NOTE : Ce sujet est placé ici mais sous condition que Marc.S. Raynor choisisse le lieu de sa villa. Donc sujet déplaçable à volonté.

NOTE 2 : L'emploi du mot "nègre" est présent dans le texte du au fait que nous avons affaire à un ancien colon britannique et un ancien nazi. N'y voyez aucune offense !



La seconde voiture démarre sur le tarmac noir brillant de l’aéroport et se dirige vers la cabine de la sécurité. Le chauffeur baisse sa vitre électrique, présente les papiers identifiant les voyageurs et signe le bon de sortie.
L’agent vérifie d’un coup d’œil les visages des passagers puis appuie sur le bouton d’ouverture.
La barrière rouge et blanche se lève puis le SUV noir emprunte une bretelle qui l’emmène sur la nationale.

Assis l’un à côté de l’autre dans le sens de la marche, Davias et Aloïs regardent le paysage tandis qu’Auric fouille dans le minibar à la recherche d’un autre petit plaisir qui ravirait son palais. Placé dans la partie droite du véhicule, le vampire observe les alentours.

L’aéroport situé à une grande distance de Los Angeles, la voiture doit traverser Westchester, Inglewood, South Los Angeles, South Figueroa, Fashion District puis Downtown.

Entourés par des quartiers mal famés où la violence fait rage, les voyageurs préfèrent dormir dans les hôtels situés à Playa Del Rey et utiliser les routes évitant Westchester mais pour les êtres de la nuit, le passage est réglementé par le Prince et tous ses subordonnés. La plupart des gangs humains sont contrôlés soit par des vampires, soit par d’autres gangs plus importants lesquels sont forcément sous l’emprise du Prince.


La voiture roule sur West Manchester Avenue, peu de lumière mais beaucoup d’animation. Entre les prostituées, les drogués, les Sdf et toute la misère du monde, le vampire scrute cet univers à travers sa vitre teintée et blindée. Auric se penche pour regarder le spectacle qu’observe Davias tout en faisant tourner, dans sa paume, le verre contenant un scotch de quarante ans d’âge.
-Quelle écœurante vision ! Je ne comprends pas pourquoi ces nègres ne se prennent pas en main. Regardez donc cet homme qui fait une fellation à celui-ci, sans doute pour à peine vingt dollars ou pour une dose de crack…

Se rasseyant confortablement dans son siège en cuir blanc, Auric sirote sa douceur tout en regardant de son œil unique le vampire.
-Vos esclaves vous manquent ? Ou est-ce le déplaisir de voir ces nègres libres ? Questionne Davias
-Ni l’un, ni l’autre ! Mais j’estime que chaque être vivant ou mort doit se battre pour avoir un train de vie correct.
-Correct ? Mais si vous étiez l’un d’eux, c'est-à-dire sans père, sans mère, sans argent, sans maison dont la société ne veut pas…que feriez-vous ?

Auric fronce les sourcils. Pourquoi Davias lui pose cette question ? Défend-il ses chimpanzés ?
-Si j’étais l’un d’eux…

Auric tousse puis reprend.
-Je n’ai même pas à y réfléchir et je ne le souhaite pas. Ce que je n’arrive pas à comprendre, c’est pourquoi les vôtres ne font pas le ménage. Vous pourriez éliminer ces dépotoirs et faire de magnifiques centres urbains.
-Les vôtres ? Davias sourit. Je suis un ventrue et je me considère plus en tant que tel qu’un simple vampire. Ces quartiers noirs, jaunes, rouges et autres couleurs ne m’intéressent guère.
Laissons ces détritus aux basses classes vampiriques. De même, les Brujahs, Nosferatus et Tremeres ainsi que le Sabbat aiment à trouver leur vitae ou cobaye dans ces quartiers.

-Donc vous aurez plus de mal, avec tout ce mélange de races, à dénicher votre sang de prédilection.
-Nous sommes en Amérique, Auric, ne l’oubliez…

Un bruit d’une arme à feu de type fusil-mitrailleur attire l’attention du groupe. La vitre du chauffeur descend et ce dernier adresse la parole à ses clients.
-Ne vous inquiétez pas, Messieurs. La voiture est blindée et surtout c’est monnaie courante ici à Inglewood.

En effet, plusieurs afro-américains habillés de bleu sont en train d’attaquer un autre groupe avec une violence inouïe. Les balles fusent mais le SUV ne s’arrête pas et poursuit son chemin.
-Voici le gang des Crips, un des plus violents et des plus nombreux. Selon les statistiques, il aurait été créé dans les années soixante et compterait plus de soixante mille membres. Même la police ne s’aventure guère dans ces rues.

La vitre se referme et les trois personnes se regardent.
-Des primitifs vous dis-je. J’ai souvenir que les hindous lorsque l’Inde était encore civilisée, c'est-à-dire Britannique, étaient bien mieux que ces nègres.
-Je ne vous comprends pas, Auric. Vous aviez bien choisi cette Capverdienne et sauf si je confonds le noir et le blanc, elle est bien africaine ?
-C’est une ébène de qualité et non un morceau de charbon informe comme ces autres femmes des pays de l’Afrique. En plus de sa beauté extérieure, c’est une professionnelle qui m’a été chaudement recommandée.


Davias ne répond pas et contemple le nouveau quartier qui lui apparaît : South Los Angeles.
1992 où une violente émeute fit rage entre la police et les habitants. Etait-ce la machination de la Princesse ou l’œuvre du Sabbat ? Quel était le véritable contrôle des vampires sur les humains ?
D’ailleurs, les vampires contrôlaient-ils quelque chose dans ce monde ?
En 1994, un séisme fit des dizaines de morts et plusieurs millions de dégâts. Depuis, au moins un exercice avait lieu chaque année. Le dernier datait du jeudi 21 mars.
Oui, les vampires dominent l’univers de la finance, de la politique, des entreprises et tant d’autres mais il faut juste un homme ou un événement de la nature pour tout détruire et révéler, sans compter les défiances entre les clans qui compromettent l’intégrité de la Camarilla et l’avenir des vampires.

-Nous approchons de Downtown, voici South Figueroa. La civilisation apparaît peu à peu. Déclare Auric

En effet, les bidonvilles laissent la place à des buildings immenses et lumineux, les afro-américains à des caucasiens pour la majorité. Les habitants se promènent avec leurs animaux de compagnie, d’autres mangent dans des restaurants ouverts vingt-quatre heure sur vingt-quatre. Los Angeles est bien différente de Manhattan, que soit par le gabarit des habitants que du style de vie.


Se dirigeant vers le Nord, le SUV bifurque et gravit une route menant aux villas les plus huppées où l’attend le Primogène Brujah.
Passant la grille ouverte où est vérifiée l’identité des invités par le service de sécurité, la voiture passe sous plusieurs arbres et s’arrête face à l’entrée.

Rapidement, Aloïs resté de marbre durant tout le trajet, jaillit de la voiture et ouvre la portière pour Davias qui descend suivi de près d’Auric.

Heure : 00h25

"Il faut pour mener à bien un Jyhad être là où l'on ne nous attends pas, prendre de la main gauche comme de la main droite et savoir avec qui s'allier."

La musique classique ou plus exactement un air de clavecin s’élève dans la gigantesque villa qui avait un style victorien, demande spéciale du propriétaire. Et le propriétaire, un individus charismatique connu des employés pour son habitude silence, le fait qu'il mangeait peu, qu'il dormait peu, mais également pour sa gentillesse et sa bonté, j'ai nommé le directeur des entreprises Life, Monsieur Raynor.

La villa, gigantesque et outrageusement somptueuse comportait un étage qui n'était pas accessible aux personnels si ce n'est qu'a certains, des serviteurs éternels de Marc. Les lieux somptueux où dorure et marbre se saluait rappelait l'Angleterre, la Grande Angleterre, et pourtant les jardins comme beaucoup de tableau était français, d'ailleurs, dans le hall d'entré, un dénommé Marc Rain était peint, un ancêtre soit disant de notre propriétaire à la ressemblance troublante.

Engoncé dans un costume à la valeur d'un PIB d'un petit pays d'Afrique noire, portant des chaussures d'une grande marque italienne et savourant une vitae excellente prélevée sur une jeune enfant via les services de sa société. Un délice.
Il regarda sa montre à gousset dans un mouvement proche de la perfection, chacun des gestes superflue ayant disparu, et se dit que son invité n'allait pas tarder à arriver. Bien, les affaires, toujours et encore, ou comment renforcer son influence sur la ville, s'approcher de la force patricienne via les ventrues et assurer pour ne pas dire conforter sa position.

Quelques minutes passèrent et enfin l'on annonça à Marc qu'une voiture venait d'arriver, bien. Se redressant, il réajusta sa cravate et alla à la rencontre de ses invités. Se faisant ouvrir la grande porte blanche, le primogène descendit quelques marches, signe de bonne volonté et de sympathie, il ne le prenait ainsi "pas de haut".
Il cracha avec son accent français reconnaissable entre mille :

-Mon ami, venez, venez, j'ose espérer que vous avez fait bon voyage! Désolé de n'avoir put venir vous chercher moi même, mais les affaires... Vous comprenez

La main du brujah était tendu de manière amicale tout comme le sourire sur son visage, véritable ornement de façade pour un vampire aussi vieux que lui qui avait autrefois officié comme fléau, machine de guerre du prince de Londres.

Le vampire se tient devant lui, majestueux.
L'élégance et le raffinement réunis en un seul être mais pourtant il s'agit du Primogène Brujah. Une chaîne indiquant une possible montre à gousset, une chevalière de qualité et des habits luxueux sont généralement portés par un Ventrue ou un Toréador mais pourtant c'est un Brujah, un simple Brujah.
Davias doit revoir ses a prioris sur ce clan mais pour l'instant il est face à Marc.

Le ventrue lève un doigt et ses goules, Auric et Aloïs, inclinent la tête et restent de cette façon tandis qu'il gravit l'escalier pour être à un mètre de son hôte.
La tenue des vampires est d'un contraste saisissant, le Primogène arborant un parfait costume cravate tandis que son invité n'est vêtu que d'une chemise hawaïenne rouge et d'un pantalon crème avec des mocassins de la même couleur. Davias incline la tête indiquant son respect pour un aîné et un supérieur au sein de ces terres et déclare en langue française :

-Seigneur Marc Sénèque Raynor, Primogène du puissant clan Brujah de la Cité des Anges, Chevalier de Fontainebleau, Veuillez accepter mon immense gratitude pour votre accueil.

Puis Davias lève la tête et lui serre la main puis continue mais cette fois en anglais :

-Davias MAGNUM du clan Ventrue.

Davias ne veut pas rentrer dans les détails de ses anciens titres qui déclenchent automatiquement trop d'intérêt pour son passé aryen. La poignée de main est ferme et dure à peine quelques secondes, le temps de jauger la valeur de chacun.
Se décalant d'un côté pour ne pas présenter son dos à son hôte afin d'éviter une irrévérence, il tend la main désignant ses goules :

-Je vous présente : Auric VARGAS, mon visage parmi les humains. Éduqué selon les meilleurs normes anglaises de l'époque, c'est un parfait gentilhomme et actuellement « homme » d'affaires gérant ma fortune et mes entreprises dans plusieurs villes et bientôt, j'espère, los Angeles.

Auric relève la tête et salue d'un mouvement de tête.

-Voici mon fidèle ami et garde du corps : Aloïs KAUFMAN, l'excellence parmi les hommes d'honneur et de combat.

Aloïs relève la tête mais se prosterne mettant un genou à terre tandis qu'Auric ferme les yeux un court instant démontrant son exaspération devant la soumission presque animale de son collègue goule. Davias fronce les sourcils mais se retourne vite pour éviter que son hôte ne remarque les petites taquineries de ses subordonnées.

Montant les marches pour se retrouver à la même hauteur que Marc, le ventrue poursuit :

-Je me suis permis d'amener certains documents qui pourraient intéresser l'homme d'affaires que vous êtes. Puis si vous me le permettez, j'aimerais m'entretenir avec vous sur les protocoles pour m'installer sur ces terres. A n'en pas douter, votre savoir, vos conseils et vos relations me seront d'une grande aide. Enfin pour répondre à votre question, nous avons fait bon voyage sauf mon autre goule qui a subi un léger contretemps.

Auric et Aloïs s'avancent alors, l'anglais derrière Marc et le soldat derrière son Maître.

La musique classique est un morceau de François COUPERIN, compositeur français du XVIII ème, mais malgré sa culture, Davias ne peut déterminer le titre contrairement à Aloïs qui dodeline de la tête. Ayant eu un entraînement militaire, ce dernier a tout de même bénéficié d’une éducation vaste s’étendant jusqu’à la musique, et même, s’il reste un garde du corps exemplaire, il n’en reste pas moins un amoureux des arts.

Contemplant les différents tableaux de grands maîtres comme Buffet, Fromentin et même du Cabanel, Aloïs baisse légèrement sa garde face à la magnificence de la demeure du Primogène. Davias ressent un sentiment émanant de l’esprit meurtri de sa goule mais néanmoins ami. Tournant sa tête dans sa direction, ce bref regard sort Aloïs de son état et reprend son rôle de garde du corps.

eugene fromentin:

-Je comprends son émoi, Songea Davias. Cette demeure est somptueuse.

Le groupe passe devant des bibliothèques regorgeant de livres nouveaux comme anciens et d’ouvrages du moyen-âge. La littérature française est naturellement présente avec un Beaumarchais, un De La Fontaine et même une collection venant de Diderot. Le Primogène Brujah est un homme d’art doublé d’un être instruit.

-Mais, Se dit Davias, ce patriotisme français sera un moyen pour moi de parvenir à mes fins.

Le couloir, orné de divers tableaux moins réputés mais d’une valeur largement supérieur à un salaire moyen américain, est recouvert d’un long tapis tout aussi luxueux. Se terminant par une décoration ressemblant à une statue, il donne sur le bureau de Marc qui prend place derrière son bureau tout en invitant ses trois hôtes à s’asseoir.

Spoiler:

-Mettez vous à l'aise et commençons promptement. Mr Magnum, allons droit au but, quels sont vos domaines de prédilection d'un point de vue financier, avez vous également besoin d'un logement sur la praxis des Anges et enfin ne vous inquiétez pas, j'ai prévenu son altesse de votre venu et elle sait que je vous amènerez faire vos présentations comme le doit nos traditions.

Etrangement, c’est Auric qui prend place sur le fauteuil face à Marc.S.Raynor et Davias occupe le fauteuil tandis qu’Aloïs s’enfonce dans un coin reculé le plus sombre de la pièce.

-Nous vous remercions encore pour votre accueil et je tenais à dire que votre demeure est magnifique. Pour le logement, nous avons réservé deux suites royales à l’Empire Hôtel mais voyez-vous ce n’est qu’un hôtel et nous devons y faire attention par rapport aux mortels. Pour l’aspect financier…

Auric prend la parole suite au signe de main de Davias. Et s’adressant au Primogène avec tous les égards, il ouvre sa mallette et en sort quelques papiers administratifs.

-Monsieur Raynor, comme vous l’a annoncé Monsieur Magnum, nous désirions acquérir une villa dans les hauteurs. Celle-ci devra être éloignée au maximum des autres habitations, Monsieur Magnum étant sensible au bruit.

Auric sort une feuille présentant les souhaits exprimés pour une future acquisition au sein de Los Angeles dans le quartier d’Hollywood puis la goule poursuit :

-Nous souhaiterions aussi acquérir une entreprise pour y réaliser nos affaires internes. Sur ce point, nous nous appuierons sur votre expérience et votre connaissance des différentes possibilités de rachats.

Evitant tout contact visuel avec le Primogène, Auric termine :

-Les actions de votre société étant florissantes, nous souhaiterions par ce mandat –qu’il présente à Marc- prendre 3,2% en bourse. Cela ne fera pas de Monsieur Magnum un actionnaire majoritaire, ni même minoritaire mais cela démontrera notre désir d’intégrer votre ville.

Se raclant un peu la gorge en voyant Marc siroter son verre de sang, le britannique commence à prendre la parole lorsqu’une personne frappe à la porte.

-Ah ! Des rafraîchissements ! se dit Auric mentalement.

-Je pense déjà savoir quelle villa pourra vous satisfaire, quand à une entreprise, il faudrait que vous me dites quelle genre de secteur vous intéresse.

Auric se tourne vers Davias qui songeur, réfléchit à cet opportunité qu'offre le Primogène Brujah.
Ce dernier, le verre dans sa main, fait tourner la précieuse vitae. Le britannique soupire et revient vers son hôte.

-Nous en avons déjà réfléchi et nous souhaiterions nous impliquer dans le secteur hôtelier ou des arts. Cela rapporterait moins que les clubs ou autres secteurs de loisirs mais monsieur Magnum privilégie le calme au bruit.

Une horloge sonne deux heures du matin dans la demeure de l'Ancilla. Le serviteur s'avance alors pour proposer les meilleures bouteilles à Auric qui choisit la plus raffinée mais aussi la plus chère.

L'Ancilla porta à ses lèvres le verre de vitae et, faisant tourner le liquide carmin dans son verre, il continua d'un air légèrement penseur :

-Connaissez vous la géopolitique de la cité des anges? Les forces en places, les intérêts de chacun. Les postes occupés ? Car peut être qu'une liste rapide pourrait vous faire plaisir pour ne pas dire vous être utile.

Un coup de tonnerre ponctue cette phrase puis quelques secondes plus tard, les lumières vacillent légèrement.  Davias et Auric regardent Marc avec intérêt.

Spoiler:

-Nous...

-J'ai entendu des noms, des personnalités. Coupe Davias en se levant de son canapé. Tout d'abord Le Prince, Amelia Quinn, toréador de son état. Viennent ensuite les Primogènes des différents clans.

-Vous, Primogène du clan Brujah, qui nous faîtes l'honneur de nous inviter et nous offrir les plus subtiles spiritueux. Poursuit Auric. Le Primogène Malkavian, un dénommé Christophe. Orphée du clan Tremere. Ismahel Lucilius Primogène Toréador. Nous avons aussi entendu parler d'un n..noir qui serait prévôt.

Posant une main sur l'épaule de sa goule, Davias reprend :
-Cependant nous sommes certain que vous saurez nous en apprendre davantage et mieux que selon nos informateurs.

Auric se lève pour laisser la place au vampire. Prenant son verre avec lui, la goule s'assoit sur le canapé tandis qu'un autre coup de tonnerre retentit puis la lueur illumine le ciel sombre sans étoiles.
Davias croise les jambes et regarde Marc qui semble songeur.

Dehors la pluie commence à tomber.

La pluie frappe les vitres du salon de la demeure du Brujah. Ce doux bruit sonore et l'odeur d'herbe mouillée après une journée chaude qui gagne l'air ambiant apaisent le ventrue et lui redonnent un regain d'énergie. Sa main gauche gagne sa moustache qu'il lisse avec son auriculaire, Davias écoute attentivement.

-Ces secteurs...clan de la Rose..trouver...hôtelier..satisfaire...
-Celui des toréadors, donc du Prince. Quelle poisse s'il faut que nous rampions pour cela. Songe Davias

Le regard du Chevalier est dur lors de ses paroles, sans doute exprime t-il une contradiction face aux choix de son interlocuteur.
Davias baisse légèrement la tête un instant réfléchissant aux autres possibilités non exploitées dans la ville.Est-ce que l'un des secteurs a une influence plus ou moins importante pour le vampire ?
Lorsque Marc reprend, le ventrue remarque un changement subtil sur le visage de marbre mais ce dernier porte à sa bouche un verre de vitae et la minuscule craquelure de la statue Brujah disparaît puis ce dernier revient sur la même personnalité stoïque en début de soirée.

Davias et Auric remarquent que Marc choisit délibérément certains mots et tournures de phrases lorsqu'il évoque le personnage du Prince.

-Plèbe ? N'êtes-vous pas Chevalier, Messire Raynor. Pense Davias. Mais que s'est-il passé ici à Los Angeles ? Je voudrais bien le savoir.

-...jamais entendu parlé, oh et ce prévôt est du sang ventrue, n'oubliez pas pour nous, vampire, l'origine ethnique ne vaut rien... Seul le sang parle.

Auric émet un léger mais subtile raclement de gorge tandis que Davias ferme les yeux. Même si l'ancien nazi tolère que des jaunes, noirs voir même des juifs soient des vampires, jamais il n'accepterait d'être traité en frère avec ces races qu'il estimerait toujours inférieures. Le ventrue, relevant la tête, se rend compte que Marc est pensif puis, à la surprise du vampire et de la goule, propose son aide pour atteindre quelques sommets.

-Bien bien. Songe Davias content que le Primogène amène le sujet sur la table.

Le ventrue replace sa chemise dont l'un des pans n'est pas symétrique à l'autre puis déclare :

-Primogène, je ne vous cacherais pas que nous - désignant sa personne et ses goules - aurons quelques désaccords face au sang de certains vampires mais cela est une chose que nous devons gérer et n'a pas sa place au sein de votre demeure. En revenant sur le secteur hôtelier, je désire m'orienter vers la clientèle de luxe, je pense que nous avons les mêmes exigences en terme de qualité si je peux en juger de votre magnifique villa.

La partie la plus facile est passée même si Davias espère que Marc ne lui refourgue pas un hôtel de seconde zone. La personne qu'il comptait inviter, très raffinée, se supporterait pas d'être logée au rabais.
Le jeu de la politique engagée par le Primogène est plus fine, demandant au Ventrue plus de subtilité. Davias change de position et interroge son hôte :

-Nous sommes informés des tensions au sein de la ville de Los Angeles et qu'il existe malheureusement des postes vacants. Étant relativement jeune et d'une génération élevée, j'ai peu de chance d'être élu parmi vos pairs de la cité des anges.

Souriant intérieurement, Davias a le don particulièrement sournois de faire croire à n'importe quel interlocuteur d'être affable, voir de se mésestimer ce qui conduit souvent l'être étourdi à commettre l'erreur impardonnable de prendre Davias pour un vampire insignifiant.
Cela amène l'infortuné à connaître la vengeance ventrue.

-Voyons ce que vous allez me dire cher Marc. Pense Davias.

Connaissant son maître par cœur, Auric retire ses lunettes et frotte son œil valide laissant voir l'orbite vide aux yeux du Primogène Brujah. Penchant son poignet, il regarde l'heure défiler. Deux heures trente. Dans le coin sombre de la pièce, l'ombre d'Aloïs vacille lorsqu'un éclair illumine la pièce par la fenêtre.

[FIN RP : comme indiqué par Marc sur ce post lien ]

La suite du RP avec le groupe de Davias se situe : ici