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 Tenebris Tractare Veritatem (PV Logan Campbell)

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MessageSujet: Tenebris Tractare Veritatem (PV Logan Campbell)   Tenebris Tractare Veritatem (PV Logan Campbell) EmptyMer 1 Jan - 0:23

Minuit sonnait sur Los Angeles alors que la pluie tombait à lourdes gouttes sur la cité des anges. Le temps avait bien changé depuis le début de la soirée, un changement brusque et imprévisible qui était si méditerranéen qu’il rendit un temps Aurelio nostalgique. La nostalgie ne dura pas longtemps cependant et le Lasombra revint à l’instant présent. Il était sur un toit, vêtu du long trenchcoat qu’il avait pris l’habitude de porter lorsqu’il sortait de son havre dans un objectif violent. Les gouttes se coursaient sur le cuir noir de son manteau, glissant rapidement de ses épaules  le long des coutures pour finalement atterrir sur le toit qu’il occupait. Pour protéger ses cheveux, il avait également choisi un fédora feutré qui lui maintenait le visage au sec. Avec le costume noir qu’il portait sous son manteau, sa chemise blanche et sa cravate noire, il avait conscience de faire terriblement ce que les gens de cette époque appelaient « Film noir des années 30 ». Mais ça ne le dérangeait pas. Aurelio, comme tous les membres du Clan des Ombres, n’avait que faire des modes et tendances éphémères du monde mortel. C’était l’ambition des Toréadors que de satisfaire chaque caprice de gout des mortels et de se pavaner dans les accoutrements les plus tendancieux. Parce qu’ils n’avaient pas d’autre moyen d’exister. Les Lasombra eux prenaient ce qui leur plaisait et délaissaient le reste, dernier héritage de leur passé de piraterie.

Depuis son perchoir, Aurelio embrassa la ville du regard. Il était arrivé il y a peu et déjà ses agents travaillaient à la lui offrir, pour rendre à Cesare l’empire due à Cesare. Le plan était simple dans sa conception et à peine plus compliqué dans son exécution. Tout ce qu’il y avait à faire était d’exploiter les tensions inhérentes entre les clans et les générations. Aurelio ne créait rien, il se contentait d’utiliser ce qu’il avait à portée de main. Et les Noctis Lacrimae l’aidaient dans ce sens. Partout dans le centre-ville de Los Angeles, les membres de la meute prenaient des mortels à part et s’immisçaient dans leurs esprits, comme autant de rouages mis en place, avant d’effacer toute trace de leur forfait et de ne laisser que des agents dormant, prêt à enfoncer les clous sur le cercueil de la Camarilla. Toute une meute, l’une des meilleures meute d’Europe, une meute qui avait triomphé à Berlin là où toutes les autres avaient échouées, une meute qui avait survécu à la débâcle de Vienne et miné les pouvoirs de Paris, et qui maintenant se concentrait à faire tomber un seul et unique vampire, un simple nouveau-né. Mais c’était la façon d’abattre ce nouveau-né qui rendait son rôle si important, car sa chute permettrait celle de tant d’autres, sa chute entrainerait celle de la Camarilla.

Lorsque le douzième coup de minuit finit de sonner, Aurelio sut qu’il était temps d’agir. Faisant un pas devant lui, il se laissa tomber dans le vide pour atterrir, six étages plus bas, dans une des nombreuses ruelles sombres qui parsemaient cette partie de la ville. Le bruit de ses chaussures parfaitement cirée tira deux sdf de leur sommeil trempé entre deux poubelles mais le mortel ivre qui se soulageait la vessie ne remarqua rien. Tout se déroulait exactement comme Aurelio l’avait prévu. Avant que les deux sdf n’eurent le temps de réagir, il invoqua deux tentacules de l’Abysse entre eux et les utilisa pour ligoter et bâillonner les deux humains.

« -Eh ! T’aurais du feu ? » La voix sèche du Lasombra claqua comme un fouet à travers la ruelle et tira le troisième mortel de son soulagement insouciant.

« -Euh… qu… qwa ? Quoi ? » Demanda-t-il hébété en se retournant, oubliant de refermer sa braguette.

C’était tout ce dont Aurelio avait besoin, d’une main il se saisit de la braguette et la referma complètement sur les précieuses de sa victime, tranchant net la virilité du mortel dans un acte inhumain. Un instant passa durant lequel le mortel fut trop choqué pour ressentir la douleur physique et psychologique que la perte de cet organe, qui le définissait, entraînait toujours. Puis il hurla.

A peine le premier son eût-il quitté ses lèvres qu’Aurelio lui asséna un violent coup de poing en travers de la mâchoire, l’assommant à moitié, avant de lui envoyer son pied dans les abdominaux, lui coupant le souffle, lui déchirant les muscles et le faisant voler contre le mur sur lequel il s’était précédemment soulagé.

Avant même que le mortel n’ait eu le temps de tomber au sol, Aurelio le rattrapa par la mâchoire, le força à tourner la tête et planta ses canines dans la gorge ainsi déployée de sa victime.

Le sang de l’humain avait un goût infect, pollué, ternit et corrompu. La drogue, l’alcool et les médicaments qu’il prenait régulièrement gâchaient le fumet du sang et de dégout, Aurelio faillit bien le laisser moisir après cette première lampée. Mais le sang, comme toujours, réveillait la Bête en lui. La réveillait et l’apaisait dans cette contradiction permanente qu’était la Bête. La sensation enivrante de lutte pour la domination le força à continuer. De son temps il avait connu des vampires qui aimaient se laisser aller à la Bête et d’autres qui lui refusaient la moindre parcelle de contrôle. Aurelio ne comprenait aucun des deux. Cette lutte permanente avec la Bête était comme la lutte avec l’Abysse pour en invoquer les outils et les serviteurs. Une lutte pour le pouvoir et le contrôle qui renforçait tous les participants, un conflit qui aiguisait les sens et perfectionnait au final ce contrôle qu’on laissait toujours disputé.

Après quelques instants seulement, sa victime était presque complètement drainée. Il la laissa tomber à terre, les restes de son sang se mêlant à l’eau de pluie qui coulait paresseusement au sol jusqu’à une grille d’évacuation. Il fallait que le meurtre ait l’air inhumain, mais pas si impossible que ça qu’un nouveau-né Toréador ne puisse l’accomplir. Il fallait briser la mascarade, mais pas tant que cet acte éveil tous les humains à l’existence des vampires. Il fallait marcher sur cette fine ligne, ce fils du rasoir entre l’excès et l’insuffisant.

Se détournant de sa victime, il porta son attention sur les deux sans-abris qui servirait à la deuxième phase du plan de cette nuit. Sortant d’une poche la photographie de Viktor Hermann Lutz, le nouveau-né Toréador, éphèbe et blond, taillé comme un ange avec des yeux de démon séducteur bref tout le poseur de tête d’affiche du Clan de la Rose, il braqua ses yeux dans le premier humain et modifia ses souvenirs de la soirée, remplaçant sa personne par celle de Viktor, et lui intima l’ordre de reporter ce crime aux autorités et de témoigner. Il plongea ensuite son regard dans celui du second humain et répéta la procédure.

Une fois ses traces effacées, il s’assura de n’avoir rien laissé derrière lui et quitta la ruelle d’un pas tranquille pour disparaître dans la nuit, toujours proche pour observer et intervenir, mais invisible. D’ici quinze seconde, les deux sdf auront oublié qu’il avait été là cette nuit et iront reporter le crime aux autorités. Et pendant ce temps-là, les membres de sa meute détruisaient les alibis de Viktor auprès des mortels.

La chute de Viktor entraînerait celle de la Camarilla.
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