|
|
| La jeune fille et les ombres. PV Alice. | |
| |
Auteur | Message |
---|
Alice Liddell Nouvelle-Née Malkavian
Messages : 225 Date d'inscription : 04/04/2013 Age : 30
Feuille de disciplines Disciplines:
| Sujet: Re: La jeune fille et les ombres. PV Alice. Mar 28 Mai - 0:41 | |
|
Les rires résonnaient, et moi je pleurais. De peur, de terreur... mes yeux n'étaient fixés que sur une seule personne, sur un seul regard, celui de Shiro, celui de cet homme qui m'a juré d'être là, de me protéger. Pitié, sauve-moi … Tout se passa si vite, si … plus un son, plus une image, je ne voyais plus rien, le noir, les ténèbres … Et ses flèches. Ça me frôlait, je le sentais ! Mes yeux clos, je sentais cette vitesse, cette force qui sans cesse passait juste à côté de moi. Je me mis à hurler, l'étreinte qu'on exerçait sur moi sembla s'atténuer avant que je ne sois totalement libérée. Sans force, surprise, je tombais à genoux au sol, sans comprendre, perdue … je ne voulais pas ouvrir les yeux, je n'avais presque pas entendu mon cri, où étais-je ?
Un grand bruit me fit ouvrir les yeux, et je vis celui qui m'avait tenu dans le mur, comme s'il faisait parti de la décoration maintenant. Et je le vis, alors que seuls mes bras tendus retenaient le haut de mon corps tremblant. Je le vis alors qu'il tenait son arme en main, alors qu'il semblait disparaître, s’assombrir … se changer … non … non … fermes les yeux, ce n'est pas lui, ce n'est pas Shiro, c'est … Et cette voix s'éleva dans la noirceur de mes yeux clos.
"Vous entrez en mon domaine... Vous ignorez les ordres de votre maître... Vous abusez de mes invitées... Je vais faire justice..."
Je plaquais mes mains sur mes oreilles, recroquevillée sur moi-même. Nan, je ne voulais pas voir ça, j'avais peur, je savais … Shiro … Des bruits me parvenaient, étouffés, des cris, des fracas … pas voir, ne pas regarder, ne pas ouvrir les yeux, pourtant, je savais. Shiro ...
"Je te brise..."
Je rouvris les yeux à cet instant. Je savais, c'était lui, c'était ses ombres, cette vision qui me donnait envie de fuir, de courir loin. C'était lui … et il me protégeait … mais pas comme ça, je ne voulais pas qu'il devienne … ça... Ne deviens pas comme ses ombres que je fuis …
"Mais vous ne le ferez pas, surtout pour protéger une humaine, cela serait inconvenant... Promis je pars, je vous laisse à votre soif, très bon choix votre Excellence... Elle a l'air vraiment exquise..."
Je sentais sa colère, je sentais cette fureur, comme si elle me perçait le cœur. Il allait … il ne fallait pas, il allait devenir comme eux …
-Shiro !! hurlais-je de cet endroit, comme une supplique.
Je tentais de reprendre un peu de calme avant de murmurer presque en sanglot :
-Ne le tue pas …
Un instant de silence où mon cœur battait de peur dans ma poitrine fut le seul son qui perçait dans cette salle, un instant de silence avant que cette voix ne s'élève à nouveau.
"Dernière... Clémence..."
Et le Chapelier vola à travers la pièce, manquant de s'écraser contre les portes par lesquels nous étions entrés la veille, Shiro et moi. Il s'enfuit, courant, rampant, et tout disparut, lui, les autres, tous … tremblante, frigorifiée, je commençais à avancer vers cette silhouette, vers ce que Shiro était devenu. J'avais peur de ça, mais lui … je l'aimais. Je voulais retrouver ses bras, maintenant. Shiro, reviens … En même temps qu'eux, que les sbires du Chapelier et ce dernier, les ombres disparurent et Shiro … il revenait ! Je me précipitais vers lui, soulagée, le rattrapant de justesse alors qu'il tombait et tombai avec lui sur le sol, sans force. Il tomba le buste contre mes jambes pliées, le soutenant, un bras derrière sa nuque pour relever sa nuque presque au niveau de ma poitrine. Shiro … c'était lui, c'était lui, ses cheveux, son visage, ses yeux, ses si beaux yeux. Avec des gestes précipités, frissonnants, ma main tourna son visage, le ramenant vers le mien alors que je caressais sa joue, ses cheveux, comme pour me persuader de son retour. Lui, là, c'était lui, et personne d'autre ! Je le vis ouvrir la bouche et faiblement, ses mots sortirent :
"Pardon Alice... Quel piètre protecteur je fais..."
Mes lèvres aussitôt se posèrent sur les siennes, pour le faire taire, pour qu'il ne dise plus de choses pareille. Il m'avait protégé, il m'avait sauvé, manquant de devenir comme eux pour moi. Shiro … mon cœur battait si fort dans ma poitrine alors que mes lèvres s'emparaient des siennes, ne voulant plus s'en détacher. Je le serrais contre moi, son corps presque sans force contre le mien frissonnant. Froid … le froid disparaissait, j'avais comme chaud maintenant. Nos lèvres se séparèrent et au-dessus de lui, des larmes de joie perlant à mes yeux, je murmurais :
-Tu m'as sauvé… tu as failli devenir comme eux… pour moi… Tu m'a protégée...
Mon souffle était court, entre les sanglots et ce cœur qui battait à tout rompre dans ma poitrine. Ma main passa sur son front alors qu'en douceur, je posais mes lèvres dessus avant de reprendre une nouvelle fois ses lèvres. Ce que je faisais … rien de plus que ce que m'ordonnait mon cœur.
-Je t'aime Shiro …
|
| | | Shiro Amakusa
Messages : 141 Date d'inscription : 19/04/2013 Age : 35 Localisation : Au coeur des ombres.
Feuille de disciplines Disciplines:
| Sujet: Re: La jeune fille et les ombres. PV Alice. Mar 28 Mai - 22:39 | |
| Je m'attendais à la déception, je m'attendais à la défiance. Je la voyait déjà franchir les portes noires, pour ne plus la revoir. J'avais entre les mains un rêve si fragile, en une rencontre hasardeuse, tout pouvait se faner, s'éteindre.
Ma faiblesse était criante, mon état n'était pas critique, seulement alarmant. A terre et emprunt au doute d'avoir déçu, d'avoir effrayé la belle que j'aimai, j'avais peur de savoir. Mais à ses mots, suivie le verdict. Une réponse Belle et salvatrice, un baiser passionné qui enflamma mon être entier. J'étais entièrement consumé par la vibrante émotion du gout de ses lèvres. Tout m'ordonnait de prolonger l'attirance, les pensées affluaient, des instincts, des pulsions. Quelle chaleur de demeurer auprès de cette flamme, quel sentiment exquis de gouter à la peau de l'être porté au coeur.
Une déclaration qui a son tour attisait le sang encore en mon corps. Un extase complet qui me faisait oublier tout, une seule personne méritait mon entière attention. Des mots? Ce n'était plus suffisant... Etait venu le temps du langage par le corps, des gestes et douceurs commises en l'espace d'une pulsion amoureuse.
Mes lèvres répondirent de concert au baiser et mon corps souhaita ardemment se jumeler au sien. Toucher et découvrir l'épiderme d'Alice, le jeune femme à qui je donnai l'épée et la passion. Néanmoins peu assuré, mon bras caressa son bassin et d'un mouvement lent je me fit encore plus proche de son corps si chaud. L'autre de main alla se perdre dans la jungle de ses cheveux. Je ne savais comment dire à mes lèvres d’arrêter cette folie amoureuse, j'étais contraint de continuer par mon coeur. Un sentiment diffus et puissant qui réchauffait un cadavre si froid. Mes yeux d'abysses était fermé, savourant chaque baiser, chaque caresse.
Je ressentais la liberté...
Mais bientôt la faim vint de nouveau crier au porte de ma conscience. Une menace grandissante qui venait perturber le début de cette nuit. Je voyais en pensée imagée la bête me saisir, me surprendre, me vaincre... Je me voyais faire du mal à celle que j'aimai, la mordant au cou, se délectant de cette source chaleureuse, son sang. Intolérable que cette vision, cette faiblesse, cette famine qui bouleversait les projets de mon coeur. Je mis alors fin au doux baiser qui liait nos corps. Ouvrant de nouveau mes yeux au monde, j'eus la vision d'un doux futur, une personne avec qui je pourrais affronter le temps.
"Je t'aime tant Alice... J'aurai fait tant pour toi, pour te protéger, aucun serment ne sera assez puissant pour me délier de celui que je te fais. Je te donne ma vie, mon épée..."
J'emmenai alors sa main vers mon coeur silencieux.
"Mon coeur est en panne... Chaque jour je m'endors, chaque nuit je suis condamné à boire le sang pour survivre. Le sang est vital et je dois boire... Mais pas le tiens, je dois partir quelques minutes pour en chercher... Ne t'inquètes pas je reviendrai très vite, aussi je ne prends ce qui m’aie nécessaire sans faire de mal, crois moi. M'attendras-tu Alice?"
Je prenais encore des risques, mais mon coeur ne pouvait se résoudre à cacher le monstre que j'étais. J'étais prêt à tout renier, mais pas à mentir à la jeune flamme. Le départ tiraillait mon coeur, car même s'il s'agissait de la demeure de l'évêque la place n'était pas assuré des mauvaises visites d'illuminés. Je laissais Alice à un risque, mais mineur comparé au risque de demeurer à ses cotés. Pulsion et faim ne pouvaient faire bon ménage, je n'avais que trop envie de mordre sa chaire, c'était pour cela que je devais m'éloigner.
Le hasard des rencontres à la cité des anges amenait son lot de passant sans histoire. Il était aisé avec une domination suffisante de convaincre la personne de s'éloigner des lumières et dans les ténèbres s'abreuver de son sang. J'avais prononcé la vérité à Alice et malgré ma grande soif je laissai intacte la flamme de vie.
De retour au géant de verre et d'acier je ne put empecher mes pas de se presser. Au sommet la belle m'attendait à la terrasse observant le tapis de lumière. Je décida doucement de me mettre à ses cotés, puis sans rien dire mon corps se lova autour de son être. Je ne trouva rien à dire, j'avais juste envie de serrer dans mes bras Alice, de partager encore une nuit avec elle et d'autres... |
| | | Alice Liddell Nouvelle-Née Malkavian
Messages : 225 Date d'inscription : 04/04/2013 Age : 30
Feuille de disciplines Disciplines:
| Sujet: Re: La jeune fille et les ombres. PV Alice. Mer 29 Mai - 0:34 | |
|
Nos lèvres se retrouvèrent, se saisissaient, s'entremêlaient. Étions nous sceller ? J'en avais l'impression, comme si ni lui ni moi ne voulions nous séparer. Rester l'un contre l'autre, les yeux clos, sentant cette douceur, cette passion s'échanger, embrasser les corps. Nous étions si proches, de plus en plus. Ses mains se posaient sur mon corps à peine couvert, me rapprochant, se perdant dans mes cheveux. J'avais les yeux fermés mais peu importait, je le sentais, je savais qu'il était là, que c'était ses lèvres que j'embrassais. Pas besoin de le voir, c'était son cœur que je sentais, pas celui qui était en panne, mais celui qui comme pour moi le poussait à faire cela. Lui vibrait en lui, je le sentais, cette chose qui criait ses mots que je venais de lui dire.
Je n'avais pas peur. Si contre Daniel, tout en moi s'était emballé, là, j'avançais sans peur, parce que j'avais déjà l'impression de le connaître, que mon cœur le connaissait. Si étrange comme moment, si paisible, si … je ne trouvais plus les mots avant que mes mains se posaient sur son visage, le caressant, descendant dans son cou avant de m'accrocher à celui-ci. Jamais, je ne voulais le quitter. Il me protégeait, et je ferais de même pour lui. Doucement, nos lèvres se séparèrent. Nos yeux se rouvrirent en douceur, presque en même temps, retrouvant son visage, ses yeux que j'avais eu tant de soulagement à retrouver l'instant d'avant.
"Je t'aime tant Alice... J'aurai fait tant pour toi, pour te protéger, aucun serment ne sera assez puissant pour me délier de celui que je te fais. Je te donne ma vie, mon épée..."
Je voulus parler à mon tour mais ne le fis pas en le voyant prendre ma main pour la porter à son cœur silencieux.
"Mon coeur est en panne... Chaque jour je m'endors, chaque nuit je suis condamné à boire le sang pour survivre. Le sang est vital et je dois boire... Mais pas le tiens, je dois partir quelques minutes pour en chercher... Ne t'inquètes pas je reviendrai très vite, aussi je ne prends ce qui m’aie nécessaire sans faire de mal, crois moi. M'attendras-tu Alice?"
Je ne baissais pas les yeux, ni ne fuyais son regard. Doucement ma main remonta vers son visage, caressant sa peau.
-Le Veilleur m'a fait boire du sang, le soir ou je l'ai rencontré …
Je n'avais toujours pas compris pourquoi, ni en ce moment pourquoi Shiro ne voulait pas boire mon sang. S'il en avait besoin, je pouvais lui donner. Il le disait, qu'il le ferait sans faire de mal, alors pourquoi ne pouvait-il le faire sur moi ? Tout était si flou encore pour moi, réellement. Ce monde que le Veilleur m'avait offert, je n'arrivais pas à le saisir complètement. Mais avec le Veilleur, avec Shiro, j'avais l'impression que maintenant je pouvais le découvrir sans danger.
-Si chaque jours tu dors, je dormirais aussi, et je serais là à tes côtés lorsque tu ouvriras les yeux. Vous êtes deux à me protéger en ce monde, et je vous aime tous les deux, lui comme un père, toi comme ça, dis-je en posant un nouveau baiser furtif sur ses lèvres.
Je me posais contre lui en douceur, contre ce cœur qu'il m'avait fait touché l'instant d'avant.
-Tu me donne ta vie et ton épée, moi je t'offre ma vie et mon amour. À jamais, que mon cœur batte ou non.
Puis, j'approchais mon visage de lui, et posais un baiser sur sa joue, doux alors d'un sourire, je lui dis :
-Oui, je t'attendrais, devant les lumières de la ville Shiro. Ne crains rien.
Et il partit. Je l'observais, alors qu'il passait les grandes portes de la pièce. Puis, quand elles furent fermée, je me levais pour aller jusqu'à mon sac, prendre de quoi m'habiller et enfilais ses vêtements. Avec mon pull sur les épaules, je sortis, passant sur la terrasse, m'asseyant en plus milieu, les bras ramenés contre moi. Il reviendrai, je le savais. Je fixais la ville, cette ville qui s'offraient à moi. Le vent soufflait, jouant avec mes cheveux, s'engouffrant sous mon vêtement. Il viendrait, attends-le. Je ne voulais pas partir, je voulais rester. Le Chapelier … mon ancien ami était loin maintenant, loin de moi et de cet endroit. La Reine gagnait du terrain. Un jours, elle les aurait tous, tous ceux qui étaient encore de mes amis. Et qui sait si elle m'aurait. Si un jours, je devais mourir, je ne laisserai pas Shiro prendre ma place. Je ne le laisserais pas mourir pour moi. Parce que je n'imaginais même pas ce que pourrait être après sans lui. Je crois que si cela arrivait, je laisserais la Reine me prendre, à condition qu'elle me tue pour que je le rejoigne, où qu'il soit. Ce n'était pas des pensées très joyeuses qui me traversaient l'esprit.
Mais pourtant, celle-ci disparurent à la seconde ou j'entendis son pas. Il s'approchait, je le sentais dans mon dos mais ne bougeais pas. Il vint contre moi, se collant à mon dos. Je relâchais mes jambes quand il passa ses mains autour de ma taille, me serrant avec douceur contre lui. Cette étreinte … mes yeux se fermèrent quelques instant alors que je posais mes mains sur les siennes, comme pour lier cette étreinte. Je reposais contre lui, en confiance. Parler, à quoi bon. Juste cela, juste lui et moi, et le monde au dehors. C'était nous qui l'observions, pas lui qui nous menaçait. Et j'étais heureuse.
|
| | | Shiro Amakusa
Messages : 141 Date d'inscription : 19/04/2013 Age : 35 Localisation : Au coeur des ombres.
Feuille de disciplines Disciplines:
| Sujet: Re: La jeune fille et les ombres. PV Alice. Mer 29 Mai - 23:26 | |
| Quelles étranges révélations... Les derniers mots d'Alice furent si révélateurs. Ainsi le veilleur était le caïnite qui avait donné son sang à Alice. Il devait être ce protecteur, le mystérieux inconnu qui usa de la folie pour abattre Peacecraft. Un malkavien donc, puissant et dangereux... Camarilla ou Sabbat? Comme nous manquions d'Oracles au sein de notre organisation je penchais évidemment pour Camarilla.
Quelle torture de savoir qu'encore une fois un être cher était de l'autre coté de la rive. Flamina et maintenant Alice elle même sous la coupe d'un camariste, d'un membre du clan de la lune. Si Alice devait faire partie de ce monde, j'aurai tant voulu qu'elle partage le chemin des ombres... Plutôt que les illusions de la lune, je ne voulais pas cela. Mais c'était mon souhait... Alice était la goule d'un camariste malkavien, peut-être souhaitait-il l'étreindre? Je ne savais pas, je ne savais rien... Impuissant que j'étais, j'envisageais de contrôler son futur.
Lorsque je passai le seuil de mon domaine, inaperçue son être, la jeune fille qui attendait. J'avais alors pensé à une folie, l'étreindre maintenant, le faire sans attendre. Quel était mon autre choix? Laisser cette opportunité à un démon de la lune? Ce veilleur, tant d'inconnue tournait autour de ce nom, l'appellation ne me disait rien de familier.
Alors que j'étais lové entre ses bras, comme il m'aurait été simple d'en finir, d'étreindre mon amour et de rêver à la vie éternelle à ses cotés. Demeurer ensemble sur le chemin des ombres, jusqu’à la fin des temps. Mais ce serait...
Faire ce que l'on m'avait infligé, jamais je ne pourrais lui ravir ce choix, jamais je ne pourrais lui faire ce mal. Alors j'ai sourie et nous nous sommes enlacés, je me souviens de l'avoir embrassé d'avoir caressé son bassin et descendre jusqu'au hanche. Puis ma main contre sa tempe je l'ai regardé, comment avais pu songer une telle décision? Ces yeux étaient magnifiques, sa bouche, ses cheveux... J'aimai tout. La lune ou les ombres, tant que nous étions réunies...
J'avouai avoir envie de son corps, avoir cette pulsion qui martelait mon esprit. Mais les souvenirs récents me commandaient d'aborder un sujet autre. Je paraissais toujours aussi calme, imperturbable et mes yeux d'abysses, mon regard, je l’offrais à Alice. Ma voix brisai le silence, qu'il m'en coutait d'aborder ce sujet.
"Si une nuit tu venais toi aussi à avoir le coeur en panne. Si une nuit tu devenais enfant de la lune, viens à moi, je t'apprendrai l'ombre. Je t'apprendrai à devenir maitresse des ombres, tu en sera la reine. L'ombre est docile, elle obéit à la personne qui commande. Deviens cette personne et tu sera forte."
Devant moi une petite sphère d'ombre se forme au creux de ma main. Je voulais qu'elle sache que l'ombre contrôlée était inoffensive, mais pour l'instant elle n'avait pas le sang nécessaire à faire plier les ombres à sa volonté. Si une nuit elle avait le don, je lui donnerai le sang... |
| | | Alice Liddell Nouvelle-Née Malkavian
Messages : 225 Date d'inscription : 04/04/2013 Age : 30
Feuille de disciplines Disciplines:
| Sujet: Re: La jeune fille et les ombres. PV Alice. Ven 31 Mai - 0:31 | |
| L'étreinte fut silencieuse. Pas besoin de mots, pas besoin de paroles. J'étais bien contre lui, calme, apaisée. Il n'y avait que le vent pour troubler le silence de ce moment unique. Les yeux mi-clos, je savourais ses bras autour de moi, comme une couverture protectrice autour de moi. Dans celle-ci, entre ses bras, Elles ne pouvaient m'atteindre. Nos corps se retrouvaient alors qu'on se rapprochait, que ma tête venait proche de la sienne. Nos visages se sont retrouvés, mes doigts sont passé en douceur ses lèvres souriantes, si douces avant qu'à nouveau nous nous embrassions. Ses mains descendaient le long de mon corps, je le laissais faire. Il ne me ferait pas de mal, je le savais. Ce doux instant dura quelque peu avant que nos lèvres se délaissent un instant pour que nos regards se retrouve. Sa main contre mon visage, nos yeux se fixaient mutuellement. Que voyait-il dans les miens ? Je me demandais. Moi, dans les siens, j'y voyais tant de douceur … des questions également, comme une lueur lointaine. S'en posait-il encore ? Je ne savais pas. Mes mains étaient posées plus sur son torse alors que l'une de ses mains était contre ma tempe. Le silence présent était un peu inquiétant à faire. Je ne savais pas trop quoi en penser. Il semblait justement se poser des questions. L'une de mes mains voulut se poser sur son visage mais il prit la parole. Pourtant, dans mon esprit, j'aurais voulu savoir, comprendre, deviner ce qui semblait quelque peu le tourmenter.
"Si une nuit tu venais toi aussi à avoir le cœur en panne. Si une nuit tu devenais enfant de la lune, viens à moi, je t'apprendrai l'ombre. Je t'apprendrai à devenir maîtresse des ombres, tu en sera la reine. L'ombre est docile, elle obéit à la personne qui commande. Deviens cette personne et tu sera forte."
Une enfant de la lune ? Cette question disparue de mon esprit à la seconde ou il parla de faire de moi une Reine, et plus, toutes idées disparues quand je vis dans sa main tendue devant nous et quand laquelle une ombre sembla apparaître. Mes mains sur son torse se crispèrent d'un coup alors que j'y cachais, mon regard fuyant cette apparition terrifiante. Les ombres … Elles me terrifiaient depuis toujours. Je ne voulais pas les voir, je ne voulais pas sortir, tourner la tête, de sa chemise.
-J'ai peur …
Je me pressais contre lui, les yeux plissés, caché dans le tissu de son vêtement, tremblante comme une feuille. J'avais peur, très peur. Je ne les supportais pas. J'avais beau savoir que c'était lui, qu'il était là, qu'il les créait, je n'arrivais pas à détacher de mon esprit toutes ses nuits passées à les fuir, à manquer de mourir entre leur mains. Comme les papillons hier. Je voulais devenir forte mais j'avais si peur d'Elles ...
-S'il te plait …
Fais la disparaître ... |
| | | Shiro Amakusa
Messages : 141 Date d'inscription : 19/04/2013 Age : 35 Localisation : Au coeur des ombres.
Feuille de disciplines Disciplines:
| Sujet: Re: La jeune fille et les ombres. PV Alice. Lun 3 Juin - 1:37 | |
| J'avais crut qu'elle comprenait, j'avais espérer qu'elle dépasse sa peur de l'ombre. Car cet élément faisait parti de moi, il était moi d'une certaine façon. Rejeter l'ombre, c'était en quelque sorte éprouver une certaine défiance à mon égard, me craindre. Comment étais-je censé accepté cela. Devais-je me haïr encore plus? Regretter de n'être point né Ventrue ou Toréador? Devais-je oublier ce compagnon d'infortune, devais-je brider l'obténébration? Non je ne pouvais regretter, je ne pouvais reculer, car c'était me trahir, car c'était renier quatre siècle pour une lune.
Alice, c'était tout ce que j'espérais et je lui avais fait serment. Mais les ombres, c'était moi, ce fut les ombres qui sauvèrent ma belle enfant. Elles étaient nécessaires et elles étaient craintes.
D'une main qui se referme je fit mourir la flamme ombrée. Un geste qui exprimait la tristesse, la résignation à ne plus évoqué le sujet. Implicitement on me demandait de choisir et le choix était vite fait, Alice. Prendre ce chemin c'était risquer de se détester, de voir en soi-même un épouvantail qui lui faisait peur. Je le cachai bien, j'avais en quelque sorte une honte inavouée qui m'assaillait l'esprit. Comment désirer, comment protéger si l'être aimé vous craint?
Une question qui bouleversait mon âme et dont la réponse demeurait inconnue. Je serrai alors la personne chérie contre mon corps froid. L'ombre avait disparu... Et je tentais dès lors de rassurer l'obsession de mon cœur. Mais la voix n'y étais pas, elle sonnait tristement car c'était bien moi qui était démoli. Effondré par l'idée que jamais Alice ne suivra le chemin des ombres. Assailli par la vision d'un Veilleur inconnu, un enfant de la lune lui donnant le baiser. La jalousie... Oui je pensais reconnaitre, de la jalousie. Et malgré le ressentiment qui m'animait aucune manipulation ne vint chatouiller mon âme. Je laissai la liberté à Alice, j'osai seulement espérer que ces conditions étaient réciproques du coté de l'inconnu Veilleur.
A ce nom, ce pseudonyme, je me fit encore plus proche d'Alice serrant mes bras autour d'elle comme si je craignais déjà de la perdre. A la fois se sentir si proche, mais si craint, délaissé...
"Pardonne-moi..."
Ce fut une étreinte apeurée, inquiète, passionnée par le nom d'Alice.
"Ne me rejette pas..."
Une pensée mue par la peur de l'abandon. Mes bras délaissent son corps et mon regard noir se plonge à nouveau dans le sien. Ce fut la même impression que notre premier échange de regard. Je voyais en elle une jeune fille perdue qui avait trouvée enfin, un sentier. Un chemin que nous partagions, sans ombre... J'effleurai de ma main comme à la lune de notre rencontre sa joue frêle et délicate. En cette nuit je ne savais plus... Ma place n'était plus claire, encore une fois je m'avouais perdu et un malaise s'emparait de moi, comme un cancer.
Mais une présence permit alors vainement de me dérober à ces questions. Une personne qui était de confiance, présence silencieuse au milieu de mon salon vide. Celui-ci n'était la que très récemment.... Un Ventrue croisé, l'un de mes templiers les plus dévoué.
"Votre Excellence... Pardon de vous déranger, mais le Conseil requiers votre présence."
Ainsi on me rappelait doucement aux lois de la réalité. Aucune chance qu'Alhambra fasse appel au conseil, ce n'était plus vraiment dans ses cordes. Que penser de cette invitation, il s'agissait d'un moyen pour réfléchir, de savoir quoi faire, ou tout simplement un prétexte à la fuite de la question. Tout s’embrouillait et je ne savais plus rien. Seul mon amour resplendissait en certitude. Mais il y-avait ce Veilleur et le mystère qui l'entourait et la question des ombres...
D'un regard approbateur, j'acceptai l'invitation à reprendre soin de mes devoirs. Puis d'un regard à Alice je prononça ces mots d'un ton qui se voulait rassurant.
"Mes obligations m'attendent Alice, je t'avoue n'avoir aucune idée du temps de mon absence. Sache seulement qu'ici c'est ton deuxième refuge, viens à tout moment et repose toi. Désormais je ferai en sorte que mes Templiers gardent un œil sur toi."
Et s'ils pouvaient par la même occasion me donner l'identité du Veilleur et sa localisation ce ne serait point de refus. Bourgeonnait en mon esprit l'idée d'avoir une opinion plus certaine de sa personne, pourquoi pas d'avoir une conversation avec lui. Mais pour le moment je finalisai mes adieux.
"Sache Alice que mon coeur même s'il est éteint, il t'appartient et aucune lune ne saura te faire oublier de mon âme. Je te promets d'être toujours la pour toi."
Se faisant je dépose un baiser sur sa bouche, puis craignant la peur de la jeune fille. Je préfère entamer une retraite rapide. J'ai peur de ne pas être capable de la laisser, d'être fou d'elle au point de tout risqué. Jouer le jeu des apparences des conseils c'était servir nos intérêts, il me fallait poursuivre dans cette voie, même si cela impliquait de quitter du regard l'être aimé. |
| | | Alice Liddell Nouvelle-Née Malkavian
Messages : 225 Date d'inscription : 04/04/2013 Age : 30
Feuille de disciplines Disciplines:
| Sujet: Re: La jeune fille et les ombres. PV Alice. Mer 5 Juin - 0:45 | |
| La peur, ce sentiment si présent en moi. On disait soudain souvent qu'il ne fallait que d'un instant pour que cette graine se plante en nous, chez moi, c'était un arbre qui avait poussé, dans tout mon corps. Cette émotion, si forte, qui tout ce temps m'avait poussé en avant autant qu'il m'avait fait reculer. Si j'étais encore de ce monde, c'était grâce à lui mais malgré tout, j'étais emprisonner entre ses racine, prisonnière de ses branches. Shiro … Je le sentais, je l'avais blessé. Je le percevais, je ne savais comment. Il m'avait sauvé et maintenant … je ne voulais pas voir ses Ombres, je voulais Les fuir. Mais comment alors que lui … Sa main se referma devant moi, et elle disparut. Je fixais sa main. Oui, je l'avais blessé, j'en étais sûre maintenant. Son étreinte autour de moi se renforça, il m'entourait de ses bras, et contre lui, je ne bougeais plus, ne sachant que dire, que faire. C'était ma faute. J'étais …
-Je suis désolé Shiro …
J'avais confiance en lui, comme en le Veilleur mais Elles … m'avaient trop faites souffrir. Il n'était pas Elles, il Les maîtrisait mais j'avais si peur qu'un jours Elles ne prennent le dessus et le fasse souffrir comme Elles cherchaient à le faire pour moi. J'avais peur, pour moi, pour lui. Mes bras passèrent dans son dos, pour le tenir plus proche de moi, mon visage dans son cou. Lui aussi resserra ses bras autour de moi sans que je comprenne pourquoi
"Pardonne-moi..."
Lui pardonner ? Mais je n'avais rien à lui pardonner ! C'était … moi. Lui voulait m'aider, et j'étais trop … peureuse pour accepter. Trop de peur, de crainte, je restais accrochés à avant dans un sens …
"Ne me rejette pas..."
Quoi ? Je sortis aussitôt de son cou, le visage devant le sien alors que ses bras lâchent mon corps et que son regard et le mien se croisent. Comment pouvait-il imaginer cela ? Mes mains se séparaient dans son dos et avec douceur, je vins prendre son visage en coupe.
-Jamais Shiro … je t'aime, vraiment … je ne connaissais pas ses mots avant mais maintenant … jamais je ne te rejetterai.
Sa main passa sur ma joue, je fermais les yeux un instant, pour savourer cette douceur. Shiro était doux, il m'aimait mais je l'avais blessé, sans le vouloir. Et il était sombre, l'âme prête à pleurer. Et c'était ma faute.
-Je suis désolé … je voulais pas …
"Votre Excellence... Pardon de vous déranger, mais le Conseil requiers votre présence."
Un homme était présent, je ne le voyais pas, il était derrière moi, dans mon dos. Doucement, je tournais la tête pour le voir et la seconde d'après, je devenais vers Shiro. Son visage s'était assombri, encore, quelque peu. Je l'interrogeais du regard, pas de réponse, pas immédiatement. Il fit d'abord un signe à l'autre avant de revenir vers mes yeux.
"Mes obligations m'attendent Alice, je t'avoue n'avoir aucune idée du temps de mon absence. Sache seulement qu'ici c'est ton deuxième refuge, viens à tout moment et repose toi. Désormais je ferai en sorte que mes Templiers gardent un œil sur toi."
Partir, il allait partir ? J'eus un violent frisson dans le dos alors que je pensais à cela. Mais je ne voulais pas qu'il parte moi. Je voulais qu'il reste, que je ne sois pas seule, pas encore …
"Sache Alice que mon coeur même s'il est éteint, il t'appartient et aucune lune ne saura te faire oublier de mon âme. Je te promets d'être toujours la pour toi."
Et avant que je puisse dire quoique ce soit, il embrassa mes lèvres et sembla presque s'enfuir. Je l'observais, n'arrivant pas à parler, à dire la moindre choses. Mes yeux s'embuaient de larmes, mais je ne bougeais pas, je n'en étais pas capable, vraiment, comme si on m'avait pétrifié. Je ne voyais que son dos, sa silhouette avant qu'il ne s'engouffre à l'intérieur de l'appartement suivi de l'autre et que je ne saute par terre, à genoux presque, laissant les larmes couler de mes yeux sans que j'arrive à les retenir. Une …
-Idiote ? Oui là, vraiment Alice, je crois qu'on pouvait pas faire pire.
Cheshire … Espèce de
-Sale chat ? Matou à la con ? N'oublies pas que je te connais trop bien ma p'tite Alice, et que tes pensées n'ont aucuns secrets pour moi ma douce.
-La ferme …
-Et te voilà vulgaire maintenant ? Allons, je ne pensais que tu tomberai si b...
-Mais tu vas la fermer ta putain de gueule !!
J'avais explosé, balançant ma jambe vers lui. Ma chaussure vola, traversait ce foutu chat pour disparaître dans la nuit noire.
-Et en plus, ça te rends bête. Allons allons, a-t-il aussi mauvais effet sur toi ?
Rien entendre, plus rien entendre, je me recroquevillais sur moi-même. Cela suffisait, je n'en pouvais plus. J'étais …
-Perdue ? Oui tu l'ais complètement ma pauvre mais te rends-tu compte à quel point c'est pire pour ce pauvre idiot qui t'aime ?
Hein ? Doucement, je sortis un peu de ma position protectrice pour l'observer :
-Comment ça ?
Un soupir, ce chat était vraiment insupportable.
-Mais enfin, ça crève les yeux. Tu n'as décidément rien compris encore une fois. Il n'est pas un ami des Ombres. Il Les contrôles, Aucunes ne peut lui résister. Tu n'as pas compris ça ? P'tite tête de hérisson, tout juste bonne pour le croquet …
Mon regard répondit pour moi, l'incompréhension :
-Alice … ton prince charmant, il est les Ombres ! Et Elles sont lui. Mais il les maitrise. Que crois-tu qu'il est arrivé tout à l'heure ?
-Il a falli rejoindre la Rei...
-Non ! Tu te trompes encore. S'il le voulait, il pourrait tuer la Reine d'un claquement. Alice. Quand il te disait qu'il pouvait te rendre plus forte, c'était vrai.
-Mais j'ai …
-Peur, oui, j'suis au courant. Depuis que je te connais, tu as toujours eu peur ! Mais lui peut te libérer de ça. Si tu apprends à contrôler les Ombres, plus jamais elles ne te feront du mal.
-Mais si je suis …
-Pas assez forte ?
Je hochais simplement la tête.
-Avec lui, tu le seras espèce de théière désaxée.
Il eut un silence pendant quelques instant avant qu'il ne me murmure :
-Au fait, je crois qu'il broit du noir, tu devrais peut être aller lui dire … je sais pas quoi d'ailleurs, c'est toi l'amoureuse, va le voir.
-Où est-il ? Il est parti …
-Là … il doit encore être dans l'ascenseur.
Il n'eut pas besoin d'en dire plus, d'un bond je me levais. Et je me mis à courir, courir, passant en trombe devant l'autre qui semblait me regarder comme une folle avant de passer la porte des escaliers dans lesquels je m'engouffrais en courant à toute allure. À plusieurs reprises, j'ai manqué de louper une marche, de manger un mur, de sauter et me briser le cou mais jamais je ne m'arrêtais. Je voulais le rejoindre, lui, je voulais lui dire. Je tremblais, je respirais fort, mes poumons me brulaient mais je ne m'arrêtais pas. Et j'arrivais en bas, une seconde avant, me retrouvant juste devant les portes de l'ascenseur quand elle s'ouvrit pour le laisser apparaître. Un instant de répit, une inspiration profonde avant que je ne lui saute au cou, m'agrippant à lui, de toute mes forces, ne voulant pas chuter, ne voulant pas le laisser. Mes lèvres se plaquèrent sur les siennes, avec force, passion, tendresse, ne lui laissant aucun moyen d'échapper à ce baiser presque sauvage. Le laisser ? C'était hors de question, pas avant que je lui ais dis ce que pourquoi à trois reprises j'avais risqué ma vie.
-Je t'aime Shiro …
Mes paroles étaient un peu étranges, précipités un peu sans l'être vraiment, fatiguée après cette dégringolade de tous les diables. Je ne savais combien d'escaliers j'avais descendu mais cela importait peu. J'étais contre lui, et c'était tout ce qui importait à mes yeux, à mon cœur.
-Je veux apprendre, mais j'ai peur, je sais. Je t'aime, je t'aime plus que tout. Je veux être plus forte, je veux savoir, que tu m'apprennes, que je sois avec toi. Je veux pas que … je voulais pas te faire du mal, je suis désolé. Je t'aime, je t'aime ! Et je veux rester avec toi, plus jamais être seule.
Mon cœur explosait dans ma poitrine après cette course effrénée mais peu importait. J'étais contre lui, et rien n'importait plus que cela.
-Rien ne me séparera de toi, ni l'Ombre, ni Elle. C'est promis Shiro, je t'aime. |
| | | Shiro Amakusa
Messages : 141 Date d'inscription : 19/04/2013 Age : 35 Localisation : Au coeur des ombres.
Feuille de disciplines Disciplines:
| Sujet: Re: La jeune fille et les ombres. PV Alice. Dim 9 Juin - 1:35 | |
| Dans cette boîte qu'était l’ascenseur, je voyais ces murs qui se resserrait autour de mon âme. J'entendais ce silence qui criait la douleur de ma peine. Les chiffres qui défilaient et les étages qui me séparaient d'elle. Je n'étais plus physiquement avec elle et déjà mes joues semblaient en manque de ces tendres affections. Mon corps et mon esprit unis dans ce besoin, dans cette souffrance, un être manquait et tout était dépeuplé. Je n'avais pas envie d'assister à ce conseil, je n'avais pas envie d'écouter les sombres desseins de pseudo Machiavel.
Avoir juste envie d'une nuit de plus, c'est tout ce que je voulais. Un souhait si clair, mais tant de questions, j'étais arrivé à un échec. Il aurait été pourtant si simple de céder aux pulsions. Quelle défaillance, mais c'était ce qui constituait encore mon identité, le respect de ce qui fut ma vie. Oublier c'était cédé au dernier degrés de barbarie, abandonner mon âme à la sauvagerie de l'inhumain.
Quand les portes de métal firent place, alors je ne pouvais pas éprouver de remord face à cette question. J'avais bien fait de ne pas l'étreindre, elle ne voulait suivre ce chemin, déjà elle était une enfant de la lune. Demeurais encore le mauvais souvenir de s'être quitté ainsi... Et si c'était la dernière fois... Tout d'un coup j'avais si peur de ne plus la revoir, à jamais ne plus gouter à sa présence. Quelle crainte de pressentir la fin d'un rêve...
Mais quelle joie de voir la belle de mon coeur courir à se rompre le souffle, pour me retrouver. Pour fondre sur moi en une étreinte amoureuse, oui je ne voulais plus la quitter. Oui, le Conseil était loin de mes pensées et mes inquiétudes mortes avaient laissées la place à l'amour inconditionnel. Je l'aimai et ce fut avec ferveur que j'enserrai mon corps contre le sien. Je percevais ses mots et j'oubliai le décor.
Il n'y-avait qu'elle et moi... encore et encore.
J'étais heureux de ses retrouvailles et pour une fois je commis une erreur.
"Je n'assisterai pas à la réunion, l'Archeveque n'est point encore rentré de toute manière. Vous me représenterez en tant que second."
"Excellence avez-vous..."
"La décision est prise."
Je n'avais pas besoin de hausser le ton, Orson était le plus fidèle de mes collaborateurs et même s'il comprenait partiellement la situation j'étais assuré d'avoir un homme loyal ce soir au conseil. Très vite le Templier quitta les lieux d'une brève révérence. Nous en étions encore la, moi et mon regard émerveillé par Alice. Moi et mes manières débutantes, pourtant après cette déclaration, je voulais plus. Alors que la pluie semblait régner à l'extérieur, nous étions au chaud, à l’abri dans cette tour de verre et ma voix douce, désireuse exprima ce que je portais au cœur.
"Pour t'apprendre il te faudra acquérir ce que le Veilleur t'as promis, ce qu'il te doit. Je ne peux rien faire sans cela..."
Je collai ensuite mon front contre le siens et mon corps était magnétisée à cet amour naissant. En aucune façon je ne voulais rompre la communion qui se créait.
"Je t'aime Alice et même s'il faudra nous séparer un moment, on restera liés par nos cœurs, par cette radieuse promesse. Mais avant cela nous disposons encore d'une nuit."
Que dire de ce que j'avais en tête, tout ce que je sais c'est qu'amoureusement on finit par rejoindre le haut de la tour. Moi qui avait l'habitude de fuir l'endroit, il m'apparaissais comme le meilleur des refuges. J'avouais pendant la montée des étages ressentir la flamme redoubler d'intensité alors que ma main tenait doucement la sienne. J'éprouvais tant d'appréhension au chemin si haut que je gravissais. Les chiffres qui s'élevaient me donnaient le tournis. Qu'allais-je faire? Un désir que je pensais mort avec la vie qui me fut volé. Inquiet par les désirs qui pressaient mon âme, je craignais désormais qu'Alice ne le remarque. Pourtant c'était si évident...
Dans le grand salon...
"C'est la première fois que j’éprouve ce sentiment, il réchauffe mon cœur en panne. Ce sentiment hâte mes affections, il me pousse à te caresser les cheveux, à effleurer tes joues, à coller mon corps au tiens et à t'embrasser..."
Je liais la parole aux actes, ma voix était douce tout comme mes gestes.
"... Et ce sentiment... Il embrase mon corps comme si je vivais encore. Mon désir c'est d'être avec toi."
Évidemment le sentiment cachait un désir latent que seul un baiser plus long, plus langoureux laissa transparaitre. J'étais brulant... Encore un pas et je pouvais être consumé par cette passion. |
| | | Alice Liddell Nouvelle-Née Malkavian
Messages : 225 Date d'inscription : 04/04/2013 Age : 30
Feuille de disciplines Disciplines:
| Sujet: Re: La jeune fille et les ombres. PV Alice. Lun 10 Juin - 1:10 | |
|
Je l'avais surpris, je le savais. Ses yeux, ils s'étaient agrandis en me voyant. Il me serrait contre lui, j'étais comme une plume contre lui. J'étais contre lui, les jambes passées autour de sa taille, les mains derrière sa nuque. Mon visage, il était comme caché dans son cou. Je restais contre lui, sans bouger, heureuse. J'étais bien, je voulais pas sortir de ses bras.
"Je n'assisterai pas à la réunion, l'Archeveque n'est point encore rentré de toute manière. Vous me représenterez en tant que second."
"Excellence avez-vous..."
"La décision est prise."
J'étais sortie de ma cachette l'espace d'un instant, pour le voir partir, cet homme étrange. Il passa les portes noires, sans se retourner, disparaissant sous la pluie. Et nous étions bientôt que tous les deux. Tous les deux face à face, nos regards scrutant nos âmes. Nous nous aimions …
"Pour t'apprendre il te faudra acquérir ce que le Veilleur t'as promis, ce qu'il te doit. Je ne peux rien faire sans cela..."
Il approcha son visage du mien, j'étais bien contre lui. En sécurité.
"Je t'aime Alice et même s'il faudra nous séparer un moment, on restera liés par nos cœurs, par cette radieuse promesse. Mais avant cela nous disposons encore d'une nuit."
Liée par nos cœurs … cette phrase sonna en moi alors que soudain, je posais mes mains sur mon cou, cherchant la chaine de mon pendentif, de ma montre à gousset. Elle n'avait aucune prétention, argenté simplement, avec quelques motifs d’entrelacs. Mais c'était ma montre, et doucement, je lui passerais autour du cou.
-Elle m'a toujours dit si je vivais encore ou non.
Je posais ma main sur l'endroit ou le pendentif arrivait sur lui, à la naissance du torse. Je sentais le Tic-tac si rassurant, et je souriais en relevant les yeux vers lui.
-Tant qu'elle fonctionnera, je serais toujours en vie, que mon cœur fonctionne ou non.
Je lui confiais ma vie, sans la moindre inquiétude. Il m’entraîna dans l'ascenseur, je le suivais sans crainte. On montait, il me fit descendre pour me prendre ma main. Je me tenais contre lui, les yeux mis-clos. J'étais bien, en paix. J'étais contre lui, alors que nous montons vers le tapis de lumières. Et les portes s'ouvrirent à nouveau et le salon nous apparut, comme la veille. Presque identique à l'exception du mur et des traces de sang. C'était presque le même endroit, et j'étais bien ici. Nos mains ne s'étaient pas lâchés, pas une seconde. Et nous étions au milieu de cet endroit, de ce refuge pour moi. Mais déjà, il était à nouveau contre moi, et j'eus un soupir en le sentant tout contre moi.
"C'est la première fois que j’éprouve ce sentiment, il réchauffe mon cœur en panne. Ce sentiment hâte mes affections, il me pousse à te caresser les cheveux, à effleurer tes joues, à coller mon corps au tiens et à t'embrasser..."
Ces mains parcouraient mes cheveux, mon corps avant que nos lèvres se retrouvent. Je me sentais étrange, à nouveau. Un peu comme ce soir là, avec Daniel mais c'était … différent.
"... Et ce sentiment... Il embrase mon corps comme si je vivais encore. Mon désir c'est d'être avec toi."
Un nouveau baiser, mais si long que je m'en sentis presque transporté, comme si je m'envolais soudain. Mes mains se liaient derrière son cou. Je me plaquais contre lui, cherchant à être au plus près de lui. Comme si c'était vital, comme si je ne pouvais faire autrement. Je ne voulais pas le lâcher, je ne voulais pas briser ce baiser si doux, si … amoureux. C'était le mot. Et cet amour me transportait alors nous semblions avancer, comme si nous dansions, pour soudain tomber, lui assis sur le canapé, moi plus ou moins au dessus de lui. Ce n'est qu'à ce moment là que le baiser fut rompu, par cette surprise, cette mini-chute qui nous fit sursauter. Une sorte d'instant de répit ou je pris son visage avant de murmurer :
-Ce que je veux, c'est être avec toi, d'être contre toi, ce soir et d'autres jours ... Je t'aime Shiro …
Mon souffle était court, j'étais étrange, j'avais si chaud d'un coup. Comme l'autre jours. Mais cette fois, je n'avais pas peur, pas du tout, je n'avais qu'une envie, être plus proche encore de lui.
|
| | | Shiro Amakusa
Messages : 141 Date d'inscription : 19/04/2013 Age : 35 Localisation : Au coeur des ombres.
Feuille de disciplines Disciplines:
| Sujet: Re: La jeune fille et les ombres. PV Alice. Mar 11 Juin - 1:12 | |
| En quel chemin vagabondait mon esprit? A quelle épreuve je soumettais mon coeur? Le cadeau, sa montre, il symbolisait tant pour moi. C'était la promesse d'un avenir, un futur. Comme le mot sonnait étrangement pour une ombre vivant au passé. Un tic-tac qui ne m'oppressait pas, un objet qui me fournissait l'espoir de vivre un temps au présent. Une petite chose que je chérirai autant que ma croix.
Mon existence chavirait à chaque affection, à chacun de ces mots. Posée contre moi, je voyais Alice comme une reine qu'il me fallait chérir, une reine pour qui le sacrifice en valait la peine. J'étais absorbée par chaque seconde de délice et j'étais confus par chaque seconde d'inconnue.
Le temps semblait s'être stoppée. Au temps des mots, des regards, s'imposait le temps des contacts. Tremblait, la main qui voulait se poser sur ces hanches, changeait, le corps par cette douce étreinte. Étais-ce moi ou je devenais fou? Brulant, fiévreux, je la voulais et je ressentais cette envie réciproque. Comme une pensée qui résonnait, nous nous aimions.
Comme si la frénésie pouvait m'atteindre, comme si un état second pouvait transporter mes désirs. Je ne pouvais laisser libre cour à cette fureur ici, alors tendrement mais avec des pas pressés je rejoignis portant la belle, ma chambre, mon triste domaine. Une simple pièce aussi dénudée, un futon et une princesse posée en son centre.
Encore une fois l'ignorance frappait à ma porte, la confusion. J'étais douceur, mais comment être autrement avec Alice? J'étais au dessus de son corps, j'étais haletant de désir, mon regard lui était dédié entièrement. Je préparai les excuses, de peur de mes maladresses. Je laissa ce moment flotter involontairement.
Puis, car la passion le commandait je commença à pencher mon être sur elle, épousant ses courbes, faisant attention à ne pas être une source de gêne. Comme une chute, ma tête bascula et mes cheveux se mêlèrent aux siens. Amoureusement, j'embrassai sa nuque, puis descendis plus bas, toujours plus bas. Possédé, oui je l'étais, mais point de frénésie, juste le désir charnel le plus élémentaire, celui que je ne connaissais pas.
Stoppée à la lisière de sa chemise, les caresses sur son bassin se stoppent. Encore une étape à franchir, mais je voulais savoir... Ma tête se releva et mes yeux noisettes se posèrent sur le regard de ma douce Alice. Je voulais simplement savoir, si nos âmes résonnaient toujours d'un même son, une mélodie douce et charnelle, l'amour. |
| | | Alice Liddell Nouvelle-Née Malkavian
Messages : 225 Date d'inscription : 04/04/2013 Age : 30
Feuille de disciplines Disciplines:
| Sujet: Re: La jeune fille et les ombres. PV Alice. Mar 11 Juin - 20:01 | |
|
L'un contre l'autre, nos mains sur nos corps, tout semblait presque naturel. Je ne réfléchissais pas, je ne voulais même plus réfléchir. J'étais avec lui, et c'était tout. Nous étions dans le noir, la pénombre et pourtant, je n'avais pas peur. Je tremblais, mais pas à cause du noir. Non, c'étaient ses caresses que moi, sur mes hanches qui me faisaient frissonner. Comme avec Daniel pourtant c'était différent. Je ne réfléchissais plus et je n'avais aucune crainte. Mon corps n'était traversé que par les frissons qu'il provoquait. Aucune peur, aucune crainte, pourquoi ? Je l'aimais, simplement. Je me rapprochais toujours plus de lui, me collant presque à son corps alors que je l'embrassais tendrement. Le silence régnait ici, uniquement brisé par des soupirs et de longues respirations. Les ombres se taisaient, les monstres n'étaient pas là, même Cheshire se taisait. Personne ne viendrait ce soir, j'étais en paix, et j'aimais ça, qu'il n'y ai rien à part nous.
Soudain, je sentis ses mains me soulever et je me retrouvais dans ses bras. Un rire de surprise m'échappa alors qu'il me portait, me portant à travers la pièce pour rejoindre un autre endroit. Un endroit que je n'avais pas encore vu. Il me posa au milieu de la pièce, sur une sorte d'épaisse couverture couverte de coussins, dans la nuit bercé par la lune. Il n'y avait qu'elle qui perçait les ténèbres de cette pièce, qui révélait nos visages, nos corps, l'endroit. Je m'allongeais alors qu'il venait près de moi, au dessus, je le sentais si proche. Son visage au dessus, nous respirions tous les deux assez vite, étrangement. Ce n'était pas normal mais pourtant ça me plaisait, de le voir ainsi, de le sentir si proche. Toujours plus proche, se collant contre mon corps, laissant son visage couler dans mon cou. Je soupirais plus fort, un léger gémissement accompagnait cela. Pas de douleur, c'était autre choses. Mes mains attrapèrent ses cheveux, se perdirent dedans alors que je le sentis tout contre moi, le corps entre mes jambes. Personne, qu'il ne parte pas, que si cela était un rêve, que celui-ci puisse finir. Il descendait, mon cou, ma nuque, ma gorge. Je sursautais presque à chaque fois qu'il s'égarait plus contre. Mes mains réagissaient de concert, en caressant, agrippant ses cheveux que je tenais. J'aimais, et j'aimais ce qu'il me faisait. Mon souffle se faisait plus court alors qu'il descendait encore, toujours. Pourtant, il s'arrêta, un instant, remonter pour venir trouver mon regard. Je le fixais, le souffle un peu pressé, un peu emballé alors que dans ma poitrine mon cœur galopait à tout rompre. Que cherchait à trouver, il connaissait pourquoi la réponse, elle se lisait sur mon visage, dans ce cœur battant, dans ce corps frissonnant. Pourtant, contrairement à Daniel, il ne posait pas de question, se contentant de m'observer. Je lui souriais, doucement, alors que je venais, me redressant un peu pour venir prendre ses lèvres, les sceller à nouveau aux miennes pour ressentir encore cela. Cette sensation, ce délice qui parcourait mon corps à chaque instant, m'empêchant de respirer. Doucement, je me redressais encore, allant vers son oreille pour lui murmurer doucement, d'une voix un peu essoufflée, tenue par le plaisir :
-Ne t'arrête pas ...
Et je me pressais encore plus contre lui, venant déposer des baisers doux dans son cou, tendre, cherchant à lui rendre ce qu'il me donnait par cette simple étreinte. Je ne savais pas quoi faire, je n'en avais aucune idée. Daniel avait tenté de me montrer, c'était la même choses qui se posait … mais c'était tellement différent. Je me pressais toute entière contre lui, mon bassin, mon corps, mes bras autour de son cou. Ne pas réfléchir, se laisser porter par mon amour, bercer par celui-ci, la lune veillant sur nous.
|
| | | Shiro Amakusa
Messages : 141 Date d'inscription : 19/04/2013 Age : 35 Localisation : Au coeur des ombres.
Feuille de disciplines Disciplines:
| Sujet: Re: La jeune fille et les ombres. PV Alice. Mer 12 Juin - 1:03 | |
| Il y-avait cette passion éternelle, il y-avait ce besoin charnel. Nous étions des amoureux plongés dans l'inconnu, dans l'incertitude de nos actes. Seulement guidé par cette nécessite, cette volonté de partage, de communion. Même ancien, j'avais dédaigné cet apprentissage du corps, estimant cette partie morte. Étais-ce un mal de l'apprendre maintenant? Assurément que non, Alice était la personne que j'attendais.
Et ses gestes ravirent mes sens. A chacun de ses mouvements, du frôlement de nos chairs j'étais envahi par la félicité. Puis ses baisers, arrêtés eux aussi par la toile de ma chemise. Enfin, ses mots, libérateur, annonciateur. Ne plus m’arrêter, continuer jusqu'à l'épuisement de nos corps. Voila qui mettait un terme à cet acte. Voila qui prédisait une chaleur inconnue.
Toujours au dessus de son être, ce fut dans un geste ample et lent que je décidai d'enlever la chemise couleur ébène de mon corps. Le morceau de toile tombait doucement et sans attendre son bruit de chute je décidai de m'employer à la découverte. Mon torse était nu et j'enlevai chaque bouton me séparant du corps d'Alice. Dévorant chaque parcelle de son ventre par de tendre baiser. J'étais fou amoureux et mes affections dépassèrent des limites dont je n'aurai pensée franchir. Ma main gauche désarmant le chemisier, c'est celle de droite qui cajolait avec douceur la poitrine de ma promise.
Une ascension délicieuse, qui me menait crescendo à enfin libérer Alice elle aussi de cette prison de toile. Ma main fut alors remplacée par ma bouche, aventureuse de parcourir les seins d'Alice. Mes cheveux mi-longs balayant tendrement le cou d'Alice, je dévorais littéralement de gourmandise, par des baisers tendres et délicats. Mais il me restait tant à découvrir, je devais encore apprendre tant de choses.
|
| | | Alice Liddell Nouvelle-Née Malkavian
Messages : 225 Date d'inscription : 04/04/2013 Age : 30
Feuille de disciplines Disciplines:
| Sujet: Re: La jeune fille et les ombres. PV Alice. Mer 12 Juin - 21:04 | |
|
Ne t'arrête pas … ne t'arrête pas … Dans ma poitrine, mon cœur battait tel à un tambour, secouant presque mon corps tant il frappait fort en mon sein. À chaque battement, j'avais l'impression que c'étaient ses mots qu'il prononçait. Ça, et ces mots que je lui avais dit un peu plus tôt, le ''je t'aime'' murmuré au dessus de lui … Je l'aimais, et mon cœur me le rappelait à chaque instant. À chaque battement, mon cœur me rappelait ça, mon corps se réchauffait, se sentant plus fébrile encore. Mes mots, ses murmures chuchotés à son oreille, je sentis sa joie, il n'avait plus besoin de s'arrêter. Il ôta sa chemise, et celle-ci disparut de son corps, sa peau m'apparut dans la lune. Doucement, mes mains se posèrent sur son corps, sur son torse nu maintenant. Je l'observais, mes doigts glissèrent le long d'une ligne sur sa peau, une marque, une empreinte du temps sur lui. Lui, déjà déboutonnait ma chemise, faisant apparaître mon corps au fur et à mesure. Je frissonnais à chaque bouton, comme si chaque fois qu'il me libérait une vague me parcourait, passant en douceur sur ma peau. À chaque bouton, il dévoilait un peu plus mon corps, et les marques qui faisaient maintenant partie de moi. Toutes ses blessures, toutes ses souffrances que les ombres m'avaient infligées, imprimées sur ma peau … mon sourire disparut un peu, en voyant cela apparaître, pourtant il ouvrait toujours plus, bientôt, mon corps lui apparu tout entier, et il posa ses lèvres sur cela, sur mon ventre découvert, sur mon corps lui était révélé. Je savourais chacun de ses baisers, aussi doux soient-ils. Chacun était une torture que je subissais en soupirant. Mes mains montèrent, longeait le corps de Shiro pour venir dans son dos. L'une d'elle monta vers sa nuque alors que l'autre ne bougeait plus dans son dos. Sa bouche remontait peu à peu, et c'est vers ma poitrine qu'il remontait, cette poitrine dans laquelle mon cœur battait tel un cheval au galop. C'était presque inquiétant. Sa main passa sur mes seins, un soupir proche du gémissement s'échappa de mes lèvres alors que je rejetais presque avec violence ma tête en arrière, prise qu'un sursaut qui électrisait mon corps. Mes mains se crispèrent un instant sur son dos, en ressentant soudain ses lèvres sur moi. Chaque secondes, ce plaisir, ce qui me parcourait le corps s'amplifiait, me dominant totalement. Mes mains accrochées à lui, mes bras s'enroulèrent autour de son bassin, pressant le mien contre le sien, intensifiant encore ce qui traversait mon corps. Je n'arrivais pas à m'arrêter. J'en voulais plus, encore, être encore plus proche de lui. Tout chez lui, je voulais le sentir au plus proche. Sa peau était plus chaude mais elle me semblait presque froide tant la peau était brûlante, comme si j'étais dévoré par un feu … pas le même, pas celui de ma maison, c'était moi qui le provoquait, et lui l'embrasait plus encore.
Que ce feu jamais ne s'arrête de intensifier, que jamais il ne s'éteigne …
|
| | | Shiro Amakusa
Messages : 141 Date d'inscription : 19/04/2013 Age : 35 Localisation : Au coeur des ombres.
Feuille de disciplines Disciplines:
| Sujet: Re: La jeune fille et les ombres. PV Alice. Jeu 13 Juin - 1:04 | |
| Quelle tristesse de voir un corps si désirable marquée à vie ainsi. Quelle mélancolie de voir la peau d’un guerrier si épargnée par les blessures en comparaison du corps de l’être aimé. En l’embrassant j’étais triste, en épousant de mes baisers son corps je ne pouvais m’empêcher de penser aux souffrances de ma belle. Comment ne pas se sentir concerné par son malheur passé ? Mais m’arrêter, je ne pouvais pas, car il ne s’agissait point de notre souhait commun. Continuer alors, et par ma flamme, tenter de faire oublier au corps ses blessures.
Encore sur son corps, mon esprit s’emballait et dans mon cœur je ne pouvais que continuer mon exploration. Un voyage des sens qui me ramenait à un interdit, car même si j’eu connu jadis des jeunes femmes de peu de vertus, aucune n’eut le loisir de me montrer ce chemin. Il ne s’agissait pas d’envie, mais d’une question d’éthique. Je savais qu’Alice était la femme qui m’était destinée, quel avance avais-je pris pour faire sa rencontre.
A mes lèvres montées si haut, je fis demi-tour en jalonnant mon chemin de tendre baiser. Sur le ventre mon rythme fut ralenti et ma chaleur corporelle augmenta. Le sang ainsi consommé ne représentait que peu de mes réserves, je me retrouvais dans un état de semi-transe, un état ou le sang se brulait sans vraiment pouvoir le contrôler.
J’étais désormais à genoux entre ses jambes et mes mains s’activaient à libérer le jean qui enserrait ma belle, encore une prison de toile, encore un pas de fait. Ma bouche, elle titillait la lisière de ses vêtements et quand le pantalon céda j’avançai encore davantage. Ma tête fut collée contre son ventre lorsque finalement mes bras firent glisser doucement le pantalon en dehors des jambes d’Alice.
J’avais terriblement chaud et devant ce dernier morceau de tissus blanc, je restais interdit, encore muet. Comme si commençait le véritable plongeon. Ma tête se leva lentement, encore une fois en chatouillant de mes mèches d’ébènes son corps nu. Contemplant alors Alice de toute sa longueur je perçus son désir de continuer, que je ne devais pas me stopper. Contraints et marqués par le désir, nous ne pouvions nous mettre fin à ce voyage..
« Je t’aime Alice. »
C’est en voyant Alice radieuse haletée par le souffle amoureux que par une dernière caresse aux hanches, mes mains dévoilèrent le mystère. Tête la première je fis le saut alors que le morceau de toile partait hors de ma vision. Mes sens en éveil j’appréciai le toucher de mes lèvres quand j’effleurai le temple de sa virginité. Douce sensation que ma langue pouvait humecter. Un lieu de plaisir charnel ou la passion m’avait guidée, un paradis tropical ou je goutais les fruits.
La ou la raison me piquait aussi, avais-je été maladroit ? |
| | | Alice Liddell Nouvelle-Née Malkavian
Messages : 225 Date d'inscription : 04/04/2013 Age : 30
Feuille de disciplines Disciplines:
| Sujet: Re: La jeune fille et les ombres. PV Alice. Jeu 13 Juin - 2:13 | |
|
J'avais l'impression de voler. À chaque instant passé ainsi, lui contre moi, j'avais l'impression de flotter, de m'envoler. Je ne connaissais pas ce monde étrange ou je plongeais sans attache, cet univers empli de sensation étrange et pourtant si douce, si agréable. Où étais-je arrivée ? Je ne savais pas, mais je ne voulais pas partir, je refusais de quitter la douceur des bras de Shiro.
Il malmenait mon souffle en jouant sur ma poitrine. Ma respiration était saccadé, teintée de plaisir, de désir. Encore … je montais encore, vers ce lieu merveilleux que nous étions en train de créer tous les deux. Ce n'était plus ici, c'était ailleurs, un endroit à nous, un refuge que nous nous construisions dans les bras l'un de l'autre et c'était si beau. Si ici voulait dire que nous devions être ensemble, alors que je ne voulais plus jamais le quitter.
Il devenait de plus en plus chaud, je le ressentais, si sa fraîcheur m'avait fait du bien, cette chaleur brûlait mon cœur, le ravivant encore, attisait mon propre foyer.
C'était nous, le reste on s'en fout. Je ne voyais plus les murs, je ne voyais plus le toit, il n'y avait que nous, l'un contre l'autre, et la lune qui veillait sur nous, sur deux corps enlacés.
Mes soupirs brisaient le silence, devenant de plus en plus profond jusqu'à ce que ses lèvres se séparent de ma poitrine, me permettant pendant un instant de reprendre mon souffle, de respirer réellement pendant un instant. Ses baisers ne s'arrêtaient pas pourtant et avec douceur, il se mit à descendre le long de mon ventre, lâchant des étincelles dans mon corps à chaque fois que ses lèvres effleuraient ma peau. Mes mains restèrent sur son corps jusqu'à ce qu'il ne soit plus à porté, glissant avec légèreté de son dos et sa nuque pour se poser le long de mon corps. Ses cheveux suivaient le mouvement, descendant, caressant mon corps de leur douceur, du coup jusqu'à mon bas-ventre où se stoppa avant de se redresser.
La tête toujours penchée, ses mains s'étaient posées sur mon pantalon pour tenter de l'ouvrir. Je voulus me redresser à mon tour pour l'aider mais ses lèvres vinrent malicieuse se poser sur mon corps à nouveau, juste à cette limite entre l'enfant et la femme, me surprenant d'un délicieux gémissement alors qu'une nouvelle fois, ses cheveux frôlaient mon corps. Le bouton céda, il commençait déjà à me retirer ce vêtement. Il était comme possédé, possédé par cette même force qui me poussait à aller plus près de lui, à sans cesse chercher sa présence, sa chaleur, sa douceur, sa tendresse. En cet instant, il était tout pour moi. J'en oubliais tous ceux qui me pourchassaient, j'en oubliais presque le Veilleur.
Je me redressais quelques peu alors qu'il plaquait sa tête contre moi. Je le serrais contre moi,un peu maladroite, hésitante, comme si j'avais peur de le voir soudain disparaître, de voir ce beau rêve s'évanouir entre mes doigts. Mais non, il restait là, il était toujours là, contre moi, et je sentais sa chaleur, son souffle haletant sur ma peau brûlante, la rafraîchissant quelques peu.
Il me dévoilait, bientôt mes jambes lui apparurent, une peau fine, nue … je n'étais presque plus habillée, ma chemise dissimulait encore mes bras mais rien d'autre. Rien à part ce triangle de tissu que Shiro observait l'espace d'un instant avant de relever les yeux vers moi, vers mon visage aussi étrange que le sien, dévoré de plaisir, le souffle court et légèrement brillant de la chaleur de mon corps, de nos geste précipités …
« Je t’aime Alice. »
À ses mots, comme transportée par une vague fracassante, je viens prendre ses lèvres, dans un baiser profond, terriblement amoureux. Si cela était une maladie, si l'amour était une épidémie, nous en étions tous les deux victimes, rien de plus. Amoureux, passionnément amoureux. Plus rien ne comptait à mes yeux sinon son corps contre le mien.
Nos visages se séparèrent, ses mains glissèrent le long de mon corps, me faisant fermer les yeux sous ce doux frôlement avant que Shiro ne se penche vers ce qu'il venait de faire apparaître, de libérer de cette cage de tissu. Je frissonnais, je ne savais pas ce qu'il allait faire, pourtant à la première sensation, mon corps fut comme frappé par l'éclair. Avec sursaut, ma tête fut projeté en arrière, s'écrasant sur un coussin alors que mon corps entier était cambré sous le souffle, les caresses, les attentions. Je n'arrivais pas à me retenir, chaque mouvement déclenchait une réaction presque démesuré, disproportionnée. Je réagis, mes soupirs devenaient gémissement, puis devenaient presque cri de plaisir alors qu'il poursuivit ce chemin. Une de mes mains se plaqua sur sa tête, mes doigts se mêlait à ses cheveux, s'y perdant, l'intensité des sensations brusquait mon cœur alors que je sombrais dans un tourbillon de délice. Mon corps sursautait, se cambrait, semblait se débattre alors que je ne voulais pas qu'il arrête. S'arrêter, tout stopper ? Non. Mon cœur demandait grâce, mon corps exigeait plus, et j'étais perdue entre les deux, entendant les suppliques et subissant les assauts.
|
| | | Shiro Amakusa
Messages : 141 Date d'inscription : 19/04/2013 Age : 35 Localisation : Au coeur des ombres.
Feuille de disciplines Disciplines:
| Sujet: Re: La jeune fille et les ombres. PV Alice. Lun 17 Juin - 18:00 | |
| Je ressentais chacun de ses cambrements, chacun de ses gémissements comme l'expression direct de son plaisir. C'était donc conforté dans mon désir de combler ma belle que je continua l’exploration. Goutant aux fruits défendus, avec douceur et légèreté, mais osant aller toujours un peu plus loin tant la chaleur m'enivrait sans cesse à continuer. Aux efforts de mes lèvres s'ajoutait mes mains aventureuses d'aller parcourir ce corps brulant. Caressant amoureusement, emprisonnant d'attention Alice, puis cherchant ses mains pour les tenir passionnément. Je sentais qu'à tout moment je pouvais faire fondre ma promise, ma langue avait trop ouvrée en ce sens, mais je ne pouvais faire abstraction de mon propre désir. Cela ne se pouvait...
Si j'avais consommé le sang pour réchauffer mon épiderme, inconsciemment celui-ci fut aussi brulé à d'autres fins. L'acte charnel n'apporte normalement aucun plaisir au caïnite sauf s'il dépense en sang le prix. C'est ce que je voulais, désirais, sans souhaiter simuler l'humanité je désirais adopter ce chemin. Car mordre au cou Alice malgré l'envie n'était pas une bonne option. A tout point mon corps ressemblait désormais à celui-d'un humain devant l'excitation qui était la mienne.
Je préféra dès lors me retirer de la chaleur humide et mes mains s'activaient désormais à me libérer moi-même des entraves de toile. Pour être nu comme ma promise et sur son corps reposer doucement. Le geste fut sensuel malgré moi, ne voulant pas encore précipiter la situation, laissant à Alice le temps de m’arrêter si elle le souhaitait.
Mes vêtements rejoignirent les siens, j'étais maintenant seulement paré des médaillons qui signifiaient tant pour moi, la montre et la croix. Couché sur elle, dévêtu de tout tissus, nous semblions liés en cette position amoureuse. Encore une fois je suivais mon instinct et ma bouche embrassa à demi-lèvres la poitrine de ma belle. Plus près mon excitation se rapprochait de l'union, ce n'était plus de l'embrasement, je m’apprêtais à épouser son corps.
D'un mouvement lent, tendre, je semblais toucher le véritable visage de cet océan de désir. |
| | | Alice Liddell Nouvelle-Née Malkavian
Messages : 225 Date d'inscription : 04/04/2013 Age : 30
Feuille de disciplines Disciplines:
| Sujet: Re: La jeune fille et les ombres. PV Alice. Lun 24 Juin - 21:22 | |
|
Je coulais, je sombrais dans ce tourbillon de plaisir qu'il créait en moi. Perdue … il n'y avait plus que lui et moi. Plus de chambre, plus de lit, je ne les voyais plus, ne les ressentais qu'à peine. Je ne sentais que sa peau contre la mienne, ses mains sur mon corps, et ce plaisir qu'il m'offrait, un plaisir si brûlant que j'avais l'impression de m'enflammer, de m'embraser jusqu'à ne devenir qu'un brasier dévastateur. Et pourtant, je ne le blessais, et pourtant il restait contre moi, approfondir encore ce qui me faisait gémir de délice. Ses mains trouvèrent les miennes, je les emprisonnais, les agrippant comme si j'étais désespérée … pourquoi je me raccrochais ainsi ? Peur de me perdre, de sombrer définitivement dans cette tempête qui me violentait presque. Mes gémissements devenaient presque des cris et j'avais l'impression que ma poitrine allait exploser. Pitié, trop … Il s'arrêta soudain, se retirant. J'eus l'impression d'une chute, c'était quelques peu le cas, mon corps cambrer à l'extrême sembla soudain tomber sans force sur le matelas. Pendant un instant, je reprenais mon souffle avant de le sentir s'activer. Doucement, je me redressais, pour voir ses mains sur son pantalon. Je m'approchais, et avec maladresse, j'essayais de l'aider, qu'il soit comme moi, contre moi. Le vêtement vola, et tous deux, nous tombions dans les draps, avec lenteur, dans un mouvement étrange mais si doux. Il était au dessus de moi, si proche, sa chaleur me faisait frisonner de plaisir, distillant des petites étincelles de plaisir sur ma peau, se conjuguant à cette force qui prenait mon corps. Les deux colliers pendaient proche de mon corps, frôlant ma peau, ma poitrine par instant. Je respirais plus fort, voulant me rapproche pour prendre ses lèvres. Mais il vint poser les siennes sur ma poitrine, me faisant pousser un long soupir empli de désir. Mes mains se glissaient dans son cou, pour me rapprocher encore de lui. Mes jambes se croisèrent derrière son bassin alors que je le sentais si proche. Je n'avais peur, pas réellement. Je ne savais pas ou je plongeais mais je le faisais avec lui. Il se rapprocha, doucement, j'étais tout contre lui, je le sentais, encore. Il … Il avait été doux, réellement, je le sentais, je le savais mais pourtant … ça faisait si mal. Je me mordis la lèvres, mon corps se tendit quelque peu alors qu'il entrait … ou, je ne comprenais pas. Mes mains se serraient autour de lui, fortement. Je tentais de retenir tout ça, de ne pas gémir. Pourtant, j'avais mal … je retenais tout ça, le laissant entrer, plus encore en moi. Parce que c'était ça, il était en moi. Je le sentais, c'était si … étrange. Mes jambes … j'avais l'impression de l'aider à venir. Et soudain, il était entier. Mes lèvres vinrent prendre ses lèvres avec douceur alors que je sentais l'humidité à mes yeux. Ne pas pleurer, c'était … normal. Je ne savais plus … j'étais perdue contre lui, je ne voulais plus qu'il bouge, je ne voulais plus un mouvement. Je le serrais plus encore contre moi, en mumurant ses mots :
-Je t'aime Shiro …
Puis, en venant prendre à nouveau ses lèvres, je complétais cette phrase rester en suspens :
-Je t'aimerai toujours … et à jamais.
Je ne le savais pas réellement mais pourtant je le sentais, je venais de lui offrir quelque chose d'unique, quelque chose que je ne pourrais jamais offrir à quiconque maintenant. Je l'aimais, et je ne voulais que rien nous sépare.
|
| | | Shiro Amakusa
Messages : 141 Date d'inscription : 19/04/2013 Age : 35 Localisation : Au coeur des ombres.
Feuille de disciplines Disciplines:
| Sujet: Re: La jeune fille et les ombres. PV Alice. Lun 1 Juil - 1:57 | |
| Mon corps semblait incandescent, imitant la flamme de la mortalité, se rapprochant d'un extase si humain. Par délicatesse, par tendresse, je ne voulais point que mon désir prenne le dessus. Toujours avoir un contrôle de soi, toujours maîtriser ses pulsions. Et la passion dévorante de ses baisers, le gout de ses lèvres, tout ce que je voulais pour savoir dompter mon désir. Mais inexorablement mon instinct me poussait vers le chemin des plaisirs de chair. Comme un vieux conte qui renaissait des cendres, moi qui pensait l'événement absurdité pour ma condition. Rejetant sans savoir cette douce inconnue, cette sensuelle mélodie...
Unis, nous l'étions désormais. Un peu plus, toujours un peu plus... L'incandescence des sentiments envahissait mon corps, atteignait mon corps, brulait mon esprit. Je l'aimai, je l'aimai, c'était tout. Tout ce dont j'avais à considérer, tout ce que je devais lui donner, l'amour. Alors, brulant, mes baisers devinrent passions, cavaliers comme je m'étonnais à les faire courir sur cette peau tant désirée. Mes caresses devinrent conquérantes, aimantes à l'extrême. Rapides et dévorantes je couvrais entièrement d'attention Alice, ma Alice. Puis le fruit défendu, ce que je désirais, ce que l'inconscience me dictait fiévreusement. Je ressentais la chaleur, la douceur, le plaisir... J'étais conscient du présent qui me fut fait.
Conscient de n'aller plus loin dans cette incandescence charnelle, je tenta de me mouvoir. Légèrement, sensuellement, encore conscient des possibles souffrances de ma belle. Nous devions faire de ce moment un rêve éveillé, la naissance d'un amour immortel. Éternelle, comme le serait bientôt Alice...
"Alice Je t'aime..."
Crier son nom, crier mon amour, et encore provoquer l'extase de deux corps réunis. Tendrement opposant mon corps au siens, devenir aimant, emprisonnant ses mains d'une passion partagée et frissonner ensemble d'une délivrance si proche. La fièvre d'amour m'emportait et alors que je sentais la jouissance aux portes, je ne put m’empêcher de mordre. La ou la bête put me surprendre dans un final acte de faiblesse, mais si peu important de conséquence.
Et mes crocs pénétrèrent la jugulaire de la jeune fille. L'extase ne pouvait qu'être amplifié, magnifié. Une mince rivière de sang se forma, sans conséquence tant la morsure n’excéda point un moment handicapant. Son sang était pur, un nectar pour mes sens. Il s'agissait seulement de la manifestation d'une forme d'instinct alors que le corps rendait l'âme de son épuisement... L'incandescence à son zénith décroissait désormais lentement, comme mon corps qui bascula légèrement à ses cotés. Mais toujours en prenant le soin de conserver une main emprisonnée amoureusement.
Je demeurais haletant à ses cotés, redécouvrant le souffle par les efforts de la passion. Mon regard lui était dédié et je ne pouvais m’empêcher de sourire, bêtement pourrait-on dire. Tant je l'aimai, tant je la vénérai... Ce que nous avions fait, cela signifiait tant pour moi. Un serment sublimé par l'amour surplombait tout. Replaçant une mèche de ses cheveux, je songeai évidemment à cela. Je songeai à l'éternité de nos existence, le Sabbat ne faisait guère parti de ce tableau. Je ne voyais que nous, il n' y-avait que nous...
"Mon amour, merci d'avoir réparé mon cœur..."
Sur ces mots quelque peu étrange je sentais encore la douce fatigue contraindre ma conscience. Mais ce n'était qu'une nuit, nous avions une éternité de lune pour nous aimer. [Hors jeu : Je pense que c'est bon pour moi Alice, merci pour ce rp.^^ Enfin dit moi simplement si tu souhaites que j’étoffe la fin.^^] |
| | |
| Sujet: Re: La jeune fille et les ombres. PV Alice. | |
| |
| | | | La jeune fille et les ombres. PV Alice. | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|