Présentation de  

Sidonie

VOILA QUI JE SUIS DANS CE NOUVEAU MONDE

Nom : Ancienne esclave, Sidonie n’a jamais eu de nom de famille et n’a jamais ressenti le besoin d’en avoir un Prénom : Sidonie Surnom : Aucun Date et lieu de naissance : Guadeloupe , Juin 1741 Date et lieu d'étreinte : Paris , octobre 1763 Age + Statut d'âge : 250 ans, vieille Ancillae Génération 9 Faction Aubains Clan Fille de la cacophonie Poste Neant Disciplines Melpominé 5, Présence 5,Puissance 2

Feat. Thandie Newton

Les apparences sont trompeuses

A QUOI JE RESSEMBLE RÉELLEMENT ?

La coquetterie, ce désir de plaire et de séduire doit occuper une grande place dans l’ego des artistes et Sidonie ne fait pas exception. L’antillaise a appris à mettre en valeur sa silhouette filiforme et gracieuse, en exploitant ce que la mode féminine avait de plus raffiné et glamour à offrir au fil des ans. Il est vraiment difficile de ne pas se laisser hypnotiser par son corps et ses courbes harmonieuses, mais les sirènes capturaient leurs victimes grâce à leur chant et justement la voix de Sidonie tels les alizés tièdes se glissant entre les arbres est douce et apaisante comme une berceuse. Mais tout comme le vent qui balaye les terres de son ile natale, elle peut aussi subitement se transformer en ouragan de décibel sous l’effet de l’émotion. D’origine française, elle s’exprime toujours avec un léger accent français et par moments inclut quelques mots en créole dans ses phrases.

Issue de l’union d’une esclave noire et d’un contremaitre blanc, Sidonie est née mulâtre. Elle a hérité de toutes les caractéristiques des « chabines » comme on dit chez elle, comme par exemple un nez fin et un teint de sienne clair, mais les cadeaux le plus incroyable que son métissage lui ait offert sont surement ses yeux aux pupilles oscillant entre le marron clair et le vert. Ce don de la nature, conjugué à sa nature vampirique, lui confère un regard ophidien capable de mesmeriser même un disciple de Seth.

On pourrait quand même regretter que sa longue crinière fine et brune cache par moments les traits fins de son visage. La chanteuse aime bien sentir le vent jouer avec ses cheveux et rechigne à la dompter avec un chignon. Dans tous les cas, cela n’empêche pas d’admirer ses lèvres fines dessiner sur son visage un sourire aussi énigmatique que celui de la Joconde.

La simplicité est un thème récurrent chez Sidonie. On ne verra point de parure ostentatoire sur elle, pas de bijoux trop tapent à l’œil, malgré tous les cadeaux envoyés par ses admirateurs. Aux rivières de diamants hors de prix, l’antillaise préfère de simples bijoux créoles en or.

A la découverte de votre esprit

QUEL GENRE DE PERSONNE JE SUIS ?

Sidonie est une artiste, toute son existence de damnée est dédiée au chant. Tel le vent, elle voyage constamment de ville en ville, vivant de ses prestations et des dons de riches mécènes notamment des Toréadors. C’est pour cela qu’excepté une propriété sur l’ile de la Guadeloupe et en Haïti et quelques milliers de dollars sur un compte offshore, elle ne dispose pas d’une immense fortune. À ses yeux il n’existe qu’une seule richesse, le talent, cette denrée rare qu’on retrouve aussi bien chez les esclaves que chez les puissants. Sidonie s’est donné pour mission de récolter tous les talents exceptionnels qu’elle croisera au cours de ses voyages. Au départ, elle ne s’intéressait qu’aux membres issus de la diaspora noire, mais cette sélectivité disparut bien vite, quand elle rencontra des artistes venus de tous les horizons.

Par récolter, il ne faut pas sous-entendre le mot étreindre. Sidonie est très sélective sur le choix de sa future infante, pour ce qui est d’offrir son sang à des humains, elle l’est moins. Par contre, elle n’hésitera pas à présenter à d’autres caïnites, ces jeunes talents, pour leur demander un appui financier afin de lancer leur carrière. Sidonie est en quelque sorte, un impresario du monde de la nuit. Dans les années soixante, un vampire affairiste lui avait proposé de prendre le contrôle d’une maison de disque à Detroit afin de faciliter sa tâche. Sidonie refusa en prétextant qu’elle n’était pas assez réaliste pour maintenir à flot une telle entreprise.

En ce qui concerne la politique, Sidonie de part ses origines a toujours été pour la liberté. Quand l’esclavage avait cours, elle participait activement à la lutte des esclaves et mettait ses dons vampiriques au service du mouvement antiesclavagiste. Elle s’impliqua ensuite activement dans la lutte des droits des Afro-américains du début du 20e siècle et aujourd’hui, elle tente de lutter à sa manière contre toutes formes d’esclavage, ce qui peut la mettre en porte à faux avec certains de ses congénères vampires. D’un tempérament plutôt modéré, il lui arrive parfois de préférer une forme de justice très expéditive et de s’improviser juge, Jury et bourreaux.

La liberté des mœurs est aussi une cause chère à la sirène depuis sa rencontre avec une séthite très persuasive en Haïti. Il faut dire que quand elle s’adonne aux plaisirs de la chair que ce soit avec un homme ou une femme, la musique qu’elle entend en permanence, semble s’atténuer. Elle s’atténue aussi quand elle se nourrit de Vitae provenant de calice ayant absorbé de grandes quantités de stupéfiants. Sidonie en serait même devenue accro avec le temps, mais ce ne serait pas la première artiste à être victime d’une certaine dépendance. C’est la raison qui explique pourquoi elle fréquente souvent boîtes de nuit, bars glauques et qu’elle participe assidument aux Rave Party et autres fêtes illégales. L’idéal pour elle est de trouver dans ce genre d’endroit, un mortel qui fasse office à la fois de calice et d’amant, chose qui n’est pas très compliquée grâce à l’art de la séduction qu’elle a développé au cours des siècles.

Elle chérit aussi la liberté d’opinion et d’expression chère à tous les artistes. Ne lui parlez pas de Camarilla ou de Sabbat. Selon elle, ces deux sectes ont des règles trop contraignantes et strictes pour qu’elle en fasse un jour partie. Heureusement cela n’influe pas sur ses relations, car au cours de ses voyages, Sidonie s’est liée d’amitié avec des caïnites appartenant aux deux sectes. Comme on peut le deviner, la majorité fait partie des Toreadors à cause de leur gout pour l’art. Les Brujah à cause de leur soif de liberté et de leur tempérament fougueux sont très appréciés. Quant aux Malkaviens, ils semblent être les seuls à pouvoir comprendre ce qu’on ressent quand on entend constamment dans la tête une mélodie mystérieuse. En fait, il n’y a que les Ventrue qui l’exaspèrent, ils sont en majorité polis, bien éduqués et surtout riches, mais pourquoi éprouvent-ils ce besoin de dominer ? Au moins ils sont de généreux donateurs et on n’a pas besoin de recompter ses doigts après leur avoir serré la main, contrairement à ces voleurs de poules de Ravnos.

My life before and after...

MA VIE  DE MA NAISSANCE A AUJOURD'HUI...

L'automne commençait à vêtir les arbres d'un manteau doré, alors que les caresses froides du vent faisaient frémir la jeune Sidonie. Cela faisait déjà sa cinquième saison des feuilles mortes, mais contrairement à Sandra la fille de son maitre, elle n'avait jamais apprécié cette période de l'année précédente l'hiver glacial sans soleil. Comment une fille née sous le soleil pourrait aimer ces longs mois sans chaleur ? Elle se disait pourtant que son sort était plus enviable que celui de ses frères et sœurs de couleur de la colonie de la Guadeloupe asservis dans les champs de canne à sucre. Elle était née esclave, mais jamais le fouet n'avait mutilé sa peau, jamais ses mains n’avaient été abimées par les outils et jamais la faim ne l'avait empêché de dormir. Elle devait ce traitement particulier à son métissage et au contremaitre qui avait violé sa mère après une soirée de beuverie. Née avec une peau plus claire que les autres esclaves, on préféra lui confier des tâches de domestique et en faire une "négresse" de salon.

Sidonie devint la dame de compagnie de la fille ainée du maitre, Sandra. Une horrible capricieuse doublée d'une orgueilleuse détestable. Vivre à côté de cette lunatique n'était pas de tout repos, car la jeune maitresse se prenait vraiment pour la reine du monde. Il fallait se plier à toutes ses exigences, même les plus honteuses, mais c’était mieux que le dur labeur dans les champs sous le soleil ardent et le fouet clinquant des contremaitres.

Le seizième anniversaire de Sandra précédait de quelques jours celui  de Sidonie et ce jour-là il fut annoncé que la jeune femme devait partir pour la capitale française afin d’épouser un riche notable. Un mariage arrangé qui ne plut pas à l’heureuse épouse, pendant toute la soirée qui suivit cette annonce, on entendit sa voix de crécelle résonner entre les murs de l’habitation, comme le tonnerre de Zeus sur le mont Olympe. Elle ne se tut que quand le paternel, lui assura que sa dévouée esclave sera elle aussi du voyage, avec en sus quelques cadeaux luxueux.

Un simple caprice et Sidonie quitta sa terre natale pour l’Europe. L’acclimatation de la jeune Antillaise ne fut pas facile et lors de son premier hiver, elle contracta une mauvaise grippe qui faillit l’emporter, elle ne dut sa survie que grâce à une étrange femme, une artiste prénommée Viviane qui vivait dans un somptueux hôtel particulier. Sans même quand l’invite, elle avait fait irruption dans la demeure et exigé qu’on la conduise au chevet de la souffrante. Elle voulait juste être seule avec Sidonie et curieusement personne n’osa lui dire non. Seulement quelques heures après sa visite, la jeune esclave commença à aller mieux. Quand on demanda à Sidonie d’expliquer ce qui s’était passé, elle répondit simplement qu’elle avait bu un liquide poisseux au gout ferreux, un peu comme du sang.

Quoi qu'il en soit depuis cet incident, Sidonie se lia d’amitié avec cette mystérieuse personne. Le soir, une fois son travail terminé, elle se rendait régulièrement chez Viviane, officiellement pour effectuer de petits travaux de couture, il s’agissait d’un simple prêt de main-d’œuvre en quelque sorte, mais en réalité les deux femmes discutaient et chantaient ensemble. Avant sa venue en France, Sidonie n’avait jamais chanté pour le plaisir. Tout comme ses congénères qui coupaient la canne à sucre, le chant n’était qu’un moyen de rythmer son travail jusqu'à ce qu’elle rencontre sa bienfaitrice. Cette dernière lui appris à aimer cet art et lui donna envie de s’améliorer.

Après quelques semaines, Viviane lui avoua enfin qu’elle l’avait entendu fredonner un air en créole et qu’elle avait été charmée par son timbre de voix. Il lui révéla aussi sa véritable nature en utilisant une discipline vampirique. Sidonie avait déjà entendu parler des « Soukougnan », ces créatures nocturnes du folklore de son ile natale qui se nourrissaient de sang, mais jamais elle n'aurait pensé en voir un, mais plus encore, jamais elle aurait pensé en devenir un. Viviane proposa à Sidonie de devenir, comme elle, une fille de la cacophonie et de parcourir le monde à la recherche de nouvelle sonorité, libre sans maitre. Une proposition que l’antillaise accepta, bien qu'elle savait que cela signifiait de ne plus revoir le soleil et d’entendre pour l’éternité, cette mystérieuse mélodie subliminale propre à sa lignée.

Fidèle à sa promesse, Viviane voyagea avec son infante en Europe augmentant ainsi son cercle d’initiées jusqu'à ce que les guerres napoléoniennes enflammèrent le vieux continent. Elle décida ensuite de partir pour le continent américain sur invitation d’un riche mécène Ventrue qui résidait en Virginie, dans le compté de Southhampton. La Virginie étant un état où l’esclavage était toujours pratiqué, ce voyage mit mal à l’aise Sidonie, cependant l’ancienne esclave resta solidaire à sa dame et traversa l’océan Atlantique pour rejoindre le nouveau monde une fois de plus.

Tout avait été mis en place pour que le séjour des artistes soit des plus agréables. Leur mécène avait mis à disposition une luxueuse demeure isolée, des calices de qualité et un public demandeur. Tout aurait donc dû se dérouler dans les meilleures conditions, seulement il existait dans une plantation voisine, une jeune esclave qui plut instantanément à Sidonie. La jeune vampire demanda à sa dame d’en faire une fille de la cacophonie, elle l’implora, mais la réponse fut négative car l’esclave en question appartenait à un des pantins de leur hôte et il était hors de question de manquer de respect à un si généreux mécène. N’acceptant pas ce refus, Sidonie se dirigea vers la plantation et alors que les esclaves dormaient, elle se mit à chanter en imprégnant chaque note de musique de ses sentiments les plus belliqueux et vindicatifs. « Rebellez-vous, vengez-vous, libérez-vous ! ». Le message subliminal de la chanteuse trouva écho dans le cœur des esclaves et ces derniers prirent les armes et se révoltèrent contre leur maitre. La révolte dura plusieurs semaines et durant ce laps temps, beaucoup de plantations furent ravagées et plusieurs serviteurs du riche Ventrue furent tués, certains caïnites furent même détruits lors d’incendies provoqués par les émeutiers, mais le plus tragique fut la mort prématurée de l’esclave qu’elle voulait tant délivrer. Viviane devina assez rapidement qui était l’auteure de ce chaos, mais elle ne dénonça pas son infante. En guise de punition, elle bannit Sidonie de son cercle.

Désormais seule, Sidonie erra quelque temps sur le sol américain avant de retourner aux Antilles, plus précisément en Haïti, terre où les esclaves avaient acquis leur liberté et leur indépendance. Elle y fit la connaissance de Saka, une Séthite qui ne manqua pas de l’initier à des plaisirs que la morale condamnerait, même pour une caïnite. Quelques années plus tard, elle rejoint la Guadeloupe suite au soulèvement des esclaves, afin de leur apporter soutien et réconfort grâce à ses chants. Ensuite, elle disparut, ne faisant que des apparitions sporadiques sur les différentes iles de l’arc antillais.

Sidonie ne reposa les pieds sur le continent américain que vers le début du 20e siècle, malgré une ségrégation toujours en cours dans certains États du sud. Attirée par les nouveaux courants musicaux créés par la communauté noire et ivre des airs antillais, elle entreprit un long voyage de la côte est à la côte ouest des États-Unis, faisant des étapes plus ou moins longues en fonction des talents présents dans les villes visitées et des rencontres qu’elle y faisait.

Et maintenant sa longue Odyssée la conduit à la ville de Los Angeles, une cité où résonnent  encore les tambours de la guerre, mais qui fournira des notes agréables à inscrire sur la partition de sa vie.

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