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| Better of Two Evils |PV Karl| | |
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| Sujet: Better of Two Evils |PV Karl| Sam 16 Nov - 20:32 | |
| Les petits poissons pris dans les filets, se débattent, parfois s’échappent. C’est triste de les voir rebondir sur le pont du bateau quand ils pensaient réussir la grande évasion et rejoindre l’eau calme d’une vie tranquille. Ils tressautent, pathétiques, mais quels que soient l’élan de leurs efforts désespérés ils finiront par s’asphyxier. Quand je pense à leurs petits corps écailleux, aussi froids que je le suis, ça me fait de la peine. Pourtant, j’ai le même spectacle qui se joue, là, devant moi, derrière l’ombre qui me couvre. Des morues humaines, des putes. Mais pour moi, elles ne valent que le prix de leur chair à vendre. Je ne pense pas que Karl aie leur trombinoscope dans un tiroir de son bureau qu’il regarde avec tendresse en songeant à ses gagneuses. Parce qu’elles sont à lui, même si cela ne se fait pas de marquer le bétail humain au fer rouge. Alors elles se croient libres parce qu’elles se sont barrées. En fait, leur meneuse a juste volé ce que van Nistelrooy a légitimement acheté. Une trentaine de roulures volatilisées, c’est se faire taxer d’un paquet de fric. De la gnognote pour le Hollandais pété de thunes, c’est vrai. Mais merde : le principe ! On ne déleste pas un Ventrue de ses biens. J’en dénombre une quinzaine, l’autre moitié doit être au turbin ce soir. C’est comme ça qu’elles surnagent sur leur petit radeau de la Méduse à la dérive dans L.A. De petits vols à la sauvette. Directement à la poche ou dans la baraque d’un pauvre type qui les aura ramenées dans son baisodrome. Une asiat avec un œil poché me suggère que ça ne se passe pas toujours très bien, leurs plans foireux. Plus morte que vivante, on l’a lâchée comme un vieux sac sur un matelas crado. C’est ironique, sans doute, que beaucoup aient suivi Kendra pour ne plus avoir à faire le trottoir. Maintenant, non seulement plus de la moitié tapine toujours, mais en plus ce sont des voleuses qu’on est libre de cogner jusqu’à ce qu’elles en crèvent. Une prostituée sans protecteur est aussi un punching-ball. Plus que d’ordinaire. C’est vrai qu’on a envie de se défouler sur elles. Ces pauvres filles centralisent tous les bas instincts. Ah, et je les vois ces fils noirs qui relient Kendra à ses pouliches, des fils haineux tendus à mort. A mort. On hait encore plus le pourvoyeur de faux espoirs que le vrai persécuteur. C’est Kendra qui les a entraînées avec elle, elle la première qui a foutu le camp et qui a fait sortir les autres de notre réseau en faisant croire à des fugues. Je la regarde. Elle est grande, noire et sculpturale, mais son visage n’est pas très joli. La vie lui a mis cher. Je claque les portes à double battant de leur squatte comme si je venais d’arriver. Personne ne m’a vu passer par la cour miteuse. Je suis apparue. Et me voilà ! Elles se sont toutes chopées des suées. C’est comme si je rentrais dans le saloon d’un bon vieux western. Deux ou trois flingues se pointent sur moi, alors je pointe le mien sur la sale tronche de Kendra. Je choisis mon camp. Je relève la main gauche, la main du cœur, la médiatrice. Je prends toute leur attention. - On ne profite pas vraiment loin du nid. Il fallait se méfier du miroir aux alouettes. J’ai le droit à un florilège de vilains noms d’oiseaux. Du pétasse et du salope. Il y en a tout de même une qui me demande… - Putain, mais qu’est-ce que tu fous-là, pov’ conne ? T’es qui exactement ? C’est Kendra. Elle me vrille de ses petits yeux glauques. Elle n’est pas armée, mais elle aboie aussi fort qu’un rottweiler apeuré en train de baver sur son sort. - Celle qui vient faire d’honnêtes propositions à ces filles. On ne peut pas en dire autant de toi, hein ? - C’est quoi ces conneries ? Qui tu es ? - Shhh. Parangon des promesses non-tenues. Qu’est-ce que tu deales à tes copines pour qu’elles restent avec toi dans ta merde ? Dans le tas, y’en a bien qui se demandent si ce n’est pas moi la camée, mais elles écoutent. Elles ont compris une chose. Je ne leur en veux pas à elles. Je dis leurs non-dits. - C’est les macs qui t’envoient ? soupçonne-t-elle. Nice try ! La réponse peut tout renverser devant ces nanas qui cherchent un bouc émissaire pour se décharger de leur connerie. Elles veulent un responsable à leur existence merdique. Les proxénètes restent les pieds dans leurs pantoufles et touchent leurs parts en vérifiant les rendements des travailleuses. C’est ces gars que je défends. Heureusement qu’il n’y a pas eu qu’un Ventrue dans ma non-vie. - Les souteneurs de ces filles, qui d’autres ? Ils ne sont pas contents que tu les aies détournées. - On les emmerde ! - Ouais, on retournera pas avec ces cons ! Un beau majeur levé m’est adressé. Un flingue se baisse pourtant. Sans influence surnaturelle, les plus hargneuses ne se seraient pas contenter de serrer les poings. Elles n’en seraient peut-être pas venues à éprouver une toute petite graine de regret pour leur calvaire passé. Je sais avec quoi il faut l’arroser. - C’est sûr. Continuez comme ça et vous n’irez plus bien loin. Je montre l’asiatique de l’index, la flèche qui indiquent le nord qu’elles ont perdu, demeurées qu’elles sont. Il y en a d’autres avec des gnons qui se font la réflexion que ç’aurait pu être elles avec moins de chatte. - C’est ta faute, Kendra. Tant que tu peux te décharger sur tes copines du plus dégueulasse de ton business, ça ne te dérange pas d’en voir calancher en route. Tu sais où réapprovisionner ton stock, pas vrai ma grande ? La grande se lève. Un masque de rage est collé sur sa mocheté. Mais pour qui sait voir l’invisible, elle se débat dans un linceul grisâtre déjà tissé autour d’elle. Ah ! Elle se débat oui, ses efforts ne sont pas ceux d’une combattante comme le laisserait penser la tension agressive de son corps. Elle est blessée dans ses intentions, toutes charitables en dépit de sa maladresse. C’est une frénésie désespérée qui la fait encore avancer. Sans quoi, elle s’écroulerait. Les filles sont mises en jeu entre nous. - Non mais ferme ta gueule là ! Ferme-la ! Tu sais rien du tout ! J’ai tout fait pour elles ! Pour qu’elles ne soient plus exploitées par des connards ! - Et finissent exploitées par une conasse. C’est plus pratique quand elles sont consentantes. Tu crois qu’elles sont totalement aveugles en plus. L’indignation explose en elle. Une voix lui dit que c’est carrément de sa faute. C’est carrément pire qu’avant. Une autre passe son tour et se tait. Mais sa voisine reprend le flambeau. Parce que, ouais, elles sont pas connes non plus ! Pour elles, j’ai raison. Leurs langues deviennent des tisonniers qui remuent les braises sur lesquelles se tord la conscience de leur sauveuse sur un lit de douleur où on l’a couchée trop souvent. Son palpitant bat frénétiquement. Et son désespoir pulse avec lui. Je retire du barillet de mon arme une balle qui rebondit à terre. Pauvre Kendra qui n’a jamais eu de bol. A la roulette russe, elle est de ceux qui n’ont qu’une chance sur six de ne pas y passer. Je m’avance et fais glisser le revolver sur la vieille table entre nous. Je tente le sort moi aussi. Entre la fureur rouge et l’ombre grise, je ne sais pas quelle vague va l’emporter. Je ne sais pas si ce sera pour elle ou pour moi. A quel sentiment je donne de l’élan. - Si tu crois que tu peux t’en sortir. Le coup de plein fouet lui déchiquète la cervelle. La graine de regret germe dans le sang dispersé. Je dois encore la faire fleurir en lui parlant de pardon. La punition viendra plus tard. Nous récolterons ce que je sème. *** - Allô Klaus…- Non…- …. Aldo ? - L’unico e il solo ! Ah, cara mia… Hai bisogno di qualcosa ? - Vorrei un pesce che può vivere anche senza acqua. Il y a le bruit de quelqu’un qui interroge le net. Je n’ai jamais voulu parler italien. Aldo aime s’introduire auprès des femmes. Il a réussi à faire rentrer la langue de mamma e papà dans ma tête. Moins moche que le néerlandais, je n’ai pas cherché à l’en faire sortir. - Qualcos’altro ? Je lui dis tout ce qu’il me faut pour rapatrier le troupeau égaré des traînées. Moi aussi, je vais me rentrer pour cette nuit. |
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| Sujet: Re: Better of Two Evils |PV Karl| Mar 19 Nov - 16:37 | |
| Un coup de fil du destin m'assurait que tout était rentré en ordre, Aldo avait reçu un appel de ma chère associée, confirmant ainsi que petit à petit tout allait fonctionner de nouveau parfaitement dans mon entreprise. Douce et harmonieuse mélodie que celle d'une machine bien rodée et huilée. J'aimais les horloges, les mécanismes, tout ce qui était droit et fonctionnait grâce à une technique de maître et un travail d'équipe entre chaque composant. Le tic-tac rassurant de l'horloge dans mon bureau me signalait qu'elle fonctionnait parfaitement. Néanmoins, j'étais d'humeur massacrante, contrairement à ce que mon visage laissait paraitre. J'étais plongé dans une profonde incompréhension, j'offrais des emplois, une protection et on me rendait cela en me crachant au visage. Le problème n'était pas financier, je n'aimais guère qu'on prenne ma confiance pour la jeter à terre pour ensuite uriner dessus. C'était ce qui venait de se passer, des "marchandises" ont fait leurs malles alors que je payais des gens pour que cela n'arrive pas. J'avais envoyé une personne mieux placé pour récupérer mes biens et je m'occuperais de la discipline, comme à mon habitude. Mes hommes m'avaient "envoyé" mes employés un peu laxistes, à mon domaine. Je quittais la tranquillité de mon bureau et son ambiance musicale, si sereine. J'arrivais dans mon salon, où mes "invités", légèrement bousculés d’après les marques sur leurs visages, m'attendaient avec un brin de nervosité. Je devais bien avouer, que toutes les raisons étaient de mon coté, pour éclater leurs crânes sur ma table basse, avant de leurs écraser ce qui leurs sert d’appareils reproducteurs, puis les découper en morceau et les jeter dans des sacs mortuaires dans un lieu quelconque. Néanmoins, cette idée ne me traversa l'esprit que quelques secondes, après avoir regardé les proies acculées dans un canapé en cuir. Oh... Avais-je oublié de préciser la présence de mes hommes, pointant leurs canons sur la tempe des braves petits employés, ceci expliquerait cela...
Aucuns n’osaient croiser mon regard, derrière mes fameuses lunettes. Certains savaient qui j'étais, d'autres non, tous étaient pendu à mes lèvres. Je me posai délicatement dans mon fauteuil, balayant la pièce de mon regard. Un de mes soldats était dissipé et avait du mal à retenir son envie d'envoyer valser la cervelle de mes invités sur ma personne. Je prenais une boîte sur la table, j'en extirpai un cigare puis en proposai à mes invités. Ils déclinèrent par faute de réponse, n'osant dire mots, j'allumais alors mon cigare. Profitant des quelques secondes du plaisir des premières bouffées de fumée, je me reposai tranquillement dans mon fauteuil puis je brisai le silence pesant :
Bon, nous savons tous pourquoi vous êtes là, je ne vais pas m'éterniser là-dessus. Comprenez une chose, je suis un entrepreneur, je ne fais pas dans la charité, mais j'aime donner une chance à des âmes perdues en quête d'une voie.
Je me levai de mon "trône" pour déambuler dans la pièce, tout en continuant à parler.
Certains s'en sortent avec beaucoup de talent, d'autres n'ont pas cette chance mais ne sont pas pour autant mis sur la touche. L'important dans ce secteur, c'est le respect dont on fait preuve envers la marchandise, envers le patron, envers le client, envers tout le monde, si vous me suivez. Néanmoins... je ne vous blâme pas pour avoir égaré des "marchandises", l'erreur est humaine.
Je m’asseyais sur l'accoudoir de mon canapé, avec un sourire carnassier sur mon visage. Retirant le bâton fumant de ma bouche, je tapotai l'épaule du premier employé, ce dernier tremblait sous la caresse de ma main froide. Je ne pouvais savoir ce qui se passait dans sa tête. Peut-être se savait-il déjà mort ? Ou qu'il avait encore un espoir que je fasse preuve de clémence. Je mettais la cendre encore accroché à mon cigare dans un cendrier. Je restai silencieux quelques instant quand Aldo arriva dans la pièce, me saluant et s'adossa à un mur. Je me levai subitement après qu'il eut posé son épaule sur le mur et je reprenais alors avec une voix pleine d'entrain.
Où se trouve ce brave Klaus ?
Sur la terrasse, admirant la vue, comme à son habitude.
Quel bonne idée que voici !
Je congédiai mes gardes armés jusqu'aux dents, invitant mes acolytes à me suivre. Les trois gaillards s'extirpèrent du cuir de mon mobilier pour me suivre vers leurs destins. Cigare à la bouche, je crachai ma rage latente dans un écran de fumée nauséabond, néanmoins, je me devais de rester calme encore quelques instants. J'ouvris la porte qui menait sur la terrasse, où mon illustre mentor se trouvait entrain d’admirer la vue d’un L.A en pleine nuit. Mon estimé ami s'inclina en ma présence, je l'invitai à se relever puis me posa sur le bord de mon domaine. Dos à la ville, les yeux droits dans ceux de mes invités, je leurs proposai d’admirer la vue de plus près. Un brasero non loin, réchauffait l'endroit, rendant l'atmosphère agréable d'après les dires de Klaus. Je me retrouvai côte-à-côte de mes futurs sacs de macchabées, un sourire s’esquissa sur mon visage. Je songeai à Dyan qui allait bientôt arriver, son coup de fil commençait à remonter maintenant. Je décidai alors de prendre la parole une dernière fois.
Néanmoins, je peux vous blâmer d'une chose: votre manque total de respect et professionnalisme dans votre manière de gérer mon commerce, et la peine pour ce crime est ...
J‘eus à peine fini ma phrase que Aldo claqua une balle de silencieux dans chacun des genoux des mes collaborateurs.
La mort.
Aldo finit le travail sur les deux premiers qui gémissaient comme des porcs, plus qu'un survivant. Mon bras armé maintenait son pistolet dans la bouche de ce déchet, on pouvait lire la peur sur son visage. Je n'avais aucune haine envers eux, ils étaient juste mauvais pour les affaires. Je faisais signe à Aldo de porter le corps sur le rebord de mon balcon. Je posai ma main froide sur sa gorge, lui soufflant à l'oreille que c'était juste les affaires, mais que j'allais prendre mon pieds à le corriger avant de le tuer mais pas aujourd'hui, déjà trop de morts cette nuit. Aldo l'emporta dans une des pièces de la maison réservée à mes moments de colères. Je fixais L.A, ma ville, et ce soir j'avais remis mes affaires au clair. J’attendais mon associée sur cette vue, laissant mes hommes finir de nettoyer le pavée blanc, retirant les cadavres dans des sacs noirs et je demandai à ce qu'on m’amène de la musique pour compléter l'ambiance si apaisante. Dyan savait toujours où je me trouvais, je n'avais plus qu’à l'attendre.
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| Sujet: Re: Better of Two Evils |PV Karl| Jeu 21 Nov - 19:46 | |
| Je ne sais pas si Mr. van Nistelrooy imagine à quel point je le connais. Mieux que ces faits et ces dates qu’il a méticuleusement rassemblés sur moi avant de me rencontrer ne l’ont fait me comprendre. Je pense qu’il cherchait à m’impressionner avec sa connaissance épatante de ma biographie. Du par cœur ou presque. Ça rassure les Ventrues. Ils pensent ainsi TOUT savoir pour mieux asseoir leur supériorité sur l’autre. N’importe quel recoin de ta vie, j’y promènerai ma volonté inquisitrice ! Jusque dans ta tête. C’est ce qu’on entend sans qu’ils le disent. Montés sur leurs ergots, ils se prennent pour les rois de la basse-cour. Tss. J’en ai aussi des anecdotes. Sauf que ces petites histoires que j’ai grappillé, autant de pièces innombrables d’un puzzle inachevé, je les ai toujours tues. Je suis plus maligne. Ce que je sais, c’est un secret entre moi et les objets de mon hôte, chez lui. Ils sont plus bavards que moi qui suis du sang de Malkav et du même silence que la nuit. Depuis le temps que j’y viens, ils me tutoient et m’en disent, des choses. Cette pendule en bois vernis, par exemple, fait partie des initiées. Elle est passée aux aveux, elle m’a mise au jus, m’en a montré la couleur et la consistance collée sur sa laque en petits bouts de cervelle. Mais les objets de chez Karl ne me racontent pas tout, ça je le sens bien. On ne sait jamais tout. Tactactactactactac. Au fur et à mesure s’allonge un chapelet de points d’interrogation sur le papier blanc au grain si fin. Ah, ces belles mains vives qui tapent à la machine ! Tu as raison, Aaron. Toi, tu as toujours su poser les bonnes questions. L’essentiel est là. Se poser les questions qu’il faut et prendre bien garde à la spirale du doute qui termine chacune d’entre elles car elle a avalé plus d’un vampire au cours des siècles. Pour trouver Karl, j’interroge mon nez. Je suis un fin limier, je remonte la trace de ses cigares. Ils lui donnent l’haleine fumante d’un loup après la curée. Son cœur mort est cloîtré dans le tombeau de sa poitrine. Mais, ça, ça le fait frémir encore. Sous l’odeur du détergent, il y a le parfum du sang. D’autres cachotteries. Mais qui prêterait attention aux dallages blancs alors que s’étale le magnifique paysage urbain de Los Angeles. Ses lumières scintillent à perte de vue. Comme si la main de Dieu avait jeté des paillettes dans la nuit. Les mêmes qui illuminaient mes robes de St-Louis. Aujourd’hui je porte un short mordoré et un perfecto à même la peau, en cuir marron, de la même couleur que mes bottes d’inspiration amérindienne lacées sur le devant. Mes pas sont silencieux sur la terrasse. Les talons compensés de mes bottes sont aussi feutrés que des coussinets de chat. Des chainettes habillent mon décolleté de fils d’or. J’ai une surprise dans mon dos, dans mes mains cachées. - Bonsoir… Que je dis à la cantonade. La blancheur de mes dents apparaît dans une petite moue qui n’est pas encore un sourire. - La musique adoucit les meurtres, Mr. van Nistelrooy ?Mes yeux glissent sur Klaus pour détailler Aldo. En quelques secondes, il est déshabillé du regard. Il n’a pas le poisson que je lui ai demandé. Celui qui pourrait aussi vivre sans eau. Ce n’est pas aussi facile que de cueillir une fleur dans le jardin de Karl. Ou m’acheter une babiole de gonzesse. Avec l’argent de Karl. Ah, l’argent. Ce fruit toujours mûr. - L’affaire est réglée, mais tout a-t-il déjà été dit ?J’attends qu’on me demande ce que je tiens dans mon dos. Il faut toujours poser les bonnes questions sous peine de rester à jamais dans le noir si l’on ne fait rien pour éclairer sa lanterne. |
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| Sujet: Re: Better of Two Evils |PV Karl| Mar 26 Nov - 23:20 | |
| Je surplombai cette cité si mal nommé de celle des Anges. Les anges avaient du prendre la poudre d'escampette depuis un moment, à mon grand bonheur. Ce soir, j'avais remis le système en marche en récupérant les pièces manquantes et éliminant celle défectueuses. La musique m'emportait dans un petit coin de paradis, le calme était revenu dans mon esprit. Tchaïkovsky se mariait parfaitement avec le dénouement de cette histoire, l'ouverture vers un renouveau dans mon entreprise. Les cordent balayaient les mauvais ondes qui m’avaient envahies, je n'attendais plus que ma chère associée revienne au bercail. Elle avait été mon limier, cherchant la trace de mes marchandises perdues, tel un chasseur implacable. Dyan retrouva la trace de mes biens égarés et les renvoya à leurs places prédéfinies. Moi j'étais le marteau de la justice s'abattant sur les incapables ayant failli à leurs tâches. Voila maintenant une histoire appartenant au passé. Klaus lisait toujours, tranquillement, ne voulant briser le silence accompagnant la douce mélodie classique. J'aimais ces moyens de partage silencieux entre cet homme et moi-même, une drôle d'alchimie se produisait quand il était là, comme si son calme apparent était contagieux. Je profitais de cette merveilleuse vue que m'offrait ma terrasse. Des lumières parcouraient tout L.A comme des petits vers lumineux ou bien encore des lucioles, tous étaient entre notre pouvoir sans même en avoir conscience, nous étions leurs gardiens, ils étaient nos brebis. Mon regard se perdit alors entre les diverses lumières, sans trop se soucier du temps qui s'écoulait, toujours avec cette sensation d’être protégé du regard par ma goule
Meener van Nistelrooy, excusez moi de vous déranger dans vos pensées. J’apporte à votre attention que Miss Leigh vient d'arriver au portail de votre demeure.
Toujours autant de politesse venant de ma vieille goule, tout cela dit dans un ton frôlant l’indifférence totale, comme si il n'était dans ce monde physiquement. Je le remerciai avec un signe de la tête. Je ne remarquai qu’après qu'il avait reçu un coup de téléphone du poste de garde, car j'étais tellement pris dans mes songes que je n'y avais pas prêté attention. Aldo était aussi de retour, après avoir "rangé les ordures" dans un coin où je pourrais les recyclés pour mon bon plaisir. Maintenant que mes goules étaient réunies autour de ma personne, comme des papillons attirés par le feu, je n'attendais plus que l'arrivée de notre très estimée Dyan. En parlant de la louve, on en voit la queue, elle faisait irruption dans le petit havre de paix. La voilà, une simple et sobre salutation que je lui renvoyai tout en me retournant pour lui faire face. Faisant preuve d'esprit comme à son habitude, elle jouait avec les mots comme certains jouaient avec les armes ou l'argent. J'avais remarqué une étrange posture comme celle des enfants voulant cacher une surprise à leurs figures parentales. J'étais un peu cela pour cette petite, j'avais déployé mon aile protectrice sur sa personne, sans qu'elle ne l'ait demandé ou voulu. Elle finit son discours par une question avec de multiple réponse possible, comme elle les chérissait. Je jetai le cadavre de mon cigare dans le brasero, lui répondant alors, en la toisant de la tête au pied.
Ceci n'était pas des meurtres mais le progrès, ils ralentissaient nos affaires et cela n'était pas une bonne chose, nous les avons donc éliminé. Vous êtes actrice dans ce mouvement. Je vous remercie donc pour votre travail de ce soir et pour l'efficacité dont vous avez su fait preuve...
Je posai alors les yeux sur Aldo qui lui avait les siens étaient éternellement braqué sur la demoiselle quand elle nous honorait de sa présence. Un sourire se dessinait sur mes lèvres en réponse à la surprise d'Aldo prit sur le fait par mon regard inquisiteur. Je m'avançai alors vers ma congénère et je repris alors la parole :
En effet, cette affaire est réglée mais tant d'autres ont besoin de notre œil avisé pour se faire. Mais pas ce soir. Que cachez vous dans votre dos, mon amie ? Un trophée de votre chasse ? Un souvenir pour cette nuit ? Cela m'intrigue au plus haut point.
Je n'allai pas forcer mon invitée à poser carte sur table, je l'invitai à le faire. En temps normal, je m'attendrais à un cadeau richement ornée ou une merveille artistique, mais avec Dyan, rien n'était sur.
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| Sujet: Re: Better of Two Evils |PV Karl| Jeu 28 Nov - 13:32 | |
| Tu ne tueras pas. Peu importe le mot derrière lequel on camouflera son crime, nettoyage ou progrès, le cinquième commandement nous interdit de disposer de la vie de notre prochain, ce droit qui n’appartient qu’à Dieu seul. Un meurtre est un meurtre. Quiconque porte le coup mortel… …Commet un pêché qui crie VENGEANCE au Ciel ! Mais Révérend, n’avez-vous pas vous-même usurpé ce droit divin en exterminant ces affreux voyous, là, quand j’étais encore à l’aube de mes nuits ? Ils ont flingué mon organiste. J’entends les mêmes mots que lorsque je vous posai la question en ce temps-là. On en a le droit, un devoir même, pourvu que l’on mène une guerre juste contre un ennemi injuste. Et vous, Révérend, vous êtes en guerre contre le Mal. A Saint-Louis j’ai rencontré le bras armé de la justice de Dieu, défenseur du bien commun protégeant le troupeau confié à sa responsabilité. Par ordre de l’autorité suprême les agresseurs sont châtiés à la mesure de leur faute contre la communauté innocente. Deux mains, l’une tendue, l’autre sur la gâchette. Ils auraient dû ne pas cracher sur le pardon que vous leur offrîtes d’emblée plutôt que d’en venir à accepter Christ pour Sauveur quelques secondes avant de se prendre une balle. Ils ne pensaient sans doute pas obtenir un salut spirituel en s’en remettant finalement à votre miséricorde après mûre réflexion. Enfin, grâce à cet ultime acte de Foi désespérée, ils n’iront pas en Enfer. Je ne sais pas si tout cela est juste ou bien pratique. Ce n’est pas encore ce soir que je découvrirais la vérité. Alors Mr. Karl peut dire et croire ce qu’il veut. Peut-être que c’est là la seule justice. Être vrai envers soi-même. Ce qui n’engage en rien à être vrai envers les autres. Mon Ventrue est tout disposé à me gratter le dos, en bon partenaire, mais j’ai du mal à lui gratter le sien. Tchaïkovsky n’aimait pas ce morceau tapageur que l’enregistrement sonore nous restitue en stéréo dans un grand luxe de détails. Certainement pas l’un de ces plus impressionnants, comme ce que nous venons d’accomplir cette nuit, bien que l’opinion publique l’est consacré comme l’une de ses œuvres les plus fameuses, à l’image de notre collaboration notoire. La victoire y est bruyamment célébrée. La musique est imagée, Karl prolixe de ses mots. Tout semble parfait pourtant l’auteur musical ne l’aurait sûrement jamais composé s‘il n’avait pas été payé pour écrire cette partition. Est-ce que Karl est en fait en train de me dire qu’il ne m’aime pas malgré la satisfaction que lui donnent nos résultats ? Je devrais lui cracher sur les pompes en prétendant les faire reluire pour lui rendre la pareille. Mais pas de faute de goût avec mon Ventrue alors j’élargis mon sourire. C’est ma réponse sur le même ton en faisant écho au final triomphant qui se joue en pétarades de canons et sons de cloches. - Tout le plaisir était pour moi. Ne suis-je pas un bon petit soldat ? Presque au garde-à-vous. Posture que Karl interroge. Ce faisant, je ne vois plus Aldo et Aldo ne me voit plus non plus car notre employeur s’est avancé. Est-ce charmant ou indélibéré ? Karl me fait un écran de haute protection contre les rayonnements d’un regard au niveau de risque faible. Je les ai connus plus brûlants que ça sur ma peau froide de créature nocturne. De quoi vous faire fondre comme un glaçon. D’ailleurs : - Ouch, vous brûlez, Mr. Karl. Pochette surprise !J’exhibe l’enveloppe barrée d’une croix. Non pas une croix mais un large X rose tracé au rouge à lèvres d’un coin à l’autre. Malgré cette note glamour de mon cru, elle pue le vice humain en échantillon. La grande enveloppe toute simple renferme des plaquettes de contraceptif, du rohypnol pour abrutir les michetons et une galerie de nus sur papier photo. - Ce sont les photos des petites poupées victimes avec leurs acheteurs. Des costumes-cravates et des maris modèles. Sans doute pour les faire chanter contre de la quincaille, dis-je en faisant sonner des pièces imaginaires dans le creux de ma main. Les clichés ne sont pas très beaux mais très expressifs. Certains ne sont pas propres et on ne voudrait pas mettre ses doigts dessus de peur de les voir flétrir au contact de ces mises en scène douteuses. Nommés au dos des photos, les hommes y sont tous parfaitement reconnaissables, les pauvres filles s’y exposent, plus que suggestives dans leur rôle de déversoir, même si on ne discerne jamais leurs visages soigneusement cachés. - On dirait des insectes épinglés par le mauvais sort qui se tortillent. Il y a sans doute mieux à faire que les placarder sur un mur. |
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| Sujet: Re: Better of Two Evils |PV Karl| Mer 11 Déc - 23:53 | |
| Face à face avec ma scandaleuse associée. Le requin face à la biche, qui était la biche et le requin, va savoir ? Avec Dyan, l'avantage, on avait un show diffèrent chaque soir. Une particularité de son sang sûrement, mais elle était différente, presque intéressante dans un sens pour une enfant de ce clan maudit par la folie. Dyan avait le sens des affaires d'un jeune courtier en bourse à Wall Street, une vraie louve quand elle le voulait, c'est ce qui me plaisait le plus chez notre jeune amie. Malgré son jeune âge, elle savait être d’excellente compagnie dans nos conversations sur divers sujets, même si parfois, son raisonnement était difficile à suivre. Cependant, elle comprenait le sens profond des affaires, surtout celles dans lesquelles elle travaillait pour moi. Étonnant notre mélange, explosif même comme duo dans notre monde de ténèbres. Raison et déraison faisant face d'un même front, travaillant main dans la main pour un avenir plus luxueux pour les deux protagonistes. On dirait un mauvais duo de mauvais film, qui après un certain temps, font des miracles, néanmoins, nous n'avons jamais fait mauvais mélange pour le moment. Tant que ses intérêts ne bloquaient pas les miens, tant qu'elle restait une alliée fidèle, je n'avais guère besoin de remettre les points sur les i comme ce soir.
Je la jaugeai, elle devait surement faire de même... ou pas, son esprit était comme une chambre d'adolescente, mal rangé aux yeux profanes mais terriblement ordonnée pour elle... je suppose. Je n'avais jamais tenté l'expérience de m'aventurer dans ces contrés où les lois qui régissent notre monde étaient tout bonnement oubliées et même parfois bafouées avec un certain cynisme envers elles. On pouvait ne voir en elle qu'une simple jeune femme aimant la mode, n'ayant pas froid aux yeux et aux jambes, un peu comme toutes ces stars dans les magazines. L'animal se cachant sous ses traits était autre, elle était comme moi, pire, plus instable, plus étrange. Elle n'était pas de ceux qui me ciraient les pompes pour avoir mes bonnes grâces, elle était de ceux qui se rendaient indispensables à l'organisation de mon monde. Le domaine du crime organisé, soi-disant mort à cause des nouvelles technologies, ce soir, nous avons prouvé qu'il était encore bien vivant.
Fière d'elle surement, elle répondait à mes questions, à mes interrogations, un sourire, puis des mots, toujours propres et clairs, comme j'aimais. Elle ne faisait jamais de fausse note en ma présence, dansant sur le fil de la politesse et de l’irrespect comme une funambule en manque de sensation forte, sans jamais basculer d'un coté ou de l'autre. Tout le plaisir était pour elle, rien d'étonnant, c'est dans notre nature d'appeler à l'équilibre des choses, d'avoir de l'ordre et surtout de la violence, mécanismes essentiels dans ce monde régit par la peur de l'arme atomique ou de celle de se faire agresser dans une rue. Néanmoins, cela était plus une formule de politesse qu’autre chose. Elle me dévoila ensuite la raison de sa posture si étrange, non sans vouloir continuer à jouer, parfois, elle avait l'âme d'une enfant, me tendant l'objet de mes questions et de sa bonne humeur. Je prenais donc l'enveloppe que Dyan n'avait pu résister à customiser avec son rose à lèvres, j'arrachais le morceau de papier me barrant de son contenu. Après avoir examiné quelques têtes, je fis signe à Klaus et lui donna les clichés en lui disant.
Trouvez moi qu'ils y sont, faites moi un dossier sur eux, pour voir si cela peut nous servir...
Klaus acquiesça d'un mouvement de tête et disparu de la terrasse, j'invitai Aldo à faire de même, prétextant que être deux ne serait pas de trop pour ce travail. Tchaïkovsky quitta l'endroit avec mes goules, laissant place à l'ode à la joie, accentuant l'ivresse de pouvoir regorgeant de cette petite merveille. Un large sourire se dessina sur mon visage, invitant Dyan à me suivre, pour se rapprocher du bord de ma demeure, admirant encore plus la vue de L.A. Je lui dis alors d’une voix neutre, ne voulant montrer mon état de satisfaction total envers cette petite.
Elles jouaient un jeu drôlement dangereux, mais elles se sont brûler les ailes. Néanmoins, cela sera peut-être une bonne pioche nous permettant de mettre nos griffes dans des endroits qui étaient encore impossible d'accès. Je me demande si je devrais les récompenser, leurs permettant de garder un peu plus d'argent... Non, je pense que vous méritez plutôt les lauriers de cette découverte... L'adage dit " Tout travail mérite salaire et quand tu fais des heures sup, tu as droit à un bonus" Que voudriez en supplément pour cette enveloppe, ma chère ?
Espérons maintenant qu'elle ne me demande pas un mammouth ou un phoque roux comme cadeau... On ne sait jamais d'avance avec les Malkavians... qui plus est quand ce Malkavian s'appelait Dyan.
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| Sujet: Re: Better of Two Evils |PV Karl| Mer 18 Déc - 13:38 | |
| Les larbins de Karl quittent la scène et il ne reste que nous deux. A eux l’épluchage fastidieux des visages. Je ne sais pas ce qu’il adviendra des autres souvenirs que j’ai rapporté de là-bas comme on conserve du sable de ses vacances et de jolis coquillages où la mer s’entend si l’oreille vient se coller pour qu’ils y murmurent. Personne n’écoute ce que les objets racontent ici, à part moi. Oh, l’éros conquérant d’Aldo est un terreau à blagues et les cachetons de rohypnol de petites graines. Après tout, c’est aussi cocasse que de donner un simple briquet à un pyromane lorsque le désir est ardent. Ce qui le retient est-ce un vieux fond de conscience qui attache comme dans un faitout, la fierté du Casanova ? Pourtant, il ne s’emmerde pas pour taper dans les greluches en stock. Elles, elles sont là pour ça.
Sur la terrasse, il n’y a plus que Dyan et Karl. Lui et moi. Peut-on se rejoindre en un nous ? Be embraced, you millions ! This kiss is for the whole world ! clament les chœurs de l’Ode et n’importe qui aurait l’envie qui me vient d’étendre les bras au-dessus de cette ville qui s’étend à nos pieds. Cette mégalopole pleine d’humains, ainsi que de par le monde surpeuplé, tellement que la terre n’en peut plus et en vomit toujours plus, de ces paumés, de ces huppés. Je ne fais aucune distinction et ma bouche est à chacun d’eux. Les crocs suivent sous la pulpe et le jus carmin se repend. Soyez étreints, millions ! Au monde entier ce baiser que la race de Caïn donne aux mortels ! Karl me passe de la musique très inspirante ce soir. Quant à ce qu’il me dit… Quand un semblable vous sourit, vous voyez surtout une bouche avec plein de dents. Et quand on sourit en retour, c’est montrer les crocs, même s’ils ne sont pas apparents. Tout n’est que mascarade. Moi aussi, j’ai les mêmes, meneer van Nistelrooy ! Je peux en sortir deux pointus quand je veux.
- Oh, partner. Celles qui reviennent ici ont abandonné toute espérance. Peut-être que j’ai soufflé la flamme de révolte. Mais c’est vous qui les enterrez. Peu importe si c’est sous l’or ou l’humus de vices humains.
A qui la palme ? Mordantes, elles exploitaient leur potentiel en utilisant les hommes. Maintenant, dormantes, ce sont les hommes qui les exploiteront de nouveau. Dommage que je n’ai jamais eu l’opportunité de rencontrer Nietzsche. Je me demande ce que sa moustache aurait eu à me dire dans mon for intérieur. Là, je ne songe qu’à ce qui se trouve quand on cherche. Ma pochette surprise que le Néerlandais a éventré.
- En réalité, on pourrait encore arguer que si vous voulez faire l’aumône d’une prime à quelqu’un, c’est à mon ami Nosferatu qui m’aiguille toujours si bien qu’elle devrait aller. En premier lieu, c’est lui qui a trouvé vos filles. Il est la réponse. Je suis le dénouement…
Mes mains reviennent vers l’or qui repose sur ma poitrine. Cette valeur sûre. Je laisse l’éternel retour de l’Ouroboros aux Tzimisces avant d’entrer plus loin dans ce cycle de répétitions stériles. Les putes, le Nosfé et Moi. La Trinité d’une bonne affaire.
- Mais après tout, à mauvais ouvrier point de bons outils, dit-on également.
Cela pour dire, qu’au contraire, je suis bonne dans ces magouilles, alors oui, je mérite salaire. Car je sais faire feu de tout bois. Même le meilleur indic du monde ne peut rien si en montrant la direction de son doigt l’abruti qui le questionne ne regarde que l’index. Je sais voir plus loin que le bout de mon nez. L’œil de lynx, messieurs-dames. Il scrute présentement l’horizon des possibles offerts par Karl van Nistelrooy. C’est tellement excitant. Ce que je veux ? Tu as tellement de choses en ta possession, Karl. Tu peux beaucoup. Et en même temps si peu. Ces regrets et ces rêves qui me sont tous venus avec la mort, tu ne peux les réaliser. Il te reste mes caprices à combler. Mes ambitions sont pour toi, Sang Bleu. Tu entretiens ma richesse. Pourtant ce soir… :
- Offrez-moi le pouvoir de vie ou de mort. Le moment venu, je choisirai sur qui l’exercer, si je dois sauver ou condamner malgré vous. Ça ne coûte rien. Cela vaut beaucoup.
Nébuleux, mon regard interroge le sien. Auras-tu le cran de me conférer ce pouvoir divin, une seule vie pour une modeste déesse parmi les mortels. Au nom de Dyan, respecteras-tu la parole qui protège, exécuteras-tu celle qui sévit ? Qu’en sera-t-il pour toi ? Un jeu trop dangereux, un défi à relever, un pari à tenter ? Une promesse qu’on ne tient pas ?
Un oui. Un non. |
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| Sujet: Re: Better of Two Evils |PV Karl| Lun 23 Déc - 22:08 | |
| Joie, oh oui, j'étais joyeux de voir cette affaire réglée dans un si bref délai et avec un maximum de résultat. Cette jeune enfant me surprenait continuellement, un vrai spectacle inédit à chaque représentation. Beethoven enivrait l'air de ces notes si pures et douces à mon oreille. La musique portait mes sentiments de bonheur plus haut que je ne pouvais espérer pour le moment et cela pouvait encore s'améliorer selon les recherches des mes goules. Tout cela était possible grâce à un Malkavian, qui l'aurait cru ? Eux qui sont si instables, d'humeur changeante comme le vent, Dyan m'avait rapporté la stabilité dans mon commerce et pour cela, je lui étais redevable. Peut-être qu'elle avait plus du Ventrue que des déments. Cette nuit, peu importe les moyens, elle avait réussi son entreprise avec brio, comme l'éclat de cette ode.
Nous dominions L.A, nous étions une équipe ce soir, cette nuit avait encore montré l'efficacité de ce duo si insolite dans le monde des affaires. Je pouvais sentir une graine de génie dans la folie de cette femme, on disait souvent que les génies flirtaient avec la folie, elle était peut-être le cas qui avait entrainé la règle. Dyan n'avait jamais outrepassé ses privilèges que je lui avais octroyés, sachant qu’elle était plus dépendante de ma personne que je ne l'étais d'elle. Je devais avouer que pour le moment, mon pari sur cette jolie paire d'yeux, selon Aldo, m'avait rapporté plus que je n'avais perdu. Nous, Ventrue, étions lents à nous décider, faisant preuve de patience pour conclure des accords, faire confiance ou propulser une personne sur le devant de la scène. Peut-être que pour Dyan le temps était venu pour voler un peu en solitaire dans mon univers. Oublier l'associée dévouée à ma cause, lui fournir une partie de quelques que chose qui m'appartenait, que j'avais façonné...
Je fus arraché de cette pensée d'indépendance de ma petite protégée, pour écouter ses traits d'esprit toujours aussi innovants du niveau point de vue mais terriblement efficaces sur le plan pratique. Il était vrai que cela n'était pas du fait de cette seule femme, mais d'un travail d'équipe et de la mise en place d'un mécanisme d'une machine bien rodée et implacable. Elle avait été celle qui avait fait son devoir envers mon entreprise et pou cela, elle devait avoir une récompense pour ce soir. Je lui avais posé la question, dans la crainte, après réflexion, d'une demande impossible à réaliser mais elle ne fut pas si impossible à combler. Le droit de vie ou de mort, comme si j'avais réellement ce pouvoirs sur les personnes... Il était vrai que je pouvais aider à la déchéance ou à leurs ascensions, je pouvais les élever vers les cieux ou les envoyer six pieds sous terres... Je plongeai mon regard dans le sien, pendant qu'elle m’énonçait cette envie de pouvoirs. Je lui répondis alors :
Qu'il en soit ainsi, vous aurez le droit de vie ou de mort, sur une seule personne et je ferai tout mon possible pour que votre volonté soit faite sur le bien-heureux ou mal-heureux.
Un sourire s'afficha sur mon visage, une douce demande, étrange mais sans être loufoque, je me devais de rester de marbre, même si je devais avouer, qu'elle m'avait déstabilisé un quart de seconde. Je venais de donner un grand pouvoir à cette femme. Néanmoins, une envie de lui poser une question s'attardait sur le bout de ma langue, me martelant l'esprit. Je repris la conversation alors :
Dites moi ma chère, avez-vous une envie de créer ? Une chose qui vous ferez vibrer dans votre fort intérieur ? Un but ? Une quête peut-être... Depuis le temps que nous nous connaissons et nous savons si peu de chose sur nous.
La question était loin de ce vouloir anodine, j'avais une envie de savoir, une envie d'apprendre et peut-être d'aider à la réalisation d'une ambition cachée chez cette enfant, en mal de soutien, qui avait prouvé sa valeur... et qui devait être utilisée au mieux... pour elle, comme pour moi.
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| Sujet: Re: Better of Two Evils |PV Karl| Jeu 26 Déc - 15:40 | |
| Et le Ventrue ne doute pas un instant de posséder un tel pouvoir à m’offrir. Puisqu’il est investi de la ressource de l’argent qui régit ce monde matérialiste. L’argent a supplanté ces adversaires pour le contrôle des hommes. En des temps lointains que je n’ai pas connus, sur une terre que je ne connais pas plus, il achetait même une place au Paradis. Voilà le parvis transformé en place du marché. Quelques écus pour être exonéré de ton péché, l’ami. Qui veut des indulgences ? Des indulgences pour le salut des âmes ! Entendez-les, les pauvres pêcheurs dans l’abîme de souffrance qui implorent l’aumône qui les délivrerait. Sauvez vos morts du purgatoire, bonnes gens ! Et toi, l’assassin, rachète la pureté de ton âme en payant bien ton Eglise. Huit ducats pour que s’ouvre devant toi les portes célestes. Apportez l’argent pour votre Pape qui a remplacé Dieu. Rémission ! Rémission ! Damnation ! Damnation ! Dieu est dans le Ciel qui pardonne sans argent et sans prix aux âmes repentantes pour l'amour de son fils Jésus-Christ ! Dieu que la foi est belle. Amen. Je sais parfaitement ce que vous avez pu ressentir, Révérend. Moi aussi, je connais l’horreur de ces bouts de papier sans valeur au pouvoir universel. Je n’en veux plus au dollar américain. D’ailleurs la tempête de cette voix dans mes souvenirs est bien lointaine quand devant moi le mystère est ouvert. Serais-je cruelle ou bonne ? Quelque part entre claire et obscure ? Qu’il est facile aux prédateurs nocturnes de concurrencer Morta ou Atropos coupant le fil de la vie. Mais un dieu condamne ou sauve malgré le fatum. Il a répondu à ma demande. Le jeu de l’intervention divine, péché d’orgueil catholique, est une expérience intéressante et enrichissante, dans un sens que ne comprendra jamais Karl. La profondeur d’un Ventrue se limite à celle de sa cage thoracique où git son cœur emprisonné. Les sentiments hantent l’être derrière ces parois osseuses, éprouvant le monde derrière des barreaux. Ainsi sont les piliers de la Camarilla. Comment pourrait-on s’appuyer sur eux, autrement ? Si les fondations tremblent au moindre état d’âme ? Pour peu que cette âme s’agite encore de plus fortes passions, il faut que ces fondations éprouvées soient solides ou la ruine sera. Heureusement pour Mr. Karl, elles sont assez bien établies pour supporter ses colères, seuls emportements que je lui connais. Mais cela créé des fissures. Qu’est-ce qui en sortira, qu’est-ce qui y rentrera par elles ? Sous mon regard, aucune ne m’est révélée. Pourrais-je les découvrir du bout des doigts ? J’observe en silence son sourire et son visage. Sa pâleur morte que le sang des autres colore. Est-ce moi qui donne l’éclat à son sourire ? Il m’a galamment passé un pied à l’étrier et il est maintenant prêt à foutre une claque sur le cul du cheval de bataille qu’il veut me voir enfourcher pour gagner la course à la puissance de Los Angeles. Que les bénéfices soient mutuels, c’est un fait, non une intention de sa part. Mes pensées l’intéressent si elles peuvent être transformées en pécule. Je le sais. - Oui. J’ai tout ça. J’en ai un tas. Un vrai. Une carcasse que je n’ai pas encore dépiautée. Ainsi que le coyote préfère la viande fraîche, on m’a calé tellement de bienfaits sous la dent que je n’ai fait que tourner autour de cette charogne en attendant d’en avoir l’appétit. J’en arrache un bout pour jeter son os au Ventrue. En voici un morceau spécialement choisi. Mes ambitions sont là depuis plus de quinze ans, avant de te servir, avant de te seconder, avant de... qui sait ce que l’avenir fera de toi et moi, compagnon de tant de nuits ? - Tout se monnaie. Ce n’est pas nouveau. L’espèce humaine elle-même est un enjeu commercial. Le cours sans cesse fluctuant de leurs désirs représente autant d’opportunités d’enrichissement à travers les âges. L’argent qu’ils dépensent les achète si bien qu’ils croient atteindre un instant de grâce en consommant une vulgaire pute et que des bobos anti-consuméristes dilapident des sommes pour leur bien-être spirituel.Et que tant de couillons que ça achetèrent l’absolution. Vraiment, ce qui évolue, ce n’est pas l’homo sapiens. Ce sont les idées. Toujours il y aura eu des bas de plafond et de grands esprits. Je reprends mon raisonnement : - Little boxes on the hillside, Little boxes made of ticky tacky, Little boxes on the hillside, Little boxes all the same. A mon tour de pousser la chansonnette. L’air n’est pas difficile car sa vérité est banale. L’humanité est faite pour être mise en boîte. La mienne sera un coffre aux trésors. Je restai accoudée à la rambarde qui se dressait au bout de la terrasse, l’œil considérant la multitude infinie des lumières artificielles qui ont remplacé les étoiles dans le ciel noir comme un gouffre où le néant apparaissait insondable, immobile et béant. L’absence d’une présence. Jusqu’à ce que j’épuise ma toute-puissance d’une fois, je serai seule déesse. Ce qui, finalement, me fait sourire de cette esquisse sereine et railleuse avec laquelle les statues égyptiennes abordent l’éternité. |
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| Sujet: Re: Better of Two Evils |PV Karl| Dim 5 Jan - 0:55 | |
| L.A, cité des anges, où les démons règnent en maître. J'étais de ces démons, aimant les plaisirs simple de la non-vie, comme le sang chaud. Néanmoins, peu importe notre âge, certains d'entre nous perdaient leur humanité mais pas les vices de ces derniers. La colère était le reliquat passé d'une époque où le sang était encore chaud dans mes veines. Je ne regrette nullement ces petites imperfections qui font de nous encore des personnes avec des comportements, presque "humain". J'admirais ce réservoir de sang frais n'attendant que d'être cueilli. La joie qui était en moi, s'envola peu à peu vers d'autres contrés plus lointaine, pour laisser place à ce calme et cette indifférence faisant office de masque à ma personne. Pourtant mon sourire demeurait sur mon visage, comme marque de bonne foi envers mon associée.
Elle me regardait, peut-être sans le faire, Dyan était une personne si difficile à cerner et même ce qui pouvait paraitre des plus anodins était compliqué à ses yeux et encore plus aux vôtres si vous essayez de percer son esprit. Elle était comme un coffre derrière une vitre transparente, vous croyez tout savoir, au premier abord, mais en réalité, vous ne saviez rien. J'étais moi même dans le flou sur les intentions de cette congénère. Les chances étaient infimes qu'elle m'ouvre ses pensées et ses rêves ce soir, jeté comme un morceau de viande chaude pour un loup-garou. Étrangement, j'étais d'humeur d'être le génie de cette enfant, je pouvais être bon, tout comme mauvais. Je ne savais pourquoi, mais j'avais l'intime conviction que nous étions fait du même bois, dans des siècles différents.
Elle me répondait alors à cette question que j'avais lancée. En deux temps, comme certaines réactions chimiques. Elle pointait du doigt, ce qui était la maladie qui avait fondé et détruira surement l'humanité. L'argent était le nerf de la guerre disait un philosophe romain, cela était toujours le cas, même si on pourrait dire que l'argent est le nerf de la vie maintenant. Je remuai le chef en signe d'approbation, laissant revenir un sourire presque bienveillant sur ces dernières paroles. Je me demandais si parfois, cette enfant n'était pas plus Clairvoyante qu'un congénère de mon sang arborant ce titre... Je laissais aller mon regard sur les lumières scintillantes de cette ville en ébullition. Je pris alors la parole, tout en sortant un cigare de ma poche intérieur, le reniflant pour m'imprégner de son arôme.
Les humains sont comme les mourants, sachant que leur fin est proche, ils essayent d'avoir un meilleur confort pour entrer dans le royaume des morts, même si cela ne les sauvera pas... Cela est étrange comme comportement, peu importe comment on approche la mort, elle reste ce qu'elle est... Mais je pense comprendre ce que vous voulez dire.
J'allumais mon cigare après l'avoir coupé et mis dans ma bouche. Cette douce senteur, venant de ma vie des années 30, m'était devenue un petit plaisir dont j'avais du mal à me passer. Je soufflais ma première bouffée de fumée par les narines, remarquant le silence qui s'était installé dans le fond sonore de cette terrasse. Cependant, cela ne fut que de courte durée car Dyan commença à entonner un chant populaire américain, contestataire de l'évolution de leur société.
Que diriez-vous de devenir votre propre chef ? Vous avez l'esprit, le sens des affaires d'un membre de mon clan, mais le panache et l'ingéniosité qui vous est propre, peut-être car vous n'êtes pas de mon sang ? J'aimerai donner la possibilité à votre... talent de s'exprimer, quand dites vous ?
Je venais de faire un pas dans l’échiquier tortueux qu'était la politique de la ville de L.A, rentrerez vous avec moi sur ce damier blanc et noir, ma chère Dyan ?
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| Sujet: Re: Better of Two Evils |PV Karl| Dim 5 Jan - 22:39 | |
| Un cigare. S’il m’en avait proposé un, j’aurais pu penser que le patriarche Ventrue voulait m’adopter. Mr. Karl est très en joie ce soir. L’infime sourire ronge le marbre où les traits de son visage sont sculptés ainsi que la vague s’attaque au roc. Je suis une talentueuse sculpteuse de chair, d’une finesse dont certains pourraient s’inspirer. Je suis sûre que si je collais mon corps contre le sien, je pourrais y faire pénétrer mon parfum par les interstices qui en lézardent la surface. Ma présence embaumerait les lieux, plus forte qu’aucune fumée de cigare qu’il répand dans l’air. Si je ne les vois pas, c’est que ces fissures sont cachées sous ses vêtements. Et par un masque sur son visage. Je connais bien ce genre d’illusions.
C’est ça. La mort reste ce qu’elle est. Mais certains négocient mieux que d’autres avec la grande faucheuse. Va savoir si nous ne sommes pas, nous vampires, mieux lotis que les humains allant au néant de ce ciel noir au-dessus de nous. En ce qui me concerne, bien lotie, je le suis littéralement. Mon après-vie est très confortable. Pour horrible qu’elle soit par essence, sa nature est à cultiver par chacun. Il y en a même pour croire que la mort n’est pas définitive et qu’ils sauront trouver le chemin de retour à la vie sur la voie de l’humanité. Ce sont des cons égarés. Nous sommes passés au-delà. La route ne s’arrête pas avec le trépas, elle continue droit devant soi. Pleurnicher sur une humanité idéalisée n’ait pas une réponse, quand bien même les souvenirs d’une existence révolue à jamais sont précieux pour ceux ayant eu ma chance de naître dans une famille aimante à l’abri du besoin. Même si ce beau fruit, comme tout ce qui pousse sur cette terre, a fini par se gâter avant que je ne finisse ma vie.
Ainsi Karl pense me comprendre. Enfin, comprendre ce que je viens de dire. Moui, très cher. Le fait est qu’il n’a pas mon oreille musicale. Qui a prétendu que la musique réunissait mieux les gens que les mots ? Il faut garder ça pour les Toréadors je pense. Je pourrais essayer de lui faire un dessin la prochaine fois. Mais sur l’échelle de mes capacités artistiques, la barre du chant est placée plus haut que celle de l’art figuratif. Karl m’en vante d’autres. Mon père aimait le monde de la gestion bancaire, des transactions boursières et immobilières. C’était sa passion, pourtant je sais qu’il ne se gonflerait pas de fierté en entendant les éloges de mon employeur traitant sa petite fille d’affairiste. Surtout de la part d’un type louche comme van Nistelrooy, un de ces rapaces qu’il a toujours tenu à distance de sa famille. Je suis une bonne fille, j’écoute papa. Je tourne la tête dans la direction de la fumée.
- Lancez l’hameçon. Annoncez l’offre.
Je n’accorde pas foi en l’argument qui me permettrait de devenir mon propre chef. Personne ne l’est tout à fait ici-bas. Etre Malkavian c’est le comprendre bien mieux que tous les autres ou se perdre plus loin dans sa propre tête. La seule boîte où je réside est ma boîte crânienne. J’y ai mis les choses en ordre. J’ai fait taire les autres voix qui ne m’appartenaient pas, celles qui ne sont pas de mes souvenirs ou le produit bon ou mauvais de mes réflexions. Il y a toujours une bête qui gronde et renifle sous la porte fermée entre elle et le monde extérieur. J’ai toujours aimé les animaux. Mais ce n’est pas elle qui est gardée au plus profond. L’inconscient est un puits noir d’où remonte à l’état brut le foisonnement de mes richesses intérieures maintenant que la barrière a sauté. Plus que quiconque, j’aurais toujours eu l’expérience du merveilleux et de la perversion qui découle de n’importe quelle richesse. |
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| Sujet: Re: Better of Two Evils |PV Karl| Mer 5 Fév - 21:53 | |
| Doux plaisir de vivre pour l'éternité, traversant les âges alors que les humains pourrissaient sous terre. J'étais un élu par une malédiction rongeant mon esprit petit à petit. J'étais heureux de mon sort, de cette coquille vide me servant d'enveloppe dans ce monde pourri jusqu'à la moelle. J'étais une de ces moisissures qui rongeaient les bonne gens facilement influençables. Dans ce monde de la nuit, la pourriture était reine et j'étais un roi en haut de cette montagne d'immondices, raflant la vie comme les autres le blé, pour un peu plus de dollars dans les poches. Le dollar rendait cette non-vie presque exquise. Ces dollars, j'aimais les partager avec les gens m'en faisant gagner à la pelle ou qui m'évitait d'en perdre. On dit souvent qu’on n’emporte rien dans la tombe, étrangement, certains avaient emporté leurs vices d'antan dans cette boite de sapin. J'étais un loup de mon vivant, maintenant, j'étais un prédateur avec les crocs acérés et une très grande période de temps devant moi.
La fumée du cigare me ramenait à une époque où le respect était roi, dans "les affaires". Maintenant, c'était presque celui qui avait le plus gros pétard qui pouvait régner sur les autres. J'étais de ceux qui ne fallait pas gratter de peur de s’attirer mes foudres. J'étais tel Zeus sur son Mont Olympe, fixant la fourmilière qu'était L.A. Ce soir, la révolte de mes ouvrières furent mater par une fourmi, qui allait bientôt avoir la chance de grimper un peu plus sur la montagne de mon ambition. En ce soir, Dyan avait raflé la mise que beaucoup de mes congénères avaient raté. Ironie de l'histoire, elle était celle sur le papier la moins apte à travailler dans mes rangs en bon petit soldat et elle fut celle qui dépassa toutes mes attentes. Elle était de l'étoffe des génies, dansant sans vergogne avec la folie. Peut-être l'avais-je choisi pour ce coté hors-norme se rapprochant de ma façon de faire.
Je venais de lui jeter un morceau de viande, elle voulait maintenant savoir qu'elle était cette viande. Loin d'être amère et fileuse sous les dents pointues de ma chère amie. Je lui avais préparé un filet mignon, tombant presque dans le cliché de l'indien, tellement répandu dans la culture populaire. Mon rayonnement sombre s'était déjà étendu, enrobant sa personne. Ce soir, je lui offrais une échappatoire à ce lien servile et lourd de conséquence. Elle avait suffisamment profité et appris à mon contact, elle était maintenant assez grande pour prendre son envol avec les anges de la cité. Mon cigare embaumait la terrasse, son arôme me chatouillant le nez, comme une douce caresse. Elle était prête à recevoir mon offre, elle attendait, comme tout bon prédateur de la nuit que nous étions. Tel le dragon dans les contes équipes, je crachais de la fumée par mes narines, tout en portant mon regard sur cette allure menue. L'asticot était accroché à la ligne et je la jetais avec un certain détachement dans la voix, même si cela n'était pas véritablement le cas.
Je possède une salle de jeux et de paris illégaux qui a besoin d'un nouveau responsable. Je suis prêt à vous donner les clefs et tous les bénéfices seront vôtres ma chère. Prenez ceci comme récompense pour ce travail réussi et tous les autres que vous avez accompli depuis que nous nous sommes associés. Vous serrez votre propre chef et je veux bien vous laisser quelques uns de mes hommes pour vous aider à vous installer. Cela vous convient-il, ma chère ?
Je suis un homme à qui il était difficile de dire non, vous ne le savez que trop bien Dyan. Je jouais avec mon cigare le faisant rouler entre mes doigts, comme impatient sans l'être. Même si la petite créature se tenant près de moi était encore jeune et frêle, j'entrevoyais une grande ascension sur mon Mont Olympe pour me rejoindre, comme l'infant que je n'ai jamais eu. Ce soir, les dés étaient jetés pour le destin de ma charmante Malkavian. Allait-elle mordre à la ligne ou simplement danser autour, sentant peut-être trop mon odeur sur ce morceau de viande que je lui offrais, en gage de bonne amitié. Je tirais de nouveau sur mon bâton de la mort, venant de Cuba. Après mes mots, je reportais mon attention sur la ville offrant tellement de possibilités dans mon domaine... Peut-être que Dyan ferait son nid dans ce champ de mines qu'était Los Angeles, tout comme moi, 50 ans avant. |
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| Sujet: Re: Better of Two Evils |PV Karl| Lun 10 Fév - 19:46 | |
| Moi qui croyais avoir largué les amarres en quittant la vie. Il y a de nos semblables qui s’accrochent désespérément aux lambeaux d’une existence achevée. Mais il n’y a pas de beaux rivages qui ne soient fait des cendres de ceux qu’on a laissés. Poussières du passé qui viennent se loger dans les yeux et les faire pleurer, à trop les fouler. J’ai gardé des souvenirs qui ne peuvent périr. J’ai dans ma tête une multitude d’êtres toujours prêts à parler une langue presque morte, des paysages de cartes postales fanées et, pour m’éclairer, la flamme d’une culture à moitié éteinte en ce nouveau siècle. Je n’ai plus d’attaches en Oklahoma. Les Osages d’aujourd’hui ne sont plus ceux d’hier. Je ne pourrais pas me tourner vers l’est et dire : Là-bas ce sont mes frères puisque la vie a suivi son cours sans moi. Je sais qu’il y a trop d’intrus, une fois encore, mais cette fois au cœur même de la tribu. Il ne suffit pas de posséder un ancêtre peau-rouge pour être un véritable membre de la nation Osage, mais c’est amplement suffisant pour profiter d’une assurance maladie intégrale et des miettes de nos dividendes sur le pétrole, fractionnées, fractionnées, de génération en génération. Ouais. Je suis au-delà de cette époque minable. C’est ce que je croyais... Voilà que le temps me rattrape comme si je n’étais pas née en 1900 tout rond. Un casino clandestin pour une native. Je n’avais qu’à pas porter ces bottes en nubuck. A dire vrai, ce ne sera jamais que le 471ième palais des jeux entre les mains d’un Indien d’Amérique. Hu hu. Plus qu’une cagnotte, une nouvelle tradition. Grâce aux Seminoles dans leur Hollywood de Floride qui ont été les précurseurs de la tendance. Ça devait me pendre au nez, comme les jolis bijoux dont s’ornaient les miens avant que je ne vienne au monde. Une moitié des miens. - Si ce corps avait été baptisé par la rosée du pays du matin clair et frais, m’auriez-vous fait tenir un salon de massage exotique ? Ce corps d’ambre que j’ai tourné vers lui, accoudé à la rambarde et dos à la ville illuminée de partout. Peut-être sérieuse, peut-être pour rire. On se dit que les fous Malkavians acceptent n’importe quoi sans complexe. Les Ventrues, eux, sont des manipulateurs et le primogène du clan ne peut qu’avoir atteint un haut degré de perfection dans cet art. Karl. La trentaine massive pour deux cent ans d’existence. Mais est-ce que cela compte face à un enfant de Malkav ? Finalement, je quitte mon appui pour m’avancer vers lui, les mains dans les poches arrières de mon short. - Nika ska wea'kishnon, En d’autres termes : Je remercie l’homme blanc pour son cadeau, ma propre salle de jeux à moi, c’est ce qui me manquait pour frimer au prochain pow-wow ! Je suis votre felis domesticus. Vous prenez plaisir à me caresser dans le sens du poil ? Je dis ça, le visage relevé vers le sien, l’air félin. Il pourrait me pousser la même moustache que ces petits despotes et je serais démasquée. Kitty cat never says no to little boxes. Ceci dit, je n’ai pas encore vu la gueule de la boutique. Il me refile peut-être un bouge. Il préfère peut-être les chiens. Mes yeux mi-clos se ferment complètement. La fumée qui s’échappe de son cigare embrume mon cerveau. ¤ C’est un fond de cave enfumée puant la sueur et peut-être même la pisse. Je suis sûre qu’il y en a eu un pour mouiller le mur. Si je ne vois rien, c’est parce que j’ai enfoui mon portrait dans le creux de mon bras. Genre je cuve là. Alors que, vrai de vrai, j’ai toujours été une jeune fille aussi sobre qu’un moineau. Je philosophe en silence. Est-ce que ce monde est sérieux ? J’entends que ça s’engueule pour quelques dollars, du pognon qu’on place sur le tapis et qu’on plante au couteau parce qu’on ne veut pas voir les billets changer de poche. Mon cousin aimait se mesurer aux gros durs. C’est ennuyeux de devoir se l’avouer, mais ce n’était qu’un petit con qui se prenait pour Al Capone. Un autre Ventrue, tiens. ¤ Je rouvre les paupières sur le mien. S’il m’a parlé je n’ai rien entendu. D’autres voix ont recouvert sa voix. - Dites, Mr. Karl, que lui est-il arrivé à l’ancien manager de la place ? La clientèle est plutôt féroce ou vous vous êtes chargé de le remercier ? Viré ou promu. Dans tous les cas, il lui fallait un bouche-trou. Dans le milieu, il vaut mieux envoyer ses maçons colmater avant que les resquilleurs ne s’infiltrent par la brèche. |
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| Sujet: Re: Better of Two Evils |PV Karl| | |
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| | | | Better of Two Evils |PV Karl| | |
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