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 La Boite de Pandorre ou comment un artefact est tombé entre les mains d'un fou [en cours]

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Phosphoros
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MessageSujet: La Boite de Pandorre ou comment un artefact est tombé entre les mains d'un fou [en cours]   La Boite de Pandorre ou comment un artefact est tombé entre les mains d'un fou [en cours] EmptyJeu 7 Nov - 22:21

Turquie, nuit d'octobre 1914

La poussière du désert emplissait notre poumons morts, la violence de la tempête écorchait notre peau centenaire, le froid de la nuit gelait nos os milles fois brisés... Nous avons connu déjà ces climats... en une autre vie, en d'autres temps, en d'autres lieux.
Le sang... nous, Je, sentions le sang. Au loin... derrière ces falaises. L'Augure ne nous était d'aucune aide dans ce blizzard de sable. Pourtant, Nous, je sentais une aura de satisfaction, de peur, de joie et de haine mêlée en un bouillonnant ensemble de sentiments.
J'accélère le pas. Je traverse les trombes de sables. J'arrive face à la grotte... quelque chose s'y terre. 
Non plusieurs.
J'entre.
Des os et des carcasses couvrent le sol. Une forte odeur de pourriture m'assailli. Elle provient de la profondeur de la grotte. Je trouve alors l'effroyable, l'indéfinissable, l'abominable...
Un enfant assis sur le corps fourmillant de vers, est en train de boire le sang gâté d'un nouveau-né sans doute arraché au corps de la femme. L'enfant... l'abomination... ne me remarque trop affairée à souiller son corps du sang des morts.

" vous ne donnerez pas le baiser aux plus jeunes,  
Ceux-ci doivent vivre longtemps avant d'être introduits dans ma Famille "

Tels sont les mots de Caïn marqués dans la Chronique des Ombres. Offrir le Don à un enfant... c'est une hérésie ! Un blasphème...
Alors que j'allais décapiter l'immonde être, son géniteur dégénéré apparu. Il traînait un jeune homme derrière lui. L'homme semblait avoir décédé depuis quelques jours... affamé... non... dysenterie.

" Ô mon migon ! Tu as déjà fini la mère et son enfant ?! Bravo. Voilà un nouveau à vider. Nourris toi bien après nous pourrons Le réveiller. Et que ?.. "

Trop tard, j'étais déjà dans sa tête. 
Feu, souffrance, douleur... frénésie... Rötschrek... soleil. Mort.
Le corps exorbité du vampire s'affala sur un monceau de corps en putréfaction dans un bruit sourd libérant des flots de larves, de mouches et de gaz... 
L'enfant se mit à crier et à pleurer. j'arrachais sa tête avant de me diriger d'où avait surgi le blasphémateur Sire. J'arrivais alors dans une salle exigüe où étaient suspendus par les poignets une dizaine de corps pour la plus part morts. J'ignorais les râles et les suppliques des survivants. Suivant mon instinct et le fil lumineux du noir destin j'arrivais dans la crypte. 
C'était bien ce que je craignais... une immense quantité de Weig était conservée ici...
Un Cappadocien... ces rats, dompteurs de morts... 
Il tenait dans ses mains rigides une tablette qu'il semblait serrer contre son cœur. je m'approchais pour déchiffrer... Impossible... un fragment de l'Eurycie... à nouveau ma marche était éclairée par la sagesse de mes ancêtres.
Je donnais à la vieille momie un peu de mon sang d'Ancien. Elle écarquilla les yeux et me souffla plus de secrets que je ne saurais dévoiler...

Par delà les eaux... oui. Je l'ai vu aller par delà le grand océan... Il... il a volé ma... il a volé ma boite...  

Cette boite s'avéra être un puissant artefact qu'il avait créé avec de ses confrères en une époque reculée. Elle devait leur fournir la puissance nécessaire pour les protéger de la Gehenne... les fous, ils pensaient pouvoir empêcher les Antédiluviens de revenir en accumulant du Weig dans une boite... c'est en la détruisant qu'ils seront affaiblis. Tel est le Credo. 
J'enfonçais un fémur dans le cœur du Cappadocien, le plongeant à nouveau dans un sommeil dont il ne devait plus sortir. J'avais ce qu'il me fallait. 
J'avais un nom : Hamüd El-Jahakar.
Il devait désormais être un puissant Ancien, si ce n'est un Mathusalem. Mais j'avais avec moi la Lumière Noire de la Vérité.
En quittant la grotte, je créais une puissante illusion d'un mur infranchissable. Seuls les plus brillants des illusionnistes pourront la percer. Seuls les fils du Treizième.
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MessageSujet: Re: La Boite de Pandorre ou comment un artefact est tombé entre les mains d'un fou [en cours]   La Boite de Pandorre ou comment un artefact est tombé entre les mains d'un fou [en cours] EmptyVen 8 Nov - 20:22

Nouvelle-Orléans, février 1920

Après plusieurs années à sillonner le Magreb, j'arrive enfin au Nouveau Monde. Selon mes contacts, Hamüd devrait se trouver quelque part en Lousianne.
Quelques jours que j'ai posé le pied sur ce vaste continent et je sens que tant de travail me reste à faire. Le poids du temps me pèse, ce siècle avance trop vite pour un homme de mon âge...
Je me suis réveillé dans une Europe qui se battait pour la liberté de nation à la pointe de l'arquebuse, je l'ai quitté alors que cette même Europe s'était enterrée dans de boueuses tranchées. Les hommes sont partis à l’assaut des cieux avec d'immense dirigeables et d'étranges avions. Ils capturent désormais le monde sur des morceaux de cartons et enferment la réalité sur des bobines noires...
Ce monde est devenu fou. Je ne le comprends plus.

Fort heureusement, la Nouvelle-Orléans a gardé le charme de la belle époque, de mon époque.
Surprenant endroit que la Nouvelle-Orléans d'ailleurs... ici occulte et religion se tiennent la main. A peine arrivé, j'ai ressenti la présence de nombreuses pratiquants de magie.
Je décidais de loger chez le frère de mon ami Laïbon qui semblait s'être installé dans le Vieux Carré en tant que sage, il a dans ses mains la majorité des sorcières du quartier français.
Il accepta avec joie de me loger mais il ne voulut rien me dire au sujet d'Hamüd ni d'un quelconque objet en forme de boite. J’interrogeais plusieurs sorcières mais toutes me répondirent plus ou moins la même énigme infirmative : « Pa pale ak move lespri a ak dan nwa. Li manje sèvo yo ak nanm. »
Un diable aux dents noires ? Mangeur d'âme ?..
Quand je dissertais avec Almut D'jbal, un Ancien du Clan Assamite, ce dernier m'avait révélé la folie d'Hamüd, le Cappadocien pensait que dévorer là où se cachait l'esprit des hommes, lui apporterait leur savoir. Un dévoreur de cerveaux...
J'étais au bon endroit.

Au prix d'une promesse de dette importante, je convint le Laïbon de rassembler les plus puissantes de ses sorcières. Si elles furent aphasiques au début, l'exécution expresse d'une de leurs aînées les rendit verbeuses à loisir...
Il fallait donc que je me rende dans le Bayou, c'était là qu'il se terrait avec sa « Bwant move lespri ». J'avais le lieu, il me manquait les outils, Nous ne pouvions nous rendre dans le Bayou seuls et le Laïbon était peu enclin à courir la mangrove infestée de Lupins et autres démons nocturnes.
Mes fils et mes filles étaient à un océan de moi.
Il me fallait infanter des êtres supérieurs dans cette ville, aussi me lançais -je à la recherche d'esprits remarquables et dignes de recevoir le Don. Il avait exister des membres de la Jati dans ce Vieux Carré avais-je eu ouïe dire. Le seul nom qui sortit des bouches des stupides cloportes que je rencontrais été « la Vieille Simza ».

J'allais dans la modeste boutique de cette Simza. Cette dernière était aussi sorcière que j'étais un humain. En me voyant arriver pourtant elle sembla connaître ma vraie nature. Nous discutâmes toute la nuit, en m'apprenant que la Jati avait quitté le quartier lorsqu'un Sethite du nom de Rajah s'était installé et dirigeait d'une main de fer le commerce des corps et du recel, elle fit une allusion des plus intéressante : un couple de jumeaux, une certaine maquerelle Anastasia et Girold parti pour les tranchées françaises dont il n'est pas encore revenu.

Après un sommeil diurne peu réparateur, je me dirigeais vers le bordel des jumeaux. C'était un bâtiment à deux étages, il était contiguë à un hospice abandonné. Des enfants couraient autour de la bâtisse alors que des filles alpaguaient les gens qui déambulaient dans la rue.
J'observais le manège qui se produisait là : les filles attiraient les clients avec leurs atouts puis alors que le client était affairé, un enfant venait lui faire les poches.
Brillante utilisation de la passion des hommes pour les femmes... la maquerelle semblait avoir un esprit vif et enclin à la tromperie. Alors que je regardais d'un air amusé le spectacle d'un de ces gaillards se faisant dépouiller, un groupe d'individus pénétrèrent dans le hall de la maison de passe. Je reconnus l'un d'eux qui la nuit précédente était venu se détendre en ces lieux. Il était cette fois-ci venu avec un revolver et des amis colériques. Quelque chose cependant m'intriguait, ce trouble fut levé par mon Augure... un des hommes qui était entré et qui semblait le plus calme de la bande n'était autre qu'un caïnite.
Un serpent a priori... un serviteur de Rajah ou peut-être le Sire lui-même.
Bien qu'Elis et Marcus me criaient de courir aider cette sœur, je voulais la voir se débrouiller. À l'évidence les individus étaient des goules et ni les filles ni les enfants n'étaient de taille à les empêcher de saccager le lieu comme l'avait ordonner le caïnite. C'est seulement lorsqu'une goule sembla avoir pris le dessus sur la maquerelle et qu'il était prêt à... l'outrager, que je me décidais de sortir de l'ombre.

Une fois les corps des serviteurs du Serpent froid, je me dirigeais vers Anastasia qui contrairement aux autres n'avait pas fui et était resté immobile à m'observer. Elle était blessée mais ce n'était pas cela qui semblait la bloquer au sol.

- Savez-vous ce que je suis tendre enfant ?
- Oui... vous... vous êtes un... un des Aînés de la Jati... un être de la nuit.

Elle se releva en s'appuyant sur la balustrade de l'escalier, tremblante, faible mais fière.

- Je me nomme...
- … Anastasia, oui je sais. Mon enfant, prenez ma main, je vais vous faire découvrir ce qu'est la liberté.

Courageuse, dévouée, maline, belle... l'enfant pouvait convenir.
Je recousais sa blessure et lui transmettais le don, son état étant trop préoccupant pour la laisser vivre.

Je l'aidais à remettre sur pied son entreprise et j'éliminais les derniers serviteurs de Rajah. Puis nous commençâmes à mettre au point un plan. S'aventurer au cœur des bayous restait trop risqué même à deux.
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