Entendez. Entendez la cadence du dernier souffle, cette vie qui s’éteint comme on souffle la flamme d’une bougie. Entendez le bruit de la vie qui s’accroche, puis finit par lâcher prise sous le Baiser fatal. Et alors, secoué d’un dernier spasme, l’âme quitte le corps, ne restant plus qu’une encombrante coquille vide. Fardeau bien vite lâché au sol, devenu inutile en l’absence de toute substance vitale.

Gorgée de sang, armée convenablement, et au meilleur de sa forme, cette fois-ci notre nippone était fin prête pour se rendre au lieu de rendez-vous convenu, situé quelques rues plus loin de celle sombre et étroite où elle se trouvait. Pour sa première mission officielle, c’était la demoiselle Mahler, Evêque de Los Angeles, qui requérait son aide, rien que ça. L’individu l’ayant contacté auparavant lui donnait ainsi sur un plateau d’argent l’occasion de la rencontrer ainsi que de pouvoir observer de quel bois elle était. Mais cela, ce ne serait que secondaire, car ce n’était l’objectif de la soirée. Non, cette nuit, le sang traître allait couler.

L’affaire que lui avait exposé ce Malkavian ne lui était pas étrangère. Un Brujah sympathisant à la cause avait déserté les rangs, il s’était vendu aux Camaristes ! A l’affût de tous ce qui se passait au sein de la secte, cette rumeur lui était parvenue bien avant, elle s’en serait occupé à un moment ou l’autre. Pour les traîtres, il n’y avait qu’un seul destin possible : la mort. Nul besoin de lui donner d’ordre dans ces cas-là, Mitsuko punissait de son propre chef. Mais pour cette fois, il allait lui falloir composer avec d’autres, l’Evêque, mais également un Tzimisce qu’elle ne connaissait guère. Eh bien soit, elle ne pouvait que se plier aux ordres…

Approchant finalement du Last Round, on la laissa entrer sans heurts, malgré les quelques regards de travers en direction du katana qu’elle transportait. Ce n’était pas la seule arme qu’elle avait, oh ça non, mais elle avait jugé pertinent de le prendre pour cette fois-ci. Malgré ses compétences martiales, pour rien au monde elle n’aurait mis sa main à couper qu’elle était capable de vaincre un Brujah au corps à corps. Les jeunes encore, pourquoi pas, mais les plus vieux, cela relevait du suicide. Et comme ils allaient vraisemblablement avoir affaire à un groupe entier de Brutes à la petite fête où ils se rendraient, autant avoir de l’allonge face à ceux-là lorsque cela tournerait à l’affrontement direct. C’était plus prudent.

S’avançant dans l’arrière salle, elle repéra l’Evêque au premier coup d’œil. Comment pourrait-il en être autrement d’ailleurs ? Poupée en porcelaine immaculé, elle détonait complètement avec le décor et les autres individus présents. Le contraste entre l’Evêque et la japonaise était lui-même saisissant : la lumière et les ténèbres, toutes deux incarnées dans deux corps féminin aux allures de poupée.

Son regard évaluateur ayant examiné les lieux, et reconnu au passage le Malkavian qui lui avait transmit les détails de la mission, l’Assamite s’approcha pour faire face à Lenneth, la saluant d’une courbette respectueuse, habitude de son pays enraciné en elle.

« Mitsuko Kazumi. C’est un honneur de vous rencontrer votre Excellence. Je mets ma lame à votre service pour cette nuit. »

Aussi imperturbable que le valet aux côtés de la petite reine blanche, elle n’en était pas moins intriguée à l’égard de Lenneth. Cette nuit serait une bonne occasion de s’assurer de sa compétence ou non.

*La veille du rendez vous :
Malcolm n' avait pas pour habitude de trainer au The Last Round, mais un membre du Sabbat lui avait donné rendez vous là, et bien que Malcolm détestait la foule, il s' y rendit.
Kévin n' avait pas changé, toujours cet air de gamin chétif. Pourtant, ce malkavien était sûrement deux fois plus âgé que lui. Ca se passe dans l' arrière salle.

Spoiler:

Kévin
Comme à son habitude, il était habillé d' un vieux costume beige, d' une chemise vert pomme, et d' une cravatte aux couleurs indéfinisables. Ca et des baskets usés.

" - Bonsoir, Kévin. Alors, tu m' as appellé ? "
" - Une affaire de la plus haute trahison, frangin. Tu ne devineras jamais qui a tourné sa cutis."
" - Non, je ne sais pas."
" - La grosse brute, tu sais, Jack le pittbull."
" - Non ? La salope de sa mère... Quand je pense aux saloperies qu' il m' a bavé dans les oreilles durant toutes ces années..."
Malcolm sortit son paquet de clope et présenta une cigarette à Kévin, qui accepta. La discussion reprit.
" - Cette fois, tu vas pouvoir lui faire ravaler sa bave, au mec. Ou lui arracher les tripes, et les tricoter... Tu es demandé pour le neutraliser."
" - Evidemment, ils ont fait le rapprochement, on étaient dans la même meute."
" - Et c' est du gratin qui te demande, Malcolm. Vas falloir montrer tes talents, mec, ça sent la promotion..."
" - Calme toi... C' est qui ? "
" - Dame Mahler. Tu vas taffer avec elle et un assamite. Ou une, je ne sais plus..."
" - Ha ouais... Vas falloir prévoir du costaud niveau matos, quand même, c' est un brujah, pas une petite danseuse étoile toréador..."

Un gangrel antitribu s' asseya à la table de Malcolm et de Kévin, c' était Wolfie. Kévin se tut pour le laisser parler à son tour.

Spoiler:

Wolfie
" - Je vous paie un godet, les mecs ? "
" - Ouais, ok."
" - Ca craint..."
" - Qu' est ce qui craint ? "
" - Trois refuges de notre noble sectes visités par ces salauds de camaristes. Enfin, heureusement, dés qu' on sait ça, tu penses, ça bouge..."
" - Pas assez vite."
" - Que veux tu dire ? "
" - Quelle est la force des Indépendants ? Ils bougent tout le temps, ils ne restent pas plus de trois jours à une place, et surtout... Ils sont discrets. Pas la peine de loger dans un squat si c' est pour mettre du black sabbat (groupe de métal) toute la nuit, surtout s' il y a des voisins humains.
C' est qu' ils sont susceptibles, ces bestiaux là, quand on attaque leur droit à dormir."
"- Ca, tu sais bien que je suis intransigeant. Ca fait vieux chieur, mais bon."
" - Ensuite, moins il y a de personnes au courant, mieux c' est. Ton supérieur hierarchique, ta meute puis basta."
" - Tu sais, c' est pas évident de dire ça à ces jeunes c*ns qui se croient sortis de la cuisse de Jupiter."
" - Mouais... On n' applique pas les punitions, c' est tout." répondit Malcolm d' un ton sec.
Wolfie acquisa d' un mouvement de la tête, puis se leva, et dit à Kévin :
" - Dépêches toi, on t' attend pour une partie de billard..."
" - Ouais... Ha Malcolm, le reine blanche sera ici, demain, voilà l' heure. Ne sois pas en retard..."
" - Pas de souci, vas jouer..."

Les yeux de Malcolm s' illuminèrent d' une lueur féroce, et il sourit. Demain allait être une nuit sanglante, il pensa : * du sang, des tripes et des boyaux * De quoi mettre en appétit n' importe quel tzimisce normalement constitué.
* Le soir même :

Sa tenue (sans le masque, du moins, en public):

Planqué dans son refuge, Malcolm choisit sa tenue, celle qu' il met pour chasser, celle du combattant du sabbat. Il ajoute à son look des mitaines en cuir, puis prépare son matos :
Un magnum, un couteau de combat, un coup de poing américain et une flasque en fer. Le tout dissimulé dans un gilet ample, plus un poignard dans sa botte, ça peut servir.
Il se mit à monologuer dans son refuge, puis prit les clés de sa fourgonette et fit route vers The Last Round.
Il se gara à la place libre, à quelques pas de l' entrée, puis s' avança vers l' établissement, d' un pas sûr. Une brise nocturne caressa son visage.
Malcolm salua le barman et s' avança dans l' arrière salle et... S' arrêta pile à trois mètre de l' Evêque. Il la salua, d' une révérence distinguée, puis s' approcha et lui dit :

" - Votre Excellence, cette nuit je suis votre dévoué afin d' éradiquer ce germe de trahison. "

Puis il se redressa, et salua d' un coup de tête poli le valet de l' Evêque, ainsi qu' à une jeune femme d' origine asiatique, sans doute l' assamite dont parlait Kévin la veille. Ca lui faisait quand même bizarre. Quel est le taré qui peut créer des vampires avec des corps d' enfants ? Les pauvres grandissent et doivent rester dans ces envellopes. Il se souvient notamment de ce très ancien tzimisce, enfermé dans le corps d' un gosse de 12 ans.
Mais son visage resta de marbre, bien qu' on pouvait voir toute la détermination du monde dans ses yeux.
Et puis, ce soir, épée de Caien allait frapper celui, ou ceux, qui ont osé lui tourner le dos pour faire du lèche pompes à la tour d' argent.

[je m' excuses si c' est un peu court...]

La nuit commençait bien… Un Tzimisce et une Evêque qui semblait prendre cette affaire pour un jeu, même si ce n’était pas très étonnant venant d’une Lasombra. Non, les manières théâtrales de celle-ci ne lui plaisait pas. C'était une perte de temps, mais peu importe, inutile de s'appesantir sur les détails. Quant au choix d’un Tzimisce pour cette mission, cela lui semblait peu judicieux : il y avait au sein de la secte des éléments bien plus adaptés à faire face à un Brujah branle-bas de combat qu’un Dragon. Mais laissons d’abord miss Malher aller jusqu’au bout de son exposé avant de juger sévèrement. Et puis elle ignorait les capacités du Dragon, raison de plus pour patienter jusqu'au bout. Au vu de leur nombre réduit, il ne fallut pas longtemps à la japonaise pour en déduire que cette mission n’allait pas se résumer à l’éradication pure et simple du traître et de ceux qui seraient à ses côtés cette nuit. Non, une fois de plus, les machinations des Enfants des Ombres allaient venir se greffer à cette histoire. Pourquoi faire simple et efficace quand on peut faire compliqué et tordu, après tout ?

Bien sûr, pourquoi faire tomber une seule tête ? Ils étaient partis avec une seule, celle de Jack Barron, et voilà qu’elle en rajoutait d’autres à celle-ci. Des personnages influents qui plus est. Si le plan qu’avait imaginé leur Evêque fonctionnait et s’il s’agissait bien de ce à quoi s’attendait l’Assamite, le fait de leur compliquer la tâche pourrait s’avérer intéressant. Comment ? Pardon ? Et la pauvre Anya qui avait été exécutée par ses propres alliés ? Elle avait échoué, elle s’était faite prendre probablement par négligence et elle détenait des informations sensibles. Était-il nécessaire d’aller plus loin pour vous donner une idée de ce qu’en pensait la japonaise ? Elle avait simplement payé de ses erreurs, inutile de s’attarder sur ce fait.

« Vous souhaitez utiliser ce Valentin Galloway pour ébranler le pouvoir et la confiance portée à l’égard du Primogène et du Prévôt ? Et pourquoi pas, les faire chuter tous les deux ? »

Aaah, les machinations et complots Lasombra… S’ils pouvaient se révéler efficaces, rien ne pouvait l’être autant qu’un bon vieux coup de sabre en travers de la gorge vous faisant sauter la tête ou une petite diablerie. Oh non, notre Assamite n’avait rien de bourrin, pas comme ces Brujah ! Disons plutôt que ses moyens pour se débarrasser d’éléments gênants étaient pour le moins expéditifs, mais à sa décharge, on ne lui avait pas appris les jeux de pouvoir et l’art complexe de la manipulation. Ce n’était pas dans son tempérament ou ses habitudes non plus.

Au final, peu lui importait d’avoir la bonne réponse ou pas. Elle ne participait pas par jeu, juste par politesse et afin d'avoir les plans de miss Malher. Diabler un Sang-Bleu ne l’intéressait nullement, et surtout pas avant même que leur mission ne débute. Ce serait là le meilleur moyen de l’enivrer de Vitae vampirique, et ce n’était clairement pas une idée raisonnable, aussi tentante fut-elle. Non, ce qui l’avait motivé à s’intéresser au cas de Jack Barron, outre le fait qu’il devait nécessairement payer pour sa trahison, c’était aussi pour avoir l’occasion de le diabler, lui…

En effet, quoi de plus approprié comme mort pour un traître ? Quand bien même il mourrait, ce n'était pas une raison pour ne pas lui faire comprendre son erreur avant que la sentence ne tombe.

Malcolm écouta attentivement l' Evêque, est son regard se mis à briller de colère en voyant la photo de Jack.

Il pensa : * Salaud, quand je pense à ce que tu disais aux copains, pour les motiver, ce que tu m' as fais baver, les saloperies que tu m' as fais... Tout ça pour te frotter à cette pute de tour d' argent. Tu vas payer, Jack, et... Ha, c' est elle qui devra le tuer, sans doute, l' Assamite. Je supposse qu' elle pourra le diabler... Mais alors... *

Malcolm entendit qu' elle voulait la tête d' un certain Valentin Galloway, et comprit que sa présence n' était pas seulement liée au fait que Jack et lui avaient été dans la même meute. Malcolm se frotta le menton.
A trois contre un nombre indéfini de brujah, sûrement un peu ivres, ou du moins ivres de joie...
Malcolm mis ses mains jointes contre sa bouche... Ce scénario ressemblait à un film d' horreur, quand une bande de jeunes cons se retrouvent dans un endroit glauque qu' ils ont loué/acheté/squatté, et soudain, une ombre... Le premier massacre est en général le + spectaculaire, avec une tonne de ketchup, de tripes et autres joyeusetés... Malcolm esquisa un sourire. On avait l' ombre, le méchant-qui-mutile et un début de scénario qu' Hollywood n' hésiterai pas à mettre en scéne.
Il laissa répondre l' assamite, puis dit :

" - Qu' y a t' il de plus marquant que de faire dans le spectaculaire, pour marquer les esprits ? Si vous vouliez tuer le traitre dans le feutré, vous avez suffisemment de personnel, une balle entre les deux yeux suffit amplement.
Non, ici, vous voulez donner un signal aux Camaristes, comme quoi l' épée de Caien n' admettra jamais qu' on touche à ses petits.
Ce Valentin Galloway doit servir de réceptacle à votre colère, celle du Sabbat, et pour ça, rien de tel que quelques manipulations de chair."

Quand il prononça le dernière phrase, un sabbatique (un travelo d' origine africaine un peu ridicule) recula, loin de la main du tzimisce, qui le regarda droit dans les yeux :

" - Toi, Rose Noire (c' est le nom du mec), tu laisse tes mains dans tes poches si tu ne veux pas que je te les enfonce là ou je pense."

Malcolm se retourna et dit à l' Evêque :

" - Excusez moi, j' ai horreur qu' on me mette la main aux fesses sans mon consentement... Bon... Et je suppose que nous formerons la face visible de l' iceberg de l' attaque. Vu les implications, et ce que ce gars pourrait faire comme dégats, il y a sûrement un second effet kiss kool à votre plan. Ca m' étonnerait qu' on soit réellement que quatre pour cette opération."

Malcolm comptait le valet avec, après tout, il semblait impliqué, lui aussi, dans le plan. Malcolm se retourna pour voir ou était Rose Noire, mais il/elle avait filé à côté d' un autre travelo. Pas le temps, ce soir, le temps était à l' action, au sang et à la vengeance. Il fallait laver l' honneur du Sabbat.

Un mot de travers, et la voilà hors d’elle telle une enfant capricieuse, simplement car son jeu ne se déroulait pas comme elle l’escomptait. Devait-on s’étonner que Los Angeles soit encore contestée par les camaristes avec des officiers perdant si facilement leur sang-froid ? Mitsuko encaissa sans broncher ni exprimer le moindre agacement face à aux remontrances de Lenneth. Eh bien il lui faudrait sans doute encore quelques décennies, voir même un siècle, pour peut-être un jour réussir à lire entre les lignes des Lasombra… Mais avec si peu d’informations et étant encore incapable de lire les pensées d’autrui, il ne fallait pas s’attendre à de miracles de sa part ou même du Tzimisce.

Heureusement, le valet était visiblement bien rodé face à ce genre de situation et ne tarda pas à faire disparaître la colère de la Reine Blanche aussi vite qu’elle était apparut. Oui, le Malkavian était probablement aussi à prendre en compte. Avoir le garde fou de leur Evêque avec eux ne serait pas du luxe, si jamais celle-ci venait de nouveau à s’agacer, mais sur le terrain cette fois.

Et finalement, c’est par l’intermédiaire de celui-ci que la japonaise commença à avoir une idée plus précise, et probablement plus proche de l’objectif que cherchait à atteindre leur Evêque. Les propos qui suivirent de cette dernière allèrent d’ailleurs en ce sens.

« Un conflit entre camaristes et aubains donc… »

Bien. Pas mal du tout même ! Si cela fonctionnait, leurs ennemis en ressortiraient affaiblis, et il ne resterait plus qu’au Sabbat de les cueillir pour de bon. C’était une idée intéressante. Peut-être s’était-elle finalement laissée duper par les manières et l’allure de poupée de Lenneth. Peut-être l’avait-elle sous-estimée l’espace d’un instant, devant sa prompte colère qu’elle n’avait même pas daigner dissimuler. Parfois, la japonaise paraissait bien son jeune âge, avec ces quelques erreurs de jugements qu’elle faisait, et ce n’était pas tolérable pour elle.
Mais passons, ce n’était pas ce qui importait pour l’heure.

Pour que ce plan fonctionne, la mort de quelques cibles n’étaient pas suffisantes, il fallait que le responsable soit également bien visible par tous, pour que le rapprochement avec les Ravnos se fasse rapidement et sans confusion possible. En première ligne, pas un rôle pour un Malkavian donc. Le Tzimisce, n’en parlons pas, à moins d’être un vieux de la vieille, les Brujahs le réduirait en cendre. C’était donc sûrement elle qui allait devoir s’y coller, avec sa célérité, elle était plus à même de leur filer entre les doigts. A moins qu’elle ne se trompe encore une fois ? C’et qu’ils pouvaient être d’un compliqué, ces Lasombra… Autant écarter toute méprise.

« Pourriez-vous nous donner d’avantages d’informations sur votre plan d’action une fois sur place ? »

Le lieu, les circonstances et les cibles primordiales, ils les avait, mais le reste ? Certes, malgré leur soit-disante sagesse, les Brujah restaient aveugles, et ils pourraient donc les abuser à un certain point, mais cela ne faisait pas tout. L’information, c’était l’une des clés pour gagner. Alors finis les devinettes et les jeux, ce n’était qu’une futile perte de temps. Mais bien sûr, Mitsuko ne se permettrait pas de froisser volontairement un supérieur, aussi resta-t-elle respectueuse mais neutre dans sa voix et son attitude.

A la remarque cinglante faite à son encontre, Malcolm lança un regard meurtrier à Rose Noire, qui se cacha derrière son compagnon. C' est sûr, celui là aura droit à une chirurgie "esthétique", mais ce sera pour plus tard.
N' empêche, une goutte de sang perla sur son front, qu' il essuya rapidement de son mouchoir, pour éviter de se faire remarquer davantage.

* Bon, pour l' humour, c' était peut être un peu tôt, certes...* pensa t' il

Puis, l' evêque se calma, grâce à son valet, et reprit la parole. Un ravnos, maintenant ? Allons donc.
Malcolm écouta attentivement l' evêque, son plan devenait confus pour lui. Il se promit de demander à Maximus, son ancien ductus et lasombra, de lui expliquer un jour à mieux traduire les pensées des lasombras, car là, il nageait dans les ombres.
Durant les sept années passées dans son ancienne meute, aucun plan d' attaque n' avaient été aussi compliqués. Peut être pour que les brujah et les gangrels de la meute comprennent, aussi.
Le visage de Malcolm resta de marbre, il avait (un peu) mal encaissé l' engueulade, mais l' evêque devait aussi se faire obéir.
Ca ne devait pas être facile, enfermée dans ce corps d' enfant, de se faire obéir par des sabbatiques.
Malcolm n' avait, à ce moment, aucune idée de son rôle dans cette expédition. Une chose est sûre, pas de manipulation de chair. Auspex ? L' assamite avait sûrement ça dans ses cordes.
Animalisme ? Ha, peut être un début de réponse, après tout... Encore fallait il savoir si les ravnos avait pour habitude de se promener avec des animaux, et si oui, lesquels ?
Pour éviter d' encaisser une deuxième rafale verbale, Malcolm préféra ne rien dire, pour le moment.
Baissant la tête, pour éviter de croiser le regard de l' evêque, mais aussi pour lui faire comprendre qu' il était désolé, il dit simplement :

" - Excusez moi, pour mon franc parler, je ne recommencerai plus, promis."

Il garda la tête baissée et mit ses mains derrière son dos, puis s' appuya sur une des colonnes de la salle.
Au moins, reconnaitra t' elle que Malcolm n' est pas imbu de sa personne et qu' il savait reconnaitre ses torts.

*Par Caien, que ces lasombras sont difficiles à comprendre...* pensa t' il

Malcolm profita que ses mains soient cachées pour triturer un petit chapelet en os, ça lui permettait de se concentrer. A cet instant, il aurait bien aimé que Maximus entre dans la salle, et propose, voir impose son plan.
Avec lui, c' était simple : on y va, on défonce et on crame tout.
Malcolm avait un peu de mal avec des plans aussi pointilleux, poussés en détails. Ouais, une guerre entre camarilla et aubains, pourquoi pas ? Mais dans ce cas, pourquoi ne pas mettre quelques ravnos sous domination et les envoyer à leur place, quitte à ce que les brujah les réduisent en cendres ?
Malcolm osa une question :

" - Si c' est ça, pourquoi ne pas envoyer quelques ravnos néonates sous domination se faire latter par les brujah ? Ne vous fâchez pas, c' est une idée, vous avez sûrement une meilleure idée que moi.
J' ai été membre d' une meute de combat, et dans ces meutes, l' action prévaut à la réflexion... Excusez moi si je manque de recul par rapport aux tactiques plus pointues..."

Malcolm se tut, toujours tête baissée, il avait envie d' un cigarette, mais s' abstint d' en allumer une devant l' evêque.

* si en plus, elle est anti tabac, je vais me faire allumer, moi...*

Il continua à triturer son chapelet d' os, et n' osa toujours pas regarder l' evêque. Il essuya une seconde goutte de sang qui lui perlait sur le front. Visiblement, Malcolm n' était pas trop à son aise, même si son visage était toujours de marbre.

HRP:

Notre Assamite suivit en détails le plan de Lenneth, se représentant la situation et le poste de chacun à mesure qu’elle avançait dans la description du plan. Bien, la force de frappe concentrée au rez-de-chaussée là où il y aurait la plus forte concentration de Brujah, et leur Evêque qui devrait éviter de se faire voir sous risque de voir le lien fait entre le bain de sang à venir et le Sabbat.

Maintenant qu’elle avait enfin une vue d’ensemble de la mission et de ses participants, cela lui convenait bien mieux. Sur le papier, cela semblait parfait, mais dans la pratique il y avait parfois des complications. Ici le plus délicat serait de faire face à trois contre une dizaine de Brujah… Toutefois, s’ils jouaient bien leur coup, il y avait moyen de faire du dégât dès la seconde qui suivrait le signal, avant que leurs ennemis ne comprennent totalement qu’il y avait anguille sous roche et ne ripostent. Il allait leur falloir une bonne coordination, mais cela ne devrait pas poser problème outre mesure.

Au final, elle avait semble-t-il bien fait d’opter pour un de ces sabres japonais qu’elle affectionnait pour cette mission. Son autre arme principale, qui serait peut-être plus délicate à manier dans les circonstances de la mission, était un semi-automatique pour le moins inoffensif en apparence. Mais les balles avait été trafiquées par ses soins, faite pour que le liquide qu’elle contenait se répande dans le corps de la cible touchée. Son sang, n’y plus ni moins, utile pour affaiblir quelques Brujah, les plus robustes seulement, car elle n’avait qu’un seul chargeur. C’était autre chose que les classiques shurikens enduits de sang qui avaient fait leur temps.

Ah tiens donc ? Monsieur Quinzel était donc un maître d’augure ? Voilà qui n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd, elle saurait s’en souvenir. Non pas pour lui demander quelques conseils, mais plutôt pour imposer la même maîtrise à son esprit qu’à son corps. Au moins, son projet de diablerie était approuvé et confirmé sans même qu’elle eut besoin de le demander à l’Evêque. Elle la remercia d’un hochement de tête. Oui, outre la punition que cela serait pour la traîtrise, elle espérait bien pouvoir en tirer quelques pouvoirs, de la même manière qu’elle s’était appropriée les secrets de l’augure par ce Tremere il y a de cela quelques temps. Et par-dessus tout, elle pourrait enfin apaiser la véritable soif qui la taraudait depuis que ce maudit Lasombra… Mais inutile d’y penser pour l’instant, cela ne ferait que la perturber.

« Pour ma part tout est limpide. Si vous le permettez, je souhaiterai m’entretenir brièvement avec messieurs Fletcher et Archer avant notre départ. »

Une petite mise à niveau sur leurs capacités respectives et ils ne s’en retrouveraient que plus synergiques une fois sur le terrain. Ce qui en l’occurrence, ne pourrait s’avérer qu’avantageux pour chacun d’eux, voir même salutaire. Au fond d’elle, elle n’était pas mécontente de faire équipe avec ces deux-là, bien qu’elle soit plus habituée à opérer seule de son propre côté. Le Tzimisce lui semblait manquer d’assurance, mais après tout s’il n’était pas familier des Lasombra, on ne pouvait pas vraiment lui en tenir rigueur.

Malcolm redressa la tête quand l' evêque fit sa petite remarque, mais se tut. Il se contenta de hausser un sourcil, puis de reprendre son air sérieux.
Enfin, l' evêque passa au plan technique. Il n' y avait plus personne dans la boutique, et c' était mieux comme ça. Elle présenta alors la "force de frappe" de la soirée : deux gangrels, plutôt costauds, Jérémiah Fletcher et Kyllian Archer. Malcolm avait déjà entendu parlé d' eux, des ancillaes très respectés au sein du sabbat.
Malcolm se retourna et leur fit un petit signe amical, puis se recentra sur l' evêque.
Puis, il vit monsieur Quinzell littéralement fondre dans les ténèbres et laisser place à ce ravnos, Eliott. L' effet était assez saisissant.

* Ho la vache, il est fort le gars.* pensa t' il

Lorsqu' elle invoqua la possibilité de la présence de +- 15 brujahs, Malcolm se dit * Ha ouais, quand même...*

Le juge Galloway, rien que le nom fit ressortir les crocs de Malcolm. Ce juge était responsable de la mort de quasiment toute son ancienne meute. Malcolm se souvint de Brutus (bon, celui là, il n' a jamais su le blairer), de Malicia (une jeune malkavienne bi polaire), de Justinien (un gangrel qui dormait dans le coffre de sa voiture) et Kévin (un tout jeune pander trouvé dans le désert et qui avait suivit la meute)... Les brujah Johnny, Phyl, T Rex et Mandibule-de-Crocodile... Ce soir, en leurs noms, Malcolm allait faire couler le sang.
Son regard devint noir, en y pensant. Il serra la garde de son poignard et murmura :

" - Le bavardage est l'écume de l'eau, l'action est une goutte d'or." dit il tout bas

Le fait que l' evêque dise que Malcolm sera, de façon temporaire, capturé et sans défense, lui fit redresser un peu plus la tête et il pensa * faut quand même pas me prendre pour une bleusaille, et Jack sait de quoi je suis capable...*

A l' évocation du fait que Jack Barron allait le reconnaitre et dire à ses amis que Malcolm était un démon, Malcolm eut un petit sourire en coin, et ne put s' empêcher de dire tout bas :

" - Ca, c' est clair, le connaissant, il va couiner comme un goret. Il déteste les tzimisces et il n' a jamais été discret, ce con..."

Puis, l' evêque continua à évoquer les faits, cela se construisit dans sa tête comme un puzzle sans faille. Elle invoqua le fait qu' elle et l' assamite seront en occultation, au moment des faits, et là, il se dit :

* OK, je comprends le rôle de chacun, maintenant...*

L' evêque parla du signal donné par Malcolm, se qui le fit soulever un sourcil, puis il comprit que c' est en fait le valet/Eliott qui allait donner le signal. Une dispute, des insultes en gitan...

* Ca ne risque pas d' attirer les brujahs à l' étage, ça ? *

L' évocation aussi de la bagarre au rez de chaussée le réconforta, il imaginait bien Jack Barron paniquer en voyant la lasombra et l' assamite. Le brujah a en effet toujours eu peur de ces clans, à cause d' occultation. A cette pensée, le sourire du tzimisce s' élargit un peu.
Malcolm n' osait cependant toujours pas regarder l' evêque dans les yeux, et dit simplement, d' une voix calme et posée :

" - Tout cela m' a l' air clair comme de l' eau de roche. Maintenant, je comprends, il suffit de m' expliquer.
Excusez moi, juste une toute petite question, avez vous prévu un plan B en cas de visite surprise pendant notre attaque ? Genre primogène ou autre camariste ? Excusez moi, mais après tout, ce n' est pas impossible... Quid des deux gorilles de la porte d' entrée ?"

Ecoutant toujours d’une oreille les questions de Malcolm et les réponses qu’apportait Lenneth en attendant son feu vert, Mitsuko passait en revue chaque étape du plan, ainsi que de celui de secours qu’exposait leur Evêque. L’inquiétude du Tzimisce était fondée, toutefois la japonaise n’en était pas préoccupée. Ce serait une opération éclair, du moins sur le papier. Cinq à dix minutes, le temps d’entrer, que tout le monde se mette en place puis que le signal parte. Ensuite, cinq minutes de plus après, tout le monde décampait. Sous cette angle, c’était l’excellence même dans la façon dont pouvait se dérouler l’opération. Enfin bien sûr, encore fallait-il que le juge les reçoivent tout de suite sans les faire trop attendre, qu’il se laisse abuser par la mise en scène, qu’il n’y ait pas d’autres camaristes pour s’inviter à la fête au dernier moment, tout ces petits détails-là…

Il fallait tenir compte de tous ces grains de sable qui pouvaient se glisser entre les engrenages et entraver leurs mouvements. Additionné tous ensemble, ce n’était pas négligeable, mais miss Mahler semblait avoir bien prit les choses en main et étudiée la situation sous tous les angles. Dans un cas de figure comme dans l’autre, l’Assamite ne s’inquiétait pas. Il fallait en tenir compte sans pour autant se laisser troubler, car la peur mène à la colère, la colère mène à… Ah non excusez-moi, ça c’est dans Star Wars.

Arriva finalement la fin du plan de secours, et les deux Gangrel, qu’elle salua de la même manière que Lenneth, s’approchèrent d’elle. De marbre, pour ne pas dire frigide face à la proposition de celui qui semblait être le plus expressif de leur trio, l’Assamite écarta sa proposition :

« Pour l’instant, restons-en aux détails de cette mission. Pour ma part, vous devez vous en douter, je ne suis pas taillée pour prendre les coups, même si je peux me débrouiller dans une certaine mesure. Dans un premier temps, étant donné que nous aurons un sérieux désavantage numérique, je pense frapper sans distinctions autant d’ennemis que possible afin de les affaiblir avec mon sang et nous faciliter la tâche par la suite. Ce sera court, et cela suppose que vous puissiez attirer suffisamment leur attention pour que je puisse agir librement. La suite, vous la connaissez déjà. Si vous pouviez éviter de tuer Jack Barron et me le laisser, je vous en serai reconnaissante. Mais s’il s’avère problématique et vous met directement en danger l’un ou l’autre, tuez-le.

Concernant le signal… L’idéal serait que vous vous trouviez dans le salon, avec les invités. Je pense qu’on vous y fera entrer, pour garder un œil sur vous et pour vous dissuader de faire quoi que ce soit de compromettant. Essayer de voir quels pourraient être les cibles les plus gênantes et d’en choisir un chacun. Quand les coups de feu retentiront, il n’y aura qu’un bref instant où vous pourrez profiter de l’effet de surprise pour abattre lesdites cibles et nous débarrasser au moins de ceux-là. Et s’ils sont hors de portée, prenez ce qui vient. Ce sera toujours deux ennemis en moins, et donc moins de difficultés pour vous à les contenir. Si je me trompe et qu’on vous fait attendre dans le hall avec un garde… Ca ne change pas grand-chose à l’affrontement en lui-même, si ce n’est que cela vous fera une cible en moins. Ils sortiront du salon et j’attendrais qu’ils soient sur vous pour agir de la même manière que je l’ai dit avant.

Avez-vous quelque chose à ajouter ? »

Rien de mieux que discuter bataille et stratégie pour délier la langue de notre jeune Assamite !

De mon coté je m'occupais de monsieur Bladewell, car il fallait régler quelque chose avant de partir. Et ce fut à cette fin que monsieur Quinzel posa un miroir devant Malcolm Bladewell.

"Vilain miroir, je ne peux me voir moi, vous en avez de la chance Malcolm. Bien comme vous êtes le prisonnier, il faut rendre la chose plus vraisemblable, il faut des cicatrices, des traces de coup, il faut qu'on vous transforme en puching ball. Pour un soucis de réalisme... Comme nous ne sommes pas sadiques, on vous laisse quelques minutes pour arranger votre visage via vissicitude. Il faut que les brujahs croient qu'on vous a durement mal traité, c'est très important. Vous vous en sentez capable, ou on demande à monsieur Archer de vous frapper pour faire vrai ?"

Les pièces se mettaient doucement en place, bientôt le départ.

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Malcolm regarda l' evêque évoquer le fait qu' elle ne pouvait pas se regarder dans un miroir, puis invoqua le fait de laisser des traces.

" - Heu... Non, ne dérangez pas monsieur Archer pour cela..."

Malcolm se dit "aie", puis se concentra devant le miroir, puis se concentra, et enfin, fit exploser des veines capillaires, pour faire plus crédibles, et péta son arcade sourcillière lui même, avec les doigts.
Ca faisait mal, et il se dit qu' il fallait au moins ça pour que l' evêque n' appelle pas le gangrel à la rescousse au service "maquillage". Malcolm sait de quoi sont capables de faire avec leurs griffes.
Enfin, il montra le résultat à l' evêque :

Spoiler:

" - Ceci vous sied il ? " dit il en déposant le miroir

Pour complèter la mise en scéne, Malcolm déchira son blouson et son t shirt, puis des entailles, pareilles à des griffes, apparurent sur le haut de son torse et de ses épaules. En fait, de vieilles cicatrices qu' il réouvrait. L' evêque pu voir que des cicatrices, ça ne manquait pas sur Malcolm : coups de couteaux, coups de tessons de bouteille, brûlures de cigarettes, de tisons rougis, et même une petite boule de pus sur la clavicule qu' il fit éclater, en faisant attention de ne pas salir l' evêque.
Il luit dit, quelque peu fier de lui :

" - Là, c' est crédible. Avec ces griffes, que les autres attribueront à nos amis ici présents, ils n' auront pas de doute."

Une des griffes fendait sa chair jusqu' à laisser l' os de la clavicule presqu' apparent. Malcolm souffrait, mais que ne ferait il pas pour que le Sabbat triomphe dans cette ville ?

Spoiler:

"Ouahhh... C'est vraiment fort ce que vous venez de dire, je suis d'accord avec tout. La, j'aurais juste quelques précisions sur ce qu'on fera après. Chez moi..."

"La ferme Archer ! Votre plan est logique, le plus sur qui convienne, cela est compris miss Kazumi. On vous laissera cette ordure, seulement si la situation nous le permet. Nous sommes donc prêt à partir."

L’Assamite demeura un instant silencieuse en entendant ces mots, espérant bien qu’Archer n’était pas sérieux avec sa proposition. Le moment était vraiment mal choisi, alors qu’ils étaient sur le pied de guerre et que leur départ était imminent ! D’ailleurs existait-il réellement un moment propice à ce genre d’invitation avec notre froide tueuse, bien éloignée de ce genre de futilités ? Probablement pas. Heureusement, Fletcher semblait plus proche de son propre tempérament, et habitué à museler les lubies de son compagnon.

« Navrée, mais je ne vois pas où vous voulez en venir, monsieur Archer. »

Il aurait été plus exact de dire qu’elle ne souhaitait pas comprendre, cela ne l’intéressait tout simplement pas. Elle recentra son attention sur Fletcher.

« Allons-y. »

Katana toujours en main, telle une relique précieuse qu’elle n’avait pas l’intention de poser où que ce soit ni de perdre de vue, Mitsuko rejoignit donc leur Evêque et ses deux comparses, prête à partir sur son ordre. Si son sang bouillait lentement à l’idée du combat qui allait advenir et de la possibilité d’apaiser sa soif de Vitae caïnite, elle n’en laissait rien paraître. Rien ne devait la submerger, cela aurait été une erreur que de s’enivrer du massacre à venir et du sang qui allait couler. Un traître et un groupe de camaristes, ils ne méritaient pas moins après tout. Jetant un coup d'œil au déguisement plus que convaincant de Malcolm, plus rien ne semblait devoir les retarder plus longtemps en ces lieux.

"Les enfants, il est temps de massacrer, en finesse. Nous allons constituer les équipes et les voitures. La première voiture sera composé du premier groupe, Quinzel, Bladewell, Fletcher et Archer. La deuxième voiture c'est moi et miss Kazumi. A la sortie, monsieur Quinzel va vous implanter une puce sous la peau, n'oubliez pas, une décharge et on rentre au bercail. Si vous avez des questions ou une dernière volonté c'est maintenant."


Malcolm acquiesa d' un signe de tête, et se leva, puis le valet lui implanta cette puce dans l' avant bras.
Avec toutes ses "blessures", la piqure ne fit que comme un picotement de plus, et il rejetera cette petite chose, une fois la mission accomplie.
Malcolm sentit les calibres dans ses poches, et eut un tout petit sourire qui lui fit un peu mal.
Tout était en place, ce soir l' épée de Caien allait frapper fort, tranchant les desseins de cette Camarilla dont les têtes pensantes devaient être des faces de craie hautaines et médisantes comme ces vieilles caricatures de sorcières, qui ressortent chaque année pour halloween.
Malcolm dit simplement :

" - Pas de question, pour moi, tout est limpide et clair."

Malcolm regarda les deux gangrels. Il avait sûrement un truc à leur demander, mais pour le moment, il préférait rester concentré sur la mission. Il devait réussir cette mission, c' était un devoir envers ceux qui étaient tombés, suite à cette trahison.