Bonsoir à tous, amis camaristes !
Je suis le PNJ, votre ami qui vous accompagnera tout au long de cet event !
Pour ceux qui ne seraient pas familiers des jeux de rôle, PNJ est l'abréviation de Personnage Non Joueur. Via ce compte, j’interprétai plusieurs personnages liés au scénario avec lesquels vous pourrez interagir.
J'en profite pour vous expliquer le déroulement de cet event.

Nous avons neuf participants (plus moi) ce qui fait beaucoup de monde ! Un ordre de jeu a été déterminé, en fonction de votre ordre d'inscription. Je le rappelle ici :
Nathanael - Alice Liddell - Neji d'Emiya - Ismahel Lucilius - Marc S. Raynor - Dyan Leigh - Lowell Shade - Karl van Nistelrooy.
Merci de respecter cet ordre de jeu, afin d'éviter de perdre quelqu'un en route.

Cela étant dit, il vous est demandé d'être un minimum réactifs. Au bout de quatre jours sans réponse, nous passerons votre tour pour que le personnage suivant puisse poster et que le jeu ne soit pas ralenti.
Autre particularité, le PNJ peut poster quand il veut, ce également afin d'optimiser l'event.
Vous avez la possibilité de passer ou retarder votre tour, si par exemple à un moment donné votre personnage n'a rien de particulier à dire/faire. Dans ce cas, merci de prévenir vos camarades, qu'ils puissent enchaîner.

Si vous avez la moindre question ou le moindre commentaire à faire hors-jeu, merci de le faire dans ce sujet.
Si vous avez des questions ou des actions spécifiques en-jeu (une lecture d'aura sur un PNJ par exemple) merci d'envoyer un mp au compte PNJ.

Sur ce... que la fête commence !

Mélodie qui résonne dans le manoir

Courant, nageant comme des dauphins sur une mer noire et blanche, les doigts du caïnite glissaient sur les touches du piano. Ses yeux fermés, sa posture altière, son corps immobile à l'exception de ses doigts. La scène était étrange, quelque peu féerique. 
Mais Tysha était habituée à trouver son maître au milieu de sa bibliothèque à jouer. Elle avait appris à l'observer, le regarder jouer jusqu'à ce qu'il saisisse sa présence. Cette immuable statue musicienne mettait plus ou moins longtemps à la remarquer mais il ne fallait surtout pas le gêner. Alors elle le regardait, souriante, la tête appuyée sur le mur, les bras croisés. 
Elle s'était éveillée tôt ce soir et pourtant il jouait déjà. Avait-il dormi ? Elle n'en savait rien.
Elle fut vite rejointe par Vassili qui silencieusement et tapotant sa montre lui fit remarquer qu'ils allaient finir par être en retard à la réception.
Elle se décida à avancer un pied dans la bibliothèque. La musique se fit plus forte, elle s'immobilisa. Puis descendit crescendo afin de s'éteindre laissant la pièce et le manoir dans le silence. 
Le Primogène se leva, ralentit en passant devant Tysha, saisissant délicatement son visage il le tourna vers lui.

Ne m'interromps jamais...

Puis il passa à coté de Vassili qui lui tendit son manteau, et se dirigea vers le hall où silencieusement attendait quatre caïnites. Le Maître s'entoure de ses serviteurs... je me dois de m'attacher la présence de mes harpies. 
Désormais Maître des Harpies, l'hédoniste devait donner l'exemple. La Rose devait fleurir à nouveau.
La majorité de ses harpies étaient déjà à l'Elyseum pour accueillir et recueillir les noms des ceusses qui arriveraient le plus tôt. Vu l'heure, il devrait arriver à l'heure, cela le satisfit et il s'installa dans la limousine en compagnie des harpies et de Tysha qui, si elle n'en montrait rien, semblait contrite encore par l'infime correction qu'elle venait de subir. Si dure d'apparence, elle est si fragile, je finis par l'oublier... 
Il passa le trajet à discuter avec ses harpies, deux étaient Toréadors, l'une était Ventrue et la dernière était un Malkavian. Bien que deux ne fussent pas du Clan de la Rose, leur conversation restait suffisamment intéressante et leur point de vue suffisamment divergent pour créer un débat stimulant pour l'esprit.
Et si le Primogène participa, il porta surtout son attention sur sa goule si fragile. Le devoir de tout père oscille entre sévérité et tendresse. Ainsi faisait-il depuis des années maintenant avec ses goules. Il était leur père aimant mais strict. 

Mais. Il fallait bien sur qu'il y ait un mais. Un camion sembla obstruer la chaussée... Le Toréador préféra passer sa frustration en demandant à Tysha de chanter. La magnifique femme n'était pas l'un des trésors du vampire par la seule perfection de son corps mais la rareté et son intérêt venait surtout de sa voix d'or et de cristal. 

Bien que la voix angélique le calma, Ismahel ne pouvait s'empêcher d'être contrarié. Il allait arriver en retard et cela lui déplaisait fortement. Arriver en retard à sa première réunion officielle en tant que garant de la bienséance, cela faisait tâche... 
Il ravala son égo et finit enfin par descendre de la limousine. 
Il fut accueilli par des harpies qui avec un sourire lui demandèrent de noter son nom. 
Il semblait que le Gardien et la petite Alice fussent arrivé avant lui. 
Tiens donc, la jeune Alice est venue sans Messire Christophe...


Il entra dans la salle centrale décorée pour l'occasion. Il laissa ses harpies vaquer à leur travail tandis que, Tysha au bras et Vassili derrière lui, il s'avança en direction de la jeune fille, de Yakusa et du Régent. 

- Ismahel Lucilius Gaebius, Ancilla du Clan Toréador, Primogène de la Rose et Maître des Harpies de Los Angeles. Voici mes goules Mademoiselle Tysha Darthos et Monsieur Vassili Oürigovitch. 

Il s'inclina révérencieusement devant eux, bien vite imité par ses goules puis il retira son bras de celui de Tysha lui faisant ainsi comprendre qu'elle et Vassili pouvait disposer. 
Il allait sans doute échanger des banalités, pour cette nuit au moins la guerre devait être "oubliée" autant que faire se pouvait. Emilio, Natalija, Pierre-Henri, Victoria, Theodore... nous vous vengerons demain. Le démoniaque Phosphoros avait continué sa tuerie sauvage parmi les rangs de la Tour d'Argent, la Rose avait souffert de ses déprédations, il le paierait de sa vie...
La tristesse disparut rapidement lrosqu'il commença à échanger avec l'enfant, le sage et le Roi. 

Prenant un instant à parti la jeune Alice, Ismahel lui donna un petit flacon de verre décoré d'une rose et d'une lune contenant un liquide pourpre et des pétales bleutés. Il était entouré d'un ruban lavande et d'une rose violette.

- Je n'avais jusqu'alors pas eu la chance de vous rencontrer Mademoiselle Liddell. Je tiens en grande estime M. Christophe, vous lui ferez part de mes salutations s'il vous plait.
Voici un petit présent pour vous souhaiter la bienvenue dans notre nocturne communauté. Je l'ai fait faire exprès pour vous, il contient un sang d'une extrême qualité, j'espère que vous l'apprécierez.

"Tigre, Tigre, brûlant brillant,
Dans les forêts de la nuit,
Quelle main, quel oeil si puissant
A forgé ton effroyable symétrie ? "
W. Blake

Ni en retard, ni en avance, l'ancien primogène avait fait comme il le pouvait avec a fonction de fléau. Sa récente nomination à ce poste en l'avait transformé en bête de guerre, il s'était alloué les services de certains jouvenceaux et traquait avec eux les ignominies qui osaient s'élever contre la toute Puissante Camarilla. Ainsi, Autark, sabbatiques, créatures dégénérés, bref, tout ce qui n'était pas comme la camarilla était pourchassé puis détruit par la coterie. Coterie mené par Raynor, oui, il menait un groupe de combat, quel dommage si un jours ce groupuscule venait à s'élever contre le Prince... Oui, vraiment dommage.

Mais revenons à l'instant présent, Marc s'approchait du lieu de la soirée, implacablement revêtit d'un costume italien au prix exorbitant, il avait laissé l'épée dans le coffre de la voiture en compagnie de ses chiens de guerres qui le cas échéant n'hésiteraient pas à débouler tout cradingue qu'ils étaient pour partir avec lui en chasse. Les joies de la Sainte Camarilla.
A quelque pas de l'entrée, notre ancilla réajusta sa cravate et passa négligemment sa main dans ses cheveux avant de vérifier que ses boutons de manchette étaient mis à la perfection. Il y avait quelque chose de calculer, de froid même dans l'accoutrement du Brujah. Aucune place à la fantaisie, juste ce sentiment d'armoire à glace, de colosse d'acier qui était capable de broyer quiconque se mettrait sur son chemin (chose pour le moins véridique quand on pense au dernier prince).
Reprenons, le fléau de Los Angeles, cité au demeurant qui portait bien son nom si on ajouté "déchus" à ce "anges" commença à se frayer un passage à travers la population vampirique. Son rang mais également sa réputation lui valu de la part d'une de ces récentes Harpies dont Marc n'avait pas retenu le prénom, une annonce comme le voulait son statu :

-Monsieur Marc Sénèque Raynor, Ancilla du clan de la Sagesse,Fléau de la Cité des Anges, targué de Dissident par Messire Nathanael Pearson, Ancien du clan des Rois, Régent du Domaine de Los Angeles, Reconnu Clairvoyant, Incorruptible et Digne de Confiance sur les domaines américains

Une des raisons typique qui ennuyé les soirées en Elysée, les présentations à rallonge, d'ailleurs, on n'avait pas fait part de son titre humain qui serte ne valait rien dans la secte, mais voulait dire beaucoup dans le coeur du Français. Enfin...
Le Brujah alla ainsi faire ses présentations au maudit régent ventrues, puisse son orgueil le crever et s'en alla vaquer à ses occupations, saluant de la tête les invités qu'il reconnaissait, ne prenant pas forcément attention aux individus qu'il pouvait lui arriver de bousculer, sa stature et sa lassitude prenant le pas sur son attention.

Deux gouttes d’eau dans la mer. C’est tout l’impact de Dyan Leigh. Il n’y a pas de fleuve de mots pour m’annoncer, mais je sais la résonnance que peut produire mon nom dans le tréfonds d’un être. Alors peu m’importe de ne pas accaparer les oreilles. Les formalités ne sont souvent pas intéressantes. Ce sont les compulsions de toute société dite civilisée. Pour certains, mon seul honneur est le Primogène Ventrue. Et je suis son étrangeté. Néanmoins, je pense qu’on peut me considérer comme un bon petit soldat. Je mets un point d’honneur à toujours faire au mieux ce qu’on me demande. C’est une obsession plus qu’une fierté. Session d’entrainements ? Présente ! Une petite sauterie ? Présente ! Une invitation, c’est charmant. Quand on a toute sa tête à ça.

Maintenant que je suis dans la place, je jette un œil sur la déco, comment les choses sont travesties pour les faire paraître propres aux réjouissances. Du bleu royal et de l’argent lunaire. Je crois que j’y suis comme une fausse note en noir et or. Je me suis glissée dans ma robe comme une lame dans son fourreau de cuir et de velours qui enserre ce qu’il faut sans jouer les seconde peau. Non. Sans arme il me fallait une armure et je l’ai travestie elle aussi. Le mélange des matières est souligné de petits clous dorés délimitant les empiècements. Ce sont les épines que l’on trouve au corselet d’un crabe, protégeant sa chair tendre, ou les ronces gardant le fruit. Sa coupe asymétrique dévoile par devant ce qu’elle cache par derrière avec une traîne de cuir souple et fluide. Elle forme de beaux plis qui effleurent le sol et dérobent aux regards dans le dos la nudité des jambes. Parce qu’on ne peut pas me prendre en traître. Mes cheveux, je les ai séparés par une raie de côté, une moitié caressant mon visage, l’autre réunie en une tresse serrée, plaquée au crâne, et dévoilant une oreille chargée de pendeloques d’ancienne facture. J’ai de hauts talons aux pieds, deux aiguilles dorées et me voilà perchée sur un mirador fashion. Alors j’observe.

Il y a la petite Alice. Quelle est mignonne ! Elle me rappelle que la mort dégage une sale odeur qu’on cache si bien avec des fleurs. D’ailleurs, deux roses noires fleurissent entre mes orteils, mais ce ne sont pas mes chaussures que je regarde. Sous sa pureté soyeuse, ah ! L’infante du moine est comme nous autres. La pauvre. Il faudrait lui montrer le chemin d’un pays de merveilles. Pour elle, Ismahel est fidèle à lui-même. Ô combien. Là, il y a le Gardien de l’Elysium. Hum. Je n’arrive pas à penser quelque chose à son sujet. Il reste un secret bien gardé. Comme un bon membre du troupeau, je montre patte blanche à notre berger. Il s’est mis à la portée des agneaux tels que moi, mais quelque chose m’inquiète à proximité du Régent de Los Angeles. Toute polie que je doive me montrer et toute polie que je sois donc en obéissant aux usages, je me sauve vite une fois les mots qu’il faut prononcés ayant été prononcés. Cela n’émane pas de lui. Non. J’ai l’impression alarmante qu’il se tient droit sur une bombe. A tout moment, il pourrait partir en confettis ! Pas ceux de notre Lucien. J’espère que Karl, lorsqu’il aura réussi à se décoller de son téléphone, ne tiendra pas la jambe trop longtemps à l’ancien Ventrue. On ne sait jamais. En lui jetant un second regard, je manque de me faire grossièrement bousculer par l’ex-Primogène Brujah qui trace sa route. Ça passe in extrémis. Un quart de poil.

- Manquée…

C’est un petit commentaire en l’air sans rien derrière, sinon le souffle qui le porta. Oh, je ne vois pas le semi-remorque faire une marche arrière pour décider de me piétiner. Ce ne serait pas… chevaleresque pour un Chevalier. Une grosse tache dans notre bel Elysium tout bien mis pour une grande occasion. Et là, un flash. Je vois un bulldog s’asseoir, royal, dans l’écuelle que son maître vient sûrement de remplir pour lui. Fort de son mépris ainsi exhibé, le gros chien se relève, mais il a l’arrière-train coincé dans sa gamelle. Il grogne. Tout le monde serait furax avec le cul coincé dans une écuelle. Oh là là ! Quelle étrange vision. Pas dérangeante. J’adore ces clébards.

Ils ont une gueule d’amour.

Une discussion courte mais intéressante. La jeune Infant du puissant Ancien semblait mal à l'aise au milieu de tant de congénères, sans doute craignait-elle de d'entacher la réputation de on maître par un écart ou peut-être était-elle suffisamment mature pour réaliser que les rues de Los Angeles en plein jour était plus sure qu'une telle congrégation.
La guerre avait fait sortir la soif de violence de la Bête en chacun d'eux, le changement de régime était encore dans le cœur de tous. De certains Toréadors récalcitrants qui en discrètes coteries cherchaient à saper le pouvoir Ventrue au belliciste Fléau Brujah qui bouillonnait de rage.
En pensant à lui, il réalisa que la harpie désignait à annoncer les arrivants avait omis le titre chevaleresque de l'ancien Primogène. Saluant la jeune Alice qui partit au milieu de la foule, Ismahel se dirigea vers une de ses harpies. Il voulait en avoir le cœur net. Oui, la rigide politique des Ventrue semblait avoir effacer le titre humain de M. Raynor. Si la Rose semblait s'attacher aux prouesses du temps humain, le Sceptre ne s'intéressait qu'aux réalisations vampiriques.


Le Toréador se dirigea alors vers la masse bouillonnante du Brujah parmi ses fidèles. 
Se mouvant avec grâce, échangeant à tous poignées de main, sourires et compliments sincères ou non, le Maître des harpies traversa la salle d'ivoire, d'argent et bleu-roi.
Croisant le prévôt Shade, Ismahel prit le temps d'aller aux nouvelles. Le jeune prévôt était un être intelligent, parfaitement à l'aise avec les intrigues byzantines de l'Elyseum. 


« - M. Shade, c'est un plaisir de vous voir. Quand la paix sera revenue en notre cité, j'espère pouvoir compter sur votre présence en mon Havre, votre discussion est régal qui me manque. »

Il finit par laisser le prévôt à sa « campagne d'élection » car tel était la situation, le prévôt briguait de plus haute sphère et une réunion comme celle-ci était le moment rêvé pour... faire de la politique. 
Il aperçut Mlle. Leigh en compagnie de Hr. Van Nistelrooy, Primogène Ventrue. Il n'avait jamais eu l'occasion de leur parler ; peut-être en aurait-il l'occasion ce soir. Il fit un signe de tête à un groupes de nouveaux-nés afin pour qu'ils apportent ses « cadeaux » aux invités puis il continua sa marche vers le groupement des « Sages ».

Ainsi un nouveau-né Toréador s'avança donc vers la Malkavienne et le Ventrue et il les salua : 
« Mademoiselle Leigh, nouvelle-né du Clan Malkavien, Herr Von Nistelrooy, Ancilla du Clan Ventrue et Primogène des Rois en la cité de Los Angeles ; je porte les présents de M. Gaebius, Ancilla du Clan Toréador, Primogène de la Rose et Maître des Harpies en la cité de Los Angeles. Acceptez-les en signe de sa amitié. »


Il leur tendit à chacun un bouquet de roses, un composé de roses couleurs lavandes et rouges pour la demoiselle, l'autre de roses rouges et pastels pour le Primogène.

Une autre vint à l'encontre du Régent, le saluant selon ses titres avec déférence. La nouvelle-née semblait fort impressionnée par le Régent mais réussie son rôle et lui transmis un bouquet de roses rouges et pastels.
Un nouveau-né approcha Lowell et le saluant, lui présenta une goule brune aux yeux d'un vert profond aux multiples facettes. Elle portait au cou un collier d'argent auquel était seing une rose blanche. Et ainsi s'en suit-il pour les différents notables, tous reçurent les « présents » du Primogène de la Rose.

Ismahel arriva enfin au niveau des Brujah. Il attendit que leur ancien Primogène eu terminé sa phrase pour s'introduire. 


« Ser Marc Sénèque Raynor, Ancilla du Clan Brujah, Chevalier de Fontainebleau, Fléau de Los Angeles, nous n'avons encore jamais eu la chance de converser, peut-être pourriez-vous m'accorder un moment durant cette soirée. Il y a des choses dont j'aimerai vous entretenir. »

Ah, Mr. Karl. Qui dit que ce n’est pas moi qui aurais pu en croquer un ou deux ? Il y a ici de la chair plus fraîche que la mienne. Je tourne vers lui des calots de pauvre brebis que Noé en personne viendrait sauver des flots sanglants de l’Aïd el-Kébir.  

- Quel malheur. Il ne vous serait plus resté que ma robe. Et elle ne vous mettrait jamais aussi bien en valeur qu’elle ne me va.

Une petite moue espiègle pose le point final. Mais c’est avec sérieux que je considère sa question rhétorique quant à la belle ambiance de cette soirée et c’est avec sérieux que j’y réponds.

- Tout dépend, sir. En tout cas…

Mes doigts lisent le braille tissé de son gilet. Classe.

- Vous êtes présentable.  

Un petit coup d’œil par en-dessous et je rapatrie ces doigts chez moi. Aussi sûr qu’une culotte digne de ce nom enrobe ma croupe, Mr. van Nistelrooy a aussi assuré ses arrières pour ce soir. En quinze ans de concubinage professionnel, ça n’a jamais manqué. Tout comme ne m’ont jamais manqué les regards. J’en ai reçu de toutes sortes et, parfois, je les ai retournés. Et au centuple. Qui saura jamais quels cadavres oubliés gisent sans sépulture au fond des trous noirs de mes pupilles.

Je tourne la tête et je jauge celui qui me reluque avec l’ostentation de celle qui n’a rien à cacher puisque ce regard n’est qu’un regard. Grand seigneur avec une âme d’apparat. Dans la modernité d’une poignée de main, je distingue l’urbanité de façons anciennes. Aux salamalecs d’aujourd’hui se transposent des révérences sans fin. Le monde change. Les Ventrues restent les mêmes. Je me demande si la chica bonita dans son giron est une simple poule ou si, "par hasard", elle couve des œufs en or pour le roi de la basse-cour. Il existe des croupions plus précieux que d’autres.

Le Régent, toujours en un seul morceau, réclame aussi sa part d’attention. A-t-on vraiment le choix ? Ses mots tombent dans mes oreilles grandes ouvertes pour mieux les recevoir. Et ça me foudroie le cerveau. Non, moi, ça ne me réjouit pas tout ça. C’est comme si les pages de ce bouquin de George Orwell, 1984, avec ses manipulations psychologiques et son état totalitaire, s’étaient refermées sur ma gueule. Mais non ! Il n’y a rien à applaudir, sombres buses ! Ça vous retourne le sang une révélation pareille ! Personne d’autre ne l’a lu, ce foutu bouquin ? Et les Nosferatus, ils ne tirent pas une plus sale tronche que d’habitude ? C’est trop absurde. Finalement, me voilà à en rire. Ah, Neji. Les secrets bien gardés devraient le rester. Qu’est-ce que c’est que ce numéro ? Je vous vois et je juge. Comme Dieu même. Sachez-le, tous autant que vous êtes.

- Heureusement que nous sommes entre bons et loyaux Camaristes, n’est-ce pas ?

Un jeunot vient d’ailleurs nous offrir des fleurs. Le beau geste. C’est un petit cadeau a priori sans prise de risque. A première vue pas aussi malencontreux que d’offrir un snack à un Ventrue et aussitôt une dizaine de paires d’yeux indiscrets font l’inventaire des ressemblances et des différences perceptibles entre le nouveau modèle et celui déjà en stock. Sauf que le parfait petit envoyé Toréador récite mal son texte et je sais que Karl n’entendra que cet impair. Rho quand même garçon ! Le Vieux Continent n’est jamais qu’à un seul clic sur Google. Je ne lui ris pas au nez. Mes boucles d’oreilles s’en chargent pour moi. Leur son joyeux révèle l’ironie du sourire alors que j’incline la tête pour le remercier. Un bras nu à la souplesse de couleuvre s’enroule autour de celui de l’Ancilla Ventrue. Amitié. Voyons voir ce qu’en disent les fleurs. Pétale par pétale. J’en arrache un, puis deux, puis ainsi de suite.

- Werden wir Litauen überfallen, Herrrr von Nistelrooy ?

Envahirons-nous la Lituanie, monsieur von Nistelrooy ? que j’articule avec un accent qui sent bon la choucroute. Si on dit que les Malkavians sont marteaux, c’est probablement qu’ils ne résistent jamais à la tentation d’enfoncer le clou. J’aimerais tant que Mr. Karl connaisse cette blague allemande que seuls les vrais Ventrues sont à même de savourer avec vous.

[ hrp : j'arrive !
Je fais entrer en jeu sept PNJ. Pour plus de clarté, je vous afficherai à chaque fois la bannière avec leurs avatars et leurs noms. De même, lorsqu'ils parlent je note leurs noms et chacun aura son code couleur.
Je posterai quand je voudrai, afin de pouvoir répondre aux différents joueurs. Have fun ! ]




La soirée commençait bien. De nombreux camaristes avaient répondu à l'invitation du Régent, et tout augurait une soirée festive et calme. Les conversations allaient bon train, chacun y allait de ses politesses et galanteries, les politiciens complotaient, les artistes s'émerveillaient, les Ancillae se faisaient flatter, les jeunes écoutaient et apprenaient.
Tout se passait bien... et cela ne pouvait pas durer.

Un grand cri vint rompre le calme sacré de l'Elyséum. Une exclamation d'homme en colère, arrivant du couloir qui menait à la porte de la grande salle de réception.

Tony : BORDEL ! Laissez-nous entrer ou je vous défonce vos ptites gueules d'esclaves !

Un groupe de sept personnes était aux prises avec les goules qui s'occupaient de l'entrée du manoir. Un groupe très hétéroclite, composé de cinq hommes et deux femmes. Deux des hommes étaient en costume et présentaient très bien, à l'opposé d'un homme torse-nu dont le corps était recouvert de tatouages, un autre très peu vêtu aux allures de Jésus sauvage et d'un dernier vêtu de cuir, portant deux grosses carabines à la main. Quant aux femmes, l'habit noir de la nonne contrastait avec les fringues hautes en couleur et à la pointe de la mode de la seconde qui se tenait un peu en retrait.

L'homme qui avait hurlé était celui qui tenait les deux carabines. Les serviteurs de l'Elyséum refusaient bien évidemment de le laisser entrer dans la grande salle avec ses armes, puisqu'elles étaient strictement interdites en ce lieu. Ce qui ne semblait pas du goût de l'homme, bien décidé à leur faire leur fête.
C'est alors que la douce voix chantante de la nonne s'éleva :

Céleste : Voyons Tony, ces jeunes personnes ne sont pas des esclaves. Ils servent la grande cause de la Camarilla.

Tony : Grande cause mon cul ! Ces vermines n'ont aucun droit sur nous !

La main de l'homme chauve en costard se posa sur l'épaule de Tony, ce qui eut l'effet de le calmer immédiatement. Il s'adressa à lui d'une voix calme mais autoritaire, qui l'identifia immédiatement comme le chef de cette étrange bande.

Jack : Calme-toi Tony. Nous sommes sur leur territoire, ne l'oublie pas. Messieurs, allez me chercher vos responsables. Dites-leur que le Baron de San Francisco et ses camarades demandent une audience.

La dernière phrase avait été prononcée haute et claire, de manière à ce qu'elle soit audible de l'intérieur de la salle de réception.

Déjà de nombreux convives s'amassaient à l'entrée de la salle de réception et dans le couloir qui y menait, curieux de voir ce qui se passait. Un élèvement de voix en Elyséum était toujours source d'ennui ou de divertissement, voire des deux, et il n'en fallait pas plus pour captiver les personnes en manque d'action.
Les Anarch quant à eux observaient les gens qui les regardaient, en attendant que leur requête soit écoutée et exécutée.
Lorsque le Régent se fraya un chemin vers eux, celui qui semblait être le leader s'avança d'un pas par rapport à ses camarades. Il observa le Ventrue tandis qu'il parlait, gardant une mine sombre, puis lorsqu'il lui tendit la main, il la serra avec un sourire. Son attitude familière étonnerait voire offusquerait les camaristes si à cheval sur le protocole, mais il s'en foutait.

Jack : Salut Nathanael. J'ai appris pour ta nomination, félicitations.

Puis il appuya un regard lourd de sens sur son collègue armé, qui après un grognement jeta violemment ses carabines dans les bras des serviteurs. Il n'y avait pas besoin d'user d'une discipline quelconque pour constater que le Tony était au bord de la frénésie de rage.

Jack : Chad.

Jack regarda son camarade chauve couvert de tatouages, lui indiqua Tony, et fit un signe de tête vers l'extérieur. Ils venaient pour discuter, pas pour foutre la merde, tout du moins pas tout de suite. Mieux valait envoyer le Brujah tête de lard se calmer dehors. Le tatoué prit le baraqué par l'épaule et ils sortirent ensemble dans les jardins du manoir.
Alors qu'ils sortaient, la femme vêtue en bonne soeur fut prise de tremblements et ferma les yeux quelques instants, avant de revenir à elle et de chercher des yeux quelqu'un dans la salle. Son regard se porta en fin de compte sur Alice, à qui elle adressa un sourire bienveillant.
Puis le Baron reporta son attention sur le Régent, après avoir embrassé du regard la foule de curieux.

Jack : C'est une audience publique que nous sollicitions, Nathanael. Désolé de perturber ta petite fête, mais nous avons un problème. Un problème qui concerne tous les Anarchs de Californie, et qui concerne aussi la Camarilla de Los Angeles, dans une certaine mesure.

Après ces mots, le blondinet en costard fit un pas en avant, adressa un grand sourire à Nathanael, et dit d'une voix enjôleuse :

Brendan : Vous permettez qu'on entre ? On sera sages, promis.

Et sans attendre la permission, il se fraya un chemin dans la foule de semblables pour rejoindre la salle de réception, suivi de près par les deux femmes.
Quant au Baron, il ne bougea pas, flanqué à présent d'un seul camarade - l'homme torse-nu aux allures de sauvage - et attendit l'approbation du Régent, en ajoutant :

Jack : Je n'ai pas l'intention de faire de vagues. Mais nous avons besoin de votre aide.

Alors qu'Ismahel allait enfin pouvoir avoir une conversation avec le Chevalier français, un désordre incongru secoua l'Elyseum. Un groupe turbulent se pressait aux portes. Un groupe d'anarchs... Le Maître des Harpies retint un soupir. Ah les anarchs... toujours à s'opposer aux lois, aux règles. Au moins respectent-ils les traditions. Enfin a priori...
L'homme à la tête du groupe s'identifia comme le Baron de San Francisco. N'ayant que peu frayé avec les anarchs, Ismahel ne savait que penser de cette intrusion si bruyante dans l'Elyseum.
Le dernier vrai anarch que le Toréador avait rencontré était ce Philippe en France alors qu'il n'était encore que prévôt. Un anarch est potentiellement un sabbatique ou un camariste. Mieux vaut avoir ses caïnites là dans sa poche afin qu'il ne rallie pas l'Ennemi.

Le Prince s'approcha du Baron sembla discuter avec lui en des termes courtois. Ils semblaient se connaître ce qui rassura le Primogène. Il sentait ses roses sur le qui vive.
Les pertes subies par la société de la Rose avait accentué la paranoïa de ses membres.
Le calme semblait retomber quand l'anarch armé fut raccompagné dehors. Forcément un Brujah... Les anarchs promettaient de savoir se tenir et se permirent de pénétrer dans la salle.

Le Primogène jeta un rapide regard au Gardien qui n'intervenait pas. Sans doute avait-il ses raisons. La situation n'était pour le moment pas critique et la jeune alice semblait si mal à l'aise qu'Ismahel comprenait la réticence du Brujah à l'abandonner ainsi.

[En français] « Veuillez m'excuser, Monsieur le Fléau Raynor. Je dois vous laisser, j'en suis fort confus. Je vous ferai parvenir à votre Havre un billet au sujet de l'entreprise dont je voulais vous entretenir. Au plaisir de pouvoir enfin jouir de votre conversation cette nuit ou un soir prochain. » Puis le saluant ainsi que les Brujah qui l'accompagnait, le Toréador partit en direction des anarchs dans la foule.

Il s'arrêta non loin d'eux et se mêla à la conversation qu'entretenait une de ses harpies avec d'autres semblables. De là, il fixa avec intensité la none. Cette femme me rappelle quelqu'un... mais qui ? Je ne saurais le dire.


[Excusez moi pour la piètre qualité de cette réponse mais je suis en pleine période de partiel. Je tenais cependant à ne pas bloquer l'event donc voilà. En espérant que cela ne dérangera personne ]

Tandis que Karl règle ses comptes, je fais les miens. Pétale par pétale. J’essaime. Au bout du compte, il ne m’en restera qu’un entre les doigts comme une pépite fragile. Tout ce qui brille n’est pas or. Le chercheur d’or ne sait jamais ce qu’il découvrira dans la boue. Me salir les mains n’a jamais été un problème. A présent, elles ont le parfum des fleurs offertes. Cette boue que je fouille en quête d’amitié, le messager Toréador y est expédié en éclaboussant son supérieur dans sa chute avec ses mondanités ratées. Quand la casserole déborde, c’est qu’il faut la retirer du feu et il n’y aurait pas eu de meilleur moment pour venir rattraper le crash géographique du commissionnaire de la rose en terre d’Allemagne qui avait tant hérissé le poil de mon Ventrue importé des Pays-Bas. Mais aucun autre Torré ne se pointa la bouche en cœur pour badigeonner d’excuses la fierté de Karl à grandes léchettes de langue d’argent. Tant mieux ! Ç’aurait été moins amusant. Le bras de Karl est gardé à la jointure du mien jusqu’à ce qu’il s’en détache ou que je le relâche pour mille raisons différentes. Dans le sens de l’humour et du poil, un sourire tisse le lien d’une entente très cordiale entre moi et lui. Aucune voix novice à cette histoire drôle ne vient donner la réplique – Warum ? –  qui amènerait la chute. Es wird die Russen aergern. Ça ennuierait les Russes. Je réserve un sourire de loup à cette blague d’initié passée sous silence car la Teutonie affamée sortait du bois à cette époque.

Ici même, Mr. van Nistelrooy prend le relai des coups d’œil jetés dans l’espace entre nous et son frère de clan. J’ai déjà adressé un long regard à cet homme qui se distingue parmi les autres. Peut-être lui donnerais-je une parole de mes lèvres la prochaine fois. Quelques mots pour se connaître aussi superficiellement que le permettent les civilités d’Elysium. Mais un regard aussi profond recherche certainement plus que des paroles ne disant rien et, sans doute, préférerait-il un léger murmure qui se propage en frisson sur la peau qu’il frôle. Un écho éloquent des choses d’intérêt que je peux inventer, juste un peu de salive, et qui ne demandent qu’une oreille attentive à leur mystère. D’ici-là ma bouche reste close et dans mon silence tombent les pétales.

La nuit ne sera pas sage à mon image. Au bruit qui éclate, je tends le cou sans suivre le troupeau qui colle aux basques de son berger. Eclat convulsif : Des Anarchs. J’entends le son de cloche d’une âme qui vibre comme la Toile entourant mon esprit scellé qui n’entend pas. Brujah. Ou ce n’est pas mal imité, sombre charbon qui n’attend que l’allumette pour partir en brasier. Le temps de quelques mots, on envoie déjà promener le chien enragé sans que personne n’ait eu l’idée de le faire combattre un des nôtres en prenant des paris. On aurait envoyé le perdant en enfer dans un panier pique-nique. Parce que tous les démons des enfers font un festin de la chair des damnés. C’est une fête, amusons-nous ! Que ne suis-je le Prince intérimaire de cette cité. Enfin. Quelles revendications amènent parmi nous la meute des enfants terribles… Je m’en fiche. Laver son linge sale en public au risque de recevoir quelques coups de battoir ou nous refiler leurs puces. Attendons et voyons. Les histoires de Baron, présent ou perdu… Ça me laisse froide.

Abstraction faite, où en suis-je avec mes fleurs ? Ils m’ont fait perdre le décompte. J’ai dépiauté sans regarder. Heures et choses incertaines… On ne peut donc jamais être sûr de rien dans cette non-vie. Pas même d’un jeu idiot. Alors, nouveaux protagonistes, voyons quelle place vous occuperez dans notre jeu de lutte éternelle. D’un revers de main, je dégage mon visage du pan de cheveux noirs qui n’est pas ligoté par une tresse. Les quelques pas qu’il me faut faire pour me rapprocher du trio d’intrus m’éloigne du giron du Primogène Ventrue. Une petite distance pour une grande fille.

- Hey !

J’interpelle et j’intercepte. Pourtant, qu’on entre et sorte de l’Elysium comme dans un lupanar, ce n’est absolument pas mon affaire. En fait, je présente mon bouquet où sont les roses fraîches et jolies, où sont les tiges dépouillées de leurs pétales.

- Bonsoir.

Voilà un mot creux qui attend qu’on lui donne un sens. La balle n’est pas dans mon camp pour savoir si le soir sera bon ou mauvais. C’est un salut à notre tiercé de gagnants, mais celui que je tiens à l’œil, c’est le blond qui a promis… l’impossible ? Il aurait rejoint San Francisco d’un seul coup pied dans les rotondités fessières si on n’avait pas voulu le laisser entrer. Dear. Vu sa désinvolture envers notre plus haute éminence, c’est peut-être qu’il aime la provoc’ à deux balles. Gaffe à l’addition quand même. Il y en a qui n’ont pas un sou d’humour ici. Ses os pourraient se mettre à grincer comme la chaise du Fléau. Moi, j’aime bien jouer.

- Vous entrez ainsi dans la fosse. Conjurez le mauvais œil. Voudriez-vous me faire plaisir et porter notre badge de l’amitié homologué par notre Maître des Harpies ?

Un bel insigne de Camariste à épingler sur des Anarchs que je propose de piocher dans le bouquet. Ce que je donne à voir, c’est l’image des roses tendres. En oublierait-on que j’ai dépecé leurs sœurs ? Elles ne sont plus qu’épines. Autant qu’il y a d’yeux pour observer, il y a d’interprétations à donner à mon action. Mais ceci n’est qu’un tour de malice. Je n’ai pas le dédain des vraies Roses de notre Société. D’un extrême à l’autre, je crois que je suis pire.