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 Journal d'Ismahel Lucilius Gaebius - Le Rêve se transmet

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Ismahel Lucilius
Ismahel Lucilius



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Journal d'Ismahel Lucilius Gaebius - Le Rêve se transmet Empty
MessageSujet: Journal d'Ismahel Lucilius Gaebius - Le Rêve se transmet   Journal d'Ismahel Lucilius Gaebius - Le Rêve se transmet EmptyMer 15 Oct - 23:09

Journal d'Ismahel Lucilius Gaebius, infant de Severus Lucilius Gaebius, descendant de Lucilius Gaebius lui-même infant de Sa Sainteté l'Archange Mi-ka-il Patriarche du Clan de la Rose progéniture d'Arikiel et de Zillah.


Éminents lecteurs, 
Vénérés collègues,
Estimés néophytes, 


Nous avons quitté les rives de Notre historia pour les eaux troublées de l'antique mémoire de mes aïeux.
La Gens Gaebii (clan Gaebius) est apparu à Rome où le plus célèbre enfant de la Domus était Lucilius Gaebius un poète, homme de loi et sénateur de la République. L'homme avait eu les faveurs de Beshter un étrange perse qui lui apporta le savoir, la richesse et le pouvoir en échange de transport de missives étranges qu'il délivrait au temple de Vesta où résidait sa première fille. 
C'est donc en tant que passeur que Lucilius allait faire rentrer sa famille au sein du Clan de la Rose. Il s'avéra que les missives écrites en grec étaient toutes adressées à un draconide, ou du moins c'est ce que comprit l'aïeul. Cela devait être un titre secret pour l'un des grands prêtres de la déesse du foyer...
Il garda le silence sur ce qu'il pensait comprendre, ne cherchant pas plus loin tant le secret semblait lourd.
Sa fidélité renforcée par sa main mise sur une partie des patriciens de l'Aquilin lui permit d'entrer pleinement dans les grâces de Beshter/Michael. Il devint un de ses apprentis et découvrit des beautés aux nulles autres pareil. Beshter parlait avec des mot qui transcendait la signification pour n'être que beauté, ses mains travaillaient avec plus de précisions qu'Héphaïstos lui même et toutes les muses semblaient lui accorder leurs grâces. Il était le plus grand mentor dont Lucilius pouvait rêvé et il rêva ne jamais être séparé de lui. 
Il fut étreint à l'âge de quarante ans en laissant derrière lui une famille nombreuse, riche et puissante. 
Il suivit Michael jusqu'au Bosphore où commença réellement l'Histoire de la famille Gaebius.








Constantinople allait devenir la merveille que Rome n'avait su réellement devenir. Alors que Michel conspua les Caïnites Romains d'Icognitus, il se préparait sur les rives de la mer de Marmarra une nouveauté sans précédent. 
Un navire emportait déjà trois Mathusalems, Trois êtres d'une puissance et d'une sagesse inégalée sur ces terres depuis que Byzar le Cappadocien avait du fuir la ville. 
Antoine de Gaule, le Ventrue ; le Tzimisce Dracon ; et Mi-ka-il, le Toréador. Cette "Trinité" posa le pied dans ce qui restait de Byzance avec leurs familles et commencèrent à établir le Rêve de Michel. 
La famille Gaebius des Toréadors travailla au pillage de Ravennes et des lieux de cultes païens alors que les troupes de Caius étende la volonté du Ventrue à fonder sa Nouvelle Rome. Les artistes et savants toréadors dont font parti Lucilius Gaebius et son Infant Severus travaillent en collaboration avec les Obertus du Dracon afin de permettre à la chrétienté de luire de toute sa gloire dans la ville. Les moines obertus élaborent des Icônes mais se trouvèrent vite confrontés aux Lasombras de Ectoris. Le Rêve est limité et Michel envoie ses Infants créer des liens avec de jeunes Lasombras plein d'ambition afin qu'ils trahissent leur maître. 




Une nuit, un certain Magnus arrive au palais du Triumvirat avec le corps d'Ectoris empalé. Les manipulations tortueuses des Toréadors ont porté leur fruit et la famille Lasombra est accepté au sein du Rêve et est affiliée à la famille Mikaélite. Les autres Lasombra sont traqués et la cité est fermée au clan ne descendant pas de Magnus. C'est l'époque de l'affiliation et les Ventrues décident de se faire eux aussi des alliés. Antoine convainc le Triumvirat d'accepter les Législateurs Brujah de la famille des Lexors. Ils deviennent affiliés aux Ventrues. Cependant les Malkaviens sont repoussés. Ainsi alors que Lucilius arpentait avec son amante de la nuit les murs de la ville, il vit une procession de caïnites et de goules fous. Il aperçut plus loin Pétrone le préféré de Michel. Et pris de stupeur, il se résolut à suivre Pétrone qui s'enfonçait dans les rues de la ville. L'aube consuma la caravane tout comme l'espoir des Haruspices de faire parti du Rêve. 


Cette période de mixité est tourmenté car les deux amants de Michel se disputent ses faveurs. Cela se ressent dans la jeune cité et les toréadors dont la famille Gaebius est prise à parti entre Silicia, l'amante Tzimisce de Severus et Anthémius de Thralles, amant toréador de Lucilius qui soutient les Ventrues Romains face aux Tzimisces balkaniques et chypriotes. Le cœur du conflit est la domination religieuse. Les Lasombra de Magnus a qui Michel a accordé son Clergé s'opposent aux moines du Dracon du fait de leur mysticisme et de leurs icônes. En fait, se joue en arrière plan, l'opposition d'Antoine qui tente désespérément de retrouver les grâces de Michel en déstabilisant le Dracon. 
Lucilius répudie Severus sous les demandes de son amant et des Lasombra, Severus s'enfuit avec son amante dans un monastère de Macédoine. 


C'est dans ce contexte de schisme que les ambitions d'Antoine vont s'effondrées. L'Italie tombe pleinement face aux hordes barbares alors que la Perse revendique les terres orientales. La peste frappe la Cité et les humains se font rares. Michel voit déjà son rêve se déliter, il ne peut l'accepter et renforce sa présence sur la cité. 
Dracon revient en ville avec ses moines et leurs icônes. Ils ont la plèbe avec eux qui trouve dans ces moines reclus le pardon pour leurs péchés. Antoine a perdu et Dracon revient dans la couche de Michel. 
Dans le même temps, Severus est rappelé par son Sire qui s'est séparé d'Arthémius ayant trouvé de nouveaux plaisirs auprès d'un Sethite nommé Kay'Thall. Les Sethites s'étant affiliés aux Toréadors, Kay'Thall manipule habillement Lucilius et le pousse à prendre la mer pour Alexandrie. Severus revient donc prendre le flambeau familial de la cité de Constantinople. 


Pour combler cette instabilité, Michel envoie ses enfants trouvés une solution. Severus y participe et avec un groupe de soeurs et frères, ils trouvent et ramène au Patriarche deux frères. Syméon et Gesu. L'un est promis à Antoin, l'autre au Dracon. Mais Syméon à peine étreint par le Dracon tombe en torpeur. Voyant une nouvelle trahison, le Dracon part en Grèce chercher chez les siens les coupables. Pendant son absence, Gesu reste auprès de son frère qui se réveille et l'étreint. 
Antoine est privé de son cadeau et Gesu entre dans les rangs des Tzimisces. La haine du Ventrue s'aggrave et se lance dans une vendetta contre la famille féale du Dracon les moines obertus. Cette vengeance prend la forme de l'iconoclasme. 


L'iconoclasme est une plaie pour le Rêve. Les Ventrues et les Brujah affiliés sont les premiers à soutenir les Empereurs iconoclastes. Les églises d'Orient et d'Occident se divisent de plus en plus. Des Tzimisces de l'Est soutiennent ces entreprises. Le Dracon est fou de rage, Antoine voit sa vengeance se retourner contre lui alors que les romains s'éloignent et que Magnus gagne en puissance. 
Une quatrième réunion du Concile va condamner le Rêve. Alors que Dracon veut punir les Ventrues d'Antoine, ses deux Infants Caius et Septima proposent la destruction du Patriarche Antoine. 
Les Mathusalems hésitent mais leurs infants dont Severus se joignent aux demandes des infants d'Antoine. Le Gaulois par son ambition a fait trop de mal au Rêve. Severus souhaite se venger de son exclusion en Macédoine dont il blâme les ventrues. 


Apprenant ce qu'il a fait, Lucilius revient à Constantinople pour pleurer la mort d'Antoine de Gaule. Severus se sentant encore plus rejeté entre dans un colère noire et frappe Lucilius. Son Sire pour le punir le bat, le viole et le plonge en torpeur. 
Il n'en est sorti qu'un siècle plus tard. Le temps a fait disparaître la colère et l'amour entre les deux toréadors est plus puissant que jamais. Severus découvre une cité gouvernée par Michel lui même connu sous le nom d'Empereur Michel III. Le Rêve est à son Apogée. Cependant dans sa torpeur, Severus a ressenti la fièvre, cette même fièvre qui consumait Lucilius depuis des siècles, il rêva du chaud soleil couchant d'été teintant de pourpre et d'or les colonnes de l'hippodrome. Il parcouru d'un regard les rivages de la mer noire se jetant dans la mer de Marmarra. Il but dans son hallucination onirique le miel et le vin, il sentit la douce brise de la mer Égée et le safran, le camphre et le poivre des plaines anatoliennes. Il vit le Rêve dans toute sa splendeur parcourir les couloirs de Hagia Sofia et la divinité de l'Archange. 
Quand il sortit de sa torpeur, comme Lucilius à ses cotés et tous les Mikaélites, il était devenu un être nouveau. Les Antonins ne cherchaient plus à affaiblir les obertus, les nosferatus malachites n'étaient plus moqués par les Lasombra de Magnus, la cité rayonnait de paix et de grandeur. La présence de l'Archange était tangible tout comme sa folie. 
Certaines nuits, la mélancolie prenait la ville entière quand Michel pleurait le départ du Dracon et la mort d'Antoine. Ni Gesu/Syméon, ni Caius/Septima ne purent combler le vide fait par les deux mathusalems. 
C'est alors que le rêve semble le plus fort que Constantinople se jette le plus éperdument dans sa chute. 
C'est lors d'un voyage à Delphes pour retrouver son amante Tzimisce que Severus réalise l'influence artificielle de Michel. Il décide de ne plus revenir en ville tant qu'il n'aura pu tirer au clair ce qui était réalité et fiction dans ses sentiments. 
Il tombe en torpeur et ne se réveille qu'au lendemain de la Quatrième Croisade. Sa famille a été détruite, les croisés ont pillé la ville, Lucilius est tombé des mains de Ventrues allemands lui apprennent des malachiens mikaélites. La croisade était soutenu par Narses le Lasombra évincé à Venise, il a fourni les navires aux germaniques ventrues et aux italiens. Les Anciens survivants de Rome ont mûrement réfléchi leur vengeance. 
Ils ont décidé de faire tomber l'arrogante cité. Les Incogniti dont parlait Michel se sont vengés. 
Le Patriarche a été diablé par une démonique Baali et plus jamais le monde ne verra de paix.
Severus entre en dépression et souhaite voir l'aube une dernière fois. 


Ce n'est que par l'intervention d'Anthémius de Thralles que la lignée Gaebius survécut. L'infant de Michel avait aussi été touché par le rêve et malgré la disparition du Patriarche, il sentait que le rêve survivait en lui. 
Avec le Nosferatu Malachite et le Tzimisce Vykos, ils tentèrent de faire survivre du mieux qu'ils le purent le rêve. Les siècles passèrent et la guerre avec les Lasombra de Venise était de plus en plus dure. Les iconoclastes brujah d'Antoine couraient encore les Balkans soutenus par les Tzimisces d'au-delà des forêts. 
Les Turcs Seldjoukides et leurs maîtres Assamites et Sethites essayèrent maintes fois de faire tomber les restes pantelants de l'empire des Trois. 


Le "Fils" était mort le premier entraînant le "Père" dans sa chute, seul subsistait caché quelque part le "Saint Esprit". La Trinité était brisée. Dracon ne réapparut pas aux jeunes trio que formaient Malachite, Myca et Severus. Les latins étaient de plus en plus nombreux dans la ville, les Tzimisces étaient esseulés par leur guerres contre les Tremere et les Ventrues d'occident mais aussi contre les Gangrels et Nosferatus d'Asie des steppes mongoles. 


La famille Gaebius voyait bien que le monde qu'elle avait pu connaître sous Rome puis sous le Rêve ne serait plus jamais le même. Il n'y avait plus de place pour le manichéisme et la fidélité, plus de place pour l'amour inconditionnel, seul le pouvoir et l'ambition régnait. C'était l'Age des ventrues, des lasombras et des sethites. 
L'âge de la perte de foi et d'espoir, l'âge des nuits éternelles. 
Mais déjà s'illuminait au loin les flammes de l'Inquisition et la révolte commençait à gronder. 
Pour mieux appréhender ce monde et l'époque post-Constantinople, car Severus voyait bien que la cité était perdue, il décida de prendre de nouvelles goules parmi les différentes strates de la société.
Sarah, fille juive d'un grand marchand syrien était le symbole de la nouvelle caste des riches sans noblesse, Pavel était un noble transylvannien et Ismahel un ex-esclave devenu cataphracte. 
Quand la cité tomba, Sarah disparut dans les flammes alors que Pavel était en étude en Macédoine auprès de Silicia. Il étreignit Ismahel et partirent récupérer Pavel. 


A son arrivé, Silicia avait offert Pavel à Myca en échange de ses faveurs. Severus ne pardonna jamais à son ancienne amante de l'avoir ainsi trahi. 
Une fois de plus, les Tzimisces s'accordaient les enfants destinés aux autres. Severus comprit alors la haine qu'avait ressenti le Gaulois et se jura de ne jamais plus faire confiance aux Tzimisces. 
Le Rêve parut chez les Gaebius pour longtemps brisé. La famille toréador porteuse du Rêve venait de se détourner de ses origines et de ses fondements.
Il allait falloir attendre que Severus pardonne à Silicia pour que le Rêve renaisse dans leur cœur des Gaebii. 
Rejoignant la Camarilla, ils devinrent ses serviteurs et chassèrent les clans du Sabbat qui étaient autrefois leurs frères. 
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MessageSujet: Re: Journal d'Ismahel Lucilius Gaebius - Le Rêve se transmet   Journal d'Ismahel Lucilius Gaebius - Le Rêve se transmet EmptySam 18 Oct - 15:02

Journal d'Ismahel Lucilius Gaebius, infant de Severus Lucilius Gaebius, descendant de Lucilius Gaebius lui-même infant de Sa Sainteté l'Archange Mi-ka-il Patriarche du Clan de la Rose progéniture d'Arikiel et de Zillah.

Éminents lecteurs, 
Vénérés collègues,
Estimés néophytes,


Je vais reprendre moi-même le fil du récit car j'ai été pleinement partie prenante de l'histoire de Notre famille. Au cours de l'année 1536, alors que nous venions de rentrer d'Irlande depuis quelques années et nous étions installés à la Cour de son Altesse Prince de Paris. Nous côtoyons beaucoup nos frères de clan dont le jeune François Villon, un individu d'exception infant de la grande et magnifique Hélène. L'Ancienne Béatrix passe de longues nuits en compagnie de Severus. Elle essaye de le conforter dans ses croyances. J'ai remarqué que depuis Saint-Petersburg, mon Sire s'est "éloigné". Non pas de moi, mais du monde contemporain, il ne passe plus ses nuits à traquer les sabbatiques et administrer les cités dont il est prévôt ou sénéchal. Il reste dans son havre à lire et rêver de Constantinople, la ville lui manque. Moi pas. Paris est bien plus belle que n'a jamais pu être la cité de mon esclavage. 
Un soir en Irlande, alors qu'il essayait de prouver  que Constantinople surpassait mille fois et plus la grandeur de Rome  à Cian Quinn qui finalement n'avait réellement rien à faire. Et je dois humblement l'avouer que moi aussi je me contre-fichais de ces cités antiques auquel rien ne me rattachait réellement. C'était de magnifiques cités certes, mais la débauche de l'une comme de l'autre avait couté la non-vie de temps d'artistes et d'esprits éclairés que je considérai qu'il fallait mieux les voir comme des exemples de nos erreurs plutôt que des exemples à suivre. Enfin cela faisait donc presque une décennie que Severus restait plongé dans les rêves de "notre antique gloire" comme il se plaisait à me le rappeler. 
Une nuit alors que je débattais avec une soeur de l'apport indiscutable d'Erasme dans la littérature nouvelle de ce jeune romancier nommé Rabelais, Severus vint me voir et avec un air dur il m'entraîna dans ses appartements. 
" Mon enfant, il est temps que je te parle de ce qu'était Constantinople."
Je m'apprêtais à refuser et partir en arguant que cette conversation mille fois entendue commençait à m'ennuyer au plus haut quand je réalisais qu'il avait changé de ton et qu'il ne faisait plus allusion à ce qu'était Constantinople afin de me comparer ses merveilles à celles de notre temps, mais qu'il allait parler de Constantinople en ce qu'elle était une chose terminée, perdue, oubliée et défunte.
Cette nuit-là, j'appris l'histoire de ma lignée, j'appris en détails les complots, les trahisons, les folies qui se cachaient dans chaque recoin des rues de la ville. Mon sang étrangement bouillonnait de rage quand j'entendais parler des iconoclastes qui avaient fait fuir les obertus, et ce sont des larmes qui rougirent mes joues quand j'appris la décision de mise à mort d'Antoine. Je haïssais alors un instant l'égocentrisme de mon Sire et ne pouvait qu'espérer qu'il brûla dès l'aube. 
Quand j'entendis parler de la magnificence de l'Archange-Empereur, c'était tout mon être qui s'illuminait et j'entrevoyait toute la présence du patriarche. La fièvre se dégageait des lèvres de Severus, cette fièvre qu'il avait fui avant de la rejoindre au lendemain de la croisade destructrice. 
Cette fièvre, cette folie, ce rêve, je l'absorbais inconsciemment en moi. Et j'allais le retrouver bien plus tôt que je ne l'aurais pensé. 
Au cours de ma torpeur, j'eus des rêves hallucinés, je vis brûler dans le  ciel la croix, les paroles divines transcendèrent mon esprit "hinc signo vinces" (par ce signe tu vaincras). J'étais Mi-ka-il/Beshter devenu Michel dans la foi Chrétienne, j'étais Constantin prêt à vaincre et devenir Empereur. A mes pieds soudain les corps brisés de Jésus et Marie idolâtrés et mes larmes sanglantes les noyant. J'étais devenu le Patriarche qui voyait la haine de son amant détruire ce qu'il construisait. J'étais déchiré quand nos pouces baissés, Dracon et moi-même décidèrent de la mort du Gaulois. 
Ma fièvre consuma mes entrailles quand je me levais triomphant devant la foule et irradiait de ma volonté le monde chrétien. 
Mon chagrin ne trouva plus de repos quand après une dernière étreinte, Dracon m'annonça son départ.
Mes os se fissurèrent alors que la Trinité s'effondrait et que le Rêve lui-même vacillait en même temps. 
J'abandonnais enfin mon corps et mon espoir divin aux crocs de ma tendre Ma-Ri, ma femme d'Elba abandonnée aux mains des Akkadiens revenus d'entre les morts et les démons pour se venger. J'abandonnais le rêve dans le sang de mes descendants et j'attendais que la mort ultime vienne mettre fin à ces millénaires de souffrances inutiles.
Au sortir de torpeur en 1943, j'étais un homme nouveau. Ma haine aveugle et mon fanatisme pour la Camarilla qui m'avait sorti de ma condition d'esclave n'était plus. J'étais redevenu ce que ma naissance avait toujours attendu de moi, j'embrassais une destinée hautement supérieure à ce qu'avait pu attendre mes supérieurs camaristes. J'allais offrir au monde un nouveau rêve, une rêve d'harmonie entre les races où le sang ne serait plus versé par le troupeau au cours de festin et où les clans se réuniraient à la table des Sœurs et Frères pour utiliser leur immortalité à l'amélioration de leur monde. Enoch, Carthage, Constantinople avait échoué car elle s'était empressée de devenir ce qu'elle aurait du chercher à être en se construisant savamment. 
J'avais compris ce dont parlait Severus, j'avais rejoint le Père Mi-Ka-Il, le Fils Antonius de Gaule et le Saint Esprit Dracon le Divin Fantôme. 
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