portait habituellement cette chemise. Elle apporta un verre d'eau à la jeune fille, lui tendant avec un sourire faussement chaleureux.

"Tenez, Alice... Voyons, remettez-vous en... Je vous pardonne ! Repartons du bon pied. Dîtes-moi, quelles sont vos relations avec Shiro ?"

Elle commença à caresser les cheveux de la fille terrifiée, d'une façon tendre tandis qu'elle s'amusait avec les ténèbres qui commençait à s'agiter autour d'elle. C'était comme si Alice et Cassandra était au centre du peu de lumière et que les ombres s'avançaient vers elle, doucement, menaçante. Bien sûr, cela la répugnait, mais elle adorait jouer le jeu. Elle finit de caresser une mèche et vint doucement passer son ongle, à la limite de la faire saigner sur ses joues roses. Ses lèvres esquissaient un air triomphant et amusée.

"Voyons, calmez vous, mon enfant. Tout ceci est passée. Quand Shiro revient-il ?"

La question lui importait un peu. Elle devait savoir si elle avait le temps de s'amuser de la peur de la jeune fille ou s'il fallait partir sans profiter de la fête. Celle-ci tremblait toujours comme une feuille. Cassandra commença à ne pas trouver cela amusant. Elle voulait qu'elle crie, qu'elle pleure. Qu'elle fasse quelque chose, bon sang ! Même l'idée d'une chasse pouvait être amusante. Elle n'aurait qu'à la ramener inconsciente à l'appartement de Shiro en prétextant vouloir la ramener saine et sauve à l’Évêque. Les ombres commencèrent à former des tentacules qui ne s'approchaient plus seulement en glissant sur le sol mais en volant dans les airs. Certaines tentacules attrapèrent et caressèrent les cheveux de la fille. D'autres lui tiraient légèrement les cheveux ou la chemise, sans jamais dévoiler son corps. Juste pour tâter, jouer. Cassandra se délectait du spectacle, les jambes rabattus derrière elle dans le fauteuil, la main tenant sa tête.

"Qu'as tu de spécial, petite fille ? Un Évêque Lasombra ne peut s'intéresser qu'à des gens prestigieux, intéressants sur l'échiquier... Qui es-tu ?"


Elle pencha la tête légèrement en claquant des doigts. Les tentacules soulevèrent Alice à un mètre du sol. Deux tentacules s'emparèrent de ses bras fins et délicats et Alice ne fut plus qu'une croix suspendue. Ils la secouèrent d'avant en arrière, telle une balançoire. Cassandra riait un peu et applaudissait. Puis les ombres remirent la jeune femme debout entre Cassandra et la porte. Elles commencèrent à l'enfermer dans leurs ténèbres. Puis l'Italienne relâcha totalement l'étreinte des ombres, les faisant retourner à leur place.

"Et bien ? T'amuses-tu ? Parce que moi beaucoup ! "
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MessageSujet: Re: Alice, sweet Alice   Alice, sweet Alice EmptyMer 24 Juil - 16:36


    Elle n'avait pas bougé pendant un instant avant que je n'entends ses pas dans la salle, elle marchait, elle bougeait mais je tentais de l'oublier. Qu'elle parte, il le faisait, je ne voulais pas mourir, pas maintenant.
    Mais elle apparut soudain devant moi, un verre à la main, contenant un liquide translucide. Sa voix me fit reculer d'un pas avant que je la regarde.


    "Tenez, Alice... Voyons, remettez-vous en... Je vous pardonne ! Repartons du bon pied. Dîtes-moi, quelles sont vos relations avec Shiro ?"


    Shiro … elle le connaissait … non, c'était ça. L'autre jour, dans le miroir … elle l'avait dit, qu'il ne pourrait pas toujours me protéger …. mais pourquoi aujourd'hui ? Pourquoi ? Je ne voulais pas, il allait bientôt revenir, bientôt, je ne voulais pas.
    Ses mains passèrent dans mes cheveux alors que je tentais de m'éloigner. Mais je n'arrivais pas à bouger, je n'arrivais pas à m'enfuir alors que je le voulais tant.
    Et les ténèbres commencèrent à nous entourer … mes yeux s'agrandirent en constatant cela … ça ne se pouvait, pas ici. Les Ombres … Shiro n'était pas là pour les dominer, pour me protéger d'Elles …


    -Non …


    Ses doigts descendirent le long de mes cheveux pour finir sur ma joue, pour venir me la griffer avec force. J'eus un gémissement alors que je tentais encore une fois de m'enfuir.

    "Voyons, calmez vous, mon enfant. Tout ceci est passée. Quand Shiro revient-il ?"

    -Shiro …


    Mais je les vis, je m'arrêtais aussitôt de parler, de bouger, de respirer presque … Nan, pas ça, pas ça ! Elles s'approchaient, sinueuses créatures qui n'avaient eu de cesse que de me traquer. Et là … j'étais sans défense contre Elles. Mon sac … il était dans un coin de la pièce, avec ma seule arme encore dedans, le colt de mon père.

    Je me mis en mouvement, commençant à reculer à grand pas alors qu'Elles s'approchaient. L'une d'elle attrapa mes cheveux, m'arrachant un cri de douleur, de peur, je tentais de lui échapper, de m'enfuir quand d'autres approchèrent. Je tentais d'avancer tout en faisant de grands mouvements de bras pour les faire fuir mais elles me ralentissaient toujours plus. Il était à moins de 5 mètres de moi, je voyais la crosse de l'arme sortir légèrement du sac. Pitié ….


    "Qu'as tu de spécial, petite fille ? Un Évêque Lasombra ne peut s'intéresser qu'à des gens prestigieux, intéressants sur l'échiquier... Qui es-tu ?"

    -Laisse-moi !


    Je me jetais au sol, je me jetais sur mon sac pour tenter de prendre l'arme. En apesanteur, mes doigts touchèrent le métal froid de la crosse, je le sentais, j'allais l'atteindre. Du moins, je le pensais avant que je ne sois soudain happée, tirée en arrière, en plein vol, attrapé par ses Ombres. Mes bras me firent mal, j'eus un nouveau gémissement de douleur alors qu'on me suspendait au dessus du sol, comme une pauvre poupée.

    -Nooon !

    Non, pas ça, pas maintenant. Je tentais de m'en défaire mais j'avais encore plus mal, les gémissements se transformaient en cris, cris accompagnée des rires et des applaudissement de la Reine. Moi, je pleurais, moi, je hurlais à chaque mouvement qu'Elles me faisaient faire. Je voulais que tout disparaisse. Mais rien, même l'appel au Jabberwocky n'avait pas fonctionné … Pourquoi aujourd'hui ?
    Puis Elles me repoussèrent au sol, sur lequel je tombais, sans force, avant qu'Elles ne m'emprisonne … rien, j'allais mourir, je ne bougeais plus, recroqueviller en boule, terrifiée, tétanisée, presque catatonique sur le sol de la pièce, les mains plissées sur le tissu noirs de cette chemise, de cette seule protection. Je ne bougeais plus, on aurait pu me croire morte mais j'avais encore les yeux ouverts … je ne l'entendais même plus alors qu'elle parlait, je ne l'entendais même plus alors qu'elle s'approchait …
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MessageSujet: Re: Alice, sweet Alice   Alice, sweet Alice EmptyLun 29 Juil - 20:29

Cassandra se leva, assez excédé. Cette fillette humaine était d'un ennui... Elle pleurait, gigotait, crié mais ne répondez aucunement à ces questions. Cela devenait vraiment, vraiment, mais vraiment agaçant. Elle se dirigea déjà vers le sac que Alice tentait d'atteindre. C'est avec amusement qu'elle vit l'arme... et la tordit entre ses mains. C'est d'une voix neutre qu'elle s'adressa à la forme recroquevillée sur le sol :

"Tu croyais vraiment me blesser, petite ? Tu peux parfois être amusante..."

Elle alla ouvrir une fenêtre et projeta l'arme le plus loin qu'elle pouvait. Elle revint auprès de la petite prostrée et la regarda plein de dédain... Elle ne savait vraiment pas quoi faire. On aurait dit qu'on ne pouvait rien tirer de cette gamine. Les humains étaient souvent effrayés mais à ce point-là, c'était ridicule. Elle soupira... Après tout, ces questions, elle s'en fichait d'avoir les réponses. Mais elle n'aimait pas qu'on lui résiste ainsi, qu'on lui fasse perdre son temps. C'était d'une impolitesse... Cassandra se dit qu'elle devait agir autrement. Elle avait été crainte. Il fallait maintenant qu'elle brille. Elle avait joué le froid, il fallait dorénavant donner la chaleur. Elle s'agenouilla et caressa doucement les cheveux d'Alice en chuchotant.

"Shhhhhhh ! Là, ça va aller. Tout va bien se passer... Laisse toi faire."

Elle la porta délicatement jusqu'au canapé telle une Piéta. Elle s'assit et posa la jeune fille contre elle, tête sur sa poitrine. Cela la dégoutait un peu. Elle rêvait de mordre dans cette chair bien fraîche et totalement soumise. Mais il n'y aurait pas de challenge... Elle caressa encore la chevelure soyeuse de l'invitée de Shiro, essayant de démêler doucement et tendrement les nœuds en chantonnant une berceuse italienne :


"Dormi il mio bimbo,
o dormi poverino,
l'angelo santo
a te vegli vicino.

Dormi il mio bambino,
o dormi poverino,
dormi tesoro,
la mamma t’è vicino.

Dormi il mio bimbo,
o dormi mio bel sole,
sogna tesoro del cielo le aiuole.

Dormi il mio bimbo,
o dormi poverino,
dormi tesoro,
la mamma t’è vicino."

Elle berçait délicatement l'adolescente, en se penchant légèrement en avant puis en arrière. Sa voix était douce, sans être celle d'une chanteuse talentueuse. Elle termina la chanson et avait éloigné les ombres depuis longtemps. La pièce était silencieuse. Elle chuchota dans l'obscurité.

"Cela va t-il mieux, douce enfant ? Je te protégerais des ombres. Shiro aussi doit éloigner ses vilaines ombres, n'est-ce pas ? Il t'aime beaucoup, non, pour te protéger ainsi ? Tu le connais depuis longtemps ? Pourquoi n'est-il pas là, à veiller sur toi ?"

Elle faisait son sourire le plus doux et agréable. Elle tenait doucement mais fermement Alice. Mais la laisserait se lever si elle le faisait.

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MessageSujet: Re: Alice, sweet Alice   Alice, sweet Alice EmptyLun 2 Sep - 19:50



    Elle avait vu, elle y allait … je la voyais s'approcher de mon sac, je la voyais aller vers ce que j'avais voulu atteindre, s'en saisir et l'air amusé, un peu étonnée peut être, la tordre entre ses doigts. J'eus un sursaut dans la voix quand je vis ça, quand je la vis tordre cette arme qui m'avait tant de fois sauvé la vie. Mais là, aujourd'hui … elle était brisée …


    "Tu croyais vraiment me blesser, petite ? Tu peux parfois être amusante..."
     

    Et mon arme rejoignit la nuit, disparaissant dans les ténèbres. J'eus un nouveau sursaut de larmes alors qu'elle revenait vers moi. Cette arme, c'était la seule qui me restait, le Cavalier avait encore le poignard de mon père …
    Je tournais la tête, je ne voulais plus voir son visage, elle me terrifiait, et même pire que cela. Elle était pire que le Cavalier … elle était pire que tout ce qu'elle avait pu être avant pour moi. Je fermais les yeux, cherchant du réconfort, une pointe d'espoir dans le noir mais elle arriva bien vite, brisant tout échappatoire, tout rêve d'espoir.
    Elle restait un long moment loin de moi, m'observant surement avec envie, celle de me détruire, de me voir souffrir et moi, je ne bougeais pas. Je n'avais plus d'armes, plus de défenses … Shiro, j'ai besoin de toi.
    Le silence était plat alors qu'elle s'agenouillait devant moi. Je ne bougeais pas, je ne voulais pas … je sentis ses doigts dans mes cheveux, m'arrachant un cri de peur et de surprise...


    -Allez-vous en !


    "Shhhhhhh ! Là, ça va aller. Tout va bien se passer... Laisse toi faire."


    Et elle me souleva, doucement, je me figeais dans ses bras, comme si j'étais une poupée, une chose gelée. Je tremblais, gardant les yeux clos. Elle me portait, et s'assit soudain, je crois qu'elle était sur le canapé, mais je n'en étais même pas sûre. Elle avait beau être la douleur, la violence incarnée, elle se faisait douce, ses doigts entre mes cheveux, et sa voix s'élevant presque avec tendresse dans l'air. Pourquoi … je ne comprenais pas cette subite situation, ce changement si brutal. Elle ne me faisait aucun mal, je la sentais presque incapable de cela à cet instant.


    "Cela va t-il mieux, douce enfant ? Je te protégerais des ombres. Shiro aussi doit éloigner ses vilaines ombres, n'est-ce pas ? Il t'aime beaucoup, non, pour te protéger ainsi ? Tu le connais depuis longtemps ? Pourquoi n'est-il pas là, à veiller sur toi ?" 


    Ses mots me parvenaient dans l'ombre, et doucement j'ouvris les yeux pour l'observer. Il faisait très sombre. Je voyais à peine son visage. Pourtant, j'y percevais de la douceur. Était-elle réelle ? Je ne pouvais en être sûre, je n'étais sûre de rien. Ma seule certitude en cet instant, c'était que le danger restait proche, qu'il pouvait surgir à tout moment. Et si elle se lassait de moi, qu'elle décidait d'en finir. On dirait une autre personne pourtant elle était toujours là, vêtue de rouge, de sang et d'ombre.


    -Il aime … il m'a juré d'être là, de me protéger … je l'aime …


    Mes mots étaient faibles alors que sans m'en rendre compte, mes mains se portaient sur mon cœur, à l'endroit où il y a peu encore, se trouver la montre à gousset, ''mon cœur''. Mais très vite, elles s'en retirèrent, pour se croiser sur ma poitrine, comme une protection entre elle et mon cœur.


    - Pourquoi ... pourquoi êtes vous là ? Pourquoi voulez me protéger des ombres, vous qui avez toujours voulu ma mort …
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