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| Un fuyard, dites-vous? [Pv Chris] | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Un fuyard, dites-vous? [Pv Chris] Dim 14 Avr - 22:01 | |
| Un fuyard, dites-vous?
C'était une charmante soirée en vérité, qui avait fort bien commencé. Le plus naturellement du monde, pour être honnête, par une petite collation amplement mérité après le dur labeur que Flamina venait d’achever. Oh, elle n’en était pas peu fière. Enfin, de ses dix doigts plus accoutumés à tendre des pièges qu’à voleter sur un clavier d’ordinateur, elle était parvenue à installer windows 7 sur sa vieille bécane ronronnante qui faisait d’elle l’objet de tous les palabres Nosferatu du coin.
Dès lors, elle estimait avoir amplement le droit à une petite aventure nocturne, et tant pis si cela rompait avec sa misanthropie habituelle. En outre, on l’avait contactée via le ShreckNet, aussi communément appelé le réseau de la terreur, ou encore l’outillage le plus perfectionné pour ceux de son espèce. Un nosferatu devait impérativement avoir deux choses, connaissance et discrétion. Fort heureusement, Flamina avait les deux.
L’information qui lui était parvenue était celle qu’elle recherchait depuis un bon moment. Son territoire était en proie à un sagouin qui semblait s’amuser à y semer les cadavres, faisant preuve au passage d’un manque de style totalement affligeant, et d’un mauvais goût tout aussi horripilant. La discrétion lui permit de disparaître dans les ténèbres, de se rendre invisible ou presque dans la nuit, et de gagner le lieu qu’on lui avait indiqué.
C’était un immense hôpital, laissé à l’abandon pour d’obscures raisons, que les humains disaient hantés. En fait de fantômes, c’étaient bien souvent des fuyards de ce monde vampirique qui erraient dans l’endroit. Aussi donc, c’est là que s’aventura la vampire, sans aucune crainte. Elle avait suffisamment récupéré de sa dernière torpeur pour se permettre de se montrer aventureuse, et suffisamment de relation et de pouvoir pour agir à sa guise. Le jeunot – car c’en était certainement un – allait faire les frais de son imprudence dans l’heure qui suivait tout au plus.
La Nosferatu s’avança, de son pas posé, presque dansant, drapée de sa longue cape d’ébène. Capuchon rabattu – il fallait bien remettre un peu de classe dans cette époque de déchéance – elle était aux aguets. Confusément, elle percevait des présences, mais n’aurait su déterminer leur emplacement exact. Ce qui s’approchait était sans doute trop puissant pour être l’imbécile qui l’avait défiée.
Ah, un écho. Voici que le petit avait bougé, elle l’avait perçu distinctement. Ne se souciant pas outre mesure de la seconde présence qui lui parvenait, sa voix s’éleva du cœur de la nuit.
« Tu es fait comme un rat, mon petit, et tu agis en tant que tel. Si tu veux jouer au lion, aventure-toi jusque moi, et je te tuerai proprement. »
Fiche par Narja
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| Sujet: Re: Un fuyard, dites-vous? [Pv Chris] Lun 15 Avr - 13:49 | |
| [ hrp : comme nous sommes tous les deux plutôt solitaires, je pars du principe qu'on ne se connaît pas, c'est plus amusant. ^^ Je te pique ton pnj, si ça t'embête pas. ]
C'était une belle nuit pour la traque... Un jeune Sage en avait parlé, une Sentinelle, il lui semblait... Une sombre affaire de corps régulièrement placés dans un hôpital à l'abandon. La police y avait déjà mené plusieurs opérations, mais les cadavres revenaient toujours. Quelqu'un semblait confondre l'hôpital avec une morgue. Quelqu'un se prenait pour un dieu, en décidant de tuer des humains. Quelqu'un attirait beaucoup trop l'attention. Quelqu'un devait être puni.
L'Ancien avait souri en entendant ces nouvelles, de bonnes nouvelles. La ville était jeune, et le Sabbat y était puissant, mais les luttes réelles étaient rares. Il était en manque de combat. En manque de justice. En cette nuit, il décida de prendre les choses en main, à sa manière. Il se rendit sur les lieux, vêtu comme à son habitude de sa longue bure de moine, capeline couvrant son visage, et épée au côté. Quelques passants nocturnes avaient tourné le regard sur son passage, mais il n'en avait cure. Il était en mission pour le Seigneur.
Seul Dieu avait le droit de disposer de la vie ou de la mort des humains. On ne s'amusait pas avec ces choses-là. Les institutions de police ? Inefficaces, dans une cité submergée par la violence... et souvent bien trop indulgentes. Christophe espérait que le criminel était d'origine surnaturelle. Lui-même se refusait à tuer des humains, à moins que cela soit réellement nécessaire. Mais si un vampire fautait... Il était le bras armé de la Justice, et sa sentence serait irrémédiable.
Il pénétra dans le bâtiment, tous ses sens en éveil. Des bruits de pas, un objet lourd que l'on traîne, une odeur de sang... Une présence évidente. Il s'en approcha discrètement. Une créature d'apparence jeune et débraillée était en train de traîner un corps fraîchement tué dans la poussière de l'hôpital. Christophe huma l'air et accentua sa vision. Pas de sueur. Pas de respiration. Vampire. Une lecture de son aura le confirma. Le moine sourit dans les ténèbres.
Le jeune vampire lâcha le corps soudainement et se redressa, sur le qui-vive. Il lui semblait avoir entraperçu une ombre derrière le pilier. Et il était presque sûr d'avoir entendu des bruits de pas. N'étaient-ce pas des sirènes de police qui résonnaient au loin ? Mais oui, quelque chose avait bougé derrière lui ! Mais ! Le cadavre venait de bouger, non ? Le jeune vampire commençait à paniquer, victime de visions qui n'affectaient que lui. Le Malkavian s'amusait beaucoup. C'est alors qu'une voix, bien réelle cette fois-ci, résonna dans l'hôpital.
« Tu es fait comme un rat, mon petit, et tu agis en tant que tel. Si tu veux jouer au lion, aventure-toi jusque moi, et je te tuerai proprement. »
Un autre prédateur... Voilà qui allait gâcher son plaisir. Il fallait agir vite. Le jeune vampire, au bord du Rötschrek, courut sans réfléchir vers la voix qui l'appelait. Christophe lui emboîta le pas. Il dégaina sa grande épée, et tandis que le criminel surgissait face à la Nosferatu, l'Ancien abattit son arme... et il ne resta plus que des cendres. Le moine rangea doucement l'épée dans son fourreau, avant de dire, d'une voix à peine plus élevée qu'un murmure :
Tu as offensé le Seigneur... Confronte-toi à présent à son jugement.
Puis il releva les yeux, et observa la femme masquée, silencieusement. |
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| Sujet: Re: Un fuyard, dites-vous? [Pv Chris] Lun 15 Avr - 19:50 | |
| Un fuyard, dites-vous?
[HS: fait fait xD Ce pauv’ petit n’y verra aucun inconvénient à souffrir une Mort Ultime, j’en suis certain xD]
Le petit s’avança vers Flamina. Enfin, elle pourrait faire loi sur cet endroit, laissé d’un accord tacite à ses bons soins, bien qu’il ne fût en rien officiellement reconnu comme étant sien. Tout le monde s’était habitué à la situation, la vampire gardait un œil sur l’endroit, et personne ne contestait sa résidence un peu plus haut, au vu et su de tous, même des humains, bien que ce fussent l’une ou l’autre de ses goules qui en détenait l’apparente propriété. Mais un bras armé lui coupa le sifflet, lui vola sa douce vengeance, et, bien vite, il ne resta de l’inopportun qu’un tas de poussière.
Flamina étouffa un juron à mi-chemin entre l’imprécation latine du quatorzième siècle, et l’argot qui avait cour à Constantinople durant sa jeunesse. Il y était question de quelques outrages qu’on faisait subir aux voleurs, une fois que leurs deux mains avaient été amputées, mais… il ne servirait à rien de poursuivre plus avant la formule mi-menaçante mi-insultante, car la Dame détenait enfin la réponse au pressentiment qui avait étreint son cœur un peu plus tôt.
Voila donc quelle était la seconde présence décelée un peu plus tôt dans son aventure nocturne. Il était là, le vampire – car pour avoir cette aura si particulière, c’en était forcément un – qu’elle avait perçu sans pouvoir le localiser précisément. Il devait être puissant, pour qu’elle n’ait su le déceler avant, peut-être entraîné à disparaître, et sans nul doute aussi ancien qu’elle.
« Tu as offensé le Seigneur... Confronte-toi à présent à son jugement. »
Flamina souleva un sourcil demeuré caché derrière son masque, allons bon, voici qu’un autre vampire venait faire la loi sur son propre territoire. Elle huma l’air, mit ses sens à l’écoute du moindre frémissement. Il n’y en avait point. Pas d’odeur, pas de senteur, pas de bruit, pas de souffle, seulement le silence et l’écrasante évidence de la présence de cet individu encapuchonné.
Il ressemblait à un moine, ainsi dissimulé dans les ombres. Un moine damné, certes, par la malédiction du sang, mais un moine tout de même. Flamina le jaugea une dernière fois avant d’esquisser un sourire cruel qui mit à l’épreuve chacun des muscles déformés de son visage.
« Voici qu’on vient faire la loi sur mon terrain de chasse. Comme c’est amusant. J’ose espérer que vous aurez au moins la politesse de révéler votre identité. Je ne saurai vous tenir rigueur de cet incident de parcours si vos intentions étaient louables, mais… je regrette que vous m’ayez ôté ce divertissement. »
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| Sujet: Re: Un fuyard, dites-vous? [Pv Chris] Mer 17 Avr - 19:42 | |
| Le Prédateur... était une Prédatrice. Revêtue d'une longue cape noire, portant un masque vénitien. Elle masquait ses traits, tout comme lui. Il ne la connaissait pas. Ou tout du moins, ne la reconnaissait pas. Non. Sa voix ne lui était pas familière. Il se livra donc à tous les examens qu'il avait l'habitude d'effectuer lorsqu'il était en présence d'un autre semblable.
Il la fixa intensément. L'aura était très pâle, et ne fit que confirmer ce qu'il savait déjà : elle était une vampire. Une sensation de cruauté émanait d'elle, mais de cette cruauté de prédateur, une cruauté teintée d'amusement. Elle n'avait guère été impressionnée par son entrée en scène. Elle ne le connaissait pas encore. L'aura ne portait pas de marque de souillure. Elle était pure. Christophe jaugea ensuite la puissance physique de son adversaire. Puissance était le mot. Elle maîtrisait parfaitement ce don. Et uniquement celui-là, ce qui éliminait les Sages, les Loups, les Rois. Puis il huma l'air, comme s'il cherchait à percevoir son essence. Pas de folie évidente. Enfin, il mesura son esprit. Elle avait une force d'esprit prononcée, une résolution impressionnante, révélatrice d'un âge certain. Il pensait savoir ce qu'elle était, à défaut de savoir qui elle était.
Après cette inspection minutieuse, il se remémora ses paroles. Elle avait évoqué un "incident de parcours". Étrange euphémisme pour la destruction d'un criminel. Elle parla de son territoire de chasse. Etait-elle établie dans cette Cité depuis longtemps ? Une créature si puissante, il aurait dû en entendre parler... Le terme "divertissement" heurta ses oreilles. Certes, la mise à mort avait été un plaisir, mais ce n'était pas un jeu. Ce n'était pas qu'un jeu.
Il reprit enfin la parole, de cette voix lente à peine plus élevée qu'un murmure.
Un... divertissement... Une... mission divine...
Chaque mot était articulé à l'extrême, et il prenait soin d'appuyer sur certains, comme s'ils avaient une valeur supérieure. Le moine porta lentement sa main à la croix en or cerclée de rubis qui pendait autour de son cou, et en caressa les jointures comme un objet extrêmement précieux. Puis il répondit aux espérances de la Prédatrice, en révélant son identité.
Il est... Christophe... Ancien... du clan de la Lune... Primogène... de son Altesse Amelia Quinn... Serviteur... de la Camarilla... depuis sa création... Auteur du Livre des Peines... Compositeur de la Symphonie de la Folie... Grand Maître de l'Occulte...
La présentation était complète. Il leva la main vers son interlocutrice pour la désigner, paume vers l'avant comme en signe de prière, et ajouta :
Et toi... Tu es une Ancienne... Nosferatu, probablement... |
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| Sujet: Re: Un fuyard, dites-vous? [Pv Chris] Mer 17 Avr - 21:59 | |
| Un fuyard, dites-vous?
Après qu’elle l’eut interpellé, il y eut un silence léger qui sembla s’éterniser un peu, tandis que le vampire se montrait à la fois immobile et attentif. A n’en pas douter, il devait l’examiner, tenter de sentir quelque chose, ressentir ? Il était intrigant sous sa bure, ainsi impassible et maître de lui. Flamina en fut un rien décontenancée.
Un... divertissement... Une... mission divine...
Voici quels étaient les mots qui tombèrent en premier. Des mots intrigants pour quiconque les écoutait de prime abord. Ils étaient également révélateurs d’un état d’esprit bien particulier. Un état d’esprit que Flamina avait côtoyé vaguement dans de lointaines époques, à mi chemin entre la croyance et le fanatisme. Voici qui seyait tout à fait à cet habit religieux, et qui lui rappelait l’époque où, à la Cour de Constantinople, elle suivait chaque jour les offices, priant pour que le seigneur lui pardonne d’avoir ravi le cœur d’un empereur, marié, de surcroît.
Les années avaient filées, et la courtisane avait cessé d’en être une, renonçant à une vie dissolue, sans en devenir pour autant plus sage. Son intérêt pour autrui était simplement devenu plus intellectuel, et sa relation à Dieu faussée par la conviction d’être devenue, en quelque sorte, un monstre damné pour ses actions terrestres. Cela l’avait sans doute détournée de sa foi, et comme le temps présent ne se prêtait plus vraiment au mysticisme, elle avait laissé cette voie-là derrière moi.
Il est... Christophe... Ancien... du clan de la Lune... Primogène... de son Altesse Amelia Quinn... Serviteur... de la Camarilla... depuis sa création... Auteur du Livre des Peines... Compositeur de la Symphonie de la Folie... Grand Maître de l'Occulte...
La voix du vampire lui semblait basse et caverneuse, faite de rythme, d’appui sur certaines notes, sur certains mots, au détriment des autres. Combien de prières avait-il psalmodiées avec cette voix-là ? Combien depuis cette fameuse « création » qu’il évoquait ? A n’en pas douter, le terme Ancien était sans doute encore un peu léger pour qualifier cet étrange vampire. Amelia Quinn… Clan de la lune... Sa façon de se comporter, ce fanatisme… Ces mentions de livre des peines, de Symphonie de la folie, de maîtrise de l’occulte. Tout cela sonnait terriblement Malkavian, et sans doute en était-il un après tout. Dommage, les Malkavian n’étaient pas vraiment la compagnie préférée de l’ancienne. Trop obsédés par ce qui leur semblait important, au détriment du reste, sans doute. Il leur manquait, à son goût, l’ouverture nécessaire pour s’imprégner de cette nouvelle ère si pleine de promesses dans laquelle ils se trouvaient tous deux par quelque intervention maléfique.
Il la désigna ensuite, avec toute la théâtralité dont était capable un Malkavian dans la prêtrise - autant dire qu’il en aurait imposé à n’importe qui, même peut-être, un de ces vieux croulant qui se crêpaient le chignon du soir au matin dans les hauts lieux de la Camarilla pour de vaines occupations politique - , et entrepris de lui retourner la question.
Et toi... Tu es une Ancienne... Nosferatu, probablement...
Clairvoyant ce petit (décidément, il allait falloir qu’elle arretât de décréter que tout vampire qu’elle rencontrait était petit. Même si cela était assez souvent le cas, cette fois il devait avoisiner le même âge qu'elle) même si le masque devait jouer pour beaucoup dans cette déduction pour le moins exacte, ceux de son rang l’impressionneraient toujours par l’extrême soin dont ils entouraient leurs révélations. Enfin, enfin, peut-être fallait-il lui rendre la pareille, même si elle serait loin d'égaler son zèle en la matière.
« Exact, Sieur Malkavian, je suis Flamina, vous pouvez m’attribuer tous les rangs et prodiges qui vous plairont, je n’en ai aucun à mon actif à proprement parler. J’erre en ce monde, en tentant de le comprendre, et me désintéresse de toutes les joutes qui peuvent se dérouler au sein de notre vaillante Camarilla. Je fus longtemps au front, arrachée à ma patrie lointaine par les guerres humaines et vampiriques mêlées. Je n’ai aucun infant, aucun domaine, aucune richesse, et aucun pouvoir différent de ceux de mes paires, mais en l’échange de ma protection, ce secteur m’est laissé par les autorités. Je le parcoure librement, et y fait régner la loi lorsque cela est nécessaire, et il se trouvait que cette multiplication récente de cadavres m’a poussé à sortir en cette… disons … cette belle soirée. »
Ce faisant, la vampire fit quelques pas pour s’approcher d’une fenêtre à demi-brisée et humer – par habitude sans doute – l’air nocturne. Elle laissa son regard dévier vers le sol.
« Les humains ne changent pas, si faibles et prévisibles, et pourtant, ils s’avèrent sans doute plus fascinants que ceux qui tirent les ficelles du monde au dessus de notre tête. »
Les mots tombèrent dans un chuchotement, voix douce, et légère, portée par une brise qu’elle ne pouvait que deviner aux cimes des arbres qui bruissaient avec lenteur. Ils n’attendaient pas précisément de réponse, et s’étaient fait l’écho d’une pensée passagère, ainsi qu’il lui arrivait parfois de les verbaliser sans la moindre raison. Portant la main à son masque qu’elle réajusta machinalement tant elle y était accoutumée, elle embrassa une dernière fois la ville du regard avant de reporter l’œil sur l’ancien qui lui faisait, involontairement sans doute, l’honneur de sa présence.
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| Sujet: Re: Un fuyard, dites-vous? [Pv Chris] Jeu 18 Avr - 23:14 | |
| Enfin il rencontrait une personne digne d'intérêt. De nombreuses choses, dans les dires de la Nosferatu, lui plurent beaucoup. Déjà, il avait vu juste. Evidemment. La puissance, la cape et le masque, combinaison évidente du clan Nosferatu. Ne les appelait-on pas d'ailleurs le clan des Masques ? Christophe appréciait les Nosferatu. Ils faisaient partie des rares semblables qu'il pouvait supporter sur du long terme. Des êtres souvent solitaires, efficaces, et qui ont une bonne conversation.
Il nota l'utilisation du terme "Sieur" avec satisfaction. Le respect se perdait tellement dans ces temps modernes où les jeunes esprits aimaient à se rebeller. Combien de jeunes vampires avaient fini incrustés dans des murs pour avoir oublié de l'appeler Seigneur ? Il était Ancien, et il tenait à ce qu'on le sache, à ce qu'on s'en rappelle. Il n'était pas parmi les plus protocolaires des camaristes, mais les traditions étaient importantes. Les Nouveaux-Nés devaient s'en souvenir.
Sa description était intéressante. Elle s'avérait avoir de nombreux points communs avec lui. La politique ne l'intéressait guère, il s'était depuis longtemps lassé des jeux de la Cour, même s'il ne manquait pas de jouer une petite Farce aux puissants de temps à autre. Elle avait beaucoup combattu, tout comme lui. Une fidèle servante de la Camarilla. Et puis elle ne s'attachait pas aux possessions bassement matérielles... pas de richesse, pas de possession, pas d'infant... Pas d'attache, en somme. Excepté ce lieu qui lui avait été confié. On avait omis de lui en parler. Le Maître des Harpies qui avait été chargé de lui faire la liste des personnes d'importance serait châtié pour cela. Christophe inclina la tête respectueusement, avant de dire :
Il vous prie de le pardonner. Il n'avait pas été... informé... de la présence d'une Ancienne en ces lieux. Mais... nous sommes... heureux... de vous y rencontrer.
Aucune joie ne transparaissait dans ses paroles, seulement cette éternelle litanie murmurée. Il observa la Nosferatu s'approcher d'une fenêtre. Pour sa part, il n'avait toujours pas bougé de l'endroit où il avait abattu sa cible. Il l'entendit philosopher sur le potentiel des humains. Une humaniste, donc, mais qui gardait le sens des réalités. Voilà qui pourrait amener à de grandes discussions. Mais pour l'heure, il tenait à répondre à ses propos, pour qu'elle sache qu'il partageait ses opinions.
S'il s'intéressait... à la politique... il serait déjà Prince... Nous n'avons que faire des... bassesses... et complots des Roses et des Rois. Notre rôle est de guider les âmes égarées de la Camarilla. Quel est le vôtre ? |
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| Sujet: Re: Un fuyard, dites-vous? [Pv Chris] Ven 19 Avr - 8:34 | |
| Un fuyard, dites-vous?
Peut-être y était-elle allée un peu fort, songeait Flamina tandis que son interlocuteur faisait à nouveau preuve de réflexion. Après tout, il y avait un certain nombre de vampires qui étaient assez hermétiques à sa façon de voir les choses, et à son humour … enfin, si cela pouvait être appelé ainsi. Et un Malkavian n’était pas forcément un boute-en-train, tout le monde s’accordait là-dessus. Alors quoi ? Comment allait-il réagir ? Eh bien… étonnamment bien.
Peut-être que, du fait de son grand âge, il avait soudainement décidé que de trouver son égale ou approchant était décidément une plaisante compagnie ? La vampire ne pouvait que se perdre en conjectures, aussi s’en garda-t-elle bien, mais elle continua de le tenir à l’œil. La méfiance avait toujours droit de cité chez elle, et elle ne quittait jamais dague et poisons, juste « au cas où ». Mais pour le coup, il ne lui semblait pas dangereux sur l’immédiat.
Non sans surprise elle le vit s’incliner respectueusement, et se mettre à la vouvoyer. Fichtre, elle avait dû faire grande impression. Voila pourquoi elle avait du mal avec ceux de son clan, ils étaient particulièrement ardus à suivre dans le chemin tortueux qui leur servait d’esprit. La vampire en concevait à la fois une certaine admiration – comment pouvait-on être aussi dingue, elle se le demandait – et une certaine défiance –comment accorder sa confiance à un être incompréhensible ou presque, ça aussi, elle se le demandait bien - qui rendait en général ardue toute étroite collaboration. Et le Sire qu’elle avait devant elle lui semblait, pour le coup, être un sacré phénomène.
Il vous prie de le pardonner. Il n'avait pas été... informé... de la présence d'une Ancienne en ces lieux. Mais... nous sommes... heureux... de vous y rencontrer.
Heureux ? Il était heureux ? Eh bien, le moins qu’on pouvait dire, c’est que cela ne se lisait pas sur ce qu’elle pouvait apercevoir de son visage. Ceci étant, cela la changeait de ces petits jeunes qui, parce qu’ils atteignaient la cinquantaine depuis leur étreinte, se croyaient soudainement tout permis, notamment sur le plan de l’irrespect. Et pour châtier ce genre de comportement, il n’y avait rien de plus efficace qu’une petite frayeur, pour un peu, Flamina aurait presque lâché un sourire en se remémorant ses coups les plus audacieux en matière de torture mentale de demi-portion.
A son tour, elle lui fit un signe de tête, entre inclinaison respectueuse et remerciement.
« Vous n’avez rien à vous reprocher, Sieur, on ne vous aurait pas tenu dans l’ignorance sans raison. Les intrigants ont tendance à voir d’un mauvais œil ma venue ici, sans doute craignent-ils que je ne vienne briguer quelque fonction dont je me fiche éperdument. Ils se sont peut-être dit qu’avec un peu de chance je me risquerai à me mesurer à vous si vous veniez ici et que vous me renverriez en torpeur pour un siècle ou deux… A n’en pas douter, l’oisiveté et les intrigues ont du leur ravager le cerveau pour imaginer pareille tournure des événements, je ne vois pas d’autre explication. Je suis également heureuse de rencontrer quelqu’un de votre rang. Ils se font rare, beaucoup trop rares, ces derniers siècles, et l'on ne croise guère plus que des arrivistes ici bas, et de jeunes impolis.»
Les paroles qui vinrent après furent pour le moins déconcertantes aux oreilles de l’ancienne. On l’évaluait, sans doute, elle en avait perdu l’habitude à force de ne côtoyer que ceux de son clan. Les Nosferatu la connaissaient, bien, même, et seul un nouveau né pourrait ignorer qui elle était. Mais il en allait différemment au-delà de ces limites… A vrai dire, il n’était pas impossible que ces vermines de Sabbatiques la connussent mieux que ceux de son propre clan. Un comble sans doute.
S'il s'intéressait... à la politique... il serait déjà Prince... Nous n'avons que faire des... bassesses... et complots des Roses et des Rois. Notre rôle est de guider les âmes égarées de la Camarilla. Quel est le vôtre ?
Voici qui était intéressant. Un vampire qui ne s’intéressait pas à la politique. Ils étaient rares, ces derniers temps, même les nourrissons qui passaient leur premier siècle trouvaient normal de briguer les plus basses fonctions avant d’intriguer pour rejoindre le cœur de tout pouvoir. Les roses, les rois, ah, pour un peu, elle en aurait ri, amère. Les Roses, des décadents, oui ! Les Rois, une noblesse s’accrochant désespérément à un pouvoir illusoire, oui ! Ah ! Que les serpents de sa connaissance avaient raison lorsqu’ils se moquaient de la Camarilla.
Un rôle. Quel pouvait être le rôle d’un vampire qui n’en veut aucun, c’était là une question qui méritait sans nul doute profonde réflexion. Jouant négligemment avait un tesson de verre sans jamais se couper – Flamina aimait les objets tranchants, elle ne se l’était jamais expliqué d’ailleurs – qu’elle faisait passer sur l’ongle puis sous la pulpe de ses doigts, elle se hasarda à une réponse.
« Je ne pourrais vous le dire, Sieur. Ma loyauté à la Camarilla me pousserait à vous répondre que mon rôle est celui qu’elle définira, mais… en vérité, je n’ai nulle mission ou nul rang pour vous répondre. Je suis désœuvrée, en vérité, lasse de courir après les secrets de mes origines, lasse de ne point trouver de réponse, et de ne savoir qui m’a conféré l’immortalité. Aussi j’aide comme je le puis, j’assiste mon clan, je m'informe, je vérifie sur le terrain, un peu de paperasse aussi, je règle parfois quelques conflits interne - de façon définitive bien entendu se crut-elle obligée de préciser - , et le reste du temps, je l’emploie à explorer le monde, et à refuser d’imposer pareil châtiment à quelque humain. »
Oui, cela résumait bien ce que tout le monde savait à son propos dans le clan, tout à la fois les reproches qu’on lui faisait de ne point prendre d’infant alors qu'elle aurait sans doute bien des choses à lui apprendre, et les longues nuits passées à questionner tous ceux suffisamment vieux pour, peut-être, avoir eu connaissance de ce qu’il s’était passé cette nuit-là.
Fiche par Narja
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| Sujet: Re: Un fuyard, dites-vous? [Pv Chris] Lun 29 Avr - 13:49 | |
| Elle était étonnée qu'il lui témoigne du respect. Pourquoi ? Il était Ancien, elle était Ancienne. Il connaissait les règles, le protocole. Il avait un grand respect pour les êtres qui, comme lui, étaient parvenus à traverser les siècles sans sombrer dans la folie la plus totale. Les Anciens n'avaient pas seulement de grands pouvoirs, ils étaient des élus, les seuls qui méritaient leur immortalité. Il ne s'adressait jamais mal à un Ancien, sauf cas vraiment extrême. Il se montrait toujours poli, même si souvent il pensait bien autre chose que ce qu'il laissait paraître...
Mais en l'occurrence, cette Dame Flamina lui plaisait, pour le moment. Tout du moins, il n'était pas encore lassé de sa conversation, ce qui était bon signe. Christophe n'était pas réputé pour être un grand amateur de longues discussions futiles. Combien de Toreador avait-il violemment interrompus lorsqu'ils prenaient trop de temps à lui faire leurs rapports ? Ils se perdaient toujours en conjectures et détours inutiles. Peu d'efficacité, un brassage permanent de vent et de la flatterie beaucoup trop développée pour être honnête. Mais les Nosferatu... savaient se montrer concis et efficaces. Trancher dans le vif. Cela leur allait bien.
A son tour elle inclina la tête devant lui, acceptant ses excuses. Les justifiant. Hum, elle pensait donc que l'ignorance avait été volontaire ? Quel imbécile aurait pu songer que deux Anciens allaient s’entre tuer en se rencontrant ? Les jeunes vampires la craignaient. Ils avaient vraiment beaucoup de choses en commun. Envoyons les deux croque-mitaine se rencontrer en un lieu abandonné et loin de tous regards, et observons ce qu'il se passe. Avec un peu de chance, ils n'en reviendraient pas.
Il n'attaque pas les membres de la Très Sainte Camarilla... A moins qu'ils aient besoin d'être châtiés. Pensez-vous... avoir besoin... d'être châtiée ?
Le moine sourit, dévoilant une dentition parfaite à la blancheur immaculée. Mais ce sourire n'était pas agréable, il avait cet aspect malsain que l'on ne retrouve que dans les sourires des fous...
Il l'observa jouer avec un tesson de bouteille tandis qu'elle lui répondait qu'en définitive, elle n'avait pas de rôle précis. Hum... Elle était donc lasse de vivre dans l'ignorance. L'ignorance faisait partie des pires péchés en ce monde. Et il en avait connu, des êtres ignorants. Il se devait de leur apporter son aide.
L'immortalité... est un don. Peu importe la main qui l'a apportée, seule compte la volonté divine. Vous êtes... une créature... d'exception. Cela n'est pas... un châtiment. Trouvez votre voie, Mère des Masques... Trouvez... ce pour quoi vous êtes là. |
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| Sujet: Re: Un fuyard, dites-vous? [Pv Chris] Lun 29 Avr - 22:35 | |
| Un fuyard, dites-vous?
A force d’errer dans le monde, seule, ou accompagnée d’une ou deux goules à peine, Flamina en avait presque oublié qu’il fût possible de lui témoigner du respect en dehors de son propre clan où tous s’accordaient sur sa valeur. Puisque cet ancien vénérable était là, et qu’il semblait être en bon termes avec elle pour le moment – force était de reconnaître qu’une fois que l’on s’accoutumait à son phrasé, sa compagnie n’était pas des plus déplaisantes, en somme une aubaine en une si jolie soirée.
Il n'attaque pas les membres de la Très Sainte Camarilla... A moins qu'ils aient besoin d'être châtiés. Pensez-vous... avoir besoin... d'être châtiée ?
Etait-ce… de l’humour ? Non, le sourire qu’il dévoilait n’avait rien de drôle, rien de plaisant, rien d’agréable. Flamina ne put s’empêcher de se figurer un chat jouant avec sa proie pour de bien sombres raisons en s’attardant sur les canines affûtées qui bordaient sa mâchoire. Décidément, ce Malkavian était peut-être plus amusant que les autres spécimens qu’elle avait eu le loisir de croiser.
« Je ne le pense pas, non. Mais si ce devait être le cas, je vous promets de faire appel à votre expérience en la matière, Monseigneur. »
Un brin d’humour, peut-être particulièrement osé, mais l’ancienne avait la faiblesse de croire qu’on pouvait se permettre des choses passé les trois premiers siècles de non-existence. Et si d’aventure ce trait ne devait pas plaire au singulier personnage, il n’aurait pas été le premier vexé. Toutefois, l’humour cachait un respect véritable, Flamina n’était clairement pas du genre à faire de l’humour en présence d’un être qui l'insupportait, fût-il de ce rang-là.
L’ayant entendu parler de son ignorance, cette ignorance qui rongeait l’os de tout enfant sans parents, sans doute, et tout autant l’ancienne , il reprit la parole.
L'immortalité... est un don. Peu importe la main. qui l'a apportée, seule compte la volonté divine. . Vous êtes... une créature... d'exception.. Cela n'est pas.... un châtiment. Trouvez votre voie, Mère des Masques... Trouvez... ce pour quoi vous êtes là.
Un don ? Nombre étaient ceux de son clan qui pensaient la même chose, et pareil propos dans la bouche d’un ancien mystifié à ce point n’était sans doute pas étonnant. La volonté divine, hein ? Cela faisait un moment qu’elle l’avait laissée de côté celle-là. Ce serait sans nul doute un tord dans l’esprit du Malkavian, et en vérité, elle n’avait pas vraiment volonté à le contredire sur ce terrain là. S’il était bien une chose qu’elle avait retenu de ses années d’errances, à rencontrer des Séthites, à deviser avec des prêtres, et à voir les agissements humains au nom de Dieu, c’était bel et bien qu’en ce domaine, chacun était son propre maître.
Et de toute évidence le Malkavian ne dérogeait pas à la règle.
« Sans nul doute, d’exception. Vous êtes aussi bien placé que moi, Sieur Malkavian, pour connaître la rareté de ceux de cet âge là. Est-ce un don, est-ce une malédiction ? Qui sommes-nous pour en juger ? Loin de moi l’idée de remettre en doute la confiance que vous avez en le Divin, mais nous autres, Nosfératu, sommes sans doute toujours prudent lorsque la malédiction du sang nous affecte si visiblement. Le clan a néanmoins bien d’autres ressources, Dieu Merci. »
Lâchant le morceau de verre qui tinta sur le sol, Flamina désigna d’un revers de main l’endroit où sa proie avait été achevée.
« Quant à ce pour quoi je suis là... Douze cadavres en à peine quelques jours, pensez-vous qu’il ait pu faire cela seul ? »
La question était sans doute de pure forme dans l'esprit de l'Ancienne.
Fiche par Narja
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| Sujet: Re: Un fuyard, dites-vous? [Pv Chris] Ven 3 Mai - 12:37 | |
| Elle déclina poliment la proposition de châtiment, en promettant de faire appel à lui si elle en avait besoin. Le Malkavian ne perçut pas le trait d'humour sous la remarque. Il connaissait l'humour, il avait lui-même un sens aigu des farces, mais il jouait sur un autre niveau. Et après tout, il était la Main de Dieu, cela était logique qu'elle fasse appel à lui si elle venait à avoir besoin d'expier ses fautes.
Ils étaient tous deux des êtres d'exception, certes, surtout dans ce Nouveau Monde, si jeune et dépravé. Il n'avait depuis son arrivée fait la rencontre que d'une seule autre créature digne d'être appelée Ancienne, et elle était aussi américaine que lui. Le Prince de Los Angeles avait un accent irlandais, même si elle semblait installée en cette terre depuis quelques décennies. Et dans son sang coulait le raffinement des Roses. Un sang fait pour diriger une société décadente basée sur le pouvoir et les apparences, mais qui ne contenait pas les qualités que Christophe attendait d'un semblable ancien.
La Nosferatu évoqua la malédiction du sang. Nombre de ceux de son clan se croyaient maudits, à cause de la dégénérescence de leurs chairs. Leur vision des choses comprenait une part de vérité, mais le Malkavian voyait les choses autrement. Don, malédiction, tout dépendait de la manière d'en faire usage. Elle ne semblait pas cependant vouloir lancer un débat philosophique ou théologique, puisqu'elle évoqua ensuite un sujet beaucoup plus concret. Douze cadavres en quelques jours... en effet, celui que Christophe avait tué ne suffisait pas. A nouveau le Malkavian sourit, puis il enjamba le corps de l'humain égorgé et vidé de son sang, et s'avança d'un pas lent vers la Nosferatu. Lorsqu'il fut suffisamment proche pour pouvoir la toucher, il reprit la parole.
Nous ne vous avons ôté... qu'une partie... de votre divertissement. Il ne doute pas... que... vous trouverez de quoi vous... occuper. Rapidement et efficacement.
Il prit un soin particulier à articuler les deux derniers adjectifs. Cette affaire devait être réglée, autant pour retrouver les autres coupables que pour débarrasser les lieux des corps compromettants. La Nosferatu s'en chargerait. Car ainsi l'avait-il décidé. Dans un geste machinal, dont la lenteur et la précision pouvait même le qualifier de rituel, il replaça correctement la capeline sur son visage avant de conclure :
Il doit repartir. Ils ont... une jeune âme... à surveiller. Si vous le cherchez... que vos pas vous guident là où dorment éternellement les morts, parmi le houx et le bois.
A nouveau il inclina la tête, puis se retourna et partit à travers l'hôpital, à une vitesse bien trop rapide pour être naturelle. |
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| Sujet: Re: Un fuyard, dites-vous? [Pv Chris] Sam 4 Mai - 19:58 | |
| Un fuyard, dites-vous?
Le Malkavian sembla ne pas relever sa pointe d’humour. Sans doute était-ce mieux comme ça. La vampire se remémora soudainement la raison pour laquelle elle côtoyait peu de ses confrères : ils avaient un sens de l’humour si particulier que le commun de la gente vampirique ne les comprenait sans doute pas, et, il le lui fallait le reconnaître dans sa grande lucidité, elle-même ne comprenait pas toujours.
En tous les cas, c’était là une étrange rencontre entre ces murs-là. Flamina côtoyait peu de vampires extérieurs au clan des Nosfératu, et plus rares étaient encore ceux qui avaient atteint un âge aussi avancé. Sans doute, que la nuit s’éternise ou non, seraient-ils amenés à se revoir, car, après tout, les Anciens, souvent lassés de ce monde qu’ils peinaient à comprendre, recherchaient la compagnie des leurs. Il lui était arrivé à titre très personnel de côtoyer des Anciens du camp d’en face, et de leur préférer, bien que la guerre fît rage, la compagnie des jeunes recrues de son propre clan.
Lorsque la Nosferatu eût évoqué les cadavres qui s’amoncelaient dans les environs, le vampire s’approcha de ce qu’il restait du fuyard, l’examina un bref instant, puis revint sur ses pas pour faire face à Flamina, si proche d’elle qu’elle aurait pu toucher le tissus rugueux de sa bure.
Nous ne vous avons ôté... qu'une partie[ /b]... de votre divertissement. Il ne doute pas... que... vous trouverez de quoi vous... [b]occuper. Rapidement et efficacement.
Sa voix caverneuse résonna, porteuse à la fois d’une demande – qui tenait à la fois de l’ordre et de la prière – et d’une pique probablement involontaire qui fit sourire la Nosfératu malgré elle. Certes, elle aurait de quoi s’occuper, et prestement encore. Elle avait l’habitude de ce genre de corvée, et, avant la fin de l’heure, le lieu serait sans doute vidé de sa présence et de celle du cadavre, et il ne lui faudrait probablement pas plus de temps pour mener l’enquête, aidée, si besoin était par l’un ou l’autre, mais… elle était à priori en état de se débrouiller seule.
La voix du Malkavian s’éleva encore une fois avant qu’il ne s’en allât bien trop vite pour être suivi.
Il doit repartir. Ils ont... une jeune âme... à surveiller. Si vous le cherchez... que vos pas vous guident là où dorment éternellement les morts, parmi le houx et le bois.
« Là où dorment éternellement les morts », hein ? C’était donc lui le terrifiant vampire qui hantait le cimetière et dont tout le monde parlait avec les plus vives craintes ? Intéressant, intéressant… Flamina rajusta son masque, bien que personne ne la vit dans la pénombre. Décidément cette soirée aura été riche en rebondissements.
Et à présent, au travail.
Fiche par Narja
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| Sujet: Re: Un fuyard, dites-vous? [Pv Chris] | |
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| | | | Un fuyard, dites-vous? [Pv Chris] | |
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