Crépuscule d'une Tour d'Argent. [PV John Lee Peacecraft]

Je n'avais pas le temps, je n'avais pas le luxe d'attendre la bonne volonté d'un archevêque absent. Je n'avais pas la patience de supporter les caprices d'un gitan. Inutile de préciser le peu de confiance que j’éprouvais pour ce genre de personnage. Nombreux murmures des ombres m'étaient alors parvenus, par deux fois le code avait été bafoués et le coupable en ressortait gagnant. Quelle idiotie, quelle bêtise ! Ce n'était pas ainsi que Polly envisageait la politique a Los Angeles, moi non plus.

"Il est temps de faire régner l'ombre."

Point d'attaque incensée, point de bris de mascarade à répétition, je gagnais toujours sur les propres règles de la Camarilla. Je jouais de ma couronne, j'étais celle qui parlait aux oreilles des sceptres. Cette nuit, mon plan représentait la première marche de notre dictature. Car si le clan Tzimisce représentait le cœur du Sabbat, nous étions l'intelligence, la cruelle intelligence ! Lentement mais surement, notre poison fera sombrer la Tour d'Argent. Pourquoi s'efforcer à détruire une tour bien bâtie de l’extérieure, alors qu'il parait si facile de la pourrir, de l’intérieur. Pour cette recette, tout mes ingrédients étaient à porté de main. Le dernier et le plus important se nommait John Lee Peacecraft. Nombreux murmures à son sujet, des murmures intéressant. Discret, efficace et loyal à notre cause, voila ce que disait l'enquête de mes ombres les plus précieuses.

J'étais encore sceptique, c'est pourquoi l'entrevue que j'avais décidais de mener était surveillée. Par mon ami Amadeo, un malkavien fort discret qui se permettait de lorgner depuis la pièce voisine. Scrutant alors chaque pensée de mon futur invité. Si je voulais employer les talents d'un loup, j'allais devoir faire attention de ne point me faire mordre en retour. Notre clan était après tout reconnu pour son appétit, son cruel appétit.

A la suite 665 B, (la suite 666 étant occupée) j'attendais mon vaillant John. J'étais en train de m'exercer à un morceau de musique lorsque l'ombre signala sa présence. Fin d'un mouvement, Schubert fut malheureusement interrompu, la porte s'ouvrit et enfin l'enfant des ombres se montra. Il avait l'allure d'une couronne, la noblesse caractérisait sa posture. Il ferait un excellent Ventrue...

"Monsieur Peacecraft, c'est un plaisir de vous recevoir en mon palais de substitution. Généralement je ne loge jamais en ce genre d'établissement, les conditions de mon arrivée furent improvisées, trop improvisées pour une ombre. Je vous propose à tout hasard le sang d'une fille décapitée il y-a peu ? Un sang frais, que je n'ai pas encore eu le loisir de gouter."

J'aimais dénoter de ma grace avec de tels propos étranges. On pourrait tout simplement me croire perdu, seul mon regard assurait de mon sérieux, de mon cruel sérieux.

"Si je vous ai convoqué, c'est parce que j'ai une ambition pour Los Angeles. Un rêve qui semble se concrétiser par l'action de notre clan. Je ne crois pas aux efforts de ce conseiller, je ne crois pas au retour de cet Archeveque. Comme à chaque fois, la couronne doit diriger le troupeau. Et vous faite partie de cette ambition, votre rôle est conséquent."

Deux flutes de sang et un dossier rouge reposait sur le plateau d'un gardien. Celui-ci déposa les flutes et le dossier, avec délicatesse.

"Merci Walter, pourriez vous nous jouer "clair de lune" de Debussy ?"

"Bien sur madame."

Revenant à mon invité, un sourire cruel en bouche.

"Voulez vous connaitre le récit de mon jeu, monsieur Peacecraft ?"

Invité

Bande son

" Madness is the emergency exit. You can just step outside, and close the door on all those dreadful things that happened. You can lock them away…forever. "

Convoqué, comment cette petite chienne avait pu oser me Convoquer! Elle avait la chance d'avoir ce sang puissant sinon je lui aurais broyé chacun de ses os et l'aurait torturé des nuits et des nuits pour l'affront qu'elle avait osé. Me convoquer, sale chienne!

Engoncé dans mon costume impeccable comme l'aurait été un chevalier noir dans son armure, je marchais dans ces couloirs luxueux d'un air vif et pressé. Corvée, devoir subir les caprice d'une enfant. Stupide lasombra qui avait pris ma vitae! J'arrivais enfin au lieu de ma destination. Bien, il fallait m'assurer de ma prestance. Je réajustais mes vêtements, cherchant stupidement un miroir pour ne pas y trouver mon reflet, oui, j'oubliais.
Bon, voyons voir, ma montre à gousset me disais à l'heure, j'étais impeccable, je sentais un léger parfum hors de prix qui selon le vendeur fort maniéré me rendait encore plus brutale et viril. Bref, j'étais parfait, il me fallait entrer.
Je poussais la porte de la suite interrompant ainsi sans la moindre vergogne cet auteur que je n'avais jamais réellement connu. La posture noble, vaillant, je fut accueillis par mon hôte, femme remarquablement séduisante... Et jeune...
Elle ouvrit le feu des hostilités protocolaire :

"Monsieur Peacecraft, c'est un plaisir de vous recevoir en mon palais de substitution. Généralement je ne loge jamais en ce genre d'établissement, les conditions de mon arrivée furent improvisées, trop improvisées pour une ombre. Je vous propose à tout hasard le sang d'une fille décapitée il y-a peu ? Un sang frais, que je n'ai pas encore eu le loisir de gouter."

Une bonne éducation, c'était déjà cela, je répondait sobrement usant de tout le raffinement dont je pouvais faire usage :

-Nul palais ne pourrait convenir à une beauté tel que vous votre excellence, et assurément un peu de vitae me serait fort appréciable.

John ne put retenir un regard rapide et pourtant mal discret vers la chute de reins de la jeune femme, son esprit imaginant déjà tant d'outrage qu'il m'est impossible de les retranscrire ici. Le pauvre, l'état vampirique et la puissance exacerbé ses sens, ses passions, ses envies, et par là même mes pulsions. La "gradée" de notre secte continua, me faisant légèrement tiquer par les premiers mots :

"Si je vous ai convoqué, c'est parce que j'ai une ambition pour Los Angeles. Un rêve qui semble se concrétiser par l'action de notre clan. Je ne crois pas aux efforts de ce conseiller, je ne crois pas au retour de cet Archeveque. Comme à chaque fois, la couronne doit diriger le troupeau. Et vous faite partie de cette ambition, votre rôle est conséquent."

Ha, enfin quelqu'un qui partageait mon avis sur ce voleur de poule, bien, très bien même. Néanmoins, l'idée d'être dans ce plan ne me séduisait guère, on avait toujours besoin de pions, et l'idée d'être un pion ne me plaisait guère, car on sacrifie rarement sa reine mais plus facilement ses simples pions dans une partie d'échec et jamais on ne me trouverait sacrifié pour une quelconque cause.
J'étais d'un sang des vainqueur, de ceux qui manipulait dans les ombres, il me fallait donc agir, entrer dans ses petits papiers, me placer comme indispensable pour elle, quoi faire alors? La séduire physiquement? Oui, peut être aimerait elle avoir un amant. La manipuler par les dons du sang ... Peut probable qu'elle y soit fertile à ce sujet. Prévoir une échappatoire au cas ou... Oui, je pourrais...
Je fut soudainement sorti de ma torpeur quand "Walter" apporta à boire et visiblement des documents. La jeune femme, visiblement satisfaite souffla avec une sorte d'entrain et d'envie :

"Voulez vous connaitre le récit de mon jeu, monsieur Peacecraft ?"

Je me saisi d'une des coupes et me rapprochais de la reine blanche, la touchant presque, usant de mes disciplines qui avant était ma force, je commençais

-Je veux tout connaitre de vous, ma reine...

Reine blanche, voilà le surnom qu'on lui avait donné, on me l'avait soufflé, mais là n'étais pas la question, il fallait que j'en fasse mon pion. Il fallait que je pose mon jeu :

-Mais peut être aussi pourrions nous envisager aussi de créer une meute de lasombra, pour être plus fort, plus... puissant...

Je m'étais encore approché d'avantage, elle pouvait à présent sentir mon parfum j'en étais sûr. J'employais les grands moyens, le grand jeu !

-Mais ne m'avez vous fait venir que pour parler... travail?

Les passions, la bête, le sabbat n'était que cela, agir selon ses envies, ses passions, passions de vie, de morts, de destructions, "d'amour". Nous étions des animaux sauvages surtout ceux qui ne suivaient pas notre voie de l'illumination, et eux il fallait les utiliser comme de bon outil, et pour bien utiliser un outil, il fallait le comprendre, et le désir était une excellente façon de comprend...

C'était ainsi... Voila à quoi pouvait ressembler un nihiliste, un adepte de la voie de la nuit. Un parfait spécimen, un conquérant qui répand l'horreur de notre sang, sans véritable considération des autorités, sans aucun attrait pour les machinations. Il y-avait bien sur des comportements mesurés, on ne pouvait guère ignorer l'appel d'un évêque. Si je voulais jouer à un jeu, j'avais toujours le plaisir de choisir mes invités.

Johny boy... Combien d'homme ont été attirés par l'apparente pureté de mon corps. L'immaculé à toujours attirée la noirceur mais mon coeur était aussi noir que le votre. Du moins, je l'escomptais, pour un suiveur de la nuit, c'était évident. J’appréciais les adeptes de cette voir, ils recevaient bien souvent mon approbation. J'applaudissais toujours lorsque la symphonie expirait... L'horreur de notre sang devait envahir les nuits de cette cité. A présent, je composais.

Avec vous... Johny Boy...

M'aviez cru capricieuse, m'aviez vous cru sang noble à refuser le baiser d'un mâle qui transpire le désir. Majestueux ou de haillon, un mâle demeurera toujours soumis à ses pulsions. J'avais laissez entrer un dominant en ma maison. Mais qu'importait l'intrusion, car je m'amusais. J'aimais l'audace de ses regards, j'aimais la royauté de sa démarche, il se droguait au désir. Je n'allais pas jouer l'effarouchée, car ce que je voulais, je prenais. Une règle simple.

Je laissais approcher le conquérant, pensait-il me soumettre son désir par cette aura ? J'aurais finalement aimée exposer mon petit jeu avant de ne consommer la sauvagerie de nos tempérament. Mais il me fallait répondre, il me fallait suivre un chemin naturel pour notre race. Plus de notes, plus de blanc immaculé, plus d'apparence... Seulement la vérité, une vérité, notre sang.

J'étais tout contre cet homme, à jouer la vierge sur le bucher, prête à me repentir des pires péchés. Mais d'un regard animale je devins la reine qui ordonne à son esclave.

"Le travail... Quel vilain terme lorsqu'il s'agit de propager la terreur. C'est une réjouissance."

Beaucoup aimait avoir une emprise sur moi, beaucoup croyait la posséder. J'étais le jouet, seulement de mon père. Pourquoi devais-je faire un effort ? Je n'avais qu'a ordonner et si en apparence la raison succombait souvent face à la passion, je demeurais la froide logique.

La voix était mesurée, ni trop sensuelle, ni trop froide. Je demeurais sensiblement intéressée par ses manières. Mais je devais en venir aux faits. Pourtant aux portes de son désir, je me suspendais à son impatience.

"La question d'une meute se pose, comme je viens d'arriver j'avoue n'avoir guère réfléchi à la question. Je n'aime guère la compagnie de la foule, si meute il doit y-avoir, je vous chargerais de son rassemblement. A dire vrai, tout élément qui pourrait asseoir ma voix au conseil, peut être intéressant. Mais pour le moment, notre principal problème c'est le manque de pions... Trop de cerveaux pour si peu de mains. Savez vous ou nous pouvons trouver des pions à opposer à la Camarilla ? Des pions en sommeil, qui ne font rien, qui ne servent à rien pour le moment... Savez vous ou je peux trouver pareils jouets ? A votre avis ? C'est le sujet qui va nous occuper cette nuit. Des animaux..."

J'avais envie qu'il trouve, je devais bien tester sa logique... Une bonne réponse, pour un baiser. Une obéissance, pour une nuit de plaisir.

Invité

Il y avait beaucoup de façon de manipuler, les dons du sang, mais également la passion, la séduction, quand j'avais vraiment mon corps, quand j'avais vraiment la force de mon sang, j'en usais et abusais, j'avais fait brûler des empires, tuer des rois à cause de cela.
Mais il fallait prendre garde, cet être au fond de moi, ce John lui ne comprenait pas, il n'avait que du désire, la pulsion simple et primaire sans comprendre les enjeux.
Pouvais je l'en blamer? C'était un simple enfant face à moi, un pauvre gars sans éducation qui a toujours vécu dans l'ombre et maintenant il avait tout pouvoir.

Certainement pour cela qu'il s’accommodait si bien de ma voie d'illumination, quand on a toujours souffert, quand on n'a toujours été traîné comme un chien, se venger, faire souffrir ses adversaires, c'est plaisant, jouissant même. Enfin on est maître de sa vie.

"Le travail... Quel vilain terme lorsqu'il s'agit de propager la terreur. C'est une réjouissance."

Elle ne répondait nullement à mes questions mais ne semblait pas déstabilisé par mes propos, au contraire, j'étais même sûre qu'au profond de son être elle appréciait ça, elle se savait désirais, elle devait aimer ce pouvoir sur les hommes, mais attention petite poupée de porcelaine, car moi s'il le faut je te briserais car je suis le pire monstre que tu peux imaginer...
Elle continua un peu :

"La question d'une meute se pose, comme je viens d'arriver j'avoue n'avoir guère réfléchi à la question. Je n'aime guère la compagnie de la foule, si meute il doit y-avoir, je vous chargerais de son rassemblement. A dire vrai, tout élément qui pourrait asseoir ma voix au conseil, peut être intéressant. Mais pour le moment, notre principal problème c'est le manque de pions... Trop de cerveaux pour si peu de mains. Savez vous ou nous pouvons trouver des pions à opposer à la Camarilla ? Des pions en sommeil, qui ne font rien, qui ne servent à rien pour le moment... Savez vous ou je peux trouver pareils jouets ? A votre avis ? C'est le sujet qui va nous occuper cette nuit. Des animaux..."

Pas assez loin, pas assez... Elle était trop jeune elle aussi, tous l'était. Il fallait tel aux échecs penser sur plusieurs coups. Mais faisons les choses les uns après les autres.
Déjà je jetais négligemment mon verre par terre, on le ramasserais plus tard. Mes mains sur ses hanches, ses petites hanches si fines. Je m'approchais pour la sentir contre moi, sachant que je jouais à un jeu risquait, mais il fallait savoir déplacer ses pions. Je soufflais lentement :

-Vous n'avez pas répondu à la question... Quand à cette meute...

Je commençais lentement à défaire son corsage, lentement je le desserrais ces liens qui faisait de cette robe un véritable carcan. J'approchais mes lèvres de son oreille pour susurrer d'une voix suave :

-Une meute sert à mordre et à protégeais, avec une meute on peu attaquer des individus plus fort, et prendre le pouvoir à un pricus incompétent par exemple

Ou bien si je gérais bien mes manigances je prendrais le pouvoir de la meute et le moment venu la jetterais sur toi. Tiens, la musique s'élève, dieu que c'est nul. J'aimais les musiques modernes, violente, percutante, c'était une de ces choses que j'aimais de ce nouveau temps!

-Pour les bras, nous pourrions avoir tant de brujah, de nosferatu, de gangrel, mais ne serait il pas préférable d'avoir des lasombras, entre sang le lien est plus fort... On pourrait même imaginer qu'il faille que nous pratiquions l'étreinte... Mais j'ai peur que cela ne mettent trop de temps.

Je faisais un effort sur-humain pour empêcher Johny boy d'arracher littéralement la robe tellement le désir le brûlait. Il fallait prendre garde, la poupée de porcelaine avait un sang puissant, et son art des ombres comme de la puissance devait être bien avancé!

Il ne voyait pas... Il ne savait pas, et pourtant il s'aventurait dans la prise de son gain, petit tricheur. Une meute lasombra, pour défaire un conseiller ? La chose était drôle, comme si j'avais besoin de pouvoir. J'étais du sang de Polonia, les victoires suffisaient à rallier l'épée de Caïn à mon nom. Une garde prétorienne, ça pouvait toujours être servile. Une garde des ombres, la chose était féroce et implacable. Moi qui n'étais guère séduite au départ, j'étais plus enclin désormais à écouter cet individu. J'essayais également de déchiffrer ses intentions à travers cette insistance. Je rejetais l'hypothèse de la fascination à mon égard, trop peu crédible pour un Johny boy, un adepte de la nuit. Cherchait-il à atteindre le pouvoir par mon intermédiaire... Voila comme agissait un véritable Lasombra ! J'avais émis une critique au voleur de poule, direct il cherchait à l'évincer en usant de mon sang, de mon rang... C'était agréable de savoir cela, j'avais alors toute latitude de décider si oui ou non je voudrais devenir outil ou non.

Il n'aurait point mon baiser pour le vainqueur... Il était venu le temps d'une récolte de violence. A moi le privilège de prendre la main... De ma force je poussa tout en accompagnant mon Johny boy, pour finalement le laisser tomber sur le lit. Je n'avais pas prévu tel dénouement, mais ce dernier était véritablement perturbateur, il parasitait mon agenda par le désir. Je le voulais, je le prenais.

Sur le lit, mon corps chevauchait le siens, le blanc sur le noir... Ma main nageait dans les plis de ses vêtements de roi, je caressais, j’éprouvais la résistance de ce corps.

"Il est vrai, une Garde Prétorienne est un coup à prévoir, si le pouvoir doit être pris. Mais, savez vous qui je suis ? D'une lettre, je désinvoque le voleur de poule ! Pour un Lasombra... A quelles fins voudriez vous m'utiliser pour la constitution de cette force... Quelles ombres chatouillez vous pour me laisser au commande de tout ce sang ? Souhaitez vous le pouvoir ? Ou souhaitez vous me voir régner ?"

Je murmurais à son torse, au passage des craquement de bouton de sa chemise. La musique s'était arrêtée, je détestais le classique lors de mes travaux corporels. Walter était parti et moi je descendais le fleuve de ces boutons qui mouraient sur mon passage. Jusqu’à la fin ou je signa d'un obscène baiser à la frontière de la virilité. Mais je remonta comme l'eau vive, au cou de la couronne.

Effleurant une veine par mon croc, j'étais désireuse, qui me mettait en appétit devait en assumer pleinement les conséquences.

"Je viens à Los Angeles dans le but de m'amuser... J'ai pour ambition de faire bouger les animaux de Griffith Park, je veux qu'ils meurent pour moi, je veux qu'ils se battent pour moi. Voila les pions que je cherche, pourquoi déchainer l'épée alors qu'il existe des pions ne servant à rien, non loin de la... J'ai déjà tout prévu, même le possible départ du conseiller. Tout... Je joue à plusieurs coups d'avance, toujours. La meute c'est du superflu dans les rouages de mon plan... Mais qu'est ce que je ne ferais pour ce cher Johny boy."

Il était alors torse nu, prêt à être dégusté...

Invité

Assurément John n'avait pas dût être choisi pour son calme, sa façon de s'emporter me rappeler le sang brujah, un sang de bâtard, aucun d'eux ou presque ne savait que leur "père" brujah n'était qu'un imposteur, un enfant de pute qui avait tuer son père pour en boire sa vitae jusqu'à sa lie...
Et dire qu'on critiquait les Lassombras et les Tzimisces pour avoir ainsi pratiquer l'amaranth, stupide camariste jouer du Jyhad.

Mais revenons sur ce qui se discutait en cet instant, la poupée de porcelaine car c'est l'image qu'elle donnait avec ses traits enfantins et cette peau si pâle parvenait presque à deviner derrière les desseins que je dressais, je percevais qu'elle commençais à comprendre qu'elle étrange toile araignée je m'apprêtais à tisser, véritable chef d'oeuvre de manipulation relayant les intrigues des cours camaristes à un vulgaire bac à sable d'infant fraîchement étreint. En même temps, l'esprit ventrue et le sang des ombres, comment en aurait il put être autrement?
Je ne répondais pas à ses interrogations, laissant cette ponte du sabbat fantasmer, spéculer, sur mes objectifs, allié ou adversaire, voilà la question qu'elle devait se poser. Qui était l'outil de l'autre, moi j'étais le capitaine de mon âme, le maitre de mon destin, alors nul doute qu'elle serait pour moi une pauvre, pauvre petite chose que je briserais le moment venu.
Mais gardons cela secret pour nous mon bon Johnny boy, amuse toi avec elle, laisse tes passions te posséder, entends tu? Oui, c'est le hurlement de ta bête, tes envies, ces envies de vitae qui t’obsède, comment ne pas vouloir plus de puissance quand on y a goûté, comment ne pas en vouloir encore et encore?

Je laisser les mains de la jeune femme s'amuser sur ce corps qui n'était pas le miens pendant que les mains de Johnny parcourait le bas de son dos, cherchant lieu où s'arrêter, cherchant la passion d'un instant.

Ha, si seulement Johnny était au diapason avec moi, si seulement il comprenait tout, s'il pouvait percevoir ce que je percevais, enfin, tant pis, laissons le savourer quelque peu cette immortalité, après tout, moi aussi j'ai été jeune.
Mon oreille ainsi traina discrètement sur les propos de cette douce fleur de cerisier :

"Je viens à Los Angeles dans le but de m'amuser... J'ai pour ambition de faire bouger les animaux de Griffith Park, je veux qu'ils meurent pour moi, je veux qu'ils se battent pour moi. Voila les pions que je cherche, pourquoi déchainer l'épée alors qu'il existe des pions ne servant à rien, non loin de la... J'ai déjà tout prévu, même le possible départ du conseiller. Tout... Je joue à plusieurs coups d'avance, toujours. La meute c'est du superflu dans les rouages de mon plan... Mais qu'est ce que je ne ferais pour ce cher Johny boy."

[i]Ainsi tu voulais te servir des bêtes, intéressant, après tout, nous même n'avions nous pas rencontrer, séduit? , cette griffe? Peut être cela sera-t-il utile. Mais joue donc à plusieurs coups d'avance, joue à ce stupide jeu d'échec, jo... Attends, tu m'as appelé Johnny Boy? Tu as utilisé ce surnom de batard sur ma personne? Sale chienne... Je m'agrippe à tes cheveux, est-ce que je veux te faire mal ou simplement me préparer à aller plus loin? Tu ne le sais pas vraiment, moi même je n'en suis pas certains, la haine et diviser par le désir de John.
Déjà je sent les ombres qui bouge, mes mains commençant à arracher tes vêtements si futile pour offrir à ce monde des ténèbres la pâleur de ta chaire, cette pureté si illusoire.
Nous allons faire l'amour Lenneth, ça sera violent, explosif, je te ferais mal, peut être même aimeras-tu mais ça ne sera pas mon but à moi que tu aimes.
Lui voudras assurément, mais moi pendant, que je t’assénerai coup de reins sur coups de reins, je m'imaginerais entrain de planter mes crocs, je m'imagerais entre de te crever et entrain de te briser comme la simple poupée de porcelaine que tu es!

Son silence le trahissait... J'avais assez d’expérience en ce domaine pour pronostiquer un silence d'aveu. Il souhaitait donc user de ma personne, comme l'on pouvait brandir un mannequin de paille, comme l'on pouvait manipuler une marionnette de porcelaine. J'aimais être ce centre d'attention, j'aimais que l'on échafaude des plans sur ma personne. Pariez... Mais ne vous attendez pas d'avoir quelconque faveurs de ma part. Car j'avais quelques dons d'intelligence, le diable est toujours personne difficile à surprendre. J'espérais vivement que ce Peacecraft possédait cette faculté d'étonnement. Qualité si chérie contre les maux de monotonie de l'éternité. Prenez un peu d'antibiotique à base d'ombre, rajoutez du complot, du déguisement, du mensonge, de la passion et du sang... Hum... Délicieux... Une histoire capable de me tenir en appétit pour un siècle, il me fallait un scénario, une belle histoire à raconter aux enfants des ombres. Nos enfants chéris...

Alors que je pensais poésie, mon ami ne révait que de sauvagerie. A croire que mon histoire ne suscitait en lui qu'un désir brutal de me monter. Quel idiot ! Ne pouvait-il point attendre, ne pouvait-il point savourer l'instant ? Nous avions une éternité pour consommer la chair, pourquoi dévoiler cette surprise ainsi ? Sans le moindre style...

J'avais toujours pris parti des actes de pulsion, je jugeais bien souvent l'acte beau et élégant quand certain ne voyait qu'indélicatesse. Bien souvent je fut l'objet de ces amours, moi la reine des ombres blanches, objet de fantasme. Mais au cas de l'espèce... Je contais romance et promesse de tissage d'ombre. En retour j'avais le silence et la bestialité. A croire que parler de gangrel suffisait à éveiller la bête et à me tirer les cheveux et à arracher mes vétements... Etre ainsi traitée, cela ne pouvait qu'éveiller mon intrigue face à tant de libertés prises. Il savait qui j'étais, la réciproque n'existait pas... Qui étais tu ? Je devais en apprendre plus sur toi.

Mais tout d'abord je laissait l'ombre se lever, me draper et ainsi me dégager de ton emprise. J'étais un corps frêle, nu, je ne représentais plus cette poupée factice mais bien une succube les crocs apparents et les cheveux blancs laissés aux caprices de mes ombres. Face à cette force j'avais réagis avec brutalité comme une femme amazone qui ne pouvait se permettre d'être ainsi dominée. Je rejetais le corps du vampire sur le lit. J'hésitais à le croquer sur place pour avoir osé me toucher ainsi. Mon autre option était d'en faire un hochet de désir pour cette nuit... Diable, j'avais tant espéré parler complot ce soir ! Moi qui étais tant excitée par cette idée. Me voila férocement contrariée...

A ce choix, je tranchais selon mon envie première, celle qui avait motiver ce rendez vous... Ces rouages n'avaient rien d'un caprice de toute manière. Je me levais alors du lit, n'ayant aucun mouvement de pudeur concernant ma nudité. Pourquoi un cadavre devrait il se sentir pudique ? Mon visage féroce semblait s'être volatilisée, mais il n'était pas loin. S'il devait y-avoir contestation... Quelques pas sur le sol froid, pour enfin atterrir dans un large fauteuil. Déjà mes ombres m'entouraient.

"Monsieur Peacecraft..."

Mon ton était doux, invitait finalement à la contemplation de mon corps dénudé, élément qui pouvait trancher de cette voix innocente.

"Je suis déçu par votre manque d’intérêt. Le déroulement de cette soirée ne saurait se dérouler qu'uniquement à votre avantage, vous êtes diablement égoïste..."

Un peu de malice pour les derniers mots, ce n'était point véritablement un reproche. Tout bon lasombra se devait d'être égoïste, nous étions la seule représentation de la noblesse vampirique.

"Aucune question concernant mon action. Pourquoi êtes vous la monsieur Peacecraft. J'ai à cœur de m'associer à vous. En résumé j'aimerais que nous jouions une pièce, vous et moi, nous allons incarner des Ventrues. L'affaire que je vous propose c'est tout simplement d'être à l'initiative d'une opération commerciale, nous allons créer parc d'attraction, musée, hotels... Tout cela à Griffith Park, avec accord des autorités. Je veux déloger les animaux, créer une certaine bestialité envers la tour d'argent. Et qui sait après... Peut-être pourrions nous profiter un peu de ce carnage, coupe de sang à la main, près d'un bon feu de camariste. Qu'en dites vous ?"

Moment crucial, je n'avais pas tout révélée bien entendue. J'attendais la réaction de mon hôte.

Invité

Enfant de... Te refuser à moi, à MOI! Mais tu crois être qui? As tu ne serais=t-ce qu'une once d'idée de qui je suis? Je suis né il y a plus de cinq siècles! J'ai vu naître des empires, mourir des royaumes, et toi, toi pauvre poupée de porcelaine, tu osais te refuser à moi! A MOI LE ROI!
... Je m'énerve, je m'agace, je hais ce sang car je sais que c'est john qui est énervé, lui le reclus, celui qui n'a été que brimait et bafoué durant son existence simpliste de mortel. Pauvre petit être, je suis certains que sans moi il serait déjà à genou devant elle, se frottant contre ses jambes comme une pauvre larve, chien futile et stupide.
Je le hais... Je la hais... Je le possède, je la possèderais, oui, j'en ferais une marionnette et quand le moment sera venu je pourrais boire sa vitae jusqu'à la dernière goutte, jusqu'à en extraire la lie et ainsi y acquérir plus de pouvoir, retrouver ces forces disparu ! Oh Lenneth, je le jure devant satan, Dieu, Jesus et toutes les autres conneries, devant les abysses même, tu sera ma choses, ma fragile petit chose. Tiens, elle, alice, ça me fera beaucoup de chose en y pensant.

Je la regarde, elle nue, il la désire, moi aussi de facto et j'en rage. Je me souviens de mon sang quand il était calme est réfléchis. Difficile quand on voit cela.

"Aucune question concernant mon action. Pourquoi êtes vous la monsieur Peacecraft. J'ai à cœur de m'associer à vous. En résumé j'aimerais que nous jouions une pièce, vous et moi, nous allons incarner des Ventrues. L'affaire que je vous propose c'est tout simplement d'être à l'initiative d'une opération commerciale, nous allons créer parc d'attraction, musée, hotels... Tout cela à Griffith Park, avec accord des autorités. Je veux déloger les animaux, créer une certaine bestialité envers la tour d'argent. Et qui sait après... Peut-être pourrions nous profiter un peu de ce carnage, coupe de sang à la main, près d'un bon feu de camariste. Qu'en dites vous ?"

Haaa... Si jeune, si prévisible. Tu ne sais pas jouer à l'avance et sur plusieurs tableau ou tu ne perçois pas le comment du pouvoir? Mahler, c'est pas jolie comme nom en y pensant. Peacecraft, c'est pas non plus approprié quand on y pense. Sans rien dire de prime abord, je m'approche près de la table basse, d'un geste je fais tomber tout ce qui la recouvre sans la moindre douceur. Je m'assois dessus, la regarde, la dévore du regard. Elle veut que je réponde, bien je vais le faire, je vais t'expliquer :

-Pourquoi avoir des questions, vous avez vos plans, j'ai les miens.
Si je suis là c'est pour vous jauger, vous juger, vous apprécier. Votre plan est branlant preuve de votre jeunesse...
Votre plan est sans la moindre saveur et dénudé d'idée. Je vais vous exprimer ce qu'il faut faire car c'est ce que vous recherchez.

Je me relevais, même torse nue je luisais presque de cette puissance, cette promesse que fais le général à ses armées. Oui, j'étais d'un vrai sang noble, même les bâtards de lassombra ne pouvaient m'égaler. J'étais né roy et je le resterais.
Je m'approchais alors d'elle, la fixant de mon regard perçant et commençais :

-La première chose à faire est d’annihiler Phosphoros. Il est une épine, un poids lourd.
La chose est simple, prévenir la camarilla que c'est un ravenos. Ainsi la camarilla frappera les ravenos, et les ravenos le frapperont lui.

Ca c'est la première étape...

J'approchais un peu plus, mon désir s'en était allé, j'avais la pleine maitrise de ce corps, John était un enfant, il me regardait parler comme si j'étais Dieu le Père et lui l'enfant. Je continuais donc :

-Tu veux penser Ventrue? Un Ventrue ne fais pas ça, il détermine les faiblesses et les broies. Trouvons les clans et les têtes pensantes, liguons les les une contre les autres
Il faut murmurer des promesses, les laisser se battre, et nous attendre. Ne rien faire, les voir s'entre-déchirer, les faire crier aux loups pour que quand nous ferons les loups ils ne fassent rien.
Les animaux ne nous gênent pas, non, pas comme ça, il faut appâter les camaristes dans leur repère, créer de la tension. Les influences mortels sont si facilement détectable. Comprenez vous Mademoiselle Mahler? Comprenez vous les subtilité de l'art de la guerre du sang des Roys?

Je m'imaginez déjà possédant un empire, broyant mes ennemis sur un simple coup de téléphone, a le pouvoir, le pouvoir si enivrant, si doux, si puissant.

Qu'il pouvait être énervant, ce coté théâtral était charmant mais les mots prononcés... Du vent ! On dirait presque un débutant, un fou qui se prend pour Machiavel. Ayant une parfaite maîtrise de l'art à disposer du pouvoir. Que me disait-il l'agneau noire... Balancer Phosphoros ? Quel con ce type ! Bien sur la Camarilla avait tout à gagner à aller combattre une bande d'indépendantiste, laissant son empire sans défense à nos crocs... Comme si la chose n'avait pas eu de précédent, parce qu'un évêque était gangrel, la camarilla purgeait-elle de ses rangs le clan gangrel, allait-elle avoir le cran d'aller massacrer quelques regroupements de gangrels aubains ? Pour quoi ? Pour le sport ? Non... Quel argument grossier ! Je faisais tout de même un effort, peut-être oubliais-je un point, peut-être passais-je à coté de la subtilité ! Non, vraiment je ne voyais pas le bienfait de cette entreprise à part le fait d'être bien vite couverte de ridicule. A la Camarilla il y-avait tout d'abord les rats, ceux ci apprendront bien vite l'arrivée d'un voleur de poule au poste de Priscus. A la Camarilla il y-avait aussi des Ventrues, ceux ci ne pourraient être ferrés par un piège aussi grossier... Même si l'on regardait la seconde étape... Une méthode classique, instaurer un certain brouillard, jouer sur la désinformation, la manipulation tout azimut pour créer le conflit la ou il n'y en aurait jamais eu. Tellement simple, et à force de balancer cela, je commençais fortement à penser que l'être en face de moi était au final dépourvu de talent...

Pour commencer il faut de la matière, le plan que je proposais faisait naître une matière, un premier élément de brouillard. De ce point pouvait partir toute nos fantaisies... Voila la première étape. Concernant la solution de monsieur Peacecraft... Vu que ça ne coutait rien, je pouvais envoyer en pâture un mortel sous domination avec écrit sur son T-Shirt le Priscus Phosphoros est un voleur de poule, aidez le Sabbat ! Tiens ! L'idée devenait plus marrante ainsi !

Peacecraft... Qu'aviez vous en tête en me donnant des leçons ? Le clan des ombres, c'est l'art de régner, le Ventrue, c'est l'apparence de régner. Les sceptres... Si penser Ventrue c'était ça, aucun soucis, Los Angeles sera alors bientôt à nous. Car je refusais de me mettre à dos Phosphoros, pas pour tout de suite... Mais autant exprimer la suite de ma pensée de vive voix. Cette dernière était neutre, comme si l'homme, le mâle avait réussi à rendre toute petite, la pauvre petite poupée ignare.

"Phosphoros, je ne l'aime guère... Son arrivée au poste de Priscus demeure un mystère pour moi. Un ravnos à ce poste... A croire que notre sainte hiérarchie pense la cité des anges déjà perdue. Ses premières décisions sont dignes d'un enfant Toréador de 4 ans... Oui je dois avouer que vous marquez un point..."

Voila, faisons ma belle figure de poupée repentante... Ouh la pauvre chose qui vient de s’apercevoir de la bêtise de son idée. Mais je ne trahirais jamais Phosphoros... Au contraire un tel individu pouvait toujours servir la secte. Même si son clan me repoussait il avait l’expérience des siècles, la connaissance, la sagesse. Arrivée Priscus avec handicap d'être ravnos, cela avait forcement des raisons, de bonnes raisons... Et puis risquer une autre instabilité politique suite à des querelles internes pouvaient créer la fin du Sabbat à LA. Mais peut-être est ce votre but, seriez vous un infiltré ventrue, monsieur Peacecraft ? Phosphoros pouvait être utile, oui, il allait devenir très utile...

"Monsieur Peacecraft, tout ce que vous avez dit et juste, mais élémentaire. Nous manquons de matière à manipuler, il nous faut informations et connaissances des sociétés de LA. Je pensais ma méthode capable de nous fournir un premier élément de zizanie. Sur quoi nous pourrions rebondir et rebondir... Je ne pensais pas être si dans l'erreur. Veuillez m'excuser... Nous sommes donc en une impasse..."

Ouh la pauvre choupinette... Que pouvais-je faire de ce Peacecraft ? Je ne savais si ce monsieur était un poids lourd, un boulet ou un intrigant de plus à se méfier au Sabbat...

Invité

L'éliminer, force était de constater qu'elle ne se ferait pas une allié utile, trop forte, trop indépendante. Allez, fermes ta gueule John, hoche la tête, tu n'es qu'un Nouveau-né d'après des standards camariste après tout, il fallait jouer ainsi.
Bon, posons nous un instant dans ce que nos médias appelé château mental. L'espace d'une fraction de seconde le temps s'arrêter pour offrir à mes yeux la vision d'un palais, assis sur un de ces fauteuils rouges, je regardais avec réflexion les pions que j'avais disposé sur la table.

Dans un premier temps il me fallait abattre Phosphoros, oui c'était certains, mais la reine blanche ne serait pas dans mon sillon, dès lors, il faudrait bifurquer, peut être même chuchoter quelque mensonge. A voir, à penser. Qu'en penses tu Johnny boy?
Lui était là, portant le visage que tous voyaient alors que j'affichais le teint halé de ma naissance. Engoncé dans un vieux sweet, il me faisait pitié, pourtant, ses yeux trahissaient une certaine intelligence, au fil des années il avait commençait à comprendre beaucoup plus de choses que je n'aurais cru
Il approcha des pions et commença à les tripatouiller avant de souffler :

-Il nous faut faire un kansas city shuffle
-Dit m'en plus?
-Les faire regarder à droit, pendant qu'on ira à gauche. On s'est grillé avec elle, il faut donc la suivre et suivre encore plus phosphoros pour brouiller les pistes...
-Et?
-Et le moment venu, on les fait s'entretuer... Ou on vend à la camarilla, tu t'es jamais demandé si ils avaient vraiment tord?
-Si... souvent... Mais que veux tu, on a fait des choses trop horrible
-Ouais, mais si on leur vend les deux, on pourrait... gagner beaucoup...
-Tu deviens un maître dans l'art de la manipulation...
-J'ai un bon professeur...

J'explosais d'un rire franc avant de revenir à la réalité commune, une seconde s'étant à peine écouler des méandres de mon esprit à l'instant présent. Bien, on, faire regarder à droite :

-Mais tout cas est il que je suis peine sorti des rangs, je n'ai même jamais été ductus...

le vilain mensonge, enfin, techniquement, ce corps jamais,

peut être suis je simplement entrain de me fourvoyer... Vous êtes la reine blanche, pièce qu'on ne sacrifie qu'en cas de gros coups, pour l'instant, il faut bouger les pions

Reine blanche et roi noir, les deux ne pouvaient vivre, je m'approchais un peu plus d'elle.

-Je me suis peu être emporté... La via Noctis n'est pas une chose aisée...

Posant mon index sur son épaule, je lâchais doucement encore, contenant la furie de mon sang, usant de mes dons de présence pour paraitre plus agréable, désirable :

-Mais nous faisions autre chose que de parler de politique ma reine au début il me semble ...

Le mâle avait abandonné son désir de conquête ? Quel dommage, moi qui aurait aimé savoir quelle extrémité pouvait alors adopter ce visage si froid et meurtrier. Sans doute la note de ma soumission ne lui avait guère plu, j'avais alors sous-estimé sa capacité à réfléchir. Etait-il au moins encore bouillant de colère ? Tremblait-il d’exhalation à la pensée d'être soumis à la colère... A croire qu'il y-avait un brujah dans cette tête, je ne reconnaissais guère l'esprit si pragmatique de notre clan. A chaque génération, il y-avait son lot de nouveauté non ? Si je pouvais apparaitre émotive, en moi se cachait un esprit mécanique, insensible à ses corps en mouvement. J'appréciais seulement la réussite de mon existence. Une vie qui ne devait pas être altérée. Trêve de pensée à ce sujet, John tentait visiblement de me montrer après la force de ses mots, la puissance de son aura. Un vieux vampire devinait ce genre de tour, tout en étant charmée je savais l'origine de ce spectacle.

Pourquoi pas... Je pouvais alors jeter dans la pièce quelques esclaves, nous pourrions jouer avec leurs corps, avec leurs esprits jusqu'au petit matin. Il pouvait faire de moi sa poupée fragile... Cela pourrait en reconsidérant certains détails, m’intéresser. J'incarnais la fille désireuse d'écouter cet homme, j'incarnais la reine qu'il voulait que je sois. Fini donc la politique, nous devions passer au plaisir. Mais ne surement pas oublier...

J'allais lui prendre le cou, j'allais lui susurrer l'idée de nous amuser de quelques calices. Cependant, mon templier entra dans la pièce. Amadéo, mon ami et confident dont j'avais confié la mission de surveiller l'esprit du nouvel évêque. Je le connaissais, lui et son professionnalisme légendaire, il avait certainement une excuse en or pour interrompre ce moment charnel. Par la bienséance il s'inclina, et commença enfin les explications.

"Vos Excellences, pardon de cette interruption. Le Conseil des Eveques doit se réunir en urgence, deux nouvelles d'importance sont annoncées. Le Priscus Phosphoros quitte la ville, avant son départ il a nommé deux Régents ou Consuls plutôt à la tête du Sabbat, le Ductus lasombra Aurelio Falconeri et Eleanore Byron, tzimisce. Le Conseil doit être réunis pour ces questions."

La nouvelle eut l'effet d'un coup de tonnerre ! On se foutait de moi ? On se foutait de moi ? On SE FOUTAIT DE MOI ? Il y-avait tant de reproches, tant de cries qui méritaient d'être balancés ! Un Priscus qui tirait sa révérence après seulement quelques nuits d’activité à nommer des gens improbables à des fonctions prestigieuses. Un Priscus qui nomme deux simili Archevêque ou Consuls sans l'accord du Conseil ! Un Priscus qui nomme encore deux personnes totalement inconnues, Falconeri n'était la que depuis peu de temps ! Un Priscus qui nomme Byron à ce niveau d'excellence, cette rousse qui bafoua une règle élémentaire de la secte en pleine ordalie ! Je ne cachais pas le dégout que j'avais eu à l'écoute de ses mots.

"Pas besoin de vos talents Excellence Peacecraft, Phosphoros nous à déjà quitté vers une autre terre. Qu'en pensez vous John ? Les régents sont à la mode en ce moment !"

S'il contenait sa colère, je maitrisais désormais la mienne. J'avais un remède excellent pour la colère, la vengeance.

"Habillez moi monsieur Quinzel, nous partons au Conseil ! Vous partagerez ma voiture John ?"

Avec ou sans Peacecraft, je me devais de faire regretter l'idée de s'être moqué des institutions de notre secte. Ce n'était pas un bordel...

Invité

Je la voyais entrain d'esquisser un mouvement, la nuit allait être agiter, normalement, du moins c'est également ainsi que je l'espérer, mais les dieux n'en avaient pas voulu ainsi, le père de notre géniteur, Caïn avait choisi de perturber ma soirée entièrement en faisant entrer un caïnite, par sa démarche, je devinais qu'il n'était pas un simple semblable.

Il nous regarda tout les deux, une fraction de seconde, et s'inclina légèrement, comme un de ses serviteurs que j'avais eu dans mes nombreuses demeures. Sa voix, forte et claire frappa comme le marteau d'un juge déclamant une condamnation à mort :

"Vos Excellences, pardon de cette interruption. Le Conseil des Eveques doit se réunir en urgence, deux nouvelles d'importance sont annoncées. Le Priscus Phosphoros quitte la ville, avant son départ il a nommé deux Régents ou Consuls plutôt à la tête du Sabbat, le Ductus lasombra Aurelio Falconeri et Eleanore Byron, tzimisce. Le Conseil doit être réunis pour ces questions."

Bam, comme un coup de poing, comme un claquement de pistolet! Le fils de chien de Pricus, le connard, l'enfoiré, quand je mettrais la main dessus je l'écorcherais, le pendait par sa peau arraché et l'exposerai à la lumière du soleil, je me forcerais à rester éveiller juste pour voir son corps complètement brûler par le soleil irradiant.
La petite ordure, il bouleversait beaucoup de chose soudainement l'enfoiré et à cause de lui j'avais dût abattre mes cartes devant cette reine des neiges. Les mots de l'albinos me semblèrent lointain, et sans sens, mon esprit débattait des tenants et aboutissant. Une ombre nouvelle venue venait d'arriver au pouvoir, à croire que le ravenos était un malkavian et qu'il jouait à la roulette russe des postes.

"Habillez moi monsieur Quinzel, nous partons au Conseil ! Vous partagerez ma voiture John ?"

Me redressant et m'assurant que mes vêtements étant bien mis, je répondis d'un claquement de langue simple :

-Je vous remercie mais je vais rentrer par mes propres moyens, cette nouvelle est pleine de conséquence, sur l'échiquier politique mais aussi des influences.

Sans atteindre vraiment son approbation, je préparais mes affaires pour m'en aller sur le champ, il fallait que je me défoule sur quelques humains.

Au moins dans la débâcle de cette soirée, j'avais eu la satisfaction qu'une autre âme partageait la haine, la colère. Je ne me formalisais pas du comportement de John, un lasombra avait toujours des affaires à traiter en urgence en ce genre de situation. Si moi même je n'étais pas poussée à la précipitation, j'aurais véritablement aimée saisir la nature de ses intérêts. Ainsi la porte se refermait, sur cette rencontre atypique. Difficile d’émettre un jugement tranché sur cette rencontre. Le nouvel Evêque ne devait en aucun cas être sous estimé malgré ses prises de paroles confuses, son ton si emporté. Un être aussi complexe qu'un vampire ne pouvait s'apprécier en une seule nuit. Bêtise que d'affirmer le contraire. De toute façon le conseil des Evêques m'attendait pour cette fin de soirée.

Une réunion en apparence inutile. Mais qui avait au moins le charme de s'assembler autour d'une pensée commune. Quel horreur, cet acte de nous avoir quitté aussi tôt. Le Priscus avait intérêt à avoir penser écrire une longue lettre d'excuse justifiant cette folle entreprise. On ne quittait pas un trône après seulement avoir nommé quelques visages inconnus. Décidément les voleurs de poule de possédaient aucune manière. Il y-avait d'autres façons plus habiles que de quitter ainsi la scène.

Après le blanc déposé sur ma peau, je pouvais me rendre au conseil, avec le peu de calme qui subsistait encore en mon cerveau bouillonnant. Au moins c'était l'occasion de revoir quelques amis. Discuter politique et domination mondiale une tasse de sang à la main. Je m'engouffrais dans la Chrysler, Amadéo au volant.

"Comment avez vous trouvé John ?"

"Très cachotier milady, il est constamment accompagné vous savez ?"

Brillante nouvelle... Un sourire carnassier au visage, Amadéo me contait son analyse de l'esprit de John. Puis au conseil la première nouvelle qu'on me conta avait eu le don d'apaiser l'esprit. Le Priscus était parti en emportant la coupable de blasphème. Le clan lasombra régnerait sans partage donc, parfait. Il me restait à connaitre ce nouveau Régent ou Consul ? Une confusion qui m’insupportai, j'espérais vivement que notre Priscus avait fait un bon choix. J'avais hâte de voir un archeveque à Los Angeles.

[Merci pour le rp mon cher.]

» Au Crépuscule, une rencontre est toujours possible.
» La fausse demoiselle en détresse. [PV John]

Crépuscule d'une Tour d'Argent. [PV John Lee Peacecraft]

Crépuscule d'une Tour d'Argent. [PV John Lee Peacecraft]

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