|
|
| Casino Royal [Feat : Roberto Giovanni] | |
| Auteur | Message |
---|
| Sujet: Casino Royal [Feat : Roberto Giovanni] Ven 20 Sep - 15:37 | |
| Ce soir le grand soir, en cette nuit je n'étais plus véritablement gardien de l'Elyséum, mais bien un acteur de la société souterraine. Au Sunset boulevard, en cette soirée allait se jouer un tournant décisif pour la prospérité du business de plusieurs pontes de cette ville. Les récents événements avaient quelque peu bouleversés la donne, beaucoup avaient perdus et pour les gagnants, les gains étaient maigres. Il fallait alors tout tenter, gagner en influence ou en fortune, jouer finement ou parier à quitte ou double. Ce soir de grands méchants allaient jouer en toute amitié, autour d'une table ovale. Un croupier et sept joueurs, sept grands nom de cette cité. Reconnu au sein de leur milieu les joueurs étaient réunis au Casino Balmoral, possession jalousé du clan Emiya, famille reconnue comme appartenant à la mafia japonaise. L'hôte, moi-même avait pour ambition de faire naître un consortium et ou de balayer quelques masques. Les joueurs qui étaient invités avaient disons des passifs intéressant. Nous avions... Sorine Piotr Léonid, un monstre de la finance, un petit prince du capitalisme. Origine russe, géant industriel dans l'exploitation de gaz il vient s'échouer sur la cote ouest américaine pour des raisons de pur confort. Bien vite il se lie au Sabbat et se propose quelques financement occulte. Sorine a pour ambition l'immortalité et depuis les défaites récentes du Sabbat la bourse joue contre lui. Il est ici pour gagner, génie de chiffre et de poker, il semble assurer de gagner. Valentine Ivy Dexmind, une procureur de justice à la table. Spécialiste des pots de vin, elle à assurée l'immunité à beaucoup de criminel. Impliqué dans beaucoup d'affaire de blanchiment d'argent sans suite, la dame américaine a le gout du risque, la passion du mensonge. Quelques rumeurs parlent de tentatives d'approche du clan Ventrue camariste à son égard. Walter H. Trick... L'attaché du maire en personne, reconnu comme une personne joviale et sympathique monsieur Trick est aussi connu pour sa fortune dans les secteurs des nouvelles technologies. Membre du conseil d'administration de Microsoft, l'homme a pour habitude de financer quelques opérations camaristes. Ayant été proche de Amelia Quinn, ce dernier souhaite évidemment renouer quelques amitiés avec la nouvelle tête du pouvoir camariste. Soledad de Sol, une véritable terroriste, violente et peu aimable. Femme d'affaire dans le secteur de la banque, la nuit elle se transforme en chef impitoyable du cartel hispanique. Drogue, vente d'arme, réseau de prostitution, Soledad contrôle beaucoup de chose à Los Angeles. Gregory Jim Zaegler, un escroc de renommé mondial, intelligent et capable des plus grandes duplicités Gregory à permis les plans les plus audacieux de pillage. Banque, convoi de fond, coffre ou collection d’œuvre d'art rien n'a résisté à ce grand cleptomane. Actuellement en semi retraite Gregory cherche encore le frisson, grand tricheur, c'est sans doute l'élément le plus à suivre des yeux lors de cette partie. On le dit magicien à ses heures perdues... J'attendais aussi notre cher ami Roberto Giovanni, un membre de cette éminente famille. Réseaux tentaculaires, un pouvoir financier hors norme, je ne pouvais faire l'impasse sur un Giovanni pour cette rencontre au sommet. Bien sur je serais le septième joueur, la mafia japonaise se devait d'être représentée. Tenue de soirée oblige, tout le monde attendait dans le salon privé VIP. Déjà le russe Sorine semblait s'impatienter de la lenteur, à part miss Soledad qui semblait rester solitaire en apparence nous assistions à une soirée mondaine parfaitement normal. Nous n'étions que six et monsieur Giovanni manquait à l'appel, le russe ne manqua point un commentaire sur le sujet. Sorine P. Léonid : "Nous pouvons commencer sans l'italien ! Ce Giovanni ne semble guère avoir d'envergure, je ne vois pas ce qu'il fait ici. Nous pourrions avoir la clémence de lui éviter cette perte d'argent !" Une remarque bien juste fut alors prononcée par l'adjoint au maire, totalement détendu. Walter H. Trick : "Allons je vous prie, êtes vous si pressé de perdre vieux frère !" Je souriais à la proposition, moi le plus jeune en apparence on se méfiait de moi. On me déconsidérait sans doute, pourtant la simple évocation de Yakusa semblait atténuer les critiques à mon égard. J'étais assez seul et parlait politique avec notre aimable procureur corrompue, cette chère Valentine. Puis un de mes hommes m'annonça la venu de Roberto Giovanni. Neji Amaeda Emiya : Mes amis, monsieur Giovanni arrive bientôt... J'avais hâte de voir qui serait ce Giovanni. La plupart était affable, j'espérais ce soir m'amuser un peu. A son entré, je n'ai pas eu le temps de saluer mon invité, déjà l'adjoint au maire se présentait à lui, une habitude électoraliste sans doute. Walter H. Trick : "Ah enfin vous voila, nos amis russes étaient impatient de vous voir monsieur Giovanni !" |
| | |
| Sujet: Re: Casino Royal [Feat : Roberto Giovanni] Jeu 3 Oct - 19:36 | |
| [ hrp : désolée pour le retard, j'étais pas mal occupée ^^' j'espère que ce que j'ai noté sur les PNJ te conviendra, et que j'ai bien tout compris... si non, n'hésite pas à m'envoyer un mp ^^ ]
Une invitation au casino, pour jouer au poker avec les plus grandes crapules de cette ville ? Je ne pouvais qu'accepter, et étais charmé que l'on me compte dans le lot ! Le Midnight tournait bien à l'étage, mais le succès des salons privés était loin d'être au rendez-vous... Il faut dire que la guerre ouverte entre les deux sectes - ou plutôt l'élagage efficace de l'une par l'autre - ne favorisait pas le commerce des lieux de loisirs. Je n'étais certes pas le seul Giovanni basé à Los Angeles, et Petruccio en revanche s'en mettait plein les fouilles avec son commerce d'armes diverses.
Pour ma part, je faisais tourner la boutique, mais m'ennuyais un peu. Ma belle Assamite n'avait pas pointé le joli bout de son nez hâlé depuis un moment, la visite d'une cousine n'avait duré qu'un court moment, et je ne connaissais au final qu'assez peu de vampires en ville... Et il était fort possible que la plupart d'entre eux soient morts pour de bon. Aussi, lorsque je reçus l'invitation du clan Emiya, et que je vis la liste des convives, je n'hésitai pas longtemps.
Lizbeth se chargea pour moi de vérifier les curriculum vitae de ceux que je ne connaissais pas, ou peu. La plupart d'entre eux avaient des accointances plus ou moins prononcées avec le milieu vampirique. Si certains travaillaient peut-être sans le savoir avec d'éminents membres de la Camarilla ou du Sabbat, d'autres savaient parfaitement où ils mettaient les pieds.
Je connaissais bien évidemment Walter H. Trick, l'adjoint au maire, à qui j'avais joyeusement graissé la patte pour accélérer la construction de mon nightclub. Valentine Ivy Dexmind, une procureur typique, servait souvent les intérêts de la famille, indirectement, par du blanchiment d'argent. Pour les autres joueurs, je les connaissais essentiellement de réputation : un financier russe fauché, une psychopathe dirigeante des bandits hispaniques, un vieil escroc aux moeurs douteuses, un japonais membre de la mafia de chinatown... Un bel éventail mondial des pires raclures que l'humanité ait portée en son sein ! Et ajoutons-y moi, bel italien quarantenaire, pété de thunes à en faire rougir un Ventrue, au passé de tueur, de drogué, mais peut-on vraiment parler au passé ? En tout cas, cette soirée s'annonçait mémorable !
Je me rendis donc au Casino Balmoral, vêtu d'un splendide costume trois pièces noir aux fines rayures bleu, chemise blanche et noeud papillon (oui madame ! j'avais laissé de côté pour l'occasion mes tee-shirt habituels, et me présentais en pingouin de luxe) et converse bleu aux pieds parce que quand même, fallait pas déconner. Je fus fouillé dans les règles à l'entrée, on vérifia que je n'avais pas d'arme, puis on m'escorta aimablement jusqu'au salon privé où la scène allait se jouer. L'adjoint au maire m'accueillit avec un grand sourire mielleux. Je lui adressai un rictus amusé, avant de scruter rapidement mes adversaires, et de répondre :
Chi aspettar puote, viene a ciò che vuole !
Ce qui pouvait se traduire par "tout vient à point à qui sait attendre." Si tant est que ce panel représentatif du monde entier connaisse l'italien.
Chers amis, je suis honoré ! Nous allons pouvoir commencer, il semblerait que certains soient impatients de se faire plumer... |
| | |
| Sujet: Re: Casino Royal [Feat : Roberto Giovanni] Ven 4 Oct - 8:58 | |
| Seule Soledad semblait avoir compris la remarque en italien de nous ami Giovanni. Cela lui arracha un sourire, un amusement carnassier de la part d'une furie. En bon anglais la phrase de monsieur Giovanni fut accueilli par la froideur de Sorine, comme cela était prévisible. Mais nous n'avions que bien trop attendu et sans plus attendre d'un geste courtois de la main, j'indiquais à mes hôtes la salle de jeu. Une pièce intimiste ou nous attendait déjà Jin, mon meilleur croupier et arbitre. Table ovale et tapis vert, dans la plus pure tradition des jeux de Las Vegas. Assis autour de cette table, je me retrouvais aux coté de monsieur Giovanni à ma gauche, à ma droite il y-avait Zaegler. En face de l'italien et de moi même, Sorine occupait le terrain, encore manifestement impatient de commencer. Bien il ne restait plus qu'à annoncer les règles.
"Nous allons jouer mes chers convives à une partie Texas hold'hem no limit. Je ne vous ferais point l'injure d'expliquer les règles, bien entendu. La mise la plus faible est de 50 points, mais comme nous sommes adultes, parlons de 50$ voulez vous? Suite à un tirage à sort il a été décidé que ce serait monsieur Zaegler qui commencera le jeu, en incarnant le donneur. Je rappel les règles, il ne peut y-avoir qu'un seul gagnant de ce tournoi, ce dernier remporta alors toutes les mises. Évidemment bonne chance à tous. Cependant si quelqu'un souhaite abandonner en cour de partie, nous serons je pense bien disposés à lui accorder cela."
C'est encore Walter H. Trick qui prit la parole.
Walter H. Trick : "Bien sur, nous ne sommes point des monstres !"
Ces mots résonnaient étrangement avec humour autour de cette table, et un deuxième sourire arrachée à Soledad. Décidément, une soirée qui relevait de l'atypique. Je laissais la main alors à mon croupier, distribuant alors deux cartes face cachés à chaque joueur.
J'avais le roi de pique et le valet de trefle pour ma part. Une main qui pouvait s'avérer prometteuse avec les cartes suivantes. Gregory Zaegler le donneur annonça la couleur en balançant un petit jeton au centre de la table, une tournée de table à 50 points donc. Puis la première carte fut révélée.
Un valet de coeur.
Voila qui me faisait une pair au moins avec le valet de trèfle. Et tous les joueurs suivant misèrent 50 points, même Sorine, qui pourtant fut hésitant à miser davantage. Avant de jouer, c'était à monsieur Giovanni. La scène semblait alors s'être figée, les enjeux étaient forts, tous semblaient vouloir garder une maitrise totale de leurs expressions, tous gardaient alors le silence. Tous sauf Walter H. Trick.
Walter H. Trick : "Ah je meurs de soif, vous n'auriez pas un bon alcool a nous proposer Neji ?" |
| | |
| Sujet: Re: Casino Royal [Feat : Roberto Giovanni] Jeu 31 Oct - 17:56 | |
| Seule la terroriste hispanique semblait avoir compris mon proverbe italien. Ou cela laissa les autres de glace, allez savoir. Pourtant, la partie n'avait pas encore commencé ! Notre hôte nous invita à entrer dans la salle de jeu, où nous attendait un croupier asiatique, sans doute un des hommes de main de monsieur Emiya. Je fus placé à gauche du compte, à droite de la procureur. Je notais l'impatience de Sorine. Avait-il des difficultés d'argent en ce moment, pour montrer tant d'empressement à jouer ? Il serait sans doute déçu... Je me promettais déjà intérieurement de le mettre sur la paille.
Monsieur Emiya expliqua les règles de la soirée. Une table Texas hold'hem no limit, bien entendu, on ne pouvait en attendre moins. Si la mise de départ était de cinquante dollars, je ne doutais pas que l'argent mis en jeu augmenterait très vite. Notre hôte précisa que si quelqu'un souhaitait abandonner en cours de partie, cela lui serait tout à fait permis. J'esquissai un rictus en entendant la remarque de l'adjoint au maire. Entre la règle théorique et la pratique, il y avait un fossé.
Les cartes furent distribuées. Pour ma part, j'obtiens un as de trèfle et le deux de carreaux. L'espoir d'une éventuelle suite fut rapidement balayé par le valet de coeur qui apparut sur la table. La tension était déjà palpable autour de la table, alors que la partie ne faisait que commencer. Il n'y avait que l'adjoint au maire pour rester décontracté et parler lorsque tous se taisaient. Un poisson rouge parmi les requins, il serait sans doute celui qui serait croqué le premier. Et pourtant, avec sa fortune et ses influences, nous avions tout intérêt à le ménager...
Tout le monde misa cinquante points, je fis donc de même. Il était bien trop tôt pour se décider, ce n'était qu'un tour d'échauffement. Pour ma part, je me sentais encore parfaitement détendu, profitant du calme avant la tempête. Je fus même d'humeur à sourire et répondre à l'adjoint au maire, posant mes yeux sur Neji.
Signore Trick a toujours eu un penchant pour le bon champagne, ce qui fait la joie de mon commerce. C'est un excellent client ! Veillez à ne pas trop en abuser ce soir mio caro, vous aurez besoin de toute votre attention. |
| | |
| Sujet: Re: Casino Royal [Feat : Roberto Giovanni] Ven 1 Nov - 17:05 | |
| Deuxième tour et aucun des convives à commencer par Zaegler ne voulait lâcher l'affaire. Seulement, on pu remarquer une certaine réticence de la part de Madame la Procureur à suivre la mise convenue. Celle ci avait été quelque peu augmenté par le donneur, triplée pour être exacte. Un seul serait à la suite de cette soirée proclamée gagnant et si ça ne semblait guère géner Soledad de balancer ses jetons, Sorine, lui s'amusait à entrechoquer ses jetons, une manie de joueur expérimenté. William Trick semblait apaisé et Valentine quelque peu tourmentée. Mais surtout, la discrétion de Zaegler était véritablement effrayante. Magicien qu'il était je n'aimais guère perdre mon attention sur lui...
Trick leva son verre aux mots de Roberto Giovanni, souriant comme à son habitude, il pensait certainement que cette soirée allait être festive, légère, mais il se trompait. A mon sens, tout les ingrédients étaient réunis pour faire un drame. Comme au bon far west... Déjà, la fumée du cigare de Soledad donnait véritablement du cachet à cette ambiance pesante.
La deuxième carte avait été révélée, avant que ne commence ce tour. Il s'agissait du Roi de coeur. Je possédais donc deux pairs, petit butin intéressant. Il était alors pour moi acceptable de continuer cette partie. Je mis alors sur la table les 150 de la mise.
Au coin de mon oeil il y-avait Zaegler, mais aussi Roberto Giovanni. Ce dernier semblait me porter quelconque attention, intéressant. Diable, que je regrettais de n'être point pourvu d'augure. Aurais-je découvert de la curiosité, de la méfiance... Les possibilités étaient si nombreuses.
C'est après coup que quelques langues se délièrent.
Walter H. Trick : Je n'ai jamais été déçu de votre marchandise senior Giovanni.
Sorine P. Léonid : Enfin une parole sensée, vous aurez en effet besoin de toute votre attention ce soir.
Soledad de Sol : Allons Soso... C'est pas comme si tout le monde ignorait que tu étais fauché et que tes potes du Sabbat te demandaient d'allonger la monnaie... Oups aurais-je fait une erreur ?
Ironie cruelle...
L'ambiance devint lourd... Vraiment lourd....Autour de cette table, Valentine et l'adjoint au maire étaient proches de la Camarilla. Et moi, j'étais Gardien d'Elyséum. Je n'étais guère objectif dans ce débat. Personne n'osait parler, mais je pouvais sentir l'animosité des grands requins. Seul Gregory posa la question fâcheuse, lui était parfaitement neutre dans cela... En apparence.
Greogry Zaegler : C'est quoi le Sabbat ?
A moi de prendre la parole.
Neji A. Emiya : Et bien à ce sujet, j'ai ouie dire que monsieur Giovanni réservait une partie de son etablissement à ces personnes, ce groupe. Peut être pourriez vous expliquer aux ignorants de cette table senior Giovanni ?
Il n'y-avait qu'un seul ignorant a vrai dire. Tous, nous semblions être au courant de ce qui se cachait la nuit. Les vampires, le monde des ténèbres. |
| | |
| Sujet: Re: Casino Royal [Feat : Roberto Giovanni] Mar 12 Nov - 17:41 | |
| Trick but avec joie le verre qu'on lui apporta, tandis que Soledad s'allumait un cigare. A ma connaissance, aucun de mes partenaires de jeu n'était un vampire, même si je savais très bien que plusieurs d'entre eux connaissaient notre existence, et frayaient, les uns avec le Sabbat, les autres avec la Camarilla.
La mise fut triplée, la deuxième carte fut révélée. Un roi de coeur... Rien qui ne soit assorti à mes cartes. Bien, je n'allais pas monter la mise alors que je n'avais rien d'intéressant, inutile de prendre des risques sur la première partie. J'étais plutôt joueur de nature, mais je ne tenais pas non plus à ce que mes adversaires se fassent une opinion de mon jeu trop rapidement. Autant jouer la prudence pour le moment, et changer de technique lorsque le jeu en vaudrait la chandelle.
Alors que je m'apprêtais à poser mes cartes face cachée sur la table, pour signifier que j'arrêtais cette manche, la discussion se poursuivit et s'enflamma à une vitesse inattendue. Certes, ils connaissaient le monde vampirique, mais je ne pensais vraiment pas que le sujet allait être mis sur le tapis, surtout aussi rapidement. Heureusement que j'étais habitué, en bon homme d'affaires, à masquer mes sentiments, sinon la remarque de notre hôte m'aurait soufflé. Ainsi donc, lui aussi connaissait tout cela... Mais qui était-il pour en savoir autant ?
Comme Zaegler semblait ignorant de ce que tous semblaient connaître parfaitement, je préférai ne pas me mouiller dans ce débat. De toute façon, si tous ces humains un peu trop connaisseurs de la mécanique vampirique savaient ce qu'était la position de ma famille, ils ne devraient pas me chercher des noises. Et s'ils n'en savaient rien... S'ils ne savaient pas qu'il y avait un vampire à la table... La discussion promettait d'être houleuse, et je marchais un peu sur des oeufs.
Ma, mon établissement est ouvert à tous ! J'accueille en effet les sabbatiques qui veulent venir se détendre et boire un coup, tout comme j'accueille leurs opposants. J'entretiens de bons rapports commerciaux avec les deux groupes. Il n'y a rien de plus à expliquer.
J'avais répondu d'un ton désinvolte et joyeux, mais intérieurement je craignais que les choses dérapent très vite et que mes partenaires commencent à se prendre le chou entre soutiens camaristes et soutiens sabbatiques. Comme si je ne subissais pas déjà assez ces chamailleries au quotidien... Espérant pouvoir revenir à la partie, je terminais en annonçant simplement :
Je me couche ! |
| | |
| Sujet: Re: Casino Royal [Feat : Roberto Giovanni] Sam 23 Nov - 15:02 | |
| Ouh... Belle tentative d'esquive monsieur Giovanni, mais je doutais que la réponse convienne à Zaegler, le sieur n'était guère porter sur les affaires, mais il fallait véritablement avouer que se sentir seul à ignorer ce que le Sabbat signifiait. C'était un peu frustrant. Si le "Je me couche" du senior Giovanni eu l'effet de nous replonger en cette partie, Zaegler n'avait point abandonné. Son ignorance le titillait. Et devant moi, ça fulminait du coté de Sorine, il n'avait guère pardonné à l'hispanique ses mots, de toute manière, il ne pardonnait jamais. Je souriais visiblement de cette situation et sans égard au jeu qui était miens, je suivis la décision de mon ami italien.
Neji d'Emiya : Je me couche également.
De toute manière, je supposais au vue de la rapidité de jeu de Sorine que celui-ci devait certainement avoir un bon jeu. Dernière carte : Le 10 de coeur.
Nous avions une couleur, j'attendais un vainqueur avec au moins une suite, une quinte fluch ou un brelan, la couleur était bien trop évidente. Mais ce que j'attendais, c'était surtout le tour de Zaegler, me suivant, le joueur hésita à jeter les jetons. Quelque chose l'indisposait.
Gregory J. Zaegler : O.K, j'ai bien compris, sabbat, sabbatique. Mais c'est qui ces gens ?
Certains avaient déjà prévus la question, deux qui répondirent en même temps.
Valentine I. Dextermind : Une association de malfaiteur. Sorine P. Léonid : Un groupe politique.
Je ne devais pas en rire, mais j'avais l'euphorie qui guettait mes lèvres. Pouvait-on faire plus discordant ? Non c'était à mourir de rire cette situation, pour une fois que j'en avais l'occasion, l'hôte se devait de montrer l'exemple. Mais une invité n'avait vraisemblablement pas la même vision que moi concernant la bienséance. L'hispanique, bien entendu, qui faillit cracher son cigare sur le tapis vert, elle s'esclaffait à grande volée de rires. Et Zaegler qui en rajoutait.
Gregory J. Zaegler : C'est quoi cette association, une secte ?
Neji A. d'Emiya : C'est en effet une secte, violente et idéologiquement dangereuse, aux dernières nouvelles.
Sorine P. Léonid : Vous semblez bien informé sur la question, Comte d'Emiya...
J'aurais pu rétorque de son apparente solitude sur le sujet, mais je préférais ne pas jeter de l'huile sur le feu. De toute manière sans véritable surprise le tour fut remporté par le bluff de Sorine. La première mise était pour lui.
Deuxième tour...
Trois cartes sur le tapis : As de trèfle, Valet de trèfle, Valet de carreau.
En ma main, Une dame de carreau et un sept de coeur... Bref, une main minable. Je m'étais couché dès le premier tour, Walter, Soledad, Valentine également. Ne restais que Sorine, Gregory et Roberto. Sorine observait particulièrement l'italien, sans doute tentait-il d'analyser sa façon de jouer, prévoir un bluff ou une main solide.
Sorine : Monsieur Giovanni, seriez vous le seul représentant de votre famille à Los Angeles ? J'ai par le passé, traité à maintes reprises avec votre famille. Il me serait fort aise de traiter avec vous, sur quelques contrats. Qu'en pensez vous ?
Sans être un vampire, Sorine avait un imposant charisme, son poids valait le double en or et son regard savait capté la moindre gêne en l'oeil. Il tâtait le terrain. La mise était forte, à Roberto Giovanni de jouer. |
| | |
| Sujet: Re: Casino Royal [Feat : Roberto Giovanni] Lun 25 Nov - 15:28 | |
| Ma réponse n'avait pas satisfait l'escroc en chef, mais au moins je n'avais pas nécessairement à répondre aux questions suivantes. Lorsque Zaegler demanda ce qu'était exactement le Sabbat, la double réponse m'arracha un nouveau sourire. C'était amusant de voir les points de vue différents, selon ceux qui se plaçaient du côté camariste ou du côté sabbatique. Mais mon sourire passa sans doute inaperçu, il n'était rien comparé à l'éclat de rire de la psychopathe hispanique. Soledad semblait s'amuser beaucoup.
La réponse de notre hôte m'intéressa beaucoup. "Une secte, violente et idéologiquement dangereuse"... Etait-il en relation avec les camaristes, pour parler du Sabbat en des termes si peu élogieux ? Lorsque Sorine lui fit remarquer qu'il semblait bien informé sur le sujet, le compte garda le silence, reportant l'air de rien son attention sur le jeu. Le deuxième tour fut lancé. Tiens, mon ami l'as de trèfle se retrouvait cette fois sur le tapis ! Et son pote l'as de carreau était dans ma main... ainsi que le valet de coeur. On ne pouvait rêver mieux ! Un full, il serait difficile de monter au-dessus, le carré était impossible, quant à la quinte... non, il aurait fallu des cartes supplémentaires. Je suivis donc la mise, déjà plus élevée, disposée par les autres joueurs.
C'est alors que le russe commença à me poser des questions sur la situation de ma famille, et sur l'éventualité d'affaires avec lui. Je lui adressai un léger sourire et répondis :
Tout dépend de ce que vous pouvez nous apporter, signore Léonid. Vous êtes réputé un monstre de la finance dans les sphères... publiques (pour ne pas dire humaines, vu que Zaegler aurait tiqué sur ce terme) mais on dit aussi que depuis les récents bouleversements politiques au sein de certaines organisations, vous n'avez plus grand chose à offrir.
Ainsi je confirmais, avec des termes plus nuancés, les dires de Soledad. Je ne répondis pas à la question sur les membres de mon clan. Tous ces vautours humains, pervertis par les deux sectes vampiriques, n'avaient pas à connaître trop de détails sur la situation de la Famiglia. J'eus un sourire plus jovial, et ajoutais tandis qu'il était temps de dévoiler nos mains :
A moins que vous ne nous plumiez tous ce soir ? Mais je crains, mio caro, que ce soit mal parti pour le moment.
Le full remporta aisément le tour, et je raflais de nombreux jetons. Il était temps d'entamer le troisième tour. Et de voir où toute cette conversation allait nous mener.
Dernière édition par Roberto Giovanni le Lun 3 Fév - 16:11, édité 1 fois |
| | |
| Sujet: Re: Casino Royal [Feat : Roberto Giovanni] Lun 30 Déc - 19:30 | |
| Le regard était lourd de sens, Sorine méprisait le joueur italien. Il s’imaginait sans doute en train de l’écraser, le Midnight en flamme et le russe triomphant. Roberti Giovanni a commis un affront envers le russe, ce dernier avait pourtant émis une proposition dont normalement il était difficile de dire non. Mais en plus de dire non, l’italien avait humilié le russe par un bon coup de poker.
Mathématiquement Sorine avait estimé cette action relevant d’une probabilité de 4%. Un coup de chance qui faisait mal, terriblement mal pour Sorine Piotr Leonid. Monsieur Giovanni n’était pas le seul à avoir eu l’audace de contrer le géant de Russie, mais aucun audacieux n’était encore vivant pour conter leur version des faits. Même s’il avait perdu son poids financier, Sorine conservait sa poigne dans plusieurs cartels occultes, beaucoup de réseaux mafieux tournaient encore pour son compte. Demain peut être le Midnight pouvait partir en cendre, je ne connaissais pas exactement les projets de monsieur Léonid. J’imaginais simplement le pire des scénarios.
Un silence prolongea le coup de maître de Roberto Giovanni. Soledad visiblement fut ravie du spectacle et monsieur Trick prononça un timide bravo, lui qui était si démonstratif au départ. Tout le monde craignait vraisemblablement que Sorine arrive à sortir un flingue dissimulé pour exercer une vengeance en règle. Si nous étions en société, chacun de nous étions des monstres de violence. Nous étions seulement différents dans la manière d’exercer cette violence.
Le calme semblait de nouveau régner, un simple petit hoquet dans la partie dirons-nous. D’un grognement à peine audible, Sorine indiquait que la partie pouvait continuer normalement. La donne fut généreuse pour le centre.
As de Trèfle – Valet de cœur – Valet de trèfle
Pour ma part je n’étais point gâté par le sort : 7 de pique, 7 de carreaux. Une main inutile en somme. Plus les tours de jeu avançaient, plus les mises grandissaient, nous arrivions sans nul doute à l’aboutissement de ce jeu. Sorine semblait presser apparemment, sa défaite dernière le conduisait à adopter moins de prudence qu’a l’accoutumé. Soledad voyant cela, pensa à un bluff certainement, car elle fit tout simplement tapis. Sorine suivi la mise au tapis, ayant un full (Valet de Pique – As de Pique). Soledad n’avait rien en main évidemment. Monsieur Trick et Miss Dexmind se couchèrent devant l’opération, ayant déjà perdu beaucoup ils souhaitèrent même quitter la partie. Ce n’était pas qu’une question d’argent, l’ambiance virait à la vive tension. Tranquillement mais avec prestance les deux personnalités quittaient donc la salle.
A mon tour et n’ayant qu’une faible pair en main, je décida bizarrement de suivre le tapis. Comme je l’avais déjà précisé, le gain ne représentait pas l’intérêt de la soirée. Je m’amusais déjà beaucoup, pour un éternel, égayer ses soirées s’avéraient une chose difficile à réaliser. Restait donc à Roberto et à monsieur Zaegler de jouer. Inutile de préciser que le regard du russe s’était focalisé sur l’italien. Ce soir mathématiquement encore, il ne pouvait que gagner ! La probabilité d’échec était si faible. Roberto Giovanni ne pouvait avoir les deux as manquant. Une probabilité trop faible. |
| | |
| Sujet: Re: Casino Royal [Feat : Roberto Giovanni] Ven 3 Jan - 18:38 | |
| Mon coup de poker avait été assez osé, il est vrai. Je m'en rendis surtout compte lorsque résonna le silence autour de la table, et que la tension monta d'un sacré cran. Mais je n'avais pas peur du russe. Des mecs comme lui, j'en avais rencontré des tas dans ma vie, et j'en avais trucidé plus que je ne pourrais le dire, même lorsque je n'étais qu'humain, ou goule. A présent que j'étais immortel, je ne craignais pas ses représailles. Que pourrait-il me faire ? Me tirer une balle dans la tête ? Qu'il essaie. Le spectacle serait grandiose.
On aurait pu penser que c'était gonflé de refuser une proposition de contrat de la part d'un cador de la finance, mais la Famiglia était suffisamment riche pour que l'on se permette de trier nos clients sur le volet. Nous avions tout de même une certaine réputation à tenir ! Et je savais que ce type-là négociait déjà pas mal avec le Sabbat, je ne tenais pas à marcher sur leurs plates-bandes. Ils étaient assez à cran comme ça en ce moment. Les Giovanni étaient peu implantés à Los Angeles, on marchait un peu sur des oeufs, mieux valait être délicat en affaires. Même si être délicat signifiait pour le coup envoyer bouler un psychopathe russe.
Les personnalités les plus "douces" de la table décidèrent de se retirer, sentant que la situation pouvait dégénérer. On perdit donc dans la bataille ce cher et innocent adjoint au maire, et la procureur de justice à la solde des camaristes. Le jeu fut redistribué, pour un dernier tour de toute évidence, l'apothéose d'une soirée courte mais intense. J'étais pressé d'en finir avec ce petit jeu. Je voulais pouvoir discuter seul à seul avec notre hôte, seule personnalité dont je n'arrivais pas à définir les intérêts, et qui se montrait bien discret.
Soledad fut la première à faire tapis, sur un bluff qui fut assez évident. Sorine la suivit, ainsi que Neji. Je jouais avant Zaegler, mais pour un escroc de son accabit, il était quasiment certain qu'il allait suivre. C'était suivre ou abandonner. Pas mon genre. Je regardais ma main : le valet de carreaux et le trois de coeur. Un brelan. C'était mince, très mince. Mais je comptais sur ma chance, et sur mes propres capacités. Le russe ne me lâchait pas des yeux. Il devait espérer me vaincre. Il allait être déçu. Je levais les yeux vers lui, heureux que son regard croise le mien, et dit avec un léger sourire, comme si de rien n'était :
Vous devriez vous coucher, signore Léonid. La chance n'est pas avec vous ce soir.
User de domination sur un humain sans défense pour gagner au poker, ce n'était pas très réglo. Mais je ne l'avais jamais été, et même si rien ne m'assurait que mon brelan allait remporter la mise, il était hors de question que je laisse le russe gagner. Ce n'était qu'une bande d'humains, mon usage de discipline vampirique passerait inaperçu.
Dernière édition par Roberto Giovanni le Lun 3 Fév - 16:11, édité 1 fois |
| | |
| Sujet: Re: Casino Royal [Feat : Roberto Giovanni] Sam 4 Jan - 19:36 | |
| Comme si Léonid pouvait répondre favorablement à ce genre de requête. Une blague qui encore une fois arrachait un sourire à la belle Soledad. Mais la plaisanterie ne dura que peu de temps...
Sorine P. Léonid : "Très bien, vous avez certainement raison, je me couche."
Juste avant de connaitre les mains respectives des joueurs encore en compétition... C'était stupéfiant et illogique, du grand n'importe quoi, surtout pour un joueur qui avait la stature de Léonid. Non bien sur, si Soledad semblait toujours autant perplexe ma conviction se construisait progressivement. Je ne sais pas pourquoi mais mon regard glissait du coté de ce cher Giovanni, évidemment. Le doux son dans la voix, peut être un usage de discipline. Il n'était aucunement question de m'indigner face à ce genre de procédé, surtout pas avec des témoins comme Zaegler ou l'hispanique folle. Laissons donc cette victoire, cela m'amusait de voir un proche du Sabbat perdre lamentablement. Cela rejoignait de plus les intérêts de ma Camarilla. Vaincu et perdu, Sorine se levait ensuite, un bref salut pour enfin nous quitter. Le pauvre, avait-il seulement conscience de sa manipulation ?
Dans le jeu restait Zaegler, mais au départ de Sorine un de mes hommes vint à ma rencontre, me chuchotant quelques mots en japonais. Le message était clair, profitant d'un moment d'égarement Zaegler avait triché. En ce moment même il possédait un full également bien confortable, ce qui allait lui assurer une pleine et entière victoire. Il avait donc l'as de cœur et l'as de carreaux, sa main de départ était bien différente, bien évidemment. Il me fallait donc intervenir, dans la discretion également. Usant à mon tour d'un artifice, je m'adressais à Zaegler.
"Et bien quel retournement de situation. Monsieur Zaegler si vous vouliez avoir l'amabilité de trancher enfin ce jeu. Une partie dans les règles..."
Les derniers mots avec ma présence devaient résonner en son esprit. Il était assez intelligent pour savoir qu'il venait d'être griller. Alors d'un revers de manche celui quivenait de faire tapis annonça sa main de départ. Un as de coeur et un dix de pique, deux paires donc. Soledad annonça simplement qu'une carte, moi même j'avais deux pairs. Le gagnant fut évidemment le brelan de valet de Roberto Giovanni. Il venait ainsi d'empocher une sacré petite somme d'argent, ruinant au passage encore plus les finances du Sabbat. Au départ des différents joueurs, je fut véritablement ravis de voir monsieur Giovanni rester quelque peu.
Alors nous n'étions plus que deux. Soledad fut bonne perdante lâchant l'argent en liquide sur la table comme s'il s'agissait de simples cartes. Dextermind, Léonid et Trick avaient laissés de bons chèques, on pouvait avoir confiance en leur compte en banque. Par contre Zaegler laissa lui aussi un chèque...
"Monsieur Giovanni si j'étais vous je me méfierais du compte en banque de monsieur Zaegler, si vous voulez être payé je vous conseil de garder un oeil sur Gregory. Belle partie en tout cas monsieur Giovanni, je dois avouer que c'est la première fois que je vois un joueur du calibre de Léonid flancher aussi facilement. Ce soir vous m'avez montré que la famille Giovanni au nom de l'argent pouvait en toute conscience causer du tort au Sabbat. Un acte que je ne peux qu'apprécier."
Rien de personnel, Roberto Giovanni aurait à mon avis très put causer du tort à la Camarilla. D'ailleurs ne venait-il pas de plumer deux camaristes potentiels et le gardien de l'Elyséum ? Sauf que entre nous la Camarilla disposait de bien nombreuses ressources, ce qui avait été perdues, ce n'était qu'une goutte d'eau. |
| | |
| Sujet: Re: Casino Royal [Feat : Roberto Giovanni] Dim 5 Jan - 16:12 | |
| Comme prévu, le russe se coucha, le plus naturellement du monde, ce qui étonna fortement l'hispanique et les joueurs restants. Il partit sans faire de vagues. Pour le moment. Il faudrait sûrement que je rattrape le coup et que je surveille mes arrières dans les nuits à venir. Un mafieux russe en colère pouvait être redoutable. Je ne craignais plus que les manigances de l'escroc Zaegler, mais notre hôte s'en chargea à ma place. Je n'allais pas non plus dominer tous les convives !
Les mains étant minables, je remportais le pactole. Avec un brelan de valets. C'était un peu triste, mais beau. J'aurais tout de même aimé savoir ce que le russe avait en main. Comme le don de double-vu me manquait souvent ! La télépathie aurait été fort utile sur ce type de soirée. Mais ça aurait été de la triche. Hum hum. Je ramassais donc chèques et billets avec un léger sourire, impatient de montrer ce petit pactole au cousin Petruccio.
Les hôtes, après avoir déposé l'argent, quittèrent le salon sans plus de manières. Pas du genre à rester prendre le thé et discuter durant des heures. En revanche, je m'attardais. Je voulais vraiment parler à ce compte d'Emiya. Lorsqu'il s'était adressé à Zaegler, je l'avais trouvé bien charismatique, d'un coup... Et par un effet que je connaissais bien. J'avais moi-même appris les rudiments de la présence auprès d'un Ventrue, et récemment je m'y étais replongé. Ce n'était qu'une supposition, je n'en étais pas parfaitement certain, mais Neji connaissait trop ma famille et le Sabbat pour n'être qu'un simple humain fréquentant la Camarilla.
Grazie, signore Emiya. Ma, en proposant à un membre de la Famiglia Giovanni l'opportunité de gagner une jolie somme d'argent, vous pouviez vous douter de ce qui allait arriver, non ?
Après avoir terminé de compter les billets laissés par Soledad, je rangeais le tout dans une poche intérieure de ma veste, puis après avoir vérifié d'un rapide coup d'oeil que nous étions bien seuls dans le petit salon de jeu, je levais mes yeux sur mon hôte.
Qui êtes-vous, signore Emiya ? J'aimerais parier sur Ventrue, mais je connais la plupart des membres de ce clan établis en ville. Car vous faites bien partie de la Camarilla, n'est-ce pas ? Vous en savez trop pour n'être qu'un serviteur, si.
Au pire, si jamais je me plantais totalement, il ne serait pas difficile de lui faire oublier notre entretien privé. Mais j'étais quasiment certain à présent qu'il était vampire. Mon intuition me trompait rarement.
Dernière édition par Roberto Giovanni le Lun 3 Fév - 16:12, édité 1 fois |
| | |
| Sujet: Re: Casino Royal [Feat : Roberto Giovanni] Jeu 9 Jan - 18:20 | |
| J'avais espéré un peu d'action, un Sorine et furie, une Soledad en action... Un peu de punch quoi, finalement être vampire nuisait au fun, moi et Roberto avions désenclenchés deux possibilités de dérapages. Sur cette pensée quelque peu amusante je me levais en direction du bar, monsieur Giovanni comptait sa fortune gagnée, rien d'étonnant au regard de son clan. Il s'agissait d'oiseau rare les Giovanni, tout les anciens à Venise et leurs émissaires apparaissaient comme de coriaces homme d'affaire. Roberto Giovanni ne faisait point exception, c'est en amassant argent et influence que les émissaires servaient au mieux les intérêts de la famille. Difficile de se contenter de cette seule histoire, la clan ne rechercherait que l'argent et l'influence ? Non il y-a quelque chose d'autre à creuser... Quelque chose qui échappait à pas mal de monde.
Au bar je versais en deux verre un excellent crue de vitae, un don d'un de mes amis toréador. Outre le fait que je connaissais la difficulté que pouvait parfois ressentir un Giovanni à se nourrir, mon geste pouvait se satisfaire comme réponse à la question de l'italien. Avec courtoisie je déposais dès lors le verre de sang à l'intention de mon hôte. Petite gorgée avant de répondre verbalement, le gout était exquis et la rose ne m'avait point menti sur cette qualité.
"Je ne crois pas non plus me tromper monsieur Giovanni en pensant que vous êtes un enfant de la nuit. La plupart de mes confrères me comparent volontiers à une rose, Ventrue la chose est assez amusante à entendre. Je suis du clan de la sagesse, appellation dont nos anciens ont une préférence. Tout est relatif... Mon nom est bien Neji d'Emiya, Gardien de l'Elyseum. "
Encore par amusement et d'un geste je retournais les cartes de l'ancienne main de Sorine.
"Abandonner avec un full... Vous êtes cruel monsieur Giovanni."
J'avais toute les raisons pour exiger un arrangement avec l'italien sur ce sujet. Il y-avait tricherie en un sens, il y-avait possibilité de récupéré la somme engagée voir un peu plus. Mais je laissais tomber le sujet, je n'étais pas la pour me battre sur quelques dollars.
"Désolé d'avoir occulté ma nature pendant ce jeu, j'ai pensé que la révélation de cela n'était pas nécessaire. Je vous invite à boire ce nectar en tout cas, il est délicieux. Comment vont les affaires monsieur Giovanni?"
Nous étions tout les deux des hommes d'affaires, moi je trempais un peu dans l’illégalité. Je ne connaissais pas vraiment la nature des affaires de mon hôte. |
| | |
| Sujet: Re: Casino Royal [Feat : Roberto Giovanni] Mer 15 Jan - 18:02 | |
| En guise de réponse à ma question sur son identité, mon hôte se leva, prit au bar une bouteille au contenu carmin, servit deux verres, et en posa un devant moi, avant de boire lui-même. L'odeur du sang était alléchante. Je devenais une sorte de spécialiste, un oenologue du sang, grâce à mon nightclub. Et rien qu'à son parfum, je devinais qu'il s'agissait d'un bon cru. Je remerciais Neji d'un signe de tête, et goûtais le nectar avec délectation.
Vous avez du goût pour les bonnes choses, semblerait-il.
Cela ne valait pas bien sûr le cocktail spécial que m'avait vendu ce Ventrue, mais pour du sang humain, c'était de l'excellente qualité. Tous ces camaristes m'amusaient à conserver ainsi le sang en bouteille, pour le consommer dans de beaux verres en cristal, comme un humain boirait un romane conti. Comme si cela leur faisait oublier que ce qu'ils buvaient avait été pris dans un être de chair et de sang. Comme s'ils pouvaient ainsi occulter leur nature de prédateur. Pour ma part, je ne me nourrissais que très rarement sur des vivants, il fallait qu'ils l'aient vraiment cherché. Mais avant d'avoir une réserve quasi illimité au Midnight, je me procurais généralement du sang dans les morgues ou les hôpitaux, et cela ne m'avait jamais gêné de boire directement à la source, bien au contraire. C'était une sensation qui me manquait, à vrai dire.
Bref. Neji se présenta comme Brujah, en fin de compte. Je n'y aurai jamais pensé. Il ne devait pas être jeune. Beaucoup trop calme pour être une de ces jeunes brutes idéalistes. Beaucoup trop raffiné. Un jeune Brujah aurait fait valser la table de poker en se rendant compte qu'il perdait, surtout s'il perdait à cause d'une manigance Giovanni. Je haussais les sourcils à cette révélation, émis un bref rire, et répondis :
Vous êtes un être plein de surprise. Je pariais sur Ventrue à cause de ce charisme étonnant dont vous avez fait usage sur ce pauvre Zaegler. Je connais bien ce don, si.
Je le pratiquais. Inutile de le lui révéler, cependant. J'étais un Giovanni plutôt hors-normes, mais les normes et clichés servaient souvent le business. J'eus un nouveau sourire lorsqu'il me dit sur le ton de l'humour que j'étais cruel. Puis, lorsqu'il évoqua l'occultation de sa nature durant la partie de poker, je lui dis :
Vous n'avez pas à vous excuser. De telles révélations sur votre identité auraient risqué de mettre à mal votre si précieuse mascarade. Les affaires vont bien ! Bene bene... Vous savez déjà ce que je fais la plupart de mes nuits. Mais je ne vous ai jamais vu au Midnight ! Je me dois de vous y inviter, à présent que je suis venu dans votre casino. |
| | |
| Sujet: Re: Casino Royal [Feat : Roberto Giovanni] Jeu 16 Jan - 14:54 | |
| Nous buvions alors, comme deux vampires raffinés pouvaient le faire, tenant en main deux coupes de cristal. Par politesse ou par franchise, sieur Giovanni acquiesçait de la qualité du breuvage. A mon sens, il pouvait toujours se trouver meilleur sang. Alors que le lasombra alliait parfaitement raffinement et férocité, nous camariste avions quelques usages pour singer la haute bourgeoisie mortelle. Certainement pour demeurer ancré dans ce monde. Ne pas perdre de vue les valeurs qui façonnaient cette époque. Même si le sabbat se revendiquait de la jeunesse, les anciens de l'épée négligeaient généralement le monde les entourant. Comme si rien de moderne pouvait les atteindre, une déconvenue qui n'était que faiblesse a exploiter.
Je mettais en marche l'innovation qui pouvait apporter un élément de plus en notre armée. Comme toute création la chose était gourmande en investissement, en capital. L'idée brève de demander à sieur Giovanni une participation s'imposait à moi. Mais à reconsidérer la question, un élément neutre constituait un problème potentiel. De plus il s'agissait de rompre la neutralité si protégée de la famille. Je décidai de ne point oser la question, tant je connaissais les risques et la potentielle réponse de l’intéressé.
Une gorgée de ce sang à l'invitation de sieur Giovanni. J'avais bien entendu parler du Midnight évidemment, depuis le temps que je résidais à Los Angeles l'idée de passer une soirée la bas n'avait jamais germée en mon esprit. Je fuyais plus ou moins les endroits bruyants, mais en réfléchissant l’expérience pouvait donner lieu à quelque chose d’intéressant. En tout cas j'étais assurément amusé par mon invité. Il avait la carrure certaine d'un homme d'affaire usant apparemment de la présence en adéquation de sa domination. Il ressemblait davantage au Ventrue que ma personne. J'avais un rire amusé à ces mots d'ailleurs. La scène pouvait sembler d'un œil extérieur assez étrange. Un gamin nippon, la vingtaine, adossée négligemment contre le bar, discutait affaire un verre à la main, avec un homme d'âge mur. Je souffrais parfois d'un manque de crédibilité pour certain nouveaux nés, mais au regard des réactions de mon invité je pouvais estimer une certaine expérience de sa part.
"C'est avec plaisir que j'accepte votre invitation senior Giovanni. Il est seulement triste de venir à ce genre de lieux seul, sans compagnie. Je vais tacher de pailler à ce problème."
Moi même a force de boire dans un verre, je me rendais compte de cette tristesse. Tout de suite l'idée de consommer à la source m'apparut en nécessité impérieuse. Une proposition dont j'eus la politesse de ne pas adresser à mon invité. Peut être avait-il des principes concernant cela.
"Senior Giovanni, mon dessein ce soir ne résidait pas que dans le plaisir du jeu, je l'avoue. J'avais surtout l'ambition de rencontrer le représentant de la famiglia à Los Angeles. Chose faite, j'entrevois peut-être quelques affaires que nous pourrons réaliser en commun. Par la même occasion je souhaitais vous présenter les principales terreurs mortelles de L.A. Sans avoir le plaisir de l'augure j'ai bien remarqué que vous avez tapé dans l'oeil de Soledad. Même si elle est plus enclin à disserter avec les anarchistes, mais peut être avez vous des prédispositions dans le commerce illicite. Frappez à la porte de la grande procureur si vous avez un problème ou de notre adjoint au maire. Avec ce qu'ils vont avoir comme retour de la partie, je peux vous assurer qu'ils seront très zélés à la remise d'un coup de main. Les mortelles sont attirés comme des bouches par l'immortalité et le pouvoir, identifier les alliés et plaire, vous pourrez certainement profiter de la situation je pense."
J'aidais ce Giovanni, il s'agissait de lui donner des idées, de profiter des avantages de la Camarilla. Comment ne pas résister à ces avantages offerts par la mortalité. Je n'exigeais rien à vrai dire en échange. Mais il était toujours bon de savoir ou allaient les capitaux d'un Giovanni. |
| | |
| Sujet: Re: Casino Royal [Feat : Roberto Giovanni] Mer 22 Jan - 22:16 | |
| Le Brujah - non, décidément, j'avais beaucoup de mal à croire qu'il s'agissait d'un Brujah ! Il était si calme, si propre sur lui ! Je ne l'imaginais vraiment pas sur un champ de bataille, à briser des crânes de Lasombra à mains nues. Le clan Emiya était pourtant connu dans les milieux sombres de la ville pour verser sérieusement dans la pègre et le crime. Ces japonais... Ils étaient particuliers. Un peuple que j'avais du mal à cerner, et à comprendre.
Bref, le Brujah, donc, accepta fort aimablement mon invitation au Midnight. J'étais heureux d'augmenter la liste des camaristes qui viendraient. Si les sabbatiques se faisaient paradoxalement plus nombreux dans mes sous-sols, les camaristes s'y montraient peu. Trop de vieux frileux qui n'étaient pas amateurs de musique moderne, ou trop parano pour oser lâcher la bride le temps de s'amuser un peu. Et non seulement il comptait venir, mais en plus accompagné ! Parfait, de la promo gratuite.
Je suis sûr que vous trouverez bien une ou deux jeunes Brujah prêtes à s'éclater en boîte ! Nous recevons peu de camaristes pour le moment, même si nous avons des clients réguliers. Monsieur Clairmont par exemple, un Toreador français, je ne sais pas si vous le connaissez. Humm, Ancillae, de mémoire.
J'en étais même certain, mais j'aimais faire croire que je n'accordais pas forcément d'importance à ces détails d'ordre politique. En réalité je connaissais plutôt bien le fonctionnement des deux sectes, même si je n'étais pas aussi spécialisé que mon cousin Petruccio.
Une fois les politesses passées, le comte m'expliqua les raisons de ma présence ce soir. Il tenait à rencontrer le représentant de la famille. Ah, intéressant. Il pensait donc que j'étais le seul ? Petruccio se faisait trop discret ces derniers temps ! Trop occupé à dresser ses fantômes. Un instant je faillais diriger Neji vers lui, mais après tout, autant entretenir une relation personnellement déjà esquissée. Il entrevoyait des affaires avec moi ? Bene. Je doutais que ces affaires soient très légales, au vu des invités à la table ce soir, et de la réputation du clan Emiya.
Signore Emiya, les mortels ne sont sans doute pas les seuls êtres attirés par le pouvoir. Il n'existe pas un être sur cette terre qui ne tremble pas secrètement de plaisir à cette évocation. Qu'il s'agisse de pouvoir politique, de pouvoir territorial, de pouvoir sur sa famille et ses proches, du pouvoir de l'argent, de la célébrité, du meurtre... Il existe bien des formes de pouvoir, et bien des sources de convoitises.
Allez savoir pourquoi je me lançais dans cette tirade philosophique. Peut-être pour mieux sentir que je discutais avec un Brujah et non un Ventrue. Et puis j'étais de bonne humeur ce soir, et la satisfaction me rendait souvent bavard.
Pour que nous puissions faire des affaires, il s'agirait de savoir ce que vous convoitez, vous.
Je lui adressais un sourire tout en terminant ma coupe de sang. J'avais fait l'impasse sur son utilisation erronée d'un mot espagnol qu'il avait dû croire italien. Il est vrai que les deux langues avaient bien des consonances communes, comme le senior et le signor. Et comme mon hôte se montrait très serviable, pour le moment sans rien demander en retour - je ne doutais pas que cela allait arriver - je ne lui en fis pas la remarque.
Dernière édition par Roberto Giovanni le Lun 3 Fév - 16:13, édité 1 fois |
| | |
| Sujet: Re: Casino Royal [Feat : Roberto Giovanni] Ven 24 Jan - 14:02 | |
| J’esquissais un sourire lorsque le nom du toreador fut prononcé. Je ne le connaissais pas amateur de tels endroit, l’être décidemment poussait ma curiosité. Moi qui le pensais simplement fantaisiste à la limite du malkavian, je me prenais l’envie de rencontrer ce drôle de sire. Mais l’impression fut fugace car chaque mot comptait lors d’une discussion avec un Giovanni. Il semblait évasif sur les sujets qui auraient put m’intéresser et je ne pouvais que saluer cette habilité. Au lieu de plonger, mon invité me contait de la philosophie, j’appréciais le texte mais cela n’était guère utile. J’aurais souhaité arrêter la Roberto Giovanni mais il poursuivit avec une question ? Singulière question…
Cette question pouvait amener à un torrent de réponses diverses. De la banale transaction, nous pouvions engager nos voix au cœur d’autres intrigues. Même si l’envie me titillait, la sagesse me rappelait la folie de ce genre d’entreprise. Je pris le pari d’étudier la question après mure réflexion. J’avais en tout cas le regard brillant d’intérêt envers ce vampire. Tout mon être immobile, je préparais dans un silence rapide, la réponse à cette brulante question.
« Permettez-moi de répondre par philosophie à cette question. Le désir comme vous l’avez évoqué arrive à étreindre chaque être de conscience en notre monde. Mortel, non-vivant, nous sommes tous des machines programmés pour assouvir nos désirs. Je pourrais désirer le monde comme un accessoire à la mode. La réponse est donc conditionnée à ce que vous pouvez m’apporter. Vous vous en doutez, parallèlement aux préparations de cette soirée je me suis renseigné quelques peu à votre sujet. Autre les détails en surface, j’ai cru comprendre que votre politique visait à négocier avec sabbat et camarilla. L’image d’un marchand d’arme vendeur a deux pays en guerre me vient alors en esprit. Je ne condamne pas cette attitude n’ayez crainte. En continuant ainsi vous flirtez avec la ligne rouge de la neutralité imposée par votre famille, c’est assez amusant. »
Monsieur Giovanni jouait constamment à un jeu dangereux, rien que son Midnight c’était de la pure folie en boîte. J’espérais qu’il disposait d’une bonne assurance.
« Ce que j’attends de vous, ne concerne que mon clan et vos affaires. J’ai besoin d’un courtier, un intermédiaire dans mes affaires. Je cherche l’acquisition de matériel informatique très précis, mais qui fait l’objet d’une législation très injuste. En temps normal je me serais dirigé vers mes frères camaristes mais disons que pour une certaine raison je souhaite conserver une discrétion concernant cette activité. Plus que la camarilla, je souhaite la pérennité de mon clan en tant que chef de ma famille je dois assurer le futur de celle-ci. J’ose penser que nous nous rejoignons à ce sujet. Votre part de l’affaire est simple, avec mon argent vous achetez ce que je souhaite en touchant bien sur une commission généreuse. Vous vous occupez dans un premier du stockage avant que mon clan ne prenne le relais. Voila, bien qu’un peu brutal, c’est ce que je désir monsieur Giovanni. »
Venait désormais le temps pour Roberto Giovanni de poser des questions concernant cette affaire. |
| | |
| Sujet: Re: Casino Royal [Feat : Roberto Giovanni] Lun 3 Fév - 16:21 | |
| Le Brujah avait mis le doigt sur ma position si particulière au sein de la communauté vampirique. Généralement, mes frères et soeurs se cantonnaient aux affaires avec une seule secte, tel mon cousin Petruccio qui ne traitait qu'avec la Camarilla exclusivement. Certains faisaient des affaires avec Sabbat et Camarilla, mais de manière discrète. Pour ma part, mes affaires étaient connues. Le Midnight faisait beaucoup parler. Les dirigeants avaient eu des difficultés à accepter le concept.
Signore Emiya... Je ne négocie pas avec le Sabbat et la Camarilla. Je négocie avec des membres du Sabbat, et je négocie avec des membres de la Camarilla. Veuillez noter la nuance dans vos calculs politiques.
Certes, je jouais avec le feu. Je flirtais avec la neutralité, comme il le disait. Mais je ne servais aucune des deux sectes, rien que des intérêts personnels, d'un individu à un autre. Je ne m'impliquais pas dans leurs guerres. J'aimais avoir un pied de chaque côté du terrain, simplement pour avoir ainsi de nombreuses informations. Mais tant que je n'avais pas d'intérêt à faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre, je restais parfaitement neutre, malgré ce que les apparences laissaient à penser.
Ainsi donc, je l'amusais. Le comte semblait faire partie de ces vampires immortels depuis trop longtemps, qui cherchaient la moindre source d'amusement, quitte à verser dans des actions controversées et illégales. La petite partie de ce soir le prouvait bien. Ce n'était pas à la portée de n'importe quel nouveau-né.
Il m'exposa sa demande. Il avait besoin d'un intermédiaire, pour se procurer du matériel sans que son nom ne soit mêlé à ces achats. Une affaire somme toute classique, typiquement le genre de business que nous avions l'habitude de faire. Il s'agissait apparemment de matériel informatique ? De quoi pouvait-il bien avoir besoin qui se doive d'être tu et inconnu de ses collègues de la Camarilla ? C'était pour protéger son clan, selon ses dires. L'affaire m'intriguait, bien évidemment.
Dans le principe, cela ne devrait pas poser de problème. Mais vous comprendrez qu'il me faut plus de détails. Nous garantissons la confidentialité de nos contrats, bien évidemment.
Au moins les Aubains, tout du moins Giovanni et Assamite, étaient-ils connus pour leur discrétion en affaires, même si les contrats pouvaient coûter cher. Il n'était pas dans notre intérêt de trahir nos clients. |
| | |
| Sujet: Re: Casino Royal [Feat : Roberto Giovanni] Jeu 6 Fév - 14:43 | |
| Évidemment l'hameçon jeté, la proie manifestait déjà un certain intérêt l'histoire. Immortel ou mortel on ne résistait pas à de l'argent facile chez un Giovanni. Cet argent était en effet un bon moyen de se constituer un bon revenu. Pour moi l'interet était autre que le service demandé, j'avais bien plus qu'à coeur de développer une relation de partenaire avec Roberto Giovanni. C'était un plus qui ne figurait pas sur le contrat, mais qui était pourtant simple deviner. Je n'étais pas prévoyait au point d'avoir déjà imprimé la convention du potentiel accord. En temps de pourparler les partis devaient d'abord convenir des garantis et des moyens à mettre en oeuvre pour convenir d'un échange de consentement sans vices. Ma présentation sommaire avait évidemment heurté monsieur Giovanni par le manque de détail. J'étais prêt à donner ces détails, le jeu consistait à ne révéler que les rouages utiles pour cette affaire. Il ne fallait pas alarmer notre courtier tout de suite, le plan en lui même demeurait affaire de la Camarilla. Point assez prévoyant, mais assez pour avoir eu l'idée de convier à cette partie de Poker monsieur Trick, une personne précieuse à ce commerce. Je repris donc la main de cet échange. Le ton était sérieux car l'affaire était sérieuse. J'engageais beaucoup d'argent à cette entreprise.
"Nous discuterons des formalités de paperasse une autre nuit, pour le moment je me contenterais de la confidentialité à cet avant-contrat. Je puis évidemment vous donner des détails à cette affaire. L'achat concerne une puce informatique la MX-54, une petite merveille de nano-technologie. Sa vente et possession est prohibé par les lois fédérales de Californie, de tous les Etats d'Amerique à vrai dire. Son utilisation est réservée à des fins militaires uniquement. Évidemment vous comprendrez mon secret quand à l'utilisation qui intéresse mon clan. Vous aurez à traiter avec monsieur Trick, l'adjoint au maire dont vous avez fait connaissance il y-a peu de temps. Monsieur Trick en lien avec des entreprises informatiques s'occupent à mes demandes du détournement de materiel sensible. Malheureusement mon clan n'est pas assez tentaculaire pour m'occuper de toutes les pièces. La intervient votre rôle, à point variable qui vous sera toujours communiqué par ligne sécurisée monsieur Trick vous indiquera le lieu ou se trouve la marchandise, quand à mon rôle, il se résumera à vous donner l'argent nécessaire à la transaction, plus une commission de 30% à la hauteur du prix des transactions. Cela généralement s'estime en dizaine de millier de dollars. La marchandise réceptionnée, je compte sur vos services afin de la stocker en lieux sur. Ensuite de me livrer la chose à ma demande. Ai-je satisfait à votre curiosité monsieur Giovanni ?"
Je ne pensais pas avoir fait d'oublie manifeste en cet exposé, tout me semblait acceptable. Mais je me trompais peut être. En tout les cas, si il y-avait acceptation, quelle heureuse soirée ainsi conclue par une si juteuse convention. |
| | |
| Sujet: Re: Casino Royal [Feat : Roberto Giovanni] Lun 10 Fév - 15:25 | |
| Tandis que le Brujah me répondait, je me servais un second verre de ce sang de bon cru qu'il m'avait proposé. Je n'allais pas cracher sur du bon sang, même s'il restait assez neutre, et cela m'éviterait d'avoir à m'approvisionner de moi-même ce soir. La nuit était déjà bien avancée, à cause de la partie de poker, et je devais encore faire un passage au Midnight ensuite. Je n'aurais guère le temps de me restaurer.
Puis je sortis mon téléphone dernier modèle pour envoyer un message à Lisbeth, ma goule, afin de lui demander de se renseigner sur les utilités de cette fameuse puce MX-54. Si j'avais du matériel informatique à la pointe de la technologie, je n'en étais pas connaisseur pour autant, et cette puce m'était parfaitement inconnue. Du matériel militaire, illégal dans tous les états d'Amérique, voilà qui était intriguant. L'illégalité ne me dérangeait pas, elle faisait souvent tourner mes affaires, mais elle était source de curiosité.
Je n'allais cependant pas lui demander à quoi pouvait bien servir cet appareil. Il ne tenait pas à répondre à cette question, de toute évidence. Il insista simplement sur le fait que cela concernait son clan. Pas la Camarilla, donc ? Il fallait l'espérer. Je n'avais pas à me mêler de leurs affaires. Le comte le savait. A moins de vouloir me piéger, et il ne semblait pas avoir de raison pour cela, il ne m'aurait pas proposé un contrat avantageant sa secte contre l'autre.
A vrai dire, je connais bien Walter. Lui et moi sommes en affaire depuis mon arrivée à Los Angeles. Cela ne posera pas de problème. La marchandise sera donc livrée sur le sol américain ?
Je sortais ensuite mon portefeuille pour en extraire une carte de visite, comprenant une adresse mail et un numéro de téléphone, les coordonnées de travail que je donnais aux personnes avec qui je faisais affaire. La ligne téléphonique était sécurisée, bien entendu. Je posais la carte sur la table et la fis glisser vers lui, afin qu'il puisse me contacter autrement qu'en passant par le Midnight. Une dernière réponse de sa part, et notre entretien pourrait sans doute se conclure. J'avais vraiment bien gagné ma soirée. |
| | |
| Sujet: Re: Casino Royal [Feat : Roberto Giovanni] Jeu 13 Fév - 19:18 | |
| Une affaire qui semblait rondement mené. Alors que mon partenaire se servait un deuxième, je pris sa suite dans ce mouvement. Le business donnait soif et quoi de mieux qu'un grand crue sanguin pour fêter cet accord de volonté. En y réfléchissant bien, je ne semblais pas avoir commis une erreur en révélant la pièce de marchandise dont je souhaitais l'acquisition. Moi même j'étais plus ou moins un intermédiaire en cette histoire, même si ma jeunesse apparente faisait illusion j'avouais beaucoup de lacunes en informatique. Il s'agissait de Virgile, mon cerveau en la matière, un génie américain nourri à la nourriture infecte des burger king. Il m'avait assuré que tout en sachant la nature du composant il était très difficile d'en deviner l'utilité. Tout simplement parce qu'une puce aussi minuscule qu'elle puisse être pouvait avoir de nombreuses utilisations.
Je pensais à cela car portant le sang à mes lèvres, je ne put m’empêcher d'esquisser un rictus à la vision de mon partenaire déjà le nez sur son portable. Il me semblait guère crédible la thèse qui disait que monsieur Giovanni venait d"envoyer un message de politesse à une connaissance. Cela devait forcément concerner notre affaire et comme j'ai pu être alerté de la tricherie de Zaegler, je saurais après cette entrevue, ce que disait cet écran. Quelle impatience l'Italie ! Roberto Giovanni m'amusait autant que je me méfiais de lui. Car c'était un risque que de confier une partie de mes affaires à une tierce personne. Néanmoins avoir recours à un courtier c'était disposer d'un fusible pour sécuriser mon nom. Un avantage donc certain...
Après réception des coordonnées de monsieur Giovanni, j'avais la le symbole de notre accord. Il était temps de nous quitter sur cette note vénale. Monsieur Giovanni allait partir les poches pleines et l'esprit appâté par le gain. De mon coté, une fin de nuit m'attendait. Au programme détente et détente, je ne demandais que l'hédonisme à cette heure. Au Japon un accord de cette information nécessitait certains rites, mais comme nous étions en Amérique et que mon partenaire était italien je n'avais pas à imposer cela. M'approchant de monsieur Giovanni je préféra employer la bonne poignée de main universelle. L'accord était scellé.
"Plus que le sol américain, le sol californien, la Sillicon Valley est si proche. Ravi de pouvoir faire affaire avec vous monsieur Giovanni. Je pense que vous pouvez légitimement attendre de nos nouvelles assez vite, une ou deux semaines. J'espère que vous serez prêt. Cela fut un plaisir de jouer et de traiter affaire en votre compagnie. Espérons nous revoir sous peu au Midnight."
Je raccompagnais alors un hôte de marque, un partenaire au hall de cette salle de jeu privé. A sa sortie du Balmoral il ne m'incombait plus d'assurer sa sécurité. Je me demandais bien si le géant russe allait tenter un dernier coup de poker ce soir. Parier sur cette vengeance, c'était gagner à 50%. Pour ma part j'avais été un parfait hôte, j'espérais simplement que Roberto Giovanni puisse être un parfait partenaire.
[Hrp : Fin du rp je pense, merci pour le jeu.^^] |
| | |
| Sujet: Re: Casino Royal [Feat : Roberto Giovanni] | |
| |
| | | | Casino Royal [Feat : Roberto Giovanni] | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|