Stratégie ambitieuse. [feat : Nathanael]

On disait de Narcisse qu'il était bien dévot, trop zélé pour que le spectre de l'ambition ne puisse se cacher derrière toute ces bonnes intentions. J'avais beau crier à l'erreur, personne écoutait les mots du Gardien. J'avais pourtant tout mis en œuvre pour défier toutes pensées fantasques, j'avais été la discrétion incarnée et pendant la présentation j'avais même eu le courage d’énoncer tout haut ce que bon nombre de sage pensait tout bas. Prenant ainsi le risque de déplaire à la cour et au Prince. On me disait futur Primogène des sages, mais à vrai dire j'appréciais trop l'Elyséum pour quitter ainsi ma maison chérie. De plus remplacer Marc était pensée encore trop douloureuse et véritablement je ne savais comment faire suite à ce départ. Le chevalier avait été inconsidéré dans la parole, mais juste dans l'attitude, et on le blamait. La politique de clan avec les sages était un élément vitale pour la Camarilla aujourd'hui. Car la menace du chaos menaçait encore, malgré nos victoires récentes.

Ancien Sénéchal, j'appréciais Nathanael, il était juste et droit. Un ventrue assez atypique au final, combattant et inflexible il possédait évidemment mon soutient, ma loyauté. Et cela bien avant le moment de mon serment. J'étais attaché aux grandes figures, aux grands rois, ainsi j'étais persuadé de servir la bonne personne.

Mais comment faire entendre raison à ses harpies, me croyant rongé par l'ambition on faisait de moi plus qu'un narcissique. Finalement j'avais décidé de ne plus me défendre, de ne plus répliquer. J'espérais que le temps aurait raison de ses rumeurs.

Cette nuit, j'étais accompagné d'une de mes goules. Un petit génie de l'informatique, qui était désormais en bonne liste de devenir mon infant. Sans doute le lieu donnait quelques sueurs froides au gamin, ce dernier n'était à peine sorti de l'adolescence et déjà il se promenait au milieu de nocturne buveur de sang. Virgile était un bon garçon, c'était ma nouvelle arme en tout cas. Mon sire m'avait infanté pour mon gout de l'harmonie, de l'ordre. Si je lui offrais l'étreinte une nuit, ce sera pour son intelligence, un esprit au service de l'ordre. Virgile souffrait d'une maladie, il détestait le chaos. Un ennemi naturel du Sabbat.

Cette nuit il sera présenté au Prince, je ne demandais pas encore l'autorisation d'offrir la non-vie à Virgile. Je voulais simplement parlé de stratégie opportune. La salle d'Arthur, une pièce circulaire, une table ronde, l'endroit ou se tenait les conseils de guerre. La nous recevait le Prince. Une pensée m'effleura l'esprit, mes détracteurs avaient raison sur un point. S'il manquait un Sénéchal, je tendais à jouer ce rôle. Mais je n'avais aucune prétention à cela, seul le résultat comptait en cette guerre. D'abord la révérence, ensuite je pouvais m'adresser au Régent. Laissant le soin à Virgile de fermer les portes, je pu commencer mon discours.

"Mon Prince, le rapport ne saurait être guère long. Depuis et peu avant votre prise de fonction nous n'avons eu aucun problème touchant à l'Elyséum. Je n'ai eu qu'un seul regret, c'est de ne pas pu vous avoir accompagner au front. Et vos victoires parlent pour vous. Suite aux défaites du Sabbat, la trahison de la Tour sombre, j'ai pensé à une riposte en notre demeure mais rien. Assurément je peux vous affirmer que la missive de ce Phosphoros n'est qu'un tissus de mensonge mon Prince. L'ordre règne en ces lieux, mon sire bien avant l'arrivée d'Amelia à veillé à cela, depuis un demi siècle je pérennise cet héritage."

Maintenant il me fallait quelque peu dépasser cela.

"Je vous présente mon Prince, Virgile Irving, ma goule et un être brillant en informatique et électronique. Vous ne le savez peut être pas, mais l'Elyséum est aujourd'hui proche de connaitre un âge nouveau... Avec votre autorisation, je puis installer des dispositifs de sécurité de dernière génération, des yeux et des oreilles indétectables. La Tour d'Agent serait alors véritablement imprenable. Pour vous donner quelques avant gout de cette technologie, si vous le voulez bien, j'ai quelques documents à vous montrer Mon Prince."

Il avait le pouvoir de refuser, j'outrepassais clairement ma tache de gardien. J'avais pris quelques initiatives personnelles, périlleuses. Mais indispensables pour la Camarilla.

Invité

Depuis mon retour je voyais défiler les personnalités du domaine. Soit par convocation, soit par demande de ma part. Et ce soir, c'était le Gardien qui m'avait demandé de le rejoindre dans la salle Arthur. C'était peut être exagéré pour un simple rapport mais je faisais confiance en ce jeune brujah, un jeune sage comme je les aimais. Il savait parler, savait ce qu'il fallait dire quand il le fallait. Son intervention l'autre jours aurait pu lui couter cher mais en réalité, j'avais apprécié, que quelqu'un ose dire ce qu'il avait sur le cœur. Et c'est pour ça que je lui avais simplement répondu et rien d'autre. Le primogène Toréador aussi avait retenu mon attention avec sa demande. Il avait le poste désormais, il était le Maitre des Harpies, il ne lui restait plus qu'à trouver tous son armée. Une armée bien différente de celle que je demandais au prévot. Il fallait que je le vois prochainement.

Avec une démarche assuré, j'allais à travers les couloirs pour rejoindre la pièce. Je souffrais en ce moment de m'avoir le temps d'aller la voir. Les nuits étaient plus courtes et je n'avais guère le temps. J'étais tendu ses derniers. Même si j'appréciais le personnage, je rêvais de clore en vitesse cette affaire pour pouvoir la voir. Je sentais le poids de ma clef contre mon cœur.
Avec lenteur, j'entrais dans la salle, observant le Gardien et l'humain qui se tenait derrière lui. Ils s'inclinèrent, je baissais la tête devant leur geste avant de m'asseoir, et de les inviter tous deux à faire de même. L'humain alla lui fermer les portes.
Et le Gardien commença son rapport.

"Mon Prince, le rapport ne saurait être guère long. Depuis et peu avant votre prise de fonction nous n'avons eu aucun problème touchant à l'Elyséum. Je n'ai eu qu'un seul regret, c'est de ne pas pu vous avoir accompagner au front. Et vos victoires parlent pour vous. Suite aux défaites du Sabbat, la trahison de la Tour sombre, j'ai pensé à une riposte en notre demeure mais rien. Assurément je peux vous affirmer que la missive de ce Phosphoros n'est qu'un tissus de mensonge mon Prince. L'ordre règne en ces lieux, mon sire bien avant l'arrivée d'Amelia à veillé à cela, depuis un demi siècle je pérennise cet héritage."

Cet lettre … le jour ou nous l'avions reçu, j'avais réussi à me contenir pour éviter de m'emporter à la manière d'un jeune brujah. J'avais fais venir trois de mes goules pour fouiller de fond en comble l'élysium avec l'aide du Gardien, et toutes les portes avaient été vérifiées. Le risque pour mes semblables … je n'y avais presque pas pensé. Non, j'avais eu peur pour elle même si personne n'avait pu lire cette expression sur mon visage. Non, c'était de colère, de l'impatience aussi qu'on avait pu voir, rien d'autre.
Je restais silencieux, les doigts des mains jointes alors que je l'écoutais attentivement. Il était consciencieux, et c'était agréable à voir. Je le laissais finir, visiblement il n'avait pas fini.

"Je vous présente mon Prince, Virgile Irving, ma goule et un être brillant en informatique et électronique. Vous ne le savez peut être pas, mais l'Elyséum est aujourd'hui sur le pouvoir connaitre un âge nouveau... Avec votre autorisation, je puis installé des dispositifs de sécurité de dernière génération, des yeux et des oreilles indétectables. La Tour d'Agent serait alors véritablement imprenable. Pour vous donner quelques avant gout de cette technologie, si vous le voulez bien, j'ai quelques documents à vous montrer Mon Prince."

un jeune sage qui savait utilisé sa passion à bon escient. Un sourire satisfait, content, s'afficha sur mon visage alors que doucement je me relevais.

-Vous savez, l'autre jours, de nombreuses personnes m'ont interrogé sur votre action en faveur du présent Fléau et de la raison pour laquelle je n'avais pas sévi. Vous voulez savoir ce que j'ai répondu ?

Question rhétorique, ou sa curiosité me décevrait.

-Que même s'il est parfois mieux de suivre les ordres, mais parfois, une autre vision peut avoir son importance, la difficulté est de savoir quand celle ci peut être utile ou non à dire. Et vous, vous avez l'air de faire la différence. Et c'est très appréciable de voir que certains jeunes ont la sagesse qu'on demandent aux anciens.

Non, je ne voulais pas rabaisser encore Marc Raynor. Pour moi, sa punition était suffisante. Et j'avais hâte qu'il fasse ses preuves que je puisse le libérer de ce poste. C'était une perte de temps, pour lui comme pour moi, et j'espère qu'il le comprenait. J'avais besoin qu'il comprenne son erreur pour venir le plus vite m'aider, revenir à mes côtés pour me conseiller. Les jeunes le considéraient encore comme un Primogène et je ne pouvais pas leur enlever cela. Dans l'idée, il était maintenant impossible qu'il soit élu, mais qui savait s'il ne trouverait pas une combine pour outrepasser cela. Et j'avouerai que ça me décevrait beaucoup.

-Quant à votre idée. Elle m'intéresse grandement, mais j'aimerai bien savoir si on parle ici de caméras extérieures ou également présentes dans l'enceinte du bâtiment. Si nous parlons de la seconde option, j'aurais quelques restrictions à soumettre. Mais j'apprécie votre initiative.

J'observais le jeune semblable. Lors de la réunion, j'avais parlé de la possibilité de me choisir un sénéchal, et déjà je commençais à observer autour de moi pour trouver de possible candidats. Pour l'instant, je ne trouvais pas totale satisfaction. Marc aurait été une possibilité, mais il est trop imprévisible, le sang Brujah dans ses veines est bien trop puissant, et je ne voulais pas d'une personne se laissant emporter sans cesse. Ce n'était pas cela que je recherchais comme bras droit.

Mes premières impressions étaient fondées et dès ce premier échange j'avais conscience de me tenir face à un prince digne de la couronne. Il n'était pas qu'un fin politicien, il avait l'aura des seigneurs d'honneur, celui qui terrassait l'ennemi de son épée et aimait ses hommes, son peuple, un vrai roi. Je demeura bloqué sur cette fascination soudaine, sur cette pensée enivrante. Avoir conviction de servir un grand prince donnait des ailes à tout homme d'honneur, elle mettait en perspective un objectif à atteindre, une sainte mission à accomplir. Pendant deux secondes le silence se fit, car ma résolution était faite. Je n'avais pas été zélé à perte, j'avais commis une bonne résolution. A coté mon aura faisait pale figure, moi qui n'hésitait pas à contrôler le crime pour détruire le crime. J'étais un équilibriste de l'ombre, une lame souterraine, à coté nous avions un Prince chevaleresque. Quelques secondes de rêverie donc... Mais il fallait me reprendre, moi le gardien j'avais à répondre aux interrogations, aux attentes. Mais je ne pouvais initier ma présentation sans remercier le Prince.

"C'est un honneur mon Prince, à chaque moment ou j'estimerais ma voix sage de vous porter conseil ou d'exprimer une vérité, je le ferais."

Une qualité rare, celle d'avoir la sagesse d'écoute.

"Considérant le projet de surveillance, l'installation de celui-ci sera fait en majorité à l'exterieur du bâtiment, aux alentours, afin de prévenir toute incursion ennemie. Notre coup porté doit avoir attiser la haine et le désir de revanche de l'épée. Aussi il est prévu une installation interne et discrète aux lieux de passages et endroit sensibles, stratégiques du palais. Avec votre accord, bien évidemment."

Il était maintenant temps de faire signe à Virgile, lui qui normalement avait le potentiel évident d'être Tremere, il serait un sage, telle était ma décision. Mon protégé agrippa sa mallette pour la déposer sur la mallette, à l’intérieur, un petit bijou de l'informatique. Mais ce n'était pas ce détail le plus important. Il s'agissait de la vidéo qui allait être diffusée. Tout en installant le dispositif, je dévoilais enfin l'objet de ma stratégie ambitieuse. La ou j'avais dépassé manifestement mes attributions de gardien.

"Les propos de l'ancienne Tour sombre lors de sa trahison nous ont ouvert une possibilité : mettre à mal durement le Sabbat. Votre arrivée et votre force nous ont permis de lever l'étendard assez rapidement pour briser l'ennemi, pour ne pas lui permettre d'exploiter la faille crée par le départ d'Amelia Quinn. Les informations recueillies m'ont bien servis, concernant la localité des tanières sabbatiques d'expérimenter plus à propos notre technologie, un avantage certain. Le Sabbat a beau être jeune, il a toujours été partisan majoritairement de la force brute, sans réel égard pour les fruits des technologies mortelles. Il existe bien sur des exceptions... Mais en ce moment, je ne crois pas que c'est le cas mon Prince. La première vidéo a été filmé non loin de Little Dove, ce document montre comment fut assassiné Emilio Salvateri, une rose influente. Ce qui nous intéresse ce n'est pas la cruauté barbare de ce document..."

En effet les images étaient insoutenables, comment une telle sauvagerie pouvait encore exister en ce monde civilisé.

"Je voudrais simplement montrez le coupable, cet homme sombre et son chapeau, cette allure si banale. Ce monstre qui repars tranquillement après son forfait. Il n'aura pas de satisfaction d'avoir commis un bris de mascarade, mon équipe à nettoyer les lieux en un temps records. Nous avons l'habitude de ce genre d'horreur. Dommage que le système de surveillance venait à peine d'être installé, nous aurions bien entendu agis au plus vite. Bien entendu nous ne connaissons pas l'identité du coupable, du moins pas avec cette première vidéo. La seconde est plus instructive."

Deuxième vidéo, une rue au centre de la cité, on pouvait alors voir les murs du théâtre chinois.

"Shiro Amakusa avait parlé de ce théâtre comme d'un QG, après le silence de l'Archevêque j'ai quand même pensé à couvrir nos arrières. Je me doutais bien qu'il y-aurait des personnes assez réticentes au changement pour continuer à se réunir ici malgré les mots de l'ex-évêque. Je fus servi ce même soir, car voila que débarquait les restes à mon sens du Sabbat à Los Angeles. Des personnalités inconnues, mais nous pouvons voir Eléanore Byron, une Tzimisce et la l'homme que nous avons vu précédemment à Little Dove. J'ai été jusqu’à tendre un piège à la sortie de ce théâtre, un homme de main sans importance. Un cadavre désormais, je lui ai parlé de la description du mystérieux homme et il n'a eu qu'une seule réponse... Phosphoros, le nouveau Priscus. Apparemment le désespoir du Sabbat en cette ville à poussé le Cardinal à dépêcher un conseiller à l'Archevêque silencieux. Je ne sais pas si l'on doit interpréter cela comme une bonne nouvelle mon Prince."

J'avais encore un élément, mais je voulais savoir auparavant la réaction du Prince concernant mon initiative.

Invité

Il était jeune, c'est vrai, mais avait le même statut que celui de Marc. Tous deux étaient Ancillae. Tous deux avaient été reconnu par les Ainés. Qui savait si lui aurait les épaules pour me seconder. Mentalement, j'ajoutais son nom sur la liste des candidats. Ça n'avait rien de sûr, absolument rien. Mais il était une possibilité.

"C'est un honneur mon Prince, à chaque moment ou j'estimerais ma voix sage de vous porter conseil ou d'exprimer une vérité, je le ferais."

J'acquiesçais à ses mots, et le laissant parler. C'était à son tour de s'exprimer, aussi jeune soit-il.

"Considérant le projet de surveillance, l'installation de celui-ci sera fait en majorité à l’extérieur du bâtiment, aux alentours, afin de prévenir toute incursion ennemie. Notre coup porté doit avoir attiser la haine et le désir de revanche de l'épée. Aussi il est prévu une installation interne et discrète aux lieux de passages et endroit sensibles, stratégiques du palais. Avec votre accord, bien évidemment."

Bien, déjà les semblables, et moi même, ne nous sentirons pas continuellement observé par des yeux invisibles. Je n'aimais pas me sentir surveiller, et lui imposer de ne pas surveiller certaines zones du coin aurait pu lui mettre la puce à l'oreille sur ce qui se cachait dans les méandres de cet endroit. Personne ne devait savoir.
Sur un signe de sa part, la goule s'avança, prit une mallette et la posa sur la table, pour me la présenter. Je les observais installé un dispositif, intrigué par ce qu'ils me préparait.

"Les propos de l'ancienne Tour sombre lors de sa trahison nous ont ouvert une possibilité : mettre à mal durement le Sabbat. Votre arrivée et votre force nous ont permis de lever l'étendard assez rapidement pour briser l'ennemi, pour ne pas lui permettre d'exploiter la faille crée par le départ d'Amelia Quinn. Les informations recueillies m'ont bien servis, concernant la localité des tanières sabbatiques d'expérimenter plus à propos notre technologie, un avantage certain. Le Sabbat a beau être jeune, il a toujours été partisan majoritairement de la force brute, sans réel égard pour les fruits des technologies mortelles. Il existe bien sur des exceptions... Mais en ce moment, je ne crois pas que c'est le cas mon Prince. La première vidéo a été filmé non loin de Little Dove, ce document montre comment fut assassiné Emilio Salvateri, une rose influente. Ce qui nous intéresse ce n'est pas la cruauté barbare de ce document..."

Les images apparurent, et sans un mot, sans signe réel d'émotion, je les analysais. C'était un semblables, mais il n'était déjà des nôtres. Je n'avais pas le temps de pleurer ceux qui disparaissaient, j'avais ceux qui marchaient encore à protéger. Mes yeux étaient fixés sur les images alors que mon Gardien continuait son explication.

"Je voudrais simplement montrez le coupable, cet homme sombre et son chapeau, cette allure si banale. Ce monstre qui repars tranquillement après son forfait. Il n'aura pas de satisfaction d'avoir commis un bris de mascarade, mon équipe à nettoyer les lieux en un temps records. Nous avons l'habitude de ce genre d'horreur. Dommage que le système de surveillance venait à peine d'être installé, nous aurions bien entendu agis au plus vite. Bien entendu nous ne connaissons pas l'identité du coupable, du moins pas avec cette première vidéo. La seconde est plus instructive."

Autre vidéo, celle d'un lieu de la ville dont j'avais déjà entendu parler.

"Shiro Amakusa avait parlé de ce théâtre comme d'un QG, après le silence de l'Archevêque j'ai quand même pensé à couvrir nos arrières. Je me doutais bien qu'il y-aurait des personnes assez réticentes au changement pour continuer à se réunir ici malgré les mots de l'ex-évêque. Je fus servi ce même soir, car voila que débarquait les restes à mon sens du Sabbat à Los Angeles. Des personnalités inconnues, mais nous pouvons voir Eléanore Byron, une Tzimisce et la l'homme que nous avons vu précédemment à Little Dove. J'ai été jusqu’à tendre un piège à la sortie de ce théâtre, un homme de main sans importance. Un cadavre désormais, je lui ai parlé de la description du mystérieux homme et il n'a eu qu'une seule réponse... Phosphoros, le nouveau Priscus. Apparemment le désespoir du Sabbat en cette ville à poussé le Cardinal à dépêcher un conseiller à l'Archevêque silencieux. Je ne sais pas si l'on doit interpréter cela comme une bonne nouvelle mon Prince."

Mon regard était grave alors que j'apprenais tous ses éléments. Un Priscus en ville. Toutes nos répliques avait entraîné l'arrivée d'un monstre pareil. Un puissant au sein de la Secte Honnie, un cadavre en sursis pour nous. Si une personne devait être une cible prioritaire, ce serait ce monstre.
Lentement, je me levais, le corps légèrement tendu. Interpréter cela comme une bonne nouvelle.

-Le militaire de carrière pourrait imaginer que c'est une preuve de notre puissance de nos envoyer pareil adversaire. Mais je suis désormais Régent de cette ville et la seule solution que je vois à cela, c'est la traque de cet individu. Il sera dans nos priorité de le rendre hors d'état de nuire. Qu'il disparaisse de cette ville et de la surface du globe.

Je redressais la tête vers lui, et l'observais avec fermeté, mais également avec ce qu'on pourrait appeler confiance :

-Quadrillez le secteur, parsemez la ville de vos yeux invisibles, vous en avez mon immédiate autorisation. Vous devez rendre à la Tour d'Argent ses yeux et ses oreilles. Que rien ne nous échappe désormais. Ils nous voulu nous envoyer l'une de leur meilleurs pièces, nous les mettrons en échec. C'était ainsi que notre Prince voyait son combat avec l'Archevêque. Mais moi, je mettrais fin à cette partie.

Le temps des jeux est terminer. Il était temps de ne plus jamais leur laisser un coup d'avance.

Je ne m'attendais point à une réaction si franche et tranchée. Oui, j'obtenais la plénitude d'action concernant cette histoire. J'avais alors pour mission de donner à la tour d'Argent les yeux qui lui manquaient. Je n'avais aucune critique a formuler à la politique de Lowell Shade, notre Prévôt. Il s'agissait d'un être compétent et malin bien qu'un peu trop ambitieux pour servir pleinement et correctement les intérêts camaristes. L'ambition, c'était l'acide de la Camarilla, à petite dose la compétitivité motivait les troupes, à forte dose et la maison risquait de s'écrouler. Si je devais m'auto-analyser je dirais simplement qu'avec le pseudonyme de Narcisse je commençais plutôt mal question apriori sur ma personne. Néanmoins malgré ces préjugés, surprise, je n'étais guère sage doté de prétention abusive. Je ne voulais que faire mon travail, le plus correctement possible et selon ma vision de la société. J'essaie de nettoyer ce monde de la crasse qui le dévore. Je participe à l'instauration d'un ordre clairvoyant et omniscient, pour que ordre et justice règne. Cela me suffit amplement... Mais un constat s'imposait, suite aux mots du Régent qui me motivait en la tache, vint alors le problème principal. Selon les règles, je n'étais pas habilité à ce genre d'action. Monopolisé ce genre de moyen dépassait le cadre d'action du Gardien de l'Elyséum et cela je l'avoua tristement.

"Monseigneur, j'ai à coeur de mener à bien cette demande. J'avais ardemment souhaité cela et vous me donnez l'occasion de mettre en oeuvre ce projet préventif, merci. Seulement je ne saurais être aux commandes de son exécution. La charge de Gardien clairement n'autorise pas ce genre de compétence. J'agirais sur le domaine d'action de monsieur Shade et je ne doute point de son talent à la coordination et mis en œuvre du projet."

M'effacer gentiment, cela ne faisait guère parti de ma volonté. Je le ferais évidemment si le Régent en décidais ainsi. Tout ce que je souhaitais c'est au minimum une coopération avec monsieur Shade. Alors encore une fois, ne pouvant me soumettre a ce constat. Je pris une nouvelle fois la parole.

"Mais mon Prince, je vous prie tout de même de me confier ce projet. J'ai déjà établi des zones sensibles suites aux aveux de la tour, mais aussi des lieux stratégiques. En mobilisant les éléments financiers de la Tour d'Argent nous pourrons assurément contrôler plus efficacement le Sabbat. Nous aurons l'information pour arme. Et avec votre accord, je me ferais un plaisir avec ou non monsieur Shade d'abaisser le coup de marteau final sur l'impie."

Un discours qui s'enflammait à la fin, ma nature réagissait à la passion du moment. Avoir l'idée de la victoire, me motivait fortement.

Invité

"Monseigneur, j'ai à cœur de mener à bien cette demande. J'avais ardemment souhaité cela et vous me donnez l'occasion de mettre en œuvre ce projet préventif, merci. Seulement je ne saurais être aux commandes de son exécution. La charge de Gardien clairement n'autorise pas ce genre de compétence. J'agirais sur le domaine d'action de monsieur Shade et je ne doute point de son talent à la coordination et mis en œuvre du projet.

Pour lui, pour ce jeune homme, pour la première fois depuis que j'avais accédé à ce poste, et depuis bien des années au final … et eh bien, depuis tout ce temps, pour la première fois, j'eus un sourire. Un sourire simple, dans un sens un peu heureux. Ce jeune homme, malgré l'ordre, le devoir que je viens dans un sens de lui donner, me rappelle les règles de la Tour d'Argent.
Ce jeune semblable me plait, son esprit, sa passion. Il aurait fait un militaire de choix, magnifique, sûrement un héro. Je le regardais, avec un sourire. Est-ce que je le regardais avec les yeux d'un supérieur, ou alors d'un père ? Je ne savais pas réellement, mais en tout cas, j'étais fier de lui, de ce semblable. Il ne semblait pas ronger par l'ambition, non, il œuvrait pour notre Sainte Camarilla. La Secte Honnie ne devait se remettre du coup que nous leur avions infligé.
Mais il n'arrêta pas là, il repris la parole :

"Mais mon Prince, je vous prie tout de même de me confier ce projet. J'ai déjà établi des zones sensibles suites aux aveux de la tour, mais aussi des lieux stratégiques. En mobilisant les éléments financiers de la Tour d'Argent nous pourrons assurément contrôler plus efficacement le Sabbat. Nous aurons l'information pour arme. Et avec votre accord, je me ferais un plaisir avec ou non monsieur Shade d'abaisser le coup de marteau final sur l'impie."

Mon sourire restait, et peut être par jeu, je voulus lui faire peur.

-Non.

Un non simple, comme s'il était définitif. Pourtant, avant qu'il ne désespère ou qu'il ne proteste, je repris la parole.

-Vous aurez ce projet, entièrement. La sécurité du Domaine repose entre les mains de Monsieur Shade mais cette partie vous sera entièrement dévoué. Le Prévot en ce moment a une mission précise, qu'il doit accomplir au plus vite. Ce seront les sentinelles de Monsieur Shade qui s'occuperont d'intervenir, mais c'est vous et votre équipe qui les préviendront, qui seront nos veilleurs, nos guetteurs. Ceci sera en plus de vos fonctions. Considérez cela comme une sorte de missio dont vous avez désormais la charge.

Puis, je me rapproche de lui, pour être à sa hauteur, et le regarde dans les yeux alors que je lui pose la question suivante, en souriant :

-Avez-vous des questions ?

Je connaissais parfaitement l'utilisation de la présence, étant moi-même un adepte de ce genre d'artifice. Mais ici, point de manœuvre, point d'effort à briller, de simples mots et un unique regard avaient réussis à imposer une aura de charisme. Sa personne s'était alors approché de moi et je pouvais alors ressentir toute la sereine puissance de cet être. De près je pouvais respirer la majesté des rois. Moi qui avais la jeunesse de la sagesse, je devais paraitre bien influençable. Mais son sourire, je l'avais interprété comme celui d'un père fier de son fils. L'idée me touchait, la pensée me bouleversait, même si je connaissais les risques. Cet homme ne méritait que ma dévotion entière, il ne m'appartenait point de l'ennuyer avec de telles considérations. Je devais être son Gardien, seulement un soldat indéfectible. L'idée n'était point décevante, au contraire c'était très motivant.

Car en plus de la présence de ce roi, je reçus ses mots. Une pluie de flèche alors chuta, je venais de recevoir ce que je désirais ardemment. L'autorisation bien évidemment, mais aussi toute latitude pour agir seul à ma guise. Il s'agissait véritablement d'un projet qui se devait être mené d'une seule voix. J'imaginais déjà tout les moyens que je pouvais mettre a ma disposition, des ressources de la Tour d'Argent, les ressources de ma famille également. Je contrôlais une proportion du monde souterrain, autant que cette main serve la Tour d'Argent. Ainsi devait commencer l'opération des Miroirs de Narcisse. Narcissique comme nom, non ? Tout moi à vrai dire, on ne pouvait guère changer sa nature après tout.

Je fis signe à Virgile de commencer à ranger les documents. Ma goule avait effectué un bon travail, retenu et efficacité, sans jamais avoir oublié quelle était sa place. Pour cela, il se devait y avoir récompense. Il ne restait plus qu'à repondre à mon Régent. Des mots que je voulais reconnaissant, pour moi il n'existait pas meilleur preuve de confiance.

"Mon Prince, aucune question, je dois avouer que ce projet hante mes esprits depuis déjà quelques nuits. Seulement je souhaiterais savoir s'il était possible de maintenir le plus grand secret sur ce projet ? Conserver un oeil invisible, c'est s'assurer d'une victoire mon Prince."

Sur le départ déjà, c'est avec sérénité pour notre destin que je quittais cette salle de conseil. Le futur serait clément à notre égard, voila ce que je pensais. Je salua avec respect le roi, selon la coutume de mon ancien peuple, une révérence entière, sans réserve.

La nuit prochaine allait voir la naissance de mes miroirs. J'aurais un oeil alors, sur tout les anges de cette cité.

Invité

J'étais face à lui comme j'avais pu être avant face à mes troupes. J'apprécie son esprit, sa passion à la fois présente et modérée. Il aurait fait un militaire vraiment exceptionnel. Je l'observais alors qu'il semblait encaisser sa nouvelle nomination. Il pouvait se vanter d'être le premier à me faire sourire, à m'avoir fait sentir cette impression de de fierté de la part de mes troupes. Au moins pour le moment qui saurait, si un jour je disparaissais aussi, qui pourrait reprendre la lutte, avec une ou deux personnes pour l'aider à devenir quelqu'un de grand. Et ça me plaisait d'être l'incitateur de cette évolution.
Sa goule commençait à rassembler ses affaires. Bien, il étais concis dans ses manières et ses propos, je pourrais alors me consacrer à une autre affaire, ou alors enfin aller la voir …
Un instant d'égarement avant que je ne me reprenne et qu'il ne me réponde :

"Mon Prince, aucune question, je dois avouer que ce projet hante mes esprits depuis déjà quelques nuits. Seulement je souhaiterais savoir s'il était possible de maintenir le plus grand secret sur ce projet ? Conserver un oeil invisible, c'est s'assurer d'une victoire mon Prince."

Et il avait même cette préoccupation … si une personne pouvait bien s'occuper de cette opération, aucun autre semblables ne pouvait tenir les rênes de ce projet.

-En dehors de cette pièce, personne n'aura connaissance de cette opérations. Seuls vous, vos goules que vous recruterez pour cette entreprise et moi-même. Maintenant, je ne vous retiens pas plus, je doutes que vous devez avoir de nombreuses tâches. Si vous avez besoin de quoique ce soit, n'hésitez pas à venir me voir, à me demander en toute situation. Cette opération est l'une de mes priorités. Je ferais tout ce qu'il sera nécessaire pour qu'elle puisse servir nos desseins.

Les saluts furent échangés, et chacun retournait à ses occupations. Pour ma part, je pris d'abord la route de mon bureau avant de dévier et de rejoindre cet endroit dont personne ne connaissait l'existence.

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