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| Premier contact dans la citée des anges. [Jaime] | |
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| Sujet: Premier contact dans la citée des anges. [Jaime] Mer 12 Juin - 23:47 | |
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Los Angeles … enfin j'arrivais.
J'étais assise sur la toile, une jambe au sol, l'autre repliée sur laquelle mon coude reposa. Ma tête était relevé du carnet que je lisais, celui de Moana, encore et toujours. Los Angeles. Il y avait plusieurs pages qui parlait de cet endroit, et pendant le voyage sur le toit de ce poid-lourd, j'avais relu ses passages pour savoir exactement ou j'allais. Mes cheveux étaient presque dressé en arrière et je tenais fermement le carnet dont les pages se gonflaient par le vent.
On arrivait. Le mec à l'intérieur ne devait même pas savoir que je me trouvais là-haut. J'avais voyagé avec lui sur toute la route 66. Son camion, je m'étais introduit devant quand le mec avait décidé de passer la nuit dans un motel et c'est comme ça que j'ai commencé ma route avec lui, avec ce gros lourd qui n'écoutait que de la country … si quelqu'un me fait encore une fois écouté de la country, promis, je ferais un meurtre. Mais avec lui, j'étais obligé de tenir … je savais toujours pas conduire. J'avais parcouru la moitié des états mais jamais je n'avais trouvé le temps d'apprendre à conduire … idiot.
Les lumières se rapprochaient de plus en plus, on arrivait. J'allais enfin pouvoir abandonner Papaul (et sans regret) et quand je vis les premiers arbres du célèbre Griffith Park. Moana en parlait dans son carnet, disant que c'était un endroit magnifique, et là ou il avait livré l'un de ses plus belles batailles aux côtés de Violine.
Violine … elle me manquait tant. Je levais les yeux au ciel, la lune était belle. J'eus un sourire, me redressant sur la toile du toit du camion. Le vent hurlait à mes oreilles, c'était si agréable. Le carnet de mon sire reprit sa place dans la pochette plastique dans mon sac, pour être à l'abri de tout. Et puis, je me mis à reculer, encore, encore, et je fis le saut de l'ange dans le vide à 120km/h.
Malgré tout, la vitesse, la force de l'arrêt, j'arrivais à contrôler parfaitement et tombais accroupie sur le sol. Le camion partait, longeant le parc et moi, j'étais mis aussitôt à courir vers la lisière et entrais dans le park, le sac en bandoulière autour du corps. Je courrais, aussi vite que mes jambes pouvaient me porter, je m'enfonçais dans les bois sans réfléchir, sans regarder derrière moi. Je courrais, savourant cette liberté qui m'envahissait. Si bon … j'adorais, ses sensations, le vent dans mes cheveux, mes muscles en action, le sang dans mes veines, ce sang vampirique qui accélérait encore ma vitesse. Je revivais, c'était ainsi que je retrouvais mon humanité, dans cette semi-chasse que je faisais. Un hurlement de loup s'échappa de mes lèvres avant que je ne m'étale en riant dans une clairière.
Los Angeles … enfin, j'étais arrivée.
Pendant un instant, je ne bougeais plus, même si je n'avais pas besoin de respirer, j'emplissais d'air mes poumons, d'air pur, bien différent de celui de la route. Et je respirais, et je savourais.
Moana, je trouverais ta trace.
J'étais restée ainsi pendant combien de temps … quelques minutes même pas. Mais un bruit me releva d'un coup. Je n'avais pas rêvé, c'était tout proche, trop proche. J'étais à quoi ? 20 mètres du bord de la clairière. Je fixais devant mois, je fixais les ombres des broussailles. Il y avait une présence, je le savais, je le sentais, dans l'air, dans mes veines. Je n'étais plus seule …
Des lueurs soudain, deux lueurs apparurent … j'aurais du me mettre à courir, là, maintenant, mais je ne l'ai pas fait. J'ai attendu un instant de plus, pour essayer de savoir.
Mais j'ai eu tort
Et soudain il est apparu.
J'avais déjà vu des garous, parfois mais jamais d'aussitôt, et à la seconde ou je vis, je me mis à courir. Tout à l'heure, je courrais pour le plaisir, maintenant, je courrais pour ma vie. Mon sang bouillait dans mes veines, je devais lui échapper, il le fallait !!
Face à un Garou, je n'avais que cette possibilité : fuir. L'affronter, ce n'était même pas envisageable, même pas possible ! Je courrais, toujours, encore, je l'entendais dans mon cri, j'avais l'impression de sentir son haleine, son souffle dans mon cou. Non, pas ça … il galopait, chacune de ses foulées écrasait le sol alors que moi, j'avais l'impression de voler au dessus. Pitié, faites que je lui échappe.
Mais je ne devais pas me leurrer. J'étais une jeune vampire, je ne pouvais lui échapper. Pitié, qu'une proie passe devant lui et qu'il se détourne de moi.
Une erreur, un faux pas, je m'étale soudain dans l'eau, de tout mon long, mon sac m'échappe sur la berge en face. C'était trop tard. D'un geste, je me redressais, trempée, les cheveux dégoulinant, me tournant vers lui. Il était si proche, je ne pouvais plus fuir, c'était trop tard. 20 mètres … je me mis en garde. 10 mètres … je sortis mes griffes et avec un cri de rage, je m'élançais vers cette créature. C'était foutu, mais je ne me laisserai pas tuer. C'était l'infante de Moana, je devais lui faire honneur, même sur ma mort.
Pourtant je m'écrasais sur le sol … rien ?! Je me redressais, ne comprenant rien. J'observais autour de moi. Il avait disparu … rien, plus rien. Qu'est-ce que c'était que ça ?! Je n'avais pas rêvé, ce n'était pas possible …
Qu'est-ce qu'il s'était passé à la fin ?!
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| | | Jaime Forel Ravnos - Prince des Gitans
Messages : 159 Date d'inscription : 12/06/2013
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| Sujet: Re: Premier contact dans la citée des anges. [Jaime] Jeu 13 Juin - 11:14 | |
| C'était une bien belle nuit, qui avait bien commencé ! A force d'acharnement, Jaime avait fini par obtenir un baiser de Julia, cette charmante barde Gangrel qu'il courtisait depuis quelques nuits. Un baiser chaste, sur la joue, mais c'était le premier pas vers la grande aventure ! C'était donc le coeur léger et le sourire aux lèvres que le Ravnos déambulait dans le parc, son parc, leur royaume, à lui et son frère.
Lorsqu'il entendit soudain un hurlement de loup qui le fit s'arrêter net et mettre tous ses sens en éveil. Le temps d'analyser le cri, et de constater qu'il ne pouvait provenir d'un Garou ou d'un véritable loup. Le bruit était trop humain. Sans doute des cousins qui s'amusaient près d'ici. Par acquis de conscience, il alla tout de même vérifier, et ses pas le menèrent vers la clairière au coeur piquant, qui tirait son nom des épicéas qui la bordaient et donnaient à l'espace sans arbre la forme d'un coeur.
Et c'est là qu'il découvrit une jeune femme, couchée au sol les yeux tournés vers le ciel. Elle avait une allure étrange, avec sa tignasse rousse et ses fringues déchirées, mais la silhouette n'était pas désagréable. Une analyse plus poussée révéla une aura pâle de vampire. Ah ! Intéressant ! Une nouvelle venue dans le Griffith Park... qui y entrait sans y être invitée.
Un sourire malicieux prit forme sur les lèvres de Jaime tandis qu'il se retournait à pas de loups et se hissait dans un arbre le plus discrètement possible. Il profiterait mieux du spectacle en hauteur, et risquait moins d'être vu. De toute façon, l'attention de la belle intruse serait accaparée par autre chose. Alors... y'avait-il l'un de ses Gardiens à proximité... Ah, non, dommage. Trop occupés à garder les lieux essentiels. Qu'à cela ne tienne, il allait en faire un autre. Il n'avait pas besoin que la créature soit réelle, il ne cherchait pas à tuer la demoiselle, simplement à l'effrayer. Il ne tuait pas les femmes sans une bonne raison.
Le loup-garou surgit des fourrés, de l'autre côté de la clairière. Il l'avait pensé grand, noir, avec des yeux fous, un peu de bave aux babines et de longues griffes acérées. La petite eut la présence d'esprit de fuir. Elle courrait vite, la bougre. Pas grave, le Garou courait plus vite. On allait voir jusqu'où allait son désir de survivre... Mais voilà qu'elle dépasse le perchoir de Jaime. Non, il ne fallait pas qu'elle aille trop loin, il ne pourrait pas profiter du spectacle ! Les dieux lui sourirent avant qu'il n'ait le temps d'intervenir, la bougresse s'étala au sol dans la petite rivière à quelques mètres de Jaime, qui pouvait donc toujours la voir grâce à sa vue perçante. Elle se retourna... fit face au Garou ? Courageuse la petite ! Et elle le chargea ! Il allait falloir gérer le combat, du coup...
Ah. Non. Un détail contraint Jaime à tout arrêter. Ou plutôt dix détails, d'une vingtaine de centimètres de long. Des griffes. L'intruse était Gangrel. Le parc était un havre de paix pour les Ravnos et Gangrel, et les règles étaient claires. James n'allait sans doute pas être ravi d'apprendre que son frère avait lancé un Garou sur une de ses soeurs de clan... La bête disparut donc soudainement, comme évaporée dans les airs, et la Gangrel mordit la poussière une nouvelle fois. Elle se redressa et observa autour d'elle, avec une mine de totale incompréhension.
Jaime réprima sa folle envie de rire. Il connaissait le sang bouillant des Gangrel lorsque leur précieux honneur était en jeu, et doutait que ce soit le moment de l'énerver d'avantage. D'ailleurs, il valait même mieux de rester assis en hauteur sur son perchoir pour le moment.
Hey la belle ! Tu cherches le grand méchant loup ?
Bon, il ne pouvait tout de même pas s'empêcher de provoquer par l'humour. |
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| Sujet: Re: Premier contact dans la citée des anges. [Jaime] Jeu 13 Juin - 23:07 | |
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Les gouttes d'eau fraîches coulaient doucement le long de mon corps, j'étais en tension totale, m'étant redressée en un sursaut. Le garou … il avait disparu, évaporé, littéralement, et je m'étais mangé l'herbe … ce n'était pas possible, les garous n'avaient pas ce pouvoir. Je les connaissais un peu, j'en avais vu, et un paria était même venu une fois participer à une veillée Gangrel, un ami de Cuinn. Mais là, non, ce n'était pas possible. Devenais-je Malkavianne ? Je n'avais pas d'autres explication, rien ne me semblait logique, aucune réponse ne me semblait plus raisonnable à l'esprit. Un nosfé qui s'ennuyait ? Un compagnon une fois avait passé une nuit entière à m'embêter en prenant mon apparence et jouant mon miroir, ça m'avait énervé à un point monstre. Aurait-il faire cela, se changer à ce point ? Se changer en garou ? Et si c'était ça ? Un membre du clan des Masques qui n'avait rien à faire ? Ou un de ses amis de la route que nous rencontrions parfois, du temps ou nous étions encore trois ? Ceux qui connaissait la magie et l'art des illusions ? Pourquoi je n'arrivais pas à comprendre ce qu'il se passait bon sang !
D'un coup, je me rendis compte que mon sac n'était plus autour de moi. Mes mains se plaquèrent sur mon corps, apeurée d'un coup. J'eus un sursaut, je tournais avec rapidité ma tête et je le vis. Et alors que j'allais pour le récupérer, quand soudain, j'entendis une voix venir d'ailleurs.
Hey la belle ! Tu cherches le grand méchant loup ?
Mes griffes furent prête à attaquer, mon regard trouva sa proie, perché comme un rapace … un jeune homme souriant, d'un sourire qui attisait encore plus mon envie de passer mon bras en travers de son corps … mais le carnet … Pendant un instant, je laissais, courant les quelques mètres qui me séparaient de mon sac pour d'un geste ample le passer autour de moi avant de revenir vers l'autre qui n'avait pas bougé. Pourquoi parlait-il de ça ? Avait-il vu la scène. Mes cheveux humide, même trempées me collaient à la peau, tout comme mes vêtements. Je secouais brusquement ma tête pour les essorer un peu avant de les repousser en arrière.
-Et toi tu sais où il est ?
Il était étrangement trop près, trop souriant … pourquoi n'était-il pas intervenu ? Il n'avait pu que le voir de là où il était. Pourquoi n'avait-il pas bougé ? Tenter d'aider ? Il s'en foutait à ce point ? Et maintenant …
-Est-ce que tu joues avec moi, le perché ?
Mes mains se crispèrent un peu, tendant encore plus mon corps. Je n'aimais pas les surprises, et encore les jeux ou on me faisait croire que j'allais mourir … si c'était une blague de sa part, je doutais de pouvoir apprécier cela à sa juste mesure, surtout vu mon état de nerf. Mon sac avait failli prendre l'eau … et si le carnet de Moana s'était abîmé ?! Je n'aurais pas donné cher de sa peau.
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| | | Jaime Forel Ravnos - Prince des Gitans
Messages : 159 Date d'inscription : 12/06/2013
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| Sujet: Re: Premier contact dans la citée des anges. [Jaime] Sam 15 Juin - 15:13 | |
| De toute évidence son humour n'avait pas plu à la Gangrel. Elle lui jeta un regard froid, sauvage, les griffes toujours sorties, avant de partir précipitamment. Ah bah non ! Il provoquait toutes sortes d'effets sur les femmes, mais rarement les faisait-il fuir. Surtout avant même de lui avoir vraiment parlé.
HEY ! Pars pas comme... ça...
S'il avait poussé une exclamation de surprise, la fin de la phrase était retombée comme un murmure, lorsqu'il s'était rendu compte qu'en fait elle revenait vers lui. Elle n'était partie que quelques instants, pour récupérer une sacoche tombée lors de sa première chute. Le sac avait apparemment évité de finir aussi trempé qu'elle, et immédiatement le Ravnos se demanda ce qu'il pouvait bien contenir pour qu'elle se précipite ainsi dessus. Il rangea ses interrogations dans un coin de son esprit, se promettant de vérifier plus tard.
La tignasse de la Gangrel lui dégouttait dans le dos et sur le devant, et elle les secoua pour tenter de s'essorer, à la manière d'un animal. * M'étonnerait pas qu'elle ait quelques poils cachés ou autre trait animal, celle-là... * Malgré tout, elle ne manquait pas de charme, dans le genre sauvage, et il était fort regrettable que ses vêtements trempés soient noirs.
Elle s'adressa enfin à lui, pour lui demander s'il savait où était le Garou. Ah. Une myriade de réponses lui vinrent à l'esprit. Tout dépendait si elle connaissait bien ces créatures ou pas. Elle ajouta une autre question, se demandant si il jouait avec elle. Bien sûr. Mais ce n'était peut-être pas la réponse à lui fournir. Il lui adressa un sourire charmeur, du haut de sa branche, et répondit :
Range tes griffes ma belle. Tu es en territoire conquis ici.
D'un mouvement souple, il se hissa sur sa branche pour prendre la position debout, et désigna d'un geste large et théâtral les environs boisés.
Tout cela nous appartient. Les camaristes ne viennent pas nous soûler avec leur protocole, les sabbatiques ne nous cherchent pas des noises, les Garous sont nos amis. Une belle forêt de Sherwood version Gangrel/Ravnos.
Nouveau mouvement, il s'accroupit et la désigna du doigt, toujours le sourire aux lèvres.
Mais toi, cousine, tu es nouvelle par ici hein ? |
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| Sujet: Re: Premier contact dans la citée des anges. [Jaime] Ven 21 Juin - 0:43 | |
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Il avait cru que je partais … quoi ? Il avait peur de perdre son jouet ? Celle qui était presque une idiote entre ses main ? Avec qui il semblait bien s'amuser d'ailleurs, un peu trop à mon goût … je n'aimais pas ça … il n'était pas de mon clan. On n'aurait pas ainsi jouer avec moi. Lui si.
Range tes griffes ma belle. Tu es en territoire conquis ici.
Je n'avais d'ordre à recevoir de personne, pas de la moindre personne, et surtout pas d'un fichu chat perché. Au lieu de ranger comme il disait mes griffes, je lui montrais mes crocs, laissant un grognement s'échapper de ma gorge. Territoire conquis … j'étais Gangrel, et rien ne pouvait arrêter cela. Il se leva d'un coup sur sa branche, écartant juste ses bras, comme pour présenter un spectacle. Je ne le quittais pas des yeux, pas une seule seconde.
Tout cela nous appartient. Les camaristes ne viennent pas nous soûler avec leur protocole, les sabbatiques ne nous cherchent pas des noises, les Garous sont nos amis. Une belle forêt de Sherwood version Gangrel/Ravnos.
Alors c'était cela ? Cet endroit magnifique dont parlait Moana dans son carnet. Un domaine qui appartenait à ce guignol qui rigolait, satisfait de sa blague ? Et la belle bataille, le combat mené avec Violine ? Cet endroit … et quoi ? Un guignol sur un arbre ? Il fallait que je comprennes, parce que là … je n'y arrivais pas. Pourquoi? Il était si … enfin bref. J'avais une mission, et je devais tout faire pour la mener à bien … s'il disait que c'était un refuge … malgré sa manière de le dire, je pourrais déjà me reposer après ce long voyage pour venir jusqu'ici. Me reposer, prendre une nuit pour réfléchir … ce serait sûrement pas de trop. Le clown s'amuse encore, et cette fois ci, ses gestes sont tournés vers moi. Oooh, que j'aimerai lui arracher son doigt avec les dents, un seul coup de crocs, juste pour qu'il arrête de me pointer de cette manière.
Mais toi, cousine, tu es nouvelle par ici hein ?
Cousine … Ce n'était ni le jour, ni l'endroit pour me faire des blagues pareilles. Autrefois, j'avais un sens de l'humour, mais plus depuis la mort de Violine et ce qui avait pu en rester s'était évaporé avec la disparition de mon sire. L'humour ? J'en aurais quand je le retrouvais, pas avant. Ce n'était pas à cause de blagues qu'il me reviendrai. Le temps de l'enfance était passé, tout simplement.
-À ce que je sache, je n'ai pas de cousin du côté des orangs-outans mais peu importait. Je viens d'arriver, oui, du toit d'un camion par la Route 66. Je suis à la recherche de quelqu'un, et il parlait de cet endroit. J'espérais pouvoir le trouver ici, ou bien retrouver au moins sa trace mais visiblement je me suis trompée d'endroit, ou de temps …
Et si le temps que décrivait Moana était révolu … ? Encore une fois, j'étais partie sur une mauvaise piste.
-Merci de l'accueil … grognais-je.
L'accueil … j'avais cru ma mort, ma vraie mort arrivée, là, maintenant, y a pas moins de dix minutes face à un Garou enragé … et ensuite il voulait jouer ? Je n'étais plus une enfant, ni une infante. J'avais un but, et c'était celui-ci, cet objectif unique que je suivrais. Et aussitôt, je tournais les talons, sans même lui accorder un nouveau regard. Je n'avais pas que ça à faire. La forêt, je lui avais offert un instant de joie. Maintenant il me fallait trouver un refuge et un gibier, ou en tout cas en repérer un pour le lendemain. J'avais autre chose à faire que de jouer à Chat-Perché.
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| | | Jaime Forel Ravnos - Prince des Gitans
Messages : 159 Date d'inscription : 12/06/2013
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| Sujet: Re: Premier contact dans la citée des anges. [Jaime] Mer 26 Juin - 13:11 | |
| La petite sauvage ne semblait pas d'humeur à accueillir avec admiration son petit laïus sur le Griffith Park. Elle lui montra les crocs, en grognant comme un animal. Plus proche de la bête que de l'humain... Il en connaissait pas mal, des comme ça. Mais en général ils n'étaient même pas disposés à parler, ou alors articulaient-ils simplement quelques mots primaires.
A sa grande surprise, elle lui accorda même un trait d'humour. Certes, cela pouvait plutôt être considéré comme une insulte, mais c'était tout de même une métaphore, et donc une forme dérivée d'humour. Lorsqu'elle le nomma orang-outan, Jaime fut fortement tenté d'en faire apparaître un, mais il sentait qu'après l'histoire du Garou, cela risquait d'être bien mal interprété. Aussi se contenta-t-il de rire avant de dire :
L'homme descend du singe, à ce que l'on dit. Mais nous, de qui descendons-nous ? Un sujet de grand débat entre nos deux clans, cousine.
Elle venait donc bien d'arriver, passagère clandestine d'un camion, et était à la recherche de quelqu'un... quelqu'un qui lui avait parlé de ce lieu ? Intéressant ! Qui cela pouvait-il bien être ? Sans doute un Gangrel, il en passait tellement par ici. Mais au lieu de préciser de qui il s'agissait, elle grogna un remerciement qui sonnait comme un reproche, et tourna les talons.
Encore ! Mais elle ne tenait pas en place celle-là ! Jaime sauta à bas de son arbre, et l'interpella de nouveau.
Hey ! Tu pars déjà ? Le parc est immense tu sais, il est dangereux de s'y promener seule la nuit... Tu pourrais rencontrer d'autres nuisibles, et si je ne suis pas là pour les empêcher de te nuire... Tu as tout de même conscience que je t'ai sauvé la vie, non ?
C'était en partie vrai. Ses illusions étaient si puissantes qu'elles pouvaient causer des dommages réels. Donc, en un sens, il lui avait sauvé la vie. Même s'il était pour le coup à la fois l'agresseur et le sauveur.
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| Sujet: Re: Premier contact dans la citée des anges. [Jaime] Sam 29 Juin - 14:12 | |
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Il eut un rire, un simple rire à ce qu'il me dit. Un idiot, un crétin. Je n'aimais pas cet homme. Il était ce que je détestais parfois. La vie n'était pas un jeu, elle était bien plus complexe que ça ; et pour moi si sérieuse. Mais mon insulte le fit rire, pourquoi ?
L'homme descend du singe, à ce que l'on dit. Mais nous, de qui descendons-nous ? Un sujet de grand débat entre nos deux clans, cousine.
Cousine ? Encore … je n'aimais pas ce surnom qu'il me donnait. Je ne le connaissais pas. Je ne l'avais jamais vu avant. Il y avait de nombreux dessins dans le carnet de mon ère mais pas lui, pas ce mec. Même si étrangement, il ressemblait à une autre personne, un certain James que Moana connaissait. Mais bon, je n'avais pas le temps de philosopher, qu'il aille faire cela avec un brujah. J'avais des choses à faire, pas le temps pour ses conneries.
Et je commençais déjà à partir. Trouver une proie, un abri, et peut être ce James ; ce serait bien pour cette nuit. L'on verrait ensuite, comme d'habitude. L'autre sauta au sol, j'entendis son atterrissage. Au moins, ce crétin ne s'était pas rompu la cheville ou un truc du genre.
Hey ! Tu pars déjà ? Le parc est immense tu sais, il est dangereux de s'y promener seule la nuit... Tu pourrais rencontrer d'autres nuisibles, et si je ne suis pas là pour les empêcher de te nuire... Tu as tout de même conscience que je t'ai sauvé la vie, non ?
Je haissais une chose, c'était d'avoir des dettes, et là, c'était l'impression que j'avais, d'en avoir une de dette. Fichu … lentement, je me retournais pour le voir. Il souriais toujours autant. Un joueur, il profitait.
-Tu me crois aussi faible que ça ? J'ai déjà traversé la moitié des Etats-Unis à pieds, alors c'est pas ton parc qui va me faire peur. Et puis, qu'est-ce que tu ferais si jamais l'un d'eux revenait ? Tu grimperais à nouveau en haut d'un arbre ?
C'était méchant, je l'étais un peu. En même temps, je ne savais toujours pas ce qu'il s'était passé … ni si un piège, une illusion, lui ou non. Et puis, quel autre nuisibles pouvaient bien me tomber dessus maintenant ?
-Et puis, tes nuisibles, s'ils disparaissent aussi vite que celui-ci, j'ai pas trop de mouron à me faire en fait …
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| | | Jaime Forel Ravnos - Prince des Gitans
Messages : 159 Date d'inscription : 12/06/2013
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| Sujet: Re: Premier contact dans la citée des anges. [Jaime] Mar 2 Juil - 22:01 | |
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Elle s'était arrêtée, puis s'était retournée. Mais elle n'avait pas l'air du genre à se laisser impressionner par quelques paroles. Jaime reconnaissait bien là la fierté des Gangrel, toujours à vouloir prouver qu'ils savaient se débrouiller tout seuls, ceux-là. Il fut tenté de la laisser partir, mais il avait des responsabilités ici. Le parc était immense, elle pouvait tout à fait s'y perdre, ou faire de mauvaises rencontres. Et James le prendrait sans doute très mal s'il apprenait que son frère n'avait pas protégé l'une de ses soeurs de clan...
Elle ne l'aimait pas. C'était évident. Leurs caractères semblaient si opposés... Mais là, elle devenait vraiment insultante. La comparaison avec un animal, passe encore, mais insinuer qu'il était un lâche... Il détestait qu'on le traite de lâche. Malgré ses allures de beau-parleur, il était loin d'être passif. Son sourire disparut et il s'approcha d'elle, à pas mesurés.
Les "nuisibles" te mettraient en pièce en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Si celui-ci t'a laissée tranquille, c'est uniquement parce que JE l'ai bien voulu. C'est uniquement parce que tu es une Gangrel.
Il allait falloir qu'il mette les choses au clair. Elle n'avait pas l'air de bien comprendre la situation. Certes, il ne l'avait pas tout à fait expliquée. Il ne s'était même pas présenté à elle. Elle ne savait pas qui il était. Elle ne savait pas ce qu'il avait accompli ici, et ce qu'il accomplissait chaque nuit, pour protéger son clan.
Et pourtant, elle connaissait cet endroit. Ou tout du moins, elle en avait entendu parler. Elle avait évoqué quelqu'un qui lui avait parlé du parc, sans doute un autre Gangrel. En ce cas, elle aurait dû connaître son histoire. Si elle avait eu un minimum de jugeote, elle aurait mis son orgueil et sa fierté de côté pour l'écouter.
Qu'est-ce que tu sais de cet endroit ? Tu as dit qu'on t'en avait parlé.
En fonction de ce qu'elle lui dirait, il pourrait éclairer sa lanterne. Mais il voulait d'abord vérifier qu'elle ne se faisait pas de fausses idées sur le lieu, et sur lui.
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| Sujet: Re: Premier contact dans la citée des anges. [Jaime] Mar 9 Juil - 20:44 | |
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Touché, coulé … soudain, son sourire qui semblait presque tatoué sur son visage, au même titre que mes marques, disparut pour laisser un visage un peu plus colérique. Si peu encore mais bon, c'était là.
Les "nuisibles" te mettraient en pièce en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Si celui-ci t'a laissée tranquille, c'est uniquement parce que JE l'ai bien voulu. C'est uniquement parce que tu es une Gangrel.
Ah oui, j'avais carrément touché là où ça faisait mal. Parce que j'étais Gangrel … mais qu'est-ce que ce crétin avait fait à la fin ?! Qu'est-ce qu'il savait de moi après tout, rien ! Nous étions des inconnus, lui avait une avance sur moi, il connaissait mon clan, mon allégeance. Mais moi … rien. J'avais croisé tant de personnes depuis le début de mes recherches. Des personnes qu'il connaissait, des amis, des personnes un peu plus hostile à lui. Mais lui, qui était-il dans le lot ? Je n'aimais pas l'idée de lancer à la poursuite de mon sire des personnes qui pourraient vouloir sa peau. J'avais déjà du en arrêter un une fois, un vieil ennemi et j'avais manqué d'y passer … Enfin bref, lui, quel était son lien avec Moana à la fin ... je ne pouvais rien dire avant de le savoir.
Qu'est-ce que tu sais de cet endroit ? Tu as dit qu'on t'en avait parlé.
Est-ce que je pouvais lui faire confiance ? Je ne savais pas, mais j'allais pas le regarder dans le blanc des yeux pendant des heures. Tant pis, j'aviserais ensuite.
-Il s'appelle Moana. Et j'en sais que quelques brides, des passages écrits dans un carnet. Je n'ai quelques lignes, et un nom : James. Rien de plus. Mais je sais qu'il est passé par ici, et j'ai besoin de savoir s'il est passé par ici.
Bon, c'était pas encore trop clair mais déjà, si je voyais une réaction au nom de mon sire, j'aviserais, mais bon, de toute façon, il fallait que je saches. Il était bizarre, assez singulier ce mec. Mais je ne savais pas pourquoi, même s'il semblait s'être énervé, il ne semblait pas méchant, pas réellement. Après, je restais jeune, et je devais rester sur mes gardes ...
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| | | Jaime Forel Ravnos - Prince des Gitans
Messages : 159 Date d'inscription : 12/06/2013
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| Sujet: Re: Premier contact dans la citée des anges. [Jaime] Mar 9 Juil - 21:45 | |
| La Gangrel sembla se résigner. En fin de compte, elle se décida à parler, et à dire ce qui l'avait amenée ici. Lorsqu'elle prononça le nom de Moana, Jaime haussa d'abord les sourcils d'un air surpris, avant de décontracter les muscles de son visage et d'éclater de rire.
Moana et son fameux carnet ! Tu es une petite veinarde d'avoir pu mettre la main dessus, moi il ne m'a jamais laissé le lire !
Il avait réussi à lui piquer, une seule fois, mais le Gangrel lui avait repris rapidement, après quelques coups de griffe presque incontrôlés, Jaime n'avait eu le temps de lire que quelques pages... C'est d'ailleurs comme ça qu'il avait appris la profonde affection que Moana avait pour Violine, et la jalousie envers James de l'avoir courtisée le premier. Mais en fin de compte, c'est Moana qui l'avait eue. Avant qu'elle ne se fasse tuer par des inquisiteurs...
Bref, cette Gangrel sauvageonne connaissait donc Moana ? Comme le monde était petit ! Moana était plus qu'une connaissance pour Jaime, c'était un ami, presque un frère. Il avait grandement aidé à la conquête du parc dans le temps, et était passé de nombreuses fois sur leur territoire. Mais depuis trois ans, il n'était pas repassé. Si le Ravnos avait reçu de temps en temps des lettres, notamment pour annoncer la triste perte de sa compagne, il n'en avait plus eu aucune nouvelle depuis près d'un an.
Jaime reporta son regard sur la Gangrel, qu'il regardait d'un oeil différent à présent. Maintenant qu'il était proche d'elle, il remarquait enfin les tatouages sur son visage. Deux traits noirs, ressemblant à des marques de griffes. Griffe... Bon sang... La fille de Moana... Il leur en avait parlé souvent, mais il ne leur avait jamais présentée. Une fille qui avait grandi dans une réserve avec des loups, asociale et butée mais avec un fort sens de la survie, de l'honneur et de la famille... C'était donc elle...
Le Ravnos lui adressa un sourire franc, presque paternel, le premier vrai sourire. Il ne la considérait plus comme un jouet avec lequel il pouvait s'amuser. Elle était la fille d'un vieil ami.
Je connais bien Moana. C'est un ami très cher. Et toi, tu es sa fille, c'est bien ça ? Griffe... James est mon frère. Excuse-moi pour l'accueil un peu chaotique, je ne pouvais pas deviner qui tu étais.
Il lui tendit sa main, en signe de paix et de bonne foi.
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| Sujet: Re: Premier contact dans la citée des anges. [Jaime] Mer 10 Juil - 23:17 | |
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Je m'étais attendu à de nombreuses réaction, mais pas à ça je pense. À cet éclat de rire, à ce relâchement totale. Quand il explosa de rire, j'eus un réflexe de panique et manquais de reculer de 2 mètres mais au final, je réussis à me contenir, à juste sursauter violemment avant de l'entendre parler.
Moana et son fameux carnet ! Tu es une petite veinarde d'avoir pu mettre la main dessus, moi il ne m'a jamais laissé le lire !
Son carnet, j'eus un regard pour mon sac avant de le regarder à nouveau,repoussant un peu malgré moi le sac dans mon dos. La colère avait disparu de son visage, vraiment. Étrange. Il le connaissait, il semblait même bien le connaître pour savoir pour ses carnets, mais à quel point ? Et il a souri, c'était étrange après la presque colère qui l'avait traversé tout à l'heure, qui avait clos son visage. Mais là … ce n'étaient pas les mêmes sourires, ceux arrogants, agaçants, il était différent, plus simple, plus agréable. Et je me mis un peu malgré moi à sourire, doucement, un peu apaisée par ce calme soudain.
Je connais bien Moana. C'est un ami très cher. Et toi, tu es sa fille, c'est bien ça ? Griffe... James est mon frère. Excuse-moi pour l'accueil un peu chaotique, je ne pouvais pas deviner qui tu étais.
Il savait … j'eus une crispation au niveau du visage pendant un instant avant de me rendre compte que je devenais presque parano depuis ce voyage, cette quête pour le retrouver. J'avais peur de tout et de tout le monde. Je n'étais qu'une gamine dans ce monde et pourtant je le parcourais seule, réellement. Y avait de quoi devenir un peu tarée sur les bords, un peu. Il me tendait sa main depuis quelques instant, et je la vis enfin avant de la prendre, de tendre ma main vers la sienne et de la saisir doucement. James n'était pas quelqu'un de dangereux d'après ce que je lisais, c'était un peu le contraire, un ami d'après ce que je pouvais comprendre, mais je n'avais pas plus d'informations, c'était assez flou. Mais je lui serrais la main, sans trop de méfiance au final. Et surtout, je me mis à sourire.
-Oui, je suis bien Griffe, sa fille …
Ce mot sonnait bizarrement. Je l'avais toujours considérer comme un père, comme un modèle, un chef de meute. C'était à lui de m'apprendre ce que je devais savoir, à lui de m'enseigner à être plus forte et aujourd'hui … c'était moi, sa fille, son infante qui volait à sa poursuite pour le retrouver, pour venir à son secours. Je sentais qu'il y avait un souci, qu'il y avait un problème, il devait en avoir un, il n'était jamais parti si longtemps …
-Et je suis à sa recherche. Je suis partie du canada pour arriver jusqu'ici, ça fait un an que j'écume les villes camariste, sabbatiques ou même anarch pour trouver une trace de lui quelques part. Et j'espérais qu'ici, ce serait différent.
Je ne m'attendais même plus à une réponse, à chaque fois, on me disait ''non'' ou ''de qui vous parlez''. Je n'espérais même plus réellement avoir une réponse à mes questions, j'avais selon moi plus d'espoir de le croiser ainsi que de le retrouver grâce aux autres. Pour l'ensemble du monde, il semblait avoir disparu. Pourtant, il était encore en vie, je le savais, je le sentais. Et je n'arrêterai pas cela, même si je devais traverser la planète entière à pied, je le ferais, sans la moindre peur pour ce crétin à la noix !
-Et toi, qui es-tu ? Le frère de James même si je ne suis pas sûre de qui il est lui-même, mais bon, ce serait bien d'avoir ton nom, toi qui connait déjà le mien.
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| | | Jaime Forel Ravnos - Prince des Gitans
Messages : 159 Date d'inscription : 12/06/2013
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| Sujet: Re: Premier contact dans la citée des anges. [Jaime] Lun 15 Juil - 10:25 | |
| La petite sauvageonne finit par lui adresser un sourire, et serra même sa main, après quelques instants. Bien. Leur rencontre avait mal démarré, mais à présent que le malentendu était dissipé, ils devraient pouvoir repartir sur de meilleures bases. D'ailleurs, à bien y regarder, si l'on mettait de côté ses manières de sauvage, la petite n'était pas si mal... Mais non, non, il n'allait tout de même pas draguer la fille de Moana ! Et puis ce n'était qu'une gamine, il avait l'âge d'être son arrière-arrière-arrière grand père, au moins !
Jaime remarqua le mouvement de Griffe lorsqu'il évoqua le carnet de Moana. A sa façon de repousser l'air de rien le sac dans son dos, le Ravnos devina ce qu'il contenait. Ainsi, le vieux Gangrel avait confié son carnet à sa fille... Elle expliqua qu'elle était à sa recherche. Étonnant qu'elle l'ait perdu, mais la mort de Violine avait dû bouleverser sa vie au plus haut point. Elle le cherchait depuis un an... Jaime réfléchit, et songea que cela devait faire à peu près un an justement qu'il n'avait plus eu de nouvelles de son vieil ami. Voilà qui était inquiétant !
Moana n'est pas revenu ici depuis près de trois ans. Il a continué à nous donner des nouvelles régulièrement, mais sa dernière lettre doit dater d'un an à peu près... Il l'avait envoyée du Canada, justement. Tu as une idée de ce qui a pu se passer ?
Jaime espérait que le Gangrel n'avait pas rompu son existence contre-nature en rencontrant la mort ultime. Certes, les vampires étaient un paradoxe, un affront au cycle de la vie, et c'était toujours une bonne chose lorsqu'ils se faisaient détruire, mais c'était douloureux lorsqu'il s'agissait d'amis proches. Moana et Violine avaient tant fait pour le parc...
La Gangrel finit par lui demander qui il était. Exact ! Il ne s'était toujours pas présenté ! Il était temps d'expliquer un peu la situation, alors. Moana appréciait les Ravnos, il ne faisait pas partie de ces Gangrel extrémistes qui pensaient que les Gitans étaient des ennemis farouches et bouffons qu'il fallait exterminer. Espérons que sa fille partage son mode de pensée !
Je m'appelle Jaime Forel, surnommé dans la région le Prince des Gitans. James Forel est mon frère, mon frère de sang, mais il est Gangrel, il est le Prince des Loups. Lorsque nous sommes arrivés à Los Angeles, il y a de cela plus de soixante-dix ans, nous avons débuté une guerre féroce contre les lupins qui vivaient ici. Moana et Violine ont fait partie des frères qui nous ont aidés. A présent le parc est à nous, c'est un lieu de paix et de rencontre pour les Gangrel et Ravnos. Tu es donc la bienvenue ici, cousine.
C'était un résumé succinct, mais qui contenait les informations essentielles.
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| Sujet: Re: Premier contact dans la citée des anges. [Jaime] Lun 22 Juil - 11:16 | |
| Moana n'est pas revenu ici depuis près de trois ans. Il a continué à nous donner des nouvelles régulièrement, mais sa dernière lettre doit dater d'un an à peu près... Il l'avait envoyée du Canada, justement. Tu as une idée de ce qui a pu se passer ?
Je baissais les yeux en entendant ses mots … non, il n'était pas là. Pourquoi je continuais de l'espérer ? Un an, ça faisait un an que j'étais sur ses traces et là … encore une fois un échec. Ça me pesait, comme un boule, un poids qui grandissait au fur et à mesure que j'entendais ses mêmes mots, ses mots disant : « tu n'es pas foutue de veiller sur ceux que tu aimes. » Non, je n'étais pas foutue de faire cela, de protéger mon sire comme de protéger Violine. J'eus un pincement, à l'endroit ou mon cœur battait autrefois. Un pincement de peur, de tristesse, de déchirement. Si je crus un instant que les larmes allaient me venir, elles restèrent cachées, à l'intérieur de moi alors que je relevais les yeux vers lui, vers cet personne ami de mon sire sans répondre, sans dire une seule chose. Non je ne savais pas, je ne savais rien … Mais il ne sembla pas s'en formaliser, se présentant alors.
Je m'appelle Jaime Forel, surnommé dans la région le Prince des Gitans. James Forel est mon frère, mon frère de sang, mais il est Gangrel, il est le Prince des Loups. Lorsque nous sommes arrivés à Los Angeles, il y a de cela plus de soixante-dix ans, nous avons débuté une guerre féroce contre les lupins qui vivaient ici. Moana et Violine ont fait partie des frères qui nous ont aidés. A présent le parc est à nous, c'est un lieu de paix et de rencontre pour les Gangrel et Ravnos. Tu es donc la bienvenue ici, cousine.
Cousine, j'eus un petit sourire en entendant ce surnom qu'il me donna à nouveau. Ainsi, c'étaient contre des lupins que Moana et Violine avaient combattu ? C'était … impressionnant autant qu'étrange. Les lupins étaient pourtant plus pacifique avec nous, quelques peu. Et la bienvenue … je n'avais jamais eu d'endroit à moi, depuis la réserve. Nous allions toujours ou la lune nous portait, toujours plus loin sous la nuit. Je levais les yeux vers elle, cet astre lunaire était si beau. Il m'avait bercé pendant tant d'année. Et là, j'avais l'impression que j'étais presque chez moi. Étrange. Puis, je rebaissais les yeux vers lui, vers ce Ravnos ami de mon sire et mon sourire disparut alors que doucement, je lui répondais :
-Ça fait un an que je suis à sa recherche, que je parcours les états pour le retrouver. Mais pas de trace de lui. Il m'a dit qu'il serait là, pour moi, et la nuit suivant, il est parti, en oubliant ou me laissant son carnet. Il a disparu sans laisser rien d'autre que son carnet. C'est tout ce qu'il me reste de lui, et ça, dis-je en passant mes doigts autour du cordon de mon cou.
C'était tout, il n'y avait rien de plus. Il avait disparu de la surface du globe et personne ne semblait l'avoir revu, à croire qu'il parcourait le monde comme les Nosfératus pouvaient le faire.
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| | | Jaime Forel Ravnos - Prince des Gitans
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| Sujet: Re: Premier contact dans la citée des anges. [Jaime] Mar 23 Juil - 12:21 | |
| La fillette avait déjà perdu le mince sourire qu'elle avait daigné lui accorder. Son Sire lui manquait, de toute évidence. Elle était sur ses traces depuis un an... Elle le traquait, tout comme James l'avait traqué lui, sur une période bien plus longue. Rien n'était perdu, en fin de compte. Moana n'était pas nécessairement mort. Il était peut-être simplement dans l'incapacité de l'attendre, ou peut-être ignorait-il que sa fille était à sa recherche.
Le Ravnos sourit à la Gangrel, lui adressant un regard compatissant. Il comprenait sa situation, pour l'avoir vécue, mais dans l'autre sens.
S'il a dit qu'il serait là pour toi, alors tu finiras par le retrouver. C'est écrit. Il n'est pas nécessairement mort, il ne peut peut-être pas te répondre, tout simplement. Mon frère m'a cherché durant huit ans. Il a écumé les Etats-Unis, tout comme toi, à ma recherche. Je ne savais pas qu'il était à mes trousses. Faut pas que tu te décourages petite, tu finiras par le retrouver.
Si tel était son destin, son but dans la non-vie, Jaime devait tenter de l'aider. C'était l'un des principes fondamentaux de sa Voie, aider les autres à accomplir leur destin. Surtout lorsqu'il s'agissait de cousins, et de la fille d'un ami.
Demain, si tu veux, on ira voir les Nosferatu. Ils sont sensés tout savoir, et Moana a passé pas mal de temps ici. Ils auront peut-être des infos.
Jaime leva à son tour les yeux vers la lune, non pas pour lui rendre hommage, mais simplement pour voir si la nuit était avancée. Il avait bien un téléphone avec l'heure précise, mais il gardait cette ancienne habitude de se repérer à la hauteur de la lune et la couleur du ciel.
En attendant, la lune est basse déjà. Viens avec moi si tu veux, je vais t'indiquer des endroits où dormir. Nous avons des petites maisons, des caravanes, des grottes, et même de jolis coins de terre bien meuble si tu veux t'enterrer.
Une tradition Gangrel, qu'il comprenait assez mal... Certes, c'était pratique lorsque le soleil s'apprêtait à se lever ou lorsque l'on était poursuivi, mais en dehors de cas de survie, les Gangrel sortaient de là avec de la terre partout, sur le visage, les vêtements sales... De quoi bien alimenter le cliché du vampire bestial et sauvage.
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| Sujet: Re: Premier contact dans la citée des anges. [Jaime] Mar 23 Juil - 23:58 | |
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Comme première réponse, j'eus droit à un sourire, un vrai, un sourire qui me paraissait étrange, comme s'il était désolé, qu'il comprenait pourquoi je n'arrivais plus à sourire. Je l'observais, prête à lui demander pourquoi quand il me répondit, comme s'il avait entendu ma question, dans mon esprit.
S'il a dit qu'il serait là pour toi, alors tu finiras par le retrouver. C'est écrit. Il n'est pas nécessairement mort, il ne peut peut-être pas te répondre, tout simplement. Mon frère m'a cherché durant huit ans. Il a écumé les Etats-Unis, tout comme toi, à ma recherche. Je ne savais pas qu'il était à mes trousses. Faut pas que tu te décourages petite, tu finiras par le retrouver.
Il se voulait rassurant. Mais bizarrement, même si je lui accordais un fin sourire, je n'arrivais pas à calmer mon âme.
-Pour qu'il puisse me répondre, il faudrait que je saches où le joindre, il est pas fan des téléphones ou autres.
Moi non plus, mais malgré tout, j'en avais trouvé un qui résistait pas mal. Bon, Cuinn, il avait tout tester mais rien ne fonctionnait, il était juste … trop con sur les bors. Pour l'éteindre ou qu'il arrête de faire du bruit, il frappait dessus. Alors bon, un téléphone, quand on cogne dessus avec une force de brujah, forcément il pète. J'étais pas très délicate non plus avec ses engins mais bon, je les massacrais pas quoi. Et Moana lui avait une facheuse tendance à les perdre (enfin c'était ce qu'il disait pour éviter d'expliquer qu'il avait aussi eu un geste malencontreux contre l'engin …) Nan, dans la famille, on n'aimait pas la technologie, ou si peu. Il n'y avait qu'elle qui … enfin bref.
-Violine nous a été enlevé en une nuit, seulement une nuit, et le temps de la retrouver … elle est morte sous nos yeux sans qu'on ne puisse agir. J'ai peur que l'histoire ne se répète, et je sais pas ce que je ferais si il lui arrivait …
Je m'arrêtais en court, fermant les yeux pour ne pas pleurer face aux images qui me venait à l'esprit. Où était-il ? Qu'est-ce qu'il attendait pour m'envoyer un signe, juste un foutu signe ! Rien de plus, juste un ''je suis encore vivant'' mais rien. Depuis des mois, 12 mois, rien. Et même si pour lui, pour son frère, James, cela avait duré 8 ans, moi, je ne serais s'il vivrait tout ce temps ou si je ne poursuivrais qu'un fantôme du passé.
Demain, si tu veux, on ira voir les Nosferatu. Ils sont sensés tout savoir, et Moana a passé pas mal de temps ici. Ils auront peut-être des infos.
Les Nosfé ? Oui peut être, de toute façon, j'allais devoir me présenter au Prince de la ville, alors bon, j'en rencontrerais sûrement à ce moment là. Mais allez les voir avec un possible ami, ça me rassurait un peu.
En attendant, la lune est basse déjà. Viens avec moi si tu veux, je vais t'indiquer des endroits où dormir. Nous avons des petites maisons, des caravanes, des grottes, et même de jolis coins de terre bien meuble si tu veux t'enterrer.
J'hochais la tête pour me rapprocher de lui et commençais à le suivre alors qu'il semblait me mener vers les lieux ou tous dormaient.
-Je ne sais pas aller sous terre, lui dis-je doucement.
Encore trop jeune, pas assez expérimentée. Je devais encore apprendre, devoir plus forte. Toujours plus. Alors qu'on marchait, presque en silence, ses mots me revenaient à l'esprit, surtout ceux concernant son frère. 8 ans de recherche.
-Dis, qu'est-ce qu'il t'es arrivé pour que ton frère te cherche si longtemps ? Tu veux bien me raconter ?
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| | | Jaime Forel Ravnos - Prince des Gitans
Messages : 159 Date d'inscription : 12/06/2013
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| Sujet: Re: Premier contact dans la citée des anges. [Jaime] Mer 24 Juil - 11:43 | |
| Le grand problème avec les Gangrel ! La plupart refusait obstinément d'apprendre à utiliser les nouvelles technologies, ou même de vivre avec leur temps. Il faudrait qu'un jour ils se mettent dans le crâne que la communication par corbeaux ou pigeons voyageurs n'était plus aussi efficace que lors des siècles précédents. Au moins son frère en avait un, même s'il avait tendance à l'oublier dans un coin ou à ne plus se rappeler de son existence. Il répondait donc rarement directement, mais en général finissait par se rendre compte qu'on avait essayé de le contacter, et finissait toujours par rappeler.
Griffe évoqua Violine. Evidemment. Une perte qui les avait tous beaucoup marqués. Qui continuait à fortement marquer James, malgré tous les efforts de Jaime pour lui remonter le moral, tenter de la lui faire oublier. Les vampires étaient des êtres contre-nature, et le Ravnos n'avait rien contre les inquisiteurs. Au contraire, il les comprenait très bien. Pour lui, la mort ultime d'un vampire était une célébration, une libération, un être retournait enfin à la terre et au cycle de régénération auquel il avait été arraché.
Nous sommes des vampires, les inquisiteurs traquent les vampires, c'est dans l'ordre des choses. Même si c'est douloureux. Mais rien ne prouve que cela soit arrivé à ton père.
Il mena la Gangrel à travers les bois, au début par des sentiers bien tracés, puis la forêt se fit de plus en plus dense, les sentiers de moins en moins réguliers. Ils firent beaucoup de détours, changeant souvent de direction. Les havres des vampires du coin n'étaient pas simple à trouver, et les visiteurs s'y perdaient toujours, les premiers temps.
Griffe lui avoua qu'elle ne savait pas aller sous terre. Rien d'étonnant à cela, elle était encore jeune, et ce n'était pas un pouvoir simple à maîtriser. Jaime se remémora les fous-rire qu'il avait eu en voyant James essayer de fusionner avec le sol les premières fois. Quand il ne restait pas immobile, à pester parce que rien ne se produisait, il ne s'enfonçait qu'à demi, voire même laissait quelques morceaux de son corps à la surface. Un apprentissage délicat !
La Gangrel finit par rompre le silence, en demandant ce qu'il lui était arrivé lors de la traque de James. Jaime, qui marchait devant, eut un nouveau sourire. La paix semblait bel et bien instaurée entre eux, puisqu'à présent elle lui demandait des détails personnels sur sa vie. Il attendit qu'elle vienne marcher à côté de lui pour commencer son histoire :
J'avais vingt-cinq ans. Le pays était à feu et à sang. La guerre ravageait tout sur son passage. Mon frère et moi étions en fuite, partis sur les routes pour survivre, et oublier... L'été était chaud cette année-là, et m'incitait à boire plus que de raison. Dans une taverne d'un petit village épargné par les batailles, je rencontrais une femme. Une femme magnifique, aux yeux envoûtants. Une gitane, diseuse de bonne aventure. Je me souviens avoir longuement discuté avec elle, jusqu'à la fin de la nuit. Puis je me suis endormi, je crois. A mon réveil, la nuit était de nouveau tombée, et je me trouvais dans une carriole avec la gitane et un homme hirsute, au regard sauvage. Je m'étais endormi humain, et réveillé vampire. Mon frère n'était pas venu à la taverne. Il ne savait pas ce qui m'était arrivé. Et ma nouvelle famille m'empêcha de revenir en arrière pour le chercher. Je croyais l'avoir perdu pour toujours... Mais c'était sans compter sur la détermination à toute épreuve de James, une vraie tête de mule ! Refusant de croire à ma mort, il se lança à ma poursuite. Nous, on a cru que c'était un chasseur de vampires qui nous pourchassait sans relâche, passant dans chaque village après nous, demandant des renseignements sur moi. La guerre avait fini par s'achever, et il devenait de plus en plus difficile de dissimuler nos traces. Alors l'amant de ma mère Ravnos décida de le tuer une bonne fois pour toutes. C'est à la suite de ce combat que l'on reconnut mon frère, et que nous pûmes de nouveau être réunis.
Il avait écourté la fin de l'histoire, mais l'essentiel était dit. Si James voulait lui en dire plus, il le ferait lui-même. Mais Jaime n'était pas sûr que son frère accueillerait Griffe à bras ouverts... Le Gangrel en voulait encore à Moana de lui avoir enlevé Violine, et de n'avoir pas su la protéger. Comment accueillerait-il sa fille ?
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| Sujet: Re: Premier contact dans la citée des anges. [Jaime] Sam 17 Aoû - 11:56 | |
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Il savait. Il la connaissait. À quel point, ça, je ne le savais pas. Il les connaissait, je le voyais dans son regard qui un instant sembla plus triste. Enfin, je le crois mais je n'en suis même pas sûre. Il était tellement étrange.
Nous sommes des vampires, les inquisiteurs traquent les vampires, c'est dans l'ordre des choses. Même si c'est douloureux. Mais rien ne prouve que cela soit arrivé à ton père.
Pourquoi nous traquer ? Nous ne tuons pas tous ? Il y a plus d'humains qui tuent des humains que de vampires tuant des humains … pourquoi nous chasser nous plutôt qu'eux ? Et oui, c'était douloureux, ça ne pouvait être que douloureux … j'avais perdu une mère, et Moana tellement plus. Rien ne prouvait que ça soit arrivé à Moana, mais je n'arrivais pas à prouver quoique ce soit pour lui, rien, pas la moindre chose. Il avait disparu, et personne ne savait où il était … On marchait dans les bois alors qu'il semblait me mener aux abris dont il avait parlé. Nous étions seuls, du moins en apparence, et malgré quelques silences parfois un peu oppressant sur les bords, nous parlions, un peu, et moi, je voulais savoir, pour lui et son frère, il en sourit d'ailleurs, et se mit à parler quand je fus à sa hauteur.
J'avais vingt-cinq ans. Le pays était à feu et à sang. La guerre ravageait tout sur son passage. Mon frère et moi étions en fuite, partis sur les routes pour survivre, et oublier... L'été était chaud cette année-là, et m'incitait à boire plus que de raison. Dans une taverne d'un petit village épargné par les batailles, je rencontrais une femme. Une femme magnifique, aux yeux envoûtants. Une gitane, diseuse de bonne aventure. Je me souviens avoir longuement discuté avec elle, jusqu'à la fin de la nuit. Puis je me suis endormi, je crois. A mon réveil, la nuit était de nouveau tombée, et je me trouvais dans une carriole avec la gitane et un homme hirsute, au regard sauvage. Je m'étais endormi humain, et réveillé vampire. Mon frère n'était pas venu à la taverne. Il ne savait pas ce qui m'était arrivé. Et ma nouvelle famille m'empêcha de revenir en arrière pour le chercher. Je croyais l'avoir perdu pour toujours... Mais c'était sans compter sur la détermination à toute épreuve de James, une vraie tête de mule ! Refusant de croire à ma mort, il se lança à ma poursuite. Nous, on a cru que c'était un chasseur de vampires qui nous pourchassait sans relâche, passant dans chaque village après nous, demandant des renseignements sur moi. La guerre avait fini par s'achever, et il devenait de plus en plus difficile de dissimuler nos traces. Alors l'amant de ma mère Ravnos décida de le tuer une bonne fois pour toutes. C'est à la suite de ce combat que l'on reconnut mon frère, et que nous pûmes de nouveau être réunis.
Son frère … il avait refusé de croire à sa mort jusqu'à le chercher au milieu d'une guerre pendant si longtemps ? J'aimerais pouvoir dire que je serais aussi forte, mais je n'en étais pas sûre. Ça faisait quoi ? Un an que je cherchais Moana, et déjà, je désespérais à le retrouver un jours, lui ou ses cendres. Si seulement ma détermination, n'importe quoi pouvait me promettre qu'il était encore en vie... j'aimerais tant être comme son frère.
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| | | Jaime Forel Ravnos - Prince des Gitans
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| Sujet: Re: Premier contact dans la citée des anges. [Jaime] Mar 27 Aoû - 16:21 | |
| La petite Gangrel avait écouté son histoire, mais elle n'avait apparemment rien à répondre. Elle n'était pas vraiment sociable, contrairement à son Sire, et il n'était pas facile de la faire parler. En même temps, après les traumatismes qu'elle avait vécus, cela pouvait se comprendre... Mais Jaime n'était pas du genre à se morfondre sur son sort comme son frère, ou à baisser les bras.
Et heureusement d'ailleurs, vu ce qu'il se devait d'accomplir. Les Ravnos pensaient que chaque être venait au monde pour une raison, pour accomplir un destin déterminé à l'avance. Tout était déjà écrit. Jaime devait protéger son clan et les Gangrel, il devait conserver à tout prix le territoire de paix instauré par le sang et la mort. Et bien entendu, il avait son rôle de Ravnos à tenir. L'éradication de tout paradoxe, tout ce qui ne faisait pas partie du cycle de la vie. Les deux missions pouvaient sembler contradictoires, bien sûr. Mais les Gangrel intervenaient rarement dans les affaires humaines, et se consacraient à la préservation de la nature, ce qui était une excellente chose.
La jeune Griffe avait grandi parmi les animaux, et devait être bien plus à l'aise parmi eux qu'en compagnie des hommes. Si elle acceptait de rester quelques nuits ici, cela pourrait lui être profitable. Mais elle avait sa propre quête. Il lui fallait retrouver Moana. Et si elle y mettait autant de détermination, alors le Ravnos était certain que son Sire ne pouvait être mort.
La forêt se faisait de plus en plus dense, et Jaime devait faire appel à sa vue intensifiée pour repérer le chemin caché et les obstacles sur la route. Il était difficile à des créatures non dotées de pouvoirs pour améliorer leurs sens d'avancer en ces lieux. Le Ravnos se tourna vers la Gangrel, et lui signifia :
Nous entrons dans des contrées sauvages, où les hommes ne pénètrent pas. Tu peux allumer tes yeux, la marche sera plus facile.
Tout Gangrel digne de ce nom se devait d'au moins posséder les yeux rouges, et au mieux les griffes. Il savait qu'elle maîtrisait le second don, elle devait donc, en toute logique, connaître le premier. Il se demanda ce qu'elle savait faire d'autre. Elle était relativement jeune, comparée à son frère par exemple. Savait-elle parler aux animaux ? Résistait-elle aux griffes des lupins ?
Il savait assez peu de choses sur elle, en fin de compte. Il n'avait que des bribes d'informations, alors que lui lui avait conté une partie essentielle de son histoire. Et comme il ne faisait que rarement les choses gratuitement, il proposa :
Je t'ai raconté une part importante de ma vie. Me dirais-tu la tienne ? Je ne sais de toi que ce que Moana a bien voulu nous écrire.
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| Sujet: Re: Premier contact dans la citée des anges. [Jaime] Dim 1 Sep - 20:14 | |
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Je n'avais pas dit un mot, me contentant de le suivre au travers des arbres. Cet espace était si grand, si vaste et en même temps, cela avait un goût très étrange, une impression en ressortait, comme une sorte d'impression. Comme si on ressentait ce qui avait bien pu se passer dans le coin, cette bataille dont j'avais lu les quelques extraits. Je le suivais sans un mot alors que je tentais de ressentir ce qui avait bien pu se passer ici. Je tentais d'imaginer Moana et Violine, combattant tous deux contre tous. Pourtant, une voix me sortit de ses réflexions, me faisant relever d'un coup la tête alors qu'il était juste en face de moi.
Nous entrons dans des contrées sauvages, où les hommes ne pénètrent pas. Tu peux allumer tes yeux, la marche sera plus facile.
-Ah, euh oui, d'accord.
Et mes yeux devinrent de la couleur du sang, rougeoyant dans la nuit profonde. La forêt me sembla d'un coup beaucoup plus simple, plus praticable. Je le suivais de près, évitant aisément les branches et tous autre obstacles. J'avais l'habitude des forêts, d'avant et maintenant, j'ai si souvent couru à l'intérieur.
Je t'ai raconté une part importante de ma vie. Me dirais-tu la tienne ? Je ne sais de toi que ce que Moana a bien voulu nous écrire.
-Mon histoire ?
En général, les gens se fichaient un peu de mon histoire, de celle d'une nouvelle née, d'une gamine chez eux. Pourquoi lui ça l'intéressait … et puis, qu'est-ce que je pouvais bien lui raconter. Rien n'était extraordinaire dans ma vie, enfin à part le fait que je sois désormais un vampire. Rien, pas la moindre chose.
-Ça t'intéresse vraiment ou c'est juste histoire de meubler un peu ? Parce que si c'est ça, je préfère limite chanter que te faire ça. Même si je sais pas trop le faire, ce sera plus sympa que mon histoire.
Mais non, il ne semblait pas si convaincu. Fallait que je pousse la chansonnette pour qu'il se rende compte à quel point je chantais mal, et qu'on fasse tomber la pluie …
-Qu'est-ce que tu voudrais savoir de moi si vraiment ça t'intéresse. J'ai pas passé mes dix ans de vampire, j'suis une gamine pour vous tous … alors pourquoi mon histoire t'intéresserait ?
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| | | Jaime Forel Ravnos - Prince des Gitans
Messages : 159 Date d'inscription : 12/06/2013
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| Sujet: Re: Premier contact dans la citée des anges. [Jaime] Lun 2 Sep - 9:20 | |
| La petite Griffe sembla un peu déconcertée que Jaime lui propose d'allumer ses yeux. Peut-être n'avait-elle pas l'habitude que l'on connaisse ses dons, ou qu'on lui en parle avec tant de nonchalance. Et pourtant, elle avait vécu avec deux autres Gangrel... Mais que savait-elle des Ravnos ? Sans doute peu de choses, si elle n'en avait pas fréquenté. Elle n'avait pas posé de questions sur son clan, n'avait pas réagi aux quelques allusions qu'il avait faites par comparaison entre leurs deux familles. Peut-être qu'elle s'en fichait, après tout. Mais comment faire vraiment connaissance, lorsque l'on ne posait pas les bonnes questions ?
Elle n'était pas convaincue qu'il veuille vraiment entendre son histoire. Elle doutait de son intérêt, et pensait qu'il demandait cela juste histoire de faire la conversation. Certes, il passait souvent pour un beau parleur. Mais sa démarche était bien plus profonde que cela. On enseignait à tout Ravnos digne de ce nom que chaque individu avait un but propre, ce que les gitans appellent svadharma. Et l'un des préceptes fondamentaux des Ravnos était : Interprète le svadharma des autres et aide les dans leur accomplissement.
La Gangrel recherchait son Sire. Cela semblait être d'une importance considérable pour elle, puisqu'elle avait écumé le pays et celui d'au-dessus pour le retrouver. Moana et Griffe semblaient liés bien au-delà d'une simple descendance vampirique. Pour comprendre ce lien, il fallait bien que Jaime réussisse à faire parler la jeune Gangrel.
Mais elle semblait n'attacher que peu d'intérêt à sa propre vie. Lorsqu'elle lui annonça qu'elle préférait chanter plutôt que de raconter sa vie, le Ravnos échappa un petit rire, et répondit joyeusement :
J'ai bien compris que tu ne faisais pas partie des bardes du clan. Je nous épargnerai cette peine.
Elle pensait que parce qu'elle était une jeune vampire, elle n'était pas intéressante... Tout être avait un intérêt, une place dans le cycle de l'univers. Même si les vampires en étaient exclus. Elle demanda ce qu'il voulait savoir exactement. Alors il précisa sa question.
Je ne t'ai pour ma part résumé que huit ans de ma vie. Ce n'est pas parce que tu es jeune que tu n'as aucun intérêt pour moi. Bien au contraire. Raconte moi tes voyages, tes recherches. Ta quête pour retrouver Moana.
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| Sujet: Re: Premier contact dans la citée des anges. [Jaime] Mar 3 Sep - 16:46 | |
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J'ai bien compris que tu ne faisais pas partie des bardes du clan. Je nous épargnerai cette peine.
Même si sa blague était pourrie, elle m'arracha un petit sourire. Il avait le même genre d'humour que Moana au final, même si depuis que nous n'étions plus que deux, il n'avait plus fait de blague pendant un long moment. Aussi, même si c'était débile à souhait, même si je trouvais ça ridicule, je ne pouvais m'empêcher d'avoir ce petit sourire amusé, qui aurait pu être presque joyeux.
Je ne t'ai pour ma part résumé que huit ans de ma vie. Ce n'est pas parce que tu es jeune que tu n'as aucun intérêt pour moi. Bien au contraire. Raconte moi tes voyages, tes recherches. Ta quête pour retrouver Moana.
S'il n'avait que ça à faire, pourquoi pas après tout … c'était lui qui demandait. Tant pis, s'il me demandait au final d'arrêter, je le ferais avec plaisir.
-Que huit ans … cela est presque toute ma vie au final. Mes voyages, tu dois presque tous les connaître, ce sont les mêmes qu'eux. Quant à ma quête, à mes recherches sur Moana, je n'ai rien, rien que des ''on ne l'a pas vu'', ''on s'en cogne'', ''un gangrel de moins, ça nous fait une belle jambe'', bref, entre ceux qui voulaient la faire subtile, et ceux qui s'en foutaient, bah voilà … Il a disparu de la surface de la terre, réellement. Je n'arrive pas à le retrouver … aucun trace, aucune empreinte, aucun passage de lui … à croire qu'il parcourt le monde comme un nosfé. J'ai fait parcouru déjà le Canada, et une bonne partie du nord ouest, j'ai parcouru tout ça à pied … j'ai jamais appris à conduire, j'ai pas eu le temps, et on n'y pensait pas avant, on avait pas besoin de ça. Du coup, ça fait un an que je traque une ombre, à pied, avec juste mon sac, et les notes qu'il m'a laissé.
On me disait souvent que je devrais abandonner, que ça ne servait plus à rien … pourtant je n'arrivais pas à abandonner.
-Il n'est pas uniquement mon sire … il est tout ce qu'il me reste. Violine … maintenant qu'elle n'est plus, il ne me reste que lui. Je n'ai pas réussi à sauver ma sœur, je ne laisserai pas mon sire disparaître. Je préférais prendre sa place plutôt que ceux qui nous poursuivaient … je sais pas combien de temps j'ai encore devant moi avant qu'il n'arrive quoique ce soit … je n'arrêterai jamais de le chercher … il es tout ce qu'il me reste …
Je répétais cette dernière phrase que j'avais dit presque l'instant plus tôt. C'était la stricte vérité. Je l'aimais, je l'aimais réellement, plus que mon propre père. Et que les deux disparaissaient maintenant … je crois que je ne le supporterais.
-J'ai jamais le bonheur qu'auprès d'eux … j'ai peur de … d'être à nouveau seule, comme avant.
Pourquoi je lui disais tout ça ? Ça ne le concernait pas. Il était un ami de mon sire et ? Il n'était pas le mien. Pas mon ennemi mais je ne lui faisais pas encore assez confiance, pas assez pour … enfin bon. Je lui avais raconté ce qu'il me demandait, et un peu plus sans m'en rendre compte.
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| | | Jaime Forel Ravnos - Prince des Gitans
Messages : 159 Date d'inscription : 12/06/2013
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| Sujet: Re: Premier contact dans la citée des anges. [Jaime] Mar 3 Sep - 20:04 | |
| Ah, il avait réussi à lui arracher un nouveau sourire avec sa plaisanterie sur les bardes Gangrel. Ce pourrait être un petit défi personnel, de compter le nombre de sourires qu'il parvenait à obtenir d'elle, et d'en avoir chaque nuit d'avantage. Si tant est qu'elle reste au Griffith Park...
Elle consentit enfin à lui répondre, même si son récit resta assez vague au final. Elle passa vite sur ses voyages, estimant que Jaime devait les connaître. En effet, Moana lui avait régulièrement écrit les récits de ses aventures avec Violine, puis avec Griffe. Des lettres que le Ravnos évitait de montrer à son frère, par peur de les voir déchiquetées, mais qu'il avait tout de même gardées, allez savoir pourquoi. Ses lettres revenaient à Griffe, désormais. Il faudrait qu'il songe à lui donner.
Quant à sa quête, elle ne menait pas à grand chose. Elle n'avait pas même un indice, si ce n'est le précieux carnet où devaient être notés certains lieux où Moana s'était rendu. Mais personne ne semblait avoir de nouvelles de lui depuis un certain temps. La petite Gangrel avait une forte détermination, et lui rappelait vraiment James pour cela. Sauf que James suivait des traces concrètes, lorsque Griffe marchait presque au hasard, sans piste réelle. Ce devait être décourageant, à force.
D'ailleurs elle ressentit le besoin de se justifier. D'expliquer que Moana était tout ce qu'il lui restait, après la perte de Violine. Qu'elle ne pouvait pas le laisser disparaître, après avoir laissé sa soeur être enlevée. Qu'elle ne voulait pas être totalement seule, après avoir vécu avec eux deux. Jaime fronça les sourcils.
Tu n'as pas à te justifier. Je comprends ta démarche. Cependant, je ne pense pas qu'elle soit bonne. Lorsque James me poursuivait, il savait que j'étais devant lui. Toi, tu écumes la terre dans l'espoir de trouver quelqu'un quelque part qui aurait croisé Moana. Le monde est vaste, et tu seras Ancienne avant de pouvoir le retrouver par hasard. Le hasard n'existe pas. C'est à toi de provoquer ta chance. Il te faut du concret.
Il s'arrêta pour faire face à Griffe, et désigna les arbres autour de lui.
Ce parc, c'est du concret. Moana y a vécu, il y est passé de nombreuses fois. Beaucoup de Gangrel et même de Ravnos ici le connaissent. C'est sans doute l'endroit idéal pour toi où t'arrêter, pour rechercher des indices, des témoignages, n'importe quelle piste qui pourrait te mener à lui.
Il reprit sa marche. Des sons de voix et de vie commençaient à s'entendre de plus en plus distinctement, ainsi que de vagues lumières qui pointaient entre les arbres, mais ils n'étaient pas encore tout à fait arrivés à destination.
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| Sujet: Re: Premier contact dans la citée des anges. [Jaime] Sam 7 Sep - 9:32 | |
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Tu n'as pas à te justifier. Je comprends ta démarche. Cependant, je ne pense pas qu'elle soit bonne. Lorsque James me poursuivait, il savait que j'étais devant lui. Toi, tu écumes la terre dans l'espoir de trouver quelqu'un quelque part qui aurait croisé Moana. Le monde est vaste, et tu seras Ancienne avant de pouvoir le retrouver par hasard. Le hasard n'existe pas. C'est à toi de provoquer ta chance. Il te faut du concret.
-Mais …
Alors que j'allais lui expliquer, il s'arrêta soudain, me faisant plus ou moins face et désignant ce qu'il se trouvait autour de lui.
Ce parc, c'est du concret. Moana y a vécu, il y est passé de nombreuses fois. Beaucoup de Gangrel et même de Ravnos ici le connaissent. C'est sans doute l'endroit idéal pour toi où t'arrêter, pour rechercher des indices, des témoignages, n'importe quelle piste qui pourrait te mener à lui.
Et il s'apprêtait à repartir … mais … non, je n'étais pas si …
-Je ne vais pas au hasard. Je vais à tout les endroits où on a pu déjà le voir, je demande qu'on me prévienne, à la moindre alerte de lui …
Mais en fait, je faisais un peu le petit poucet, je tentais de semer des p'tits cailloux pour qu'il me trouve … en y laissant des dettes, en devant par moment jouer les chiens de gardes pour l'une ou l'autre des sectes. Je ne répliquais pas, c'était inutile au final. Il avait raison, j'étais une idiote de faire ainsi … Si ça se trouve, je l'avais manqué on ne sait combien de fois … Alors que nous avancions, j'entendais des brides de voix, des pas, de l'agitation. Où est-ce qu'il pouvait bien m'emmener maintenant ? Je ne connaissais pas l'endroit, je ne savais pas où j'allais et à chacun des pas, les bruits devenaient plus forts mais pourtant je continuais à le suivre. Pourquoi ? J'avais envie de lui faire confiance. J'espérais qu'il ne se foute pas de ma gueule. Au pire, je pourrais peut etre me débrouiller. Non, l'endroit où on arrivait, c'était juste … une sorte de campement où pas mal de personnes se trouvaient, des vampires visiblement, j'en étais presque sûre. On passait au milieu des gens, la plupart se connaissaient, discutaient entre eux, et certains me regardaient en passant. Je restais proche de Jaime, pas trop à mon aise. Dans un Elysium, j'en avais rien à foutre, les gens se détestaient tous mais ici, c'était différent et je ne me sentais pas trop à ma place. On ne disait rien, on m'observait. Je ne savais pas ce qu'ils pouvaient bien penser de moi. Certains étaient gangrel, je le voyais bien, et je soupçonnais les autres d'être ravnos.
-Et maintenant, où on va ?
Je savais pas trop où on allait, pourtant, je le suivais toujours. Pfff, c'était vraiment spe ...
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| | | Jaime Forel Ravnos - Prince des Gitans
Messages : 159 Date d'inscription : 12/06/2013
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| Sujet: Re: Premier contact dans la citée des anges. [Jaime] Mar 10 Sep - 14:47 | |
| Elle n'allait pas complètement au hasard. Elle était sur des traces, mais des traces anciennes. Elle allait dans tous les lieux qu'à sa connaissance son père avait fréquentés, ce qui expliquait qu'elle ait fini par atterrir ici. Mais le Gangrel devait sans doute se déplacer aussi, et quelque chose clochait dans le raisonnement de Griffe.
Imaginons qu'il réapparaisse cette nuit au nord du Canada, et que tu aies prévenu des frères là-bas de te le signaler... Comment sauront-ils où tu es à présent ? Les messagers animaux c'est pratique sur de la courte distance, mais tu auras du mal à faire passer des messages fiables sur des centaines de miles.
Ce qu'il lui faudrait, c'était un réseau comme celui des Nosferatu. Eux, ils étaient doués pour faire circuler les informations partout sur la planète, à une vitesse folle. Mais les masques étaient à la pointe de la technologie en matière de communication, alors que les loups restaient pour la plupart bloqués aux anciennes coutumes du pigeon voyageur et du colporteur de nouvelles. Difficile d'être efficace dans ces conditions.
Ils débouchèrent enfin dans une zone habitée, où la forêt se faisait bien plus clairsemée et laissait la place à un semblant de civilisation. Les Gangrel et Ravnos avaient au fil du temps construit de petites maisons en bois, parfois même en pierres. Leur lieu de vie longeait une montagne où quelques grottes avaient été aménagées pour les moins sociables du groupe. Et il y avait bien sûr plusieurs caravanes, signes des gitans présents, pour combien de temps ? On ne le savait jamais vraiment.
Plusieurs vampires dormaient déjà car la lune était de plus en plus basse. D'autres s'attardaient encore près d'un feu à chanter et danser (mais tout de même pas de trop près), certains se repaissaient des prises animales d'une chasse, bref, chacun vaquait à ses petites occupations. Plusieurs levèrent la tête et saluèrent, amicalement, respectueusement, le Ravnos. Quelques regards curieux s'attardèrent sur Griffe, Jaime perçut même quelques messes basses. Lorsque Griffe lui demanda, avec une voix un peu tendue, où ils allaient à présent, il lui répondit d'une voix joyeuse :
Dormir ! Le soleil se lèvera bientôt.
Il la conduisit devant une grande façade en bois qui comportait de nombreuses portes. Il s'agissait en fait d'un immense bâtiment dortoir, avec des chambres rustiquement aménagées pour une ou plusieurs personnes. Jaime avait estimé qu'au vu du caractère de la Gangrel, elle préférerait une chambre personnelle. Il ouvrit l'une des portes pour découvrir une petite pièce carrée avec un simple lit et une bassine d'eau.
C'est rustique, mais c'est chez nous.
Il attrapa à un crochet intérieur un cadenas et une petite clé, et le lui tendit.
Si tu veux fermer la porte. Tu ne risques rien ici, mais chacun a le droit à son intimité. Libre à toi de discuter avec mes frères et les tiens demain soir. Tu seras bien accueillie, surtout si tu cites le nom de Moana. Bonne journée petite louve ! Repose-toi bien.
Il resta encore quelques instants sur le pas de la porte, au cas où elle aurait des questions.
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| Sujet: Re: Premier contact dans la citée des anges. [Jaime] Mar 24 Sep - 22:57 | |
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Imaginons qu'il réapparaisse cette nuit au nord du Canada, et que tu aies prévenu des frères là-bas de te le signaler... Comment sauront-ils où tu es à présent ? Les messagers animaux c'est pratique sur de la courte distance, mais tu auras du mal à faire passer des messages fiables sur des centaines de miles.
Pensait-il vraiment que j'étais si idiote que cela ? Doucement, de ma sacoche, je lui sortis un vieux téléphone, un de ceux qui ne craigne ni l'eau, ni les chocs. Je n'étais pas réellement du genre à faire gaffe mais ce truc résistait à tout.
-J'ai laissé mon numéro de téléphone à chacun d'entre eux, et c'est sur ce numéro qu'ils doivent me joindre.
Il avait résisté à tellement de chose jusqu'à maintenant. Des chutes aux attaques en passant par les milliers de kilomètres déjà parcourus, à une attaque de faux lupins et maintenant à ici, dans cet endroit si étrange où tous, visiblement semblables à nous étaient dans cet endroit, où des maisons s'élevaient. Un p'tit village de vampire dans une immense forêt. C'était si beau dans un sens et assez drôle . Ça me faisait penser à une vieille histoire que je lisais quand j'étais petite, Robin des Bois, et ses joyeux compagnon dans la forêt de Sherwood. Ça me faisait sourire comme image. Entre les cabanes et les caravanes, ça faisait vraiment camp temporaire. Des personnes dansaient, d'autres s'occupaient pas loin d'un feu qui me fit légèrement frisonner. J'étais pas très fan, comme un peu tout le monde mais disons que ça me rappelait un peu cette nuit où on nous avait … enfin bref.
Dormir ! Le soleil se lèvera bientôt.
Je levais les yeux vers le ciel. La nuit était effective bien plus claire. Je ne m'en étais même pas rendu compte. Le temps me semblait passer d'une manière très spéciale ses derniers temps. Il m'emmena vers une espèce de grand bâtiment, presque couvert de portes dont il m'ouvrit une. C'était une simple petite chambre, agréable malgré tout, avec une bassine, un lit. Très simple mais c'était beaucoup plus que ce que j'avais eu pendant mon voyage. Je me débrouillais toujours entre les grottes, les caves ou parfois les égouts, fallait juste que je me fasse pas chopper sinon je passais un mauvais quart d'heure …
C'est rustique, mais c'est chez nous.
-Nan nan, c'est très bien.
J'avais tellement pris l'habitude de dormir dehors que ça me semblait divin quoi. Je ne savais pas depuis combien de temps, je n'avais pas dormi dans un vrai lit. Trop longtemps. Il me tendit un p'tit cadenas et une clef en me disant :
Si tu veux fermer la porte. Tu ne risques rien ici, mais chacun a le droit à son intimité. Libre à toi de discuter avec mes frères et les tiens demain soir. Tu seras bien accueillie, surtout si tu cites le nom de Moana. Bonne journée petite louve ! Repose-toi bien.
Je pris le tout mais je ne pensais pas l'utiliser. Envie de faire confiance, peut être …
-Merci.
J'observais un instant l'objet avant de relever les yeux vers lui alors qu'il s'éloignait un peu. :
-Et bonne nuit, enfin journée aussi.
Mais déjà il s'était éloigné … j'avais l'air un peu idiote mais bon. Doucement, je fermais la porte et m'approchais du lit. La bassine … elle ne me servirait pas trop, je préférais me baigner dans un lac ou une rivière, c'était plus rapide et plus agréable. Je me laissais poser sur le lit, et je commençais à lire. Comme toujours avant de m'endormir, je me mis à lire le carnet de Moana. Je faisais ça toujours, jusqu'à ce que je m'endors, vraiment par l'arrivée du soleil. Je m'écroulais, toujours habillée, sans être sous la couette ou quoi. Juste comme ça, écroulée sur le lit, le livre entre mes mains.
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| Sujet: Re: Premier contact dans la citée des anges. [Jaime] | |
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| | | | Premier contact dans la citée des anges. [Jaime] | |
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