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| Monte le son, mon gars [pv Orphée] | |
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Auteur | Message |
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| Sujet: Monte le son, mon gars [pv Orphée] Lun 3 Juin - 16:36 | |
| Un Tremere désobéissant ne fait pas long feu à la fondation, c’est une chose que j’ai toujours sue. On nous l’a inculquée à grand renforts de sermons interminables et de sentences proverbiales. De même qu’un Tremere oisif d’ailleurs. Heureusement pour moi, si j’étais peu doué pour la première de ces deux actions, la deuxième ne me posait aucun problème. Rodé aux recherches en tous genre, un peu trop parfois, même, j’avais pu déposer sur le bureau du bambin… pardon, de Sieur Orphée, Primogène auprès de la magnifiquement insupportable Amelia Quinn pour notre clan, mon rapport en trois exemplaires sur les derniers tests effectués par la cellule de recherche sur la maîtrise du Sang. Il apparaissait qu’avec les efforts de trois des nôtres, le temps de mise en place du Chaudron de Sang, tour fort apprécié et fort dangereux de mes collègues, diminuait de soixante-douze virgule cinq pourcents, preuves à l’appui.
Après ce rapport d’une importance capitale, j’avais encore tué le temps dans la bibliothèque de la fondation où j’avais consulté bon nombre d’ouvrages différents afin de dissimuler l’objet véritable de ma recherche. Ainsi j’avais pris aléatoirement un livre traitant de la maîtrise du feu, domaine auquel je me confronterai bien un jour prochain, un rouleau concernant les rituels Sabbatiques, un ouvrage fort documenté sur l’histoire du clan ainsi qu’un codex de principes théoriques inappliqués pour l’heure. Toutes ces lectures ambitieuses dissimulaient en réalité un intérêt tout à fait marqué pour la question des troisième Générations vampiriques, et, en particulier un certain Saulot qui avait été diablé par une maison de mages, les Tremere… Oh surprise, les Tremere, j’en fais partie ! Pas depuis suffisamment longtemps pour avoir connu ce sombre âge cependant, dieu merci.
Suite à ces quelques lectures, j’avais décidé d’aller me ressourcer. Comprendre par là que j’allais mettre enfin les pieds dans mon milieu naturel. Et celui-ci n’était certainement pas une fondation de mages psychorigides… dont je faisais partie d’ailleurs. Zou, exit le costume de rigueur, bonjour le jean troué, la chemise claire, et une bonne paire de lunettes dont je n’avais aucunement besoin, ma vue allait très bien. Je sortis de la fondation, humant (enfin… autant qu’un vampire puisse humer, bien sur) l’air du soir.
Ah ça, mes amis, ça sentait la fête, la fiesta, une nuit de bonne musique, de lumières vives, de jolies filles. Une nuit loin des balais qui me servent de collègues, bref, une nuit de liberté. Une courte nuit, il était proche de minuit, mais… je n’allais pas râler. En plus, cela confirmait l’idée judicieuse que j’avais eue de m’avancer dans mon travail la veille, et de multiplier les essais jusqu’à ce que l’aube approche.
Je bifurquai dans une rue, tournait à l’angle d’une autre, et zou, j’y fus. Lieu caractéristique, enclavé entre deux boutiques. Un escalier s’enfonçait dans le sous-sol, une ouverture de laquelle émergeait de la musique, de la bonne musique. A l’oreille je reconnus un morceau des Led Zep’. Yeah, très bon choix.
Je m’avançai, le vigile me reconnut. Il faut dire que ce cher Peter était toujours très aimable, très rock, très groove. Un mec sympa, donc, avec qui je parlais suffisamment souvent pour qu’il me reconnaisse même défoncé. Une crête violette sur un crâne rasé et tatoué, un jean davantage percé qu’en tissus, un anneau à l’arcade, un autre au coin des lèvres, il me fit un petit signe de la main.
« Alors Asao, on est de sortie ? Je t’ai vu passer l’autre jour, t’étais classe en costard. - M’en parle pas, je sortais du boulot, fis-je dans une grimace douloureuse. - Et les cheveux roses, ça passe ? ‘Tain, il est cool ton patron. - ça passe… euh, si on veut. Disons que ça fait débat. C’est chaud ce soir ? - Très, c’est Mike qui est aux platines ! - Oh yeah, j’y vais. Je te ramène un truc ? - Nan, je prends ma pause bientôt ; t’en fais pas mon gars. Bonne teuf. » La « cave » n’était pas très grande, mais c’était un des clubs les plus sympa et les moins connus que je fréquentais. Ici, il y avait majoritairement des personnages hauts en couleurs, plus près du punk que du rockeur. C’était d’ailleurs très étonnant de ne pas y croiser plus de Brujahs que ça… fallait croire qu’ils se rangeaient dans le clan de la Sagesse.
La musique emplissait tout l’espace en même temps que les spots de lumière. Sur scène, Mike avec son éternel crâne dreadé faisait péter les tubes. Au bar des jeunes et de moins jeunes, et… tiens tiens, une jolie demoiselle en vue. Il me sembla fort à propos d’aller lui offrir un verre. |
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| Sujet: Re: Monte le son, mon gars [pv Orphée] Lun 3 Juin - 18:16 | |
| Une deuxième lecture? Non ce n'était jamais nécessaire, j'avais tout assimilé des travaux de monsieur Watnabe. Un style didactique fluide, un contenu intéressant même si je connaissais déjà les aboutissants de tels recherches. Maintenant concernant la personne, il s'agissait d'un bon élément, du moins, de mon point de vue. Mais pourquoi es ce que je collectionnais ce genre de plaintes et délations à son encontre. Etait-il si brillant pour susciter autant de jalousie? Non... ce n'était point pour le dévaloriser mais cela semblait disproportionné. Une seule conclusion s'imposait, il s'agissait réellement d'un élément à risque.
Déjà que monsieur Anton nous avait fait défaut, je n'avais pas envie d'un nouveau dossier à déposer sur l'échiquier du Prince. Le clan Tremere n'était pas conditionné à collectionner les erreurs. Il me fallait donc revoir l'approche... Je devais m'assurer de quelques petites bricoles.
"Monsieur Lester, ou croyez-vous que monsieur Watnabe passe la majeur partie de ses nuits?"
"On dit qu'il fait souvent la "fête" dans des lieux dévoyés, impropre au repos de l'âme et à la recherche de connaissance."
"Faire la "fête" n'est pas condamnable voyons Lester. Regardez-vous dans une glace, vous êtes aussi joyeux qu'une dague sacrificielle. Je vous parle de la dague sacrificielle commune, parce que les dagues avec les lames divines ce sont mes préférées, elles... Bref... Quel lieux de fête par exemple?"
"A quelques rues, de toute manière, ce n'est pas ce genre de temple de vice qui manque à Los Angeles. Pourquoi cette question?"
"Nous allons y faire un tour, à l'un de ces temples des plaisirs de danse et de chant. Pensez-vous encore que l'on porte le masque vénitien?"
"Non monsieur... Je vais vous aider à trouver un uniforme passe partout."
L'aide de monsieur Lester fut inestimable et malgré son apparente réticence à participer à l'excursion il m'aida à choisir avec soin l'habit qui convenait le mieux. Des lunettes mouches, une coupe ébouriffé, des vêtements sales et amples. Diantre je ne ressemblait à rien. Surtout quelle idée de m'avoir colorée les cheveux en vert...
"Un sort qui permet la colorisation des cheveux, je vois que vos travaux progressent monsieur Lester."
"Merci monsieur..."
Il était grognon et moi je commençais à me plaire dans ce costume si nouveau. Arrivé sur place après que monsieur Lester ait trouvé enfin une place de parking. Il me désignait un lieu connu de l'affection de monsieur Watnabe. La musique et le son envahissait la rue.
"Sommes-nous en guerre?"
"Il s'agit de la musique monsieur Orphée."
La je devenais sceptique... Ou était passé l'harmonie, l'appréciation des notes... Diantre j'avais quelques siècles de retard à ce sujet. Je ressemblais à un martien avec ma tête et le vigile trop empressé de prendre sa pause ne fit aucun commentaire à mon entrée en compagnie de monsieur Lester. Ensuite je descendis dans un enfer de son.
"Nous devrions explorer un peu les lieux."
"Hein?"
"Augmentez VOTRE AUSPEX!"
D'un signe Lester me fit signe qu'il me comprenait. Alors que la descente s'achevait dans la noyade complète au sein d'une foule déchainée, je commençât à me poser la question du bien fondé de cette excursion. Heureusement j'étais petit de taille, me faufiler parmi une foule mouvante était plus simple pour moi. Mais j'oubliai monsieur Lester qui fut malheureusement emporté par le courant. Moi je tentais avec peine à rejoindre le lieu ou le tenancier servait les clients. L'endroit semblait le plus calme des lieux. Maudite taverne!
Et me voila à la lisière de cette folle piste de danse. Je repositionnais mes lunettes et constatait avec aigreur la disparition de Lester. Disparu pour la Fondation! Moi épuisé, m'acclimatant encore assez mal au lieu, au son, je m'installais avachi sur un siège près du tenancier...
"Hé! C'est pas un lieux pour les gosses!"
"Plait-il?"
"T'es sourds ou quoi?"
Je pensais être en présence du dégénéré lambda, moi qui détestait à discuter avec ce genre de personne. Franchement ce n'était pas l'envie de saisir par la pensée cette grande bouteille et la fracasser sur son crâne d'imbécile. D'ailleurs pourquoi s'en priver, n'étais-ce pas sans espoir que de converser avec cet idiot? Alors que la bouteille s'élevait... Du rose? N'étais-ce point Asao? |
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| Sujet: Re: Monte le son, mon gars [pv Orphée] Lun 3 Juin - 19:04 | |
| Quelle riche idée que d’offrir un verre à cette délicieuse demoiselle. Je n’étais pas vampire à aimer chasser en boite de nuit, mais j’appréciai la présence d’êtres différents radicalement de ceux que je côtoyais à la fondation. Cette fille, grande, tatouée de partout, arborant un grand sourire et de longues dreads brunes était une gamine plaisante, bien qu’un peu trop défoncée peut-être pour avoir de la conversation. Dommage.
La voix s’éleva, toute proche, le barman, un ami de longue date faisait remarquer à un client que le lieu n’était pas pour les gosses, insistant. Tout en devisant de choses et d’autres avec la jeune femme à côté de moi, je tournais la tête.
Je vis un petit être aux cheveux verts et aux fringues passe partout. Un petit être chétif qui avait visiblement du mal avec le lieu… Bordel ! C’était le gamin ! Le gosse ! La demi-portion ! Le primogène Tremere !
Eh merde ! J’étouffais un juron, interrompant le monologue de ma voisine. La punkette me regarda étrangement. Pourvu que j’arrive à temps avant qu’il ne se passe une catastrophe !
« Beau Gosse, tu m’écoutes ? - Euh… désolé, bafouillai-je, le gosse des voisins m’a suivi jusqu’ici, il faut que je le raccompagne, il n’a rien à foutre là. »
Le gosse des voisins… quelle piètre excuse, vraiment. Cependant il devait y avoir du vrai dans mes paroles. Un Priomgène ne venait pas ici pour danser le rock, surtout pas un primogène Sorcier. Après avoir planté la jeune fille, un billet sous son verre et un chaste baiser sur sa joue, je m’étais dirigé vers la touffe de cheveux verts assez vite pour être confronté à l’ire de John. Je vis du coin de l’œil une bouteille qui s’était élevée. Non, pitié, non ! Pas de magie ! Je n’avais aucune envie que ce foutu sorcier me grille ici !
«Du calme mon gars, zen, le gosse est avec moi, lance-je en posant une main sur l’épaule du primogène. - T’amènes de la marmaille ici ? S’offusqua le tenancier qui ne perdait visiblement pas le nord. - Bien sur que non ! C’est le frangin des voisins, il a du me suivre. Il est jeune et curieux, tu vois ? Je ferai mieux de le raccompagner, pas vrai ? - ça tu peux le dire ! T’as payé ton verre ? - oui, tout est là bas, je repasserai surement dans la soirée. - T’en fais pas. Bon courage pour jouer les babysitters. »
Il se tourna vers le primogène que je surveillais du coin de l’œil, de peur qu’il dise quelque chose qui aurait pu le trahir. Par pitié, que ce gosse ne complique pas tout, je n’avais aucunement l’intention de devoir expliquer que c’était ce gamin mon supérieur hiérarchique. Par pitié qu’il ait la présence d’esprit d’obtempérer, de me laisser l’emmener dehors, trouver un coin tranquille et m’enquérir de ce qu’il foutait là ! J’avais pourtant clairement déclaré que je prenais ma soirée une semaine à l’avance, il était hors de question qu’il vînt m’emmerder, et je dis bien m’emmerder, sur mon temps libre !
« Bah alors mon petit, on a voulu jouer au grand ? A cette heure-ci tu devrais déjà être au lit, alors rentre chez toi sans faire d’histoire, et laisse les grands s’amuser, d’accord ? »
Pitié, ne le provoque pas. La bouteille flotte toujours. J’implorais en silence, fit un petit signe au barman hilare et aux clients amusés tout autant qu’avinés, et poussai sans ménagement Orphée au dehors, entendant le bruit de verre brisé derrière moi. Mon supérieur hiérarchique avait l’air de difficilement supporter le tumulte, avec un peu de chance ça me simplifierait la vie, et il ne se débattrait pas pendant que je l’écartais comme le gamin dont il avait l’apparence..
Une fois à l’air libre, je l’éloignais un peu de l’escalier afin que l’on ne nous vît pas, puis m’inclinai respectueusement ainsi que j’avais coutume de le faire, en m’excusant auprès de mon supérieur de la folie qu’avait eu ce même supérieur. Je n’avais aucune envie que ma tête saute pour un manquement protocolaire face à cette demi-portion !
« Mes plus plates excuses Messire, de vous avoir parlé si familièrement. J’ignorais que vous vous passionniez pour ce genre d’endroits où les enfants ne sont généralement pas admis. Je suis désolé que cette méprise due à votre apparence ait conduit à ce désagrément. »
Voila. La Bonne action, c’était fait. Et si maintenant il pouvait débarrasser le plancher histoire que j’y retourne… Non bien sur, ça serait trop beau pour être vrai. A tous les coups, je pouvais tirer un trait sur ma soirée ! J’étais à vrai dire un peu choqué de ce qui avait manqué de se produire. Je ne pus m’empêcher de lui en faire la remarque, quand bien même cela outrepassait mes droits.
« Messire Orphée, est-ce vraiment mon rôle que de vous rappeler que les pouvoirs de l’esprit ne sauraient être utilisés en état d’agitation ou de colère ? Je ne pense pas que ce pauvre John ait mérité un tel traitement. »
Bien que la maison Tremere… Pardon, le Clan Tremere ne fît plus partie des Hermétiques de l’Ordre d’Hermès, je ne pouvais m’empêcher d’en avoir conservé la pensée et les enseignements.
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| Sujet: Re: Monte le son, mon gars [pv Orphée] Lun 3 Juin - 21:45 | |
| Un calcul? Oh il ne s'agissait pas de cela, c'était simplement que je ne plaçais aucune confiance dans l'intelligence d'être limité visiblement. Faire acte de violence c'était comme me venger d'une certaine façon de tragédies anciennes. Car l'humanité c'était un grand huit infini de déceptions. J'étais très doué pour infliger la douleur, on a longtemps employé mes services à cette finalité. Aussi avais-je suivi d'autres dogmes et adopté une philosophie différent que celle prodiguée par l'ordre d'Hermes. Le secret évidemment, mais le pouvoir c'était le pouvoir.
Alors lorsque j'assistai aux tentatives diplomatiques d'Asao je préférai judicieusement ne rien tenter, ne rien laisser paraitre. Les propos glissaient sur mon être et intellectuellement j'étais ailleurs. Je m'efforçai de voir quelles étaient les pensées de ce jeune Tremere, que pouvait-il ressentir? Simplement connaître les pensées en surface m'aiderait peut-être à comprendre ses réactions, ce qui lui fait défaut.
Dans le fond il fut efficace, gérant la situation d'une main de maître. J'avouai trouver la raison invoquée justifiant ma présence quelque peu simpliste, mais comment aurais-je put lui en vouloir pour ce manque de créativité? Alors l'épée de Damocles retourna à sa place et mon esprit put à loisir sonder le siens.
En m'emmenant à l'extérieur il démontrait d'une prudence manifeste, mais cela ne prouvait rien. Étant son supérieur je faussais le jeu et son esprit devait constamment exceller pour ne pas provoquer mon déplaisir. Effort bien tardif, à vouloir comprendre un environnement inconnu je m'étais retrouvé dans une situation peu enviable. J'avais été ridicule et la responsabilité était mienne. Alors j'étais déjà irrité, de me savoir avec les cheveux verts...
A l'extérieur, je trouvai quelques pensées intéressantes mais justifiées. Comme je comprenais son désarroi, parler ainsi à quelqu'un dont l'apparence était si enfantine. J'avais beaucoup travaillé sur moi-même concernant mon aspect éternel. Bref, il était venu le temps des mots, je n'allais tout de même pas repartir ainsi fièrement. De toute manière, je n'avais ni les clés, ni les compétences pour conduire une voiture. Je pensais désormais freiner un peu niveau initiative personnelle pour ce soir.
"Asao, vous avez bien agit, en tout cas au delà de mes espérances. Je vous informe simplement que ce n'est pas le genre d'endroit que je fréquente habituellement. Mais vous l'aurez certainement compris. Simplement il m'est apparus que vivre au dessous d'un certain niveau de conscience du monde nuit au développement de la pensée. J'ai lu vos travaux et vous êtes je pense une personne qui a de l'avenir. La jeunesse se drogue au loyalisme. Et vous, en quelques pensées vous avez eu des mots discourtois à mon encontre et vous êtes absolument irrité par ma présence. Inutile de vous préciser ce qui ce serait passé en d'autres politiques, vous venez de l'ordre d'Hermes non?"
J'avais un petit sourire, le genre de sourire dont on ne pouvait prédire la signification avec certitude.
"Asao, le pouvoir c'est fait pour être usé."
Je laissais le discours en suspens, je voulais savoir ce qu'il pensait de cela. Si j'avais été à sa place sans possibilité de sonder l'esprit, j'aurai été fort paniqué. Ces mots ainsi prononcé par un Primogène Tremere, voila bien une notion qui impliquait la plus grande prudence d'approche. |
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| Sujet: Re: Monte le son, mon gars [pv Orphée] Mar 4 Juin - 12:25 | |
| Nous voici à l’air libre, et je pressentais que la nuit allait malheureusement être longue et pénible à la fois. J’avais jusqu’ici soigneusement évité de croiser la route du jeune (enfin… on se comprend) Orphée, et voici qu’il avait probablement poussé le vice à me suivre ici. Bon, un peu de logique. Il n’avait pas l’air d’être ici pour parler des recherches que j’avais déposées en début de soirée sur son bureau avant de m’en aller par la porte de service. Il n’avait pas non plus l’apanage du Primogène soucieux du moral de ses troupes, et il y avait fort à parier qu’il n’était pas là non plus pour me proposer un travail, une simple convocation aurait suffit. Alors que faisait-il là, nom d’un petit Malkavian, sinon me surveiller ?
Oh, ça aurait été m’arroger bien de l’importance que d’être surveillé par le Primogène en personne, mais ça dénotait aussi que mon cas était grave. En gros, pour le dire crument, je pressentais que j’étais dans la merde, et pas uniquement parce que ce foutu marmot devait être en train de surveiller mes pensées. Il allait vraiment falloir que je bosse ce domaine là, moi. A tous les coups, certains de mes collègues avaient dû trouver judicieux d'aller se plaindre de ma tendance au cynisme et aux recherches... parallèles. Il fallait s'en douter, ça avait commencé à jaser à New-York aussi. Allais-je devoir déménager encore une fois?
Voici qu’il observait finement ce petit, mon passé de mage ne devait pas être ardu à deviner, il figurait en toutes lettres dans mon dossier. Une décennie dans la maison Quaesitor, ça vous formait son mage. Jeune maisonnée qui s’était arrogée le droit de décider de la marche à suivre et des punitions à appliquer en cas de dissidence à l’Ordre d’Hermès. A coup sur, les Tremere devaient les adorer et la réciproque était sans nul doute vraie… Si mon pauvre maître me voyait maintenant… Eh bien s’il me voyait, il me collerait probablement un embrasement généralisé, à moins qu’il ne trouvât plus drôle de refiler mon corps à la science… Enfin, à une maison annexe pour quelques expériences. Après tout, la notion de bien et de mal était très surfaite chez les Mages, comme chez les vampires d’ailleurs. Les Sorciers avaient de qui tenir…
La jeunesse se drogue au loyalisme… Dis plutôt qu’ils ont peur d’y laisser des plumes, oui ! Enfin, je ne fais pas exception à la règle, et je tiens à ma tête, merci.
« Mes excuses messire, je n’ai pas coutume de brider mon esprit. Il me faudra sans doute discipliner ce dernier point. Je viens effectivement de l’Ordre d’Hermès, maison des Quaesitor, mais vous devez certainement déjà en avoir connaissance. »
D’une manière ou d’une autre, mon gars, je suis certain que tu sais. Franchement, en tant que Primogène du clan des sorciers, aurais-tu la faiblesse de te passer d’user de tes pouvoirs sur tes subordonnés ? Non, ça ne ressemble tellement pas à ce qu’on attend de toi.
Ah, voila que sa dernière phrase me le confirme. Je me disais aussi… Il aurait été étonnant qu’il s’en prive après tout.
« Naturellement. Je suppose que ma vieille terreur de verser dans la « magie vulgaire » me fera prendre trop de précautions. »
Ah, la magie vulgaire. Dix ans à accompagner mon maître dans ses traques. Oui, mon gars, faire léviter une bouteille et l’abattre sur la tête d’un type devant témoin, c’est vulgaire. En revanche, faire une petite pichenette par l’application d’une force bien dosée sur une bouteille en équilibre précaire qui irait se fracasser ensuite malencontreusement sur un crâne… M’enfin, ce genre de subtilité échappe à beaucoup de Sorciers, je ne vois pas pourquoi je m’égare dans ces considérations. Notre mais… pardon, notre clan manque de finesse par bien des égards, je le crains.
« Pardonnez-moi de vous poser cette question, Messire, mais… que me vaut l’honneur de votre visite ? »
On dit que les voies des Primogènes sont impénétrables, pourvu qu’elles ne le soient pas trop, je n’ai guère d’affinité avec les plaisanteries des anciens.
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| Sujet: Re: Monte le son, mon gars [pv Orphée] Mar 4 Juin - 18:28 | |
| Je savais d’où il venait, je pressentais la ou il voulait aller. Quelle justification y-avait-il pour expliquer ma présence, ces cheveux verts. Une simple curiosité exacerbée, plus nocive que prolifique en ce cas et en ce temps. Lui n'était qu'un élément détaché, un savant jugé souvent aux limites de l'acceptable. Et si on pouvait avoir tendance à le sous-estimer, c'était une erreur. Il ne réagissait pas vraiment de manière mécanique, comme un Tremere nouveau-né à l'habitude de faire. Ses mots polis semblaient cachés un style bien subversif, trop subversif.
Normalement, c'était le genre de personnage à se méfier, à surveiller. Conclusion, je l'appréciais autant que je m'en méfiais. Tout d'abord j'avais conscience de ma position ridicule. Pas besoin de trait d'esprit aussi fin soit-il pour mettre en relief le pathétique de la situation, il suffisait de voir mes cheveux vert. Monsieur Watnabe semblait presque plus légitime à endosser le rôle de Primogène à ce moment. La était mon constat.
Véritablement je n'avais aucune raison de mentir, ni de cacher des vérités. De toute manière, je me devais de signaler une certaine méprise de sa part. Il n'y avait décidément aucun piège dans mes mots. Toutefois je comprenais l'intelligence employée.
"Je crains que vous ne m'avez pas trop compris, ou que vous refusez certainement de comprendre. Regardez-moi, j'ai les cheveux verts. Qu'en concluez-vous? J'ai souhaité vous suivre, vous espionner? Croyez-moi je ne me fatigue pas de ce genre d'entreprise. Votre cas ne m’intéresse pas au point de dépenser autant de moyen. Un Primogène n'a t-il point le droit d'étudier un élément d'existence qui le dépasse? Par l'observation on résout beaucoup de chose. Néanmoins, j'avoue quelques erreurs d'appréciation et le ridicule de la situation fait que je suis incapable de vous fournir une explication passable à ce sujet."
Méa culpa donc...
"Quoi qu'il en soit, la motivation de cette expédition, c'est votre personne qui me l'a inspirée. Alors, comment trouvez-vous le gout de cette explication? Et surtout évitez l'emploi du messire ou de toute autre forme de politesse à mon égard. Ne ménagez point vos mots."
J'avais à cœur qu'il quitte cet apparat discipliné. Que tombe un masque, je n'étais point la pour sévir, mais pour comprendre. Qui savais ce qui pourrait advenir de tout cela... Je commençais à en espérer quelque chose. A déterminer encore si le jeune savait saisir les opportunités. |
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| Sujet: Re: Monte le son, mon gars [pv Orphée] Mar 4 Juin - 21:51 | |
| Je peinais à comprendre ce que je venais d’entendre. Je me repassais mentalement son petit discours pour en être bien certain… Mais oui, bon sang, ça y ressemblait : Un primogène qui reconnaissait s’être couvert de ridicule ? Nom d’un petit Salubri, le monde avait bien changé en un demi-siècle. Ou alors était-ce parce que nous n’étions plus au Japon ? Effectivement maintenant qu’il le disait, il fallait reconnaître qu’il avait bien piètre allure. Une dégaine, en tous cas, qui ne m’inspirait aucune forme de compassion.
L’enfant me semblait intelligent, brillant même, et pourtant, il conservait une candeur inexplicable. Ainsi, il avait voulu étudier un élément d’existence qui le dépasse, à savoir la scène underground… J’avouai avoir du mal à imaginer ce gamin à un concert rock, mais soit, après tout, de la part d’un sorcier… Bon, il était déjà de bon augure qu’il ne s’intéresse pas tant que cela à mon cas, ça me faisait au moins des vacances avec mon supérieur hiérarchique.
Il voulait que je lâche le masque, que je lui dise franchement tout ce que je pensais de ceci. Eh bien, le pauvre, il allait être servi.
« Orphée. Prenez garde à vos souhaits, vous n’aimerez probablement pas ce que vous allez entendre. J’hésite à vrai dire entre le rire et la consternation, et je vais probablement opter pour le premier. Je ris, donc, de la bien piètre figure du primogène de notre clan que je vois là ce soir. L’effort est amusant, vous devriez demander à un Démon de vous colorer définitivement les cheveux ainsi, la couleur vous va à ravir. Vous dites cependant vrai sur un point, la nécessité de la compréhension, et de l’observation. Puisque vous voulez observer, je m’engage sur les heures à venir à vous permettre de vous documenter. Heureux ? »
J’hésitai à enfoncer le clou, mais… tant pis le marmot l’aurai voulu.
« Puisque je vous ai inspiré cette excursion, poursuivons la, le voulez-vous ? Je doute que vous puissiez remettre les pieds dans ce club-ci , mais il y en a quelques autres dans les environs où accompagné, votre présence devrait être tolérée. Et de toutes façons j’aurai dû me souvenir qu’espérer une soirée libre loin de la Fondation était une gageure, alors autant vous avoir dans les pattes plutôt qu’être tenu responsable de votre arrestation par les autorités humaines locales ! »
Et que cette demi-portion ne s’avise plus de s’enquérir de mon avis si elle n’était pas prête à l’entendre ! |
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| Sujet: Re: Monte le son, mon gars [pv Orphée] Mar 4 Juin - 23:09 | |
| Savoir que j'avais de quoi le réduire en bouillie rendait l’expérience encore plus jouissive. Vraiment comment ne pas sourire devant un tel levé de rideau. Enfin j'avais trouvé une perle rare, un sorcier qui osait s'en prendre verbalement à un ainé, un supérieur. Du subversif, du cynique de l'humiliation, mais comment pouvait-on faire mieux? L'instant était tout simplement magique. Pourquoi? Autrement du fait que de trouver un Tremere rebelle? J'avais trouvé un sorcier libre de ses convictions, capable d'exprimer le ressentiment avec éclat.
Je ne savais pas s'il était encore de mon niveau. Techniquement je n'avais commis aucun acte nocif pour le clan. Mais, mes recherches avaient toujours été privilégiées aux devoirs de la maison Tremere.
Inutile de tergiverser, en fait il n'était pas de mon niveau. Il se situait au delà, diantre moi qui pensait avec égocentrisme être unique. J'étais battu, écrasé de plate couture. Par un môme japonais et bien trop intelligent pour son insolence. Et il demeurait bravement devant ma petite taille. Il ne tentait même pas de fuir alors qu'il me suffisait d'une bille de mercure pour finir sa misérable existence. A ne pas croire que j'ai été peiné de s'avouer ridicule ni d'encaisser tels mots. Mais la partie semblait gagnée.
"Et maintenant... Je vous tue?"
Mon sourire éclatant démontrait d'un peu trop d'assurance à mon gout. Juste une pression parfaitement calculée compte tenu de l'angle et de la résistance du corps. Il me suffisait d'une seule bille...
"Non je plaisante. Je vous aime bien, vous êtes brillant. J'ai bien aimé le passage du Tzimisce, de l'humour, enfin de l'humour. Et pour vous répondre à votre simple interrogation, oui je suis très heureux. Je ne pensais vraiment pas vous faire sortir de vos gonds aussi rapidement, mais voila c'est fait. J'ose espérer que vous vous sentez mieux maintenant? Alors par quel club commence t-on?"
Diantre j'avais oublié Lester, mais on s'en fichait de Lester. Revenons à Asao, ne m'avait-il point proposer de faire mon éducation et bien c'était le moment. De toute manière il n'avait pas le choix, sinon je le tuais.
"Nous discuterons recherches plus tard. J'ai quelques documents qui pourraient vous intéresser... Mais peut-être préférez vous que je vous élimine, je serais déçu mais compréhensif."
J'avais besoin d'un partenaire de recherche, à deux c'était bien plus motivant. Et travailler avec Lester, non merci. Pour quelques fragments du Livre de Nod on pouvait bien laisser tomber ses recherches sur les techniques de sang, non? |
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| Sujet: Re: Monte le son, mon gars [pv Orphée] Mer 5 Juin - 8:06 | |
| Visiblement, l’expérience amusait le gamin… Quand je disais que les Primogènes étaient incompréhensibles ! En temps normal, j’aurai déjà dû agoniser dans un coin. Étrange, étrange. Ce petit était étrange. Enfin, enfin, je n’allais pas me plaindre d’être toujours en vie malgré sa piètre tentative d’humour quant à me tuer qui ma laissa de marbre. On m’avait déjà fait le coup dans l’Ordre d’Hermès.
Cette demi-portion m’aimait bien ? Non, là, c’était vraiment choquant. Mais en réalité, il n’avait probablement pas compris certains points de mon discours. Ah, l’innocence de la jeunesse… De la vieillesse plutôt, il était évident qu’il avait au moins cent cinquante ans de plus que moi ! L’enveloppe corporelle atteignait-elle le mental ? Ce primogène pourrait être un sujet d’étude intéressant…
« Je crois que vous ne m’avez pas bien compris sur un point, permettez-moi donc de le rectifier : J’étais sérieux pour les cheveux. Le club est par là ! Et pour répondre à votre question, ma foi… Je ne me sens pas différent qu’au moment où j’ai vu dans ce club une tête verte tenter d’abattre une bouteille sur le sommet du crâne d’un humain. »
Se sentir mieux… je ne savais pas. J’avais juste verbalisé ce à quoi n’importe quel ancien du clan aurait pu avoir accès en sondant mon esprit. Oh, je me serais certainement senti mieux si j’avais eu l’occasion de l’envoyer valdinguer à quelques années lumières d’ici, mais… ce genre d’enchantement n’était clairement pas dans mes attributions. En outre, ça aurait été de la magie vulgaire, et le raffinement devait primer ! Non mais sans blague, je n’avais pas passé dix ans à tenter de tordre une petite cuiller par l’esprit par l’application bien dosée de forces contraires pour rien.
Ouvrant la voie, je laissai flotter un soupir, décidément, cette soirée n’avait rien de la tournure escomptée. Il allait vraiment falloir que je recoure aux services d’un Masque pour disparaître le temps d’une nuit la prochaine fois. Au moins, il y aurait quelqu’un pour couvrir mes traces, et aucun de ces foutus Sorciers ne pourrait s’aviser de venir me gâcher à nouveau l’une des trop rares soirées que je m’arrogeais… Enfin, qu’on voulait bien m’arroger pour être précis.
« L’élimination n’était pas vraiment prévue au programme de cette soirée, Orphée, je tiens à ma non-vie, merci de vous en soucier. Des… documents, dites-vous ? »
A l’oreille, la musique se rapprochait. A moins que ce ne fût nous qui nous rapprochâmes de la musique, tout était une question de relativité, après tout.
« Oh, avant que je n’oublie. Il est probable que nous ne soyons pas les seuls caïnites. La dernière fois que j’y suis venu, il y avait deux enfants de la Louve. Si vous pouviez éviter l’incident diplomatique, l’intention serait louable.»
Aurai-je dû préciser que ces deux Gangrels n'avaient rien de louvetaux Camaristes? Aurais-je du lui parler aussi de cette Séthite? Boaf, il le découvrirait bien tout seul s'ils étaient là! |
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| Sujet: Re: Monte le son, mon gars [pv Orphée] Dim 9 Juin - 0:17 | |
| Il prenait gout à cette forme de discours, il m'appelait par mon nom d'un tel naturel, un affront caractérisé au regard des règles de la maison Tremere. Sans titre, on pouvait penser que je perdais de ma superbe. Qu'es-ce que représentait cette perte? Rien, je m’accommodais fort bien de cette tête rose. Elle sans doute, n'appréciais guère ma compagnie. J'avais une nuit pour approfondir et déterminer les intérêts que j'avais à gagner en m'associant à ce sorcier.
Je pouvais passer ses sauts d'humeur et ses libertés de ton, mais je ne pouvais concéder un partenariat sans cohésion, aussi faible pouvait-elle être. Oui, je parlais déjà de partenariat et la chose pouvait sembler de premier abord, fou et totalement irraisonnable. Pourtant c'était le profile parfait à ce que je voulais entreprendre, à ce que je voulais toucher. Des recherches noires, dont la Maison Tremere n'avait pas besoin d'en connaitre le contenu.
Je jouais avec le feu et pour le moment, je ne faisais que déterminer la dangerosité de cette flamme.
Une tête rose qui marchait aux cotés d'une tête verte, j'avais un air blasé évidemment. J'étais surpris de sa docilité néanmoins et malgré le sérieux je ne pouvais m’empêcher de trouver drôle son aveu sur ma couleur capillaire.
"Avoir les cheveux verts? Non vraiment je crois que malgré mon statut je ne pourrais lancer une mode au sein de la Fondation. Pire encore je risque mon poste ! Ce serait un très mauvais calcule, comment pourrais-je faire dès lors pour donner l'ordre de ne point vous embêter?"
Alors que nous entrions dans le club, je ne put m’empêcher de balancer cette petite phrase. Voila qui allait engendrer surement une foule d'interrogation. C'est vrai qu'avais-je à gagner dans cette décision?
"Ne vous inquiétez pas, je ne balancerai plus de bouteilles sur le crâne de tenancier, promis. Et pour ce qui est des documents, c'est l'objet même de votre survie. Je vous l'ai dit, je vous apprécie, du moins ce que j'ai lu de votre dossier ne me déçois aucunement. Mais nous pourrons en discuter plus tard, sans doute après cette soirée mouvementé. Il ne s'agit que d'une mise en bouche... Nous avons le temps..."
J'essayais de distiller le mystère, je voulais réellement ménager mes effets. Trop en dévoiler serait inutile et contre productif. Mieux valait laisser le temps faire sa première œuvre, il était question de découvrir le caïnite au delà de son dossier.
Encore je passai avec facilité l'épreuve de l'entrée et malgré une tête verte fortement visible, j'arrivai avec Asao près d'une table encore libre. L'intensité du son était moindre par rapport au premier établissement, mais la clientèle semblait bien plus indésirable.
"Des loups... Dites-vous? Me pensez-vous non-diplomate envers ce clan?"
Il me fallait faire attention de mon coté, ma tête même si elle était verte elle demeurait connue. Mes récents quelques cadavres sabbatiques laissés derrière mon sillage auraient put à mon insu parler de moi. Diable, quelle malchance si un élément perturbateur venait à se glisser par ici.
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| Sujet: Re: Monte le son, mon gars [pv Orphée] Dim 9 Juin - 8:55 | |
| Un Tremere? Non! Deux!
[HS : un élément perturbateur, tu as dit, Orphée ? xD]
De la musique, encore. Depuis que Tala était arrivée dans cette magnifique ville, elle avait l’impression de passer son temps dans les fêtes en tous genre. Oh, l’activité n’était pas pour lui déplaire. Qui en effet, refuserait de taquiner le Primogène Brujah, ce cher Monsieur Raynor. Elle en étouffa un petit rire cristallin à se remémorer la tête de ce bonhomme essayant de déterminer si oui ou non il fallait l’occire.
Visiblement, elle était toujours là, voila qui était en soi une excellente nouvelle car un tas de cendre ne pouvait certainement pas s’amuser comme elle le faisait en cet instant précis, or cela aurait eu un impact tout à fait déterminant sur sa propre non-vie… Au-delà du fait d’être morte, bien entendu.
Enfin, cette soirée était d’une platitude extrême, il n’y avait aucune de ses connaissances de fête habituelles et cela était bien désolant. Elle était déjà venue ici une fois ou deux depuis son retour en ville, et y avait croisé un binôme sympathique de Gangrels, un peu violents, certes, mais très sensibles à son charme, oh et puis il y avait aussi ce Tremere aux cheveux roses. Sa tête allait bien sauter un jour où l’autre avec une telle coupe de cheveux… Oh… Mais… Ces mèches roses qui se frayaient dans la foule !
Tala se faufila dans la foule d’un pas guilleret, et fut soudainement assez proche pour voir un deuxième petit gars aux cheveux verts. Ouh, que c’était intéressant, il y avait donc d’autres Sorciers qui avaient autre chose qu’un balai dans le cul ? Vraiment inté… oui, non, le petit se tenait bien trop droit, il n’avait pas l’habitude d’être dans ce genre de milieu, ça se sentait. Mais… c’était l’occasion de rire un peu, et tout le monde savait combien la jeune femme aimait rire, à vrai dire, c’était même son passe-temps préféré. Elle avait pour la plaisanterie un goût véritable qui la rapprochait clairement des Gitans… Encore qu’elle ne tablât pas toujours sur l’humour noir, parfois il était plus amusant de ne pas verser dans ce dernier domaine, en outre, la kleptomanie ou la tendance au meurtre, très peu pour elle. Seul la psychée de ses victimes était atteinte en général.
La jeune séthite saisit au vol la dernière phrase de leur conversation.
"Des loups... Dites-vous? Me pensez-vous non-diplomate envers ce clan?"
Haha ! Le petit parlait comme un de ces vieux anciens chiants ! Parfait ! Tala exultait. Si le petit était attentif à son entourage, il ne tarderait pas à percevoir sa présence, autant jouer sur l’effet de surprise. Si comme elle le croyait ce petit était Camariste, il ne pourrait pas la tuer devant témoins. Et puis… Asao avait de bon réflexes, et avec son obsession pour la magie vulgaire… peut-être que ses penchants Quaesitors referaient surface !
Tala allongea le pas, et bondit sur le petit. Littéralement. Elle l’entoura de ses bras, se pencha en avant, et lui colla une bise sur la joue à la surprise générale. Avec un peu de chance, Asao serait décomposé si ce gamin avait un quelconque lien hiérarchique avec lui, la Séthite s’amusait beaucoup, pensant avant tout à l’effet de surprise.
« Allons mon petit, envers les loups je suis certaine que tu es très diplomate, mais envers les Serpents, hein… ? Envers les Serpents, est-ce que tu es diplomate ? »
Laissant tomber un rire léger, elle le lâcha – il n’était certainement pas question de prolonger le contact avec un Tremere qui ressemblait à un gamin -, et s’intéressa de plus près au cas d’Asao. Lui ébouriffant d’une main les cheveux, elle lui colla à lui aussi une bise sur la joue, histoire qu’il n’y ait pas de jaloux, même si, clairement, ce n’était pas vraiment le style de ce charmant rockeur.
« Asao, mon chou, quel plaisir de te revoir. Tu dévergondes tes collègues maintenant ? Pas que les cheveux verts soient pour me déplaire, mais… j’ignorai que les Sorciers les prenaient au berceau maintenant. »
Eh oui... un Séthite, ça tapait toujours là où ça pouvait faire mal! Sans plus de façon, la jeune femme s'assit à leur table.
Fiche par Narja
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| Sujet: Re: Monte le son, mon gars [pv Orphée] Dim 9 Juin - 19:17 | |
| (Tala, t’es démoniaque oO’ Bondir dans le dos des Primogènes est devenu un sport national ?)
Le gamin et moi avancions tout doucement vers notre destination, le club se rapprochait, et j’avais finalement décidé de ne pas répondre à mon Primogène. Il aurait à découvrir seul cet univers, et pas question de lui filer un indice. Après tout, j’avais déjà été trop aimable avec lui de ne pas l’encastrer dans un mur… Bon, d’accord, je jouais les gros bras, là, j’étais clairement incapable d’un tel prodige. Une petite secousse peut-être, mais l’attaque physique était une déclaration de guerre, et mieux valait se faire un ami d’un tel personnage. D’autant qu’il m’aspirait à peu près la même confiance aveugle qu’une meute de Tzimisces enragés, c’était dire.
Enfin, il m’aimait bien, aux dernières infos. C’était peut-être une bonne nouvelle… J’aurai quand même préféré demeurer invisible à sa connaissance. Cela m’aurait fait des vacances. Continuer mes… recherches avec un Primogène dans les pattes allait être une entreprise extrêmement risquée.
« Vous avez raison, je suppose. La bienséance, me direz-vous, Orphée, la bienséance. Précisément ce qui étouffe votre chère Camarilla. »
Voila des paroles qui me coûteraient sans doute un jour la tête. J’avais dit et pensé « votre chère Camarilla », il ne lui faudrait sans nul doute qu’un quart de seconde pour imaginer ma défiance pour l’organisation à laquelle nous travaillions tous. L’expression m’avait échappée, mais peut-être était-elle passée inaperçu. Aussi ne crus-je pas bon d’y revenir.
Sa promesse m’amusa. Il s’engageait à ne pas balancer de bouteilles sur les tenanciers, cela signifiait-il qu’il ne promettait rien pour tout autre projectile ? C’est sur cette drôle de pensée que j’entrepris de lui répondre.
« Je suppose que mon dossier doit être brillant en effet. Que dit-il, je me le demande ? Sans doute souligne-t-il l’extrême instabilité du personnage tout autant que sa passion pour les enchantements de sang. Peut-être évoque-t-il l’étroite surveillance dont je fus l’objet à New-York. Pensez-vous que ce fut sans raison, cher Primogène ? Pensez-vous qu’il soit judicieux de faire confiance à un tel personnage ? Ma foi, vous m’amusez, je suppose donc que j’écouterai avec plaisir ce que vous aurez à me dire à une date ultérieure. »
Nous étions entrés dans le club. Je fus satisfait de n’entendre aucune bagarre à l’horizon. Si tout était calme et fair-play, il y avait fort à parier que les deux turbulents n’étaient pas dans les environs. Le gamin m’assurait de son entier savoir-vivre quant aux Gangrels lorsqu’une furie débarqua. Pour bien se rendre compte de ce qui arriva, il faudrait repasser la scène au ralenti. Alors qu’Orphée prononçait avec conviction sa question finale, j’ouvrais la bouche pour lui répondre, et là, CLAC ! Un chatoiement de soie et une peau délicieusement brune couronnée d’une chevelure d’ébène fonçait sur le gamin.
De toute évidence, la Séthite était là. Une fois qu’elle se fut intéressé au cas d’Orphée, elle crut bon de devoir ébouriffer mes cheveux, comme si j’étais un gamin… Rha, ces Ancillae ! Et elle s’installa sans plus de manière à notre table. La beauté dénotait dans ce milieu underground, pouvait-on passer à côté d’une jeune femme pétillante habillée avec autant de classe ? Non, pas vraiment, non.
Je lâchais un soupire, et me tournait vers Tala.
« Un jour, tu te feras tuer à chercher tous les primogènes du coin. D’abord le Brujah, maintenant le Treme, qui est le suivant ? Celui du clan des Masques ? »
En songeant à cet être sympathiquement taré qui aimait à ce qu’on disait, faire vomir son orgue de discordances, j’opinai d’un air navré avant d’opérer les présentations.
« Je suis distrait, Orphée. Voici Tala Fawkes, vous aurez déjà, je pense, deviné son allégeance. Je suppose que si les loups ne sont pas là ce soir, c’est bel et bien parce qu’elle est là. »
Je me tournais vers la beauté amérindienne.
« Alors, dis-moi, que fait la plus belle vampire du quartier dans un bar miteux ? »
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| Sujet: Re: Monte le son, mon gars [pv Orphée] Lun 10 Juin - 14:06 | |
| A ma convenance la scène se déroulait. Le jeune Tremere semblait moins réticent à ma présence, même si sa préférence demeurait mon absence. J'étais persuadé qu'a terme nous pourrions trouver un terrain d'entente plus ou moins stable. A chaque pas un nouvel élément du décor était posé et doucement nos personnes pénétrèrent un univers de son et de fureur. A la lueur de la franchise, je n'aimais point cet endroit, cela était traduit par ma posture inflexible, impropre à la danse, aux libertés de mouvement. J'étais un petit être fermé à ce monde bruyant, focalisé sur ce qu'il en valait la peine. J'attendais beaucoup de cette première rencontre.
Mais sabre de bois, comment diable une pensée avait-elle put prédire l'arrivée d'une furie. Elle, je ne voyais que sa peau écailleuse m'étreindre et furtivement un baiser de sang froid. Rien qu'une mise en scène destinée à l'inconfortable. Le clan des Serpents était pour moi stérile, sans intérêt, un pion qui ne méritait pas d'être déplacé sur l'échiquier. Des amuseurs, corrupteurs, vagabonds, aussi encombrant qu'un malkavien.
Asao semblait la connaitre au vue des mots échangés. Comme un gamin qui rencontrait une amie de son patriarche, je regardais la scène le regard pointé vers le haut. Mais je n'étais pas un gamin ! Et les mots n'effleurèrent mon armure, et la posture aguichée sombra dans un océan d'ignorance.
Diantre ! Un regard si sévère pour des cheveux verts, voila bien une association étrange. L'adaptation, c'était ma spécialité et l'aigreur passé je pouvais bien continué. Après tout il ne s'agissait pas encore d'un réel élément perturbateur. Miss Fawkes... J'appréciais la prévenance d'Asao à ce sujet.
"Enchanté miss Fawkes, vieux, jeune, à nos âges il n'y-a plus vraiment de différence, l'apparence naturelle demeure bien souvent le meilleur de nos masque. Pour vous répondre la réputation de votre clan vous précède, mais heureusement je ne m’arrête pas à la lettre du stéréotype. Regardez, un Primogène Tremere aux cheveux verts, voila qui à le don de surprendre. Et puis il y-a Asao... Une contradiction non-vivante."
J'étais drôle? Non je savais pas... Je n'étais pas assuré de mon effet... Vite changeons de sujet.
"Je m'égare, on me nomme comme l'a précisé Asao, Orphée miss Fawkes, néanmoins je ne peux dire que c'est un plaisir, du moins pas encore. Seule votre beauté et le baiser joue en votre faveur pour le moment. J'ai hâte de savoir comment vous et Asao, vous en êtes arrivé à vous connaître. Une histoire qui mérite sans doute développement."
S'il le fallait j'étais prêt à raconter comment mes cheveux étaient devenus verts. |
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| Sujet: Re: Monte le son, mon gars [pv Orphée] Lun 10 Juin - 21:58 | |
| Un Tremere? Non! Deux!
[HS : bawi Asa' xD]
Face à ces deux vampires, Tala était détendue. D’un coup, ces présences étranges avaient eu le don de l’enchanter. Ce Tremere surtout. Lequel ? Mais le petit, bien entendu. Il était là, déconcertant de défiance et d’improbabilité. La nouvelle génération des Sorciers était décidément bien drôle. En temps normal, il n’aurait pas du être si aimable, ou tenter de faire de l’humour. Non, vraiment, on dirait presque que ce clan devenait… fréquentable.
Asao semblait à la fois surpris et lassé de la voir là, c’était étrange et amusant, Il s’enquit de ce qu’elle devenait avec cette phrase magnifique qui, il fallait le reconnaître, avait un peu de vrai.
« Un jour, tu te feras tuer à chercher tous les primogènes du coin. D’abord le Brujah, maintenant le Treme, qui est le suivant ? Celui du clan des Masques ? »
Ainsi le petit était Primogène, intéressant, très intéressant. Elle avançait à une bonne allure pour tous les ajouter à son tableau de chasse. C’était bien entendu purement involontaire, c’étaient eux qui se mettaient sur sa route après tout. Elle apprit également que le petit se nommait Orphée. Chantait-il comme son homologue ? Il faudrait qu’elle le lui demande.
"Enchanté miss Fawkes, vieux, jeune, à nos âges il n'y-a plus vraiment de différence, l'apparence naturelle demeure bien souvent le meilleur de nos masque. Pour vous répondre la réputation de votre clan vous précède, mais heureusement je ne m’arrête pas à la lettre du stéréotype. Regardez, un Primogène Tremere aux cheveux verts, voila qui à le don de surprendre. Et puis il y-a Asao... Une contradiction non-vivante."
Oh quel galant petit, il se targuait de faire de l’humour. Le rire de Tala s’envola dans le club, haut perché et cristallin tout à la fois. Un rire enchanteur qui attira sur elle les regards de quelques passants.
L’enfant - qui devait ne pas en être un, c’était clair à son poste de primogène bien sur, mais également à ses réactions qui n’avaient rien d’enfantines… A la rigueur Asao avait davantage l’air d’un gamin lorsqu’on le comparait à son voisin – poursuivit son discours.
"Je m'égare, on me nomme comme l'a précisé Asao, Orphée miss Fawkes, néanmoins je ne peux dire que c'est un plaisir, du moins pas encore. Seule votre beauté et le baiser joue en votre faveur pour le moment. J'ai hâte de savoir comment vous et Asao, vous en êtes arrivé à vous connaître. Une histoire qui mérite sans doute développement."
Oh, voici que le petit les lançait sur l’histoire troublante de leur renconte. Comme c’était amusant.
« Pour te répondre, cher Asao, non, je ne veux pas me faire tuer. Tu remarqueras que je suis encore en vie malgré ma rencontre avec ce cher Marc. »
Elle reporta son attention toute entière sur Orphée.
« Ne t’attends pas à ce que je te vouvoie ou à ce que j’éprouve du plaisir à cette rencontre, petit Primogène, les gens de ton espèce ne m’attirent aucune sympathie… Cependant, si c’est pour parler de cette rencontre, je veux bien enterrer la hache de guerre ainsi qu’avait coutume de le faire ma tribu. »
Laissant flotter quelques notes de musiques, la belle se cale le dos sur la chaise qu’elle occupe, croise les jambes, et entame sa petite histoire sans lâcher le primogène des yeux.
« Tout a commencé il y a quelques semaines. Ton petit protégé hante les clubs dès qu’il en a l’occasion, tu dois savoir qu’il vient souvent ici. Oh, ce n’est pas pour ma compagnie, c’est pour oublier le malheur qu’il a d’être dans ton clan. Cependant, je peux te dire qu’il ne vient pas ici que pour boire. Non, il lit. Je vais te donner quatre sujets de recherches, deux sont vrais, deux sont mensonges, je te laisse démêler le vrai du faux, mon petit. Lis dans mon esprit si tu le veux, tu dois en être capable. »
Ménageant son petit effet, elle chassa de son esprit toute pensée parasite de surface, se concentrant sur l’image d’un aigle de toutes ses forces.
« Il étudie les Ignobilis Ritae, les origines de ton clan et ses secrets les plus noirs, les écrits concernant les disciples de Saulot, et les cas de Diablerie. »
Une seule pensée parasite, et il saurait lesquels étaient faux, et lesquels étaient vrais. S’il fouillait son esprit profond, il saurait bien sur qu’il n’était pas question pour Asao de s’adonner à la diablerie ou aux Ritae, mais aucune pensée en surface à ce sujet n’y affleura.
« Alors, tu devines ? »
Fiche par Narja
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| Sujet: Re: Monte le son, mon gars [pv Orphée] Mer 12 Juin - 9:57 | |
| [HJ : TALA JE TE DETEEEEEEEEEEEEESTE, j’voulais pas faire ça si tôt moi, tu m’obliges à le provoquer! U_U Tout ce qui arrivera sera entièrement ta faute xD A la prochaine partie de Mages, tu es MORTE ! xD Ceci était la preuve que partout où le Séthite passe, c’est la merde ! Bref; Orphée, non je ne suis pas suicidaire, pas encore ^^]
J’aurais dû me douter que de présenter ces deux là l’un à l’autre se retournerait nécessairement contre moi. J’aurais dû le savoir. J’avais clairement manqué de prudence à ce niveau là. Oh, j’avais espéré que Tala serait suffisamment intéressée par Orphée pour mettre tous ses efforts à le titiller un peu, et après tout, ça avait plutôt bien fonctionné avant que le petit n’oriente la conversation sur mon cas. La vampire était une séthite, comment aurait-elle pu se retenir de mettre le bordel ? Et qui allait devoir ramasser les pots cassés après ça ? Rha, foutu primogène ! A tous les coups, il avait prévu que la tentation de m’asticoter serait trop grande pour que la Séthite ne résiste !
Je fus obligé de subir les sarcasmes de la belle qui à mon goût en révélait bien trop sur mon état d’esprit et mes recherches. Diable ! Quelle idée avait-elle eu de lancer ces pistes ! Les unes pouvaient me faire reformater, les autres pouvaient me faire tuer. Lesquelles admettre, lesquelles réfuter ? Pouvais-je rester silencieux, et cautionner cela ? Devais-je parler au risque de mettre la puce à l’oreille de la demi-portion. Je pris les devants, je pris les devants signant mon arrête de mort probablement, mais plutôt emmener dans la tombe mes découvertes que de subir un reformatage.
« Tala, Tala, comment veux-tu qu’on te fasse confiance si tu livres les secrets d’autrui au premier venu ? Elle dit vrai, Orphée, je le crains. Vous avez devant vous l’élément le plus perturbateur de votre clan. Un Sorcier qui aurait de bien étranges intérêts, qui aurait de bien étranges fréquentations. Que devriez-vous en penser, je me le demande. Devriez-vous le reformater ? Le tuer ? Oh, vous pourriez également l’observer se faire détruire par ses collègues, à n’en pas douter, ce serait amusant, pas vrai ? »
Outrepasser les bornes ? Toujours, c’était bien pour ça les cheveux roses.
« Je suppose que vous espérez que je vous livre le sujet de mes recherches les plus noires si vous ne l’avez pas déjà deviné seul, celles-là même qui vous valent tant de plaintes, notamment pour cette fameuse histoire de pillage à la fondation Tremere de New-York. Oui, c’était moi ce jour là. Je devrais le faire, sans doute, oui… Vraiment… Sachez messire Orphée que je m’intéresse effectivement aux pratiques du Sabbat. »
Un pieux mensonge, mais essaye de mettre le nez dans mon esprit, et tu te feras recevoir mon gars. Si tu crois que je vais te livrer mes secrets comme ça, mon gars, le fruit de mes recherches, tu te trompes lourdement. Une meute de Ventrues m’inspirerait davantage confiance. En tête, en surface, tandis que je bouillonnais intérieurement, partagé entre la furieuse envie de balancer le serpent à l’autre bout de la pièce, et prendre la fuite quitte à subir une mort douloureuse et apporter le déshonneur sur Torû, mon sire, je me forçais à convoquer dans mon esprit les pages que j’avais lues sur le sujet – un sujet auquel je ne prêtais pas grande attention, il fallait l’avouer, les Ritae m’avaient toujours semblé extrêmement arriérés – et elles me vinrent, copies de pages lues. J’avais une mémoire photographique, la chose était utile.
Je me préparais à éventuellement décamper, signant par la même occasion mon arrêt de mort. Les muscles tendus, j’évaluais du coin de l’œil le repli stratégique le plus logique. Un humain pourrait bien me servir de bouclier, même si ce ne serait que retarder l’inévitable. |
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| Sujet: Re: Monte le son, mon gars [pv Orphée] Mer 12 Juin - 17:45 | |
| Un jeu? Voila qui avait le don d'aiguiser ma curiosité, j'adorai le jeu. Sans doute, ce fut le gain qui me motiva davantage. Connaitre les petits secrets de recherche d'Asao, que j'aimerai percer à jour si vite tout le mystère qui englobait l'indiscipline du tremere aux cheveux roses. Jamais je n'aurai pensé qu'une question suffisait à jeter la lumière sur l'affaire. Il avait surement été trop tentant pour le serpent de dévoiler à demi-caché ces informations. Pardon, une pensée avait traversée mon esprit, avais-je tenté un serpent. L'idée me ravissait.
Quoiqu'il en soit je n'avais pas prévu la réaction d'Asao, brutale, paniquée. Tout ce qu'il y-avait a retenir c'est qu'Asao voulait mourir, la maintenant. D'ailleurs il s'agissait certainement de son souhait tant son aura était agité, en proie au doute. Il m'amusait certainement, mais je comprenais les faux-semblants. La posture m'apparaissait artificielle, sur faite. Psychologiquement ses mots ne collaient pas vraiment. En fait j'étais déçu, il n'avait pas essayé de prévoir ma réaction. C'était comme aux échecs, j'avais pourtant semé beaucoup d'élément concernant ma propre psychologie. Je ne comprenais manifestement pas cette réaction. Sans doute étais-ce le résultat d'une vive frayeur.Mais mon esprit n'était plus vraiment dans cette discussion et Asao m'avait presque enlevé tout plaisir de jeu. Je regardai désespérément un verre vide. J'étais dans un état de vagabondage intellectuelle, en fait, c'était comme si notre discussion était devenue décor. Tout paraissait si simple... Mais si amusant. Jouant avec un verre vide, je semblais perdu et mes mots naquirent sans vraiment réfléchir."Pourquoi être ici si ce n'est pas pour consommer? Au moins devrions-nous faire semblant de commander? Asao faite le nécessaire voulez-vous?"Puis un éclair de lucidité me pris, tiens, avais-je oublié un mot qui me déplaisait. Pour la peine je fis une tape légère sur le dessus de crane d'Asao. Inoffensif, de toute manière comme si je pouvais faire mal avec force d'humain. "Je pense vous avoir expressément spécifier de ne pas m'appeler messire. Bon! Le jeu..."Mon sourire réapparut et le moment de vague était clairement passé. J'avais quelques fois ces moments d'absence passager. "Alors... Asao vous avez les cheveux roses, je ne pense pas qu'un japonnais il y-a 80 ans pouvait naitre avec une telle capillarité. Je m'explique, il y-a plus simple pour étudier les rites du sabbat, il suffit de demander gentiment au camp d'en face, la diablerie, des cheveux roses... Ensuite, je ne sais pas, je trouverai cela décevant, risquer sa carrière pour des écrits sans réels intérêts et la diablerie... Non j'ai plus haute estime de votre personne. Un tel larcin suggère une recherche d'envergure. Les noirs secrets du clan, les recherches sur les enfants de Saulot, voila qui devient intéressant. Voila ce qui est motivant. C'est d'ailleurs ma réponse."J'espérais ne pas me tromper, tout ceci sans télépathie aucune. J'étais plutôt fort pour cerner la psychologie des personnes, restait à voir si j'avais gagné. D'ailleurs je regardai désormais miss Fawkes, le regard, celui-d'un gamin venant chercher récompense. "Alors j'ai gagné?" |
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| Sujet: Re: Monte le son, mon gars [pv Orphée] Mer 12 Juin - 19:21 | |
| Un Tremere? Non! Deux!
[Rho, mais il est chou ton petit primogène ^^' Et... euh... Maman! xD]
Visiblement, le petit primogène avait le sens de la déduction et la passion de l’énigme, bien, bien, cela rendait les choses encore plus amusantes, encore plus divertissantes. Décidément le joli serpent n’avait pas perdu sa soirée, elle se serait bien calée dans un coin pour compter les points, mais c’était encore plus drôle de provoquer les révélations.
Orphée intima plus ou moins l’ordre à Asao d’aller passer commande, pauvre chou, elle le plaindrait presque après le coup foireux qu’elle lui avait fait. Car c’était bel et bien un coup foireux, et la réaction qu’il avait eue, bouillonnante, en était clairement la preuve. Sous le regard étonné de son petit effet de Tala, il déballa suffisamment d’aveux – erronés – pour que son primogène cherche à le tuer. Il fallait donc en déduire qu’il tenait à garder son secret… Oh que c’était amusant.
"Alors... Asao vous avez les cheveux roses, je ne pense pas qu'un japonnais il y-a 80 ans pouvait naitre avec une telle capillarité. Je m'explique, il y-a plus simple pour étudier les rites du sabbat, il suffit de demander gentiment au camp d'en face, la diablerie, des cheveux roses... Ensuite, je ne sais pas, je trouverai cela décevant, risquer sa carrière pour des écrits sans réels intérêts et la diablerie... Non j'ai plus haute estime de votre personne. Un tel larcin suggère une recherche d'envergure. Les noirs secrets du clan, les recherches sur les enfants de Saulot, voila qui devient intéressant. Voila ce qui est motivant. C'est d'ailleurs ma réponse." Joli tour de force que le sien, Tala dut bien le reconnaître. En misant sur la réaction du jeune vampire, il avait retourné à son avantage la situation. Voici qui était extrêmement habile, et donnait plus encore à Tala l’envie de continuer à tester le petit. Elle avait cessé de le considérer comme un gamin. Désormais, il était une pièce importante du jeu, de son jeu personnel.
"Alors j'ai gagné?"
Voila que le côté « gamin » du petit refaisait surface. Comme c’était drôle. Peut-être conservait-on la mentalité du temps de son étreinte, quelque part au fond de soi, après tout. Tala se félicitait intérieurement d’avoir été tuée à l’époque de sa pleine beauté un sourire amusé aux lèvres.
« Tu as à demi gagné et à demi perdu. Gagné car les réponses sont les bonnes, perdu car tu as tord sur un point. Le Casse de la fondation tremere n’avait aucun lien avec les recherches d’Asao, mais ça… il te le dira mieux que moi. »
Se levant, le Serpent alla enlacer Asao dans un geste tendre.
« Allons mon chou, je vais te donner l’occasion de te rattraper. Un Masque qui vient souvent par ici connaît bien ton Primogène, et j’ai en ma possession quelques informations intéressantes. Ce petit bonhomme est né en France, fils de Roi, et a bien faillit y passer. Il travaille désormais lui aussi sur quelque chose de très intéressant. Prêt à ton tour à jouer aux devinettes ? »
Elle prit une grande inspiration et lui souffla quelques mots encore, à peine perceptibles de leur entourage. Le petit aurait certainement à tendre l’oreille.
« Alors, à ton avis, Livre de Nod ou étude sur le vif-argent ? »
Se douterait-il que les deux réponses étaient exactes ?
Fiche par Narja
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| Sujet: Re: Monte le son, mon gars [pv Orphée] Jeu 13 Juin - 10:02 | |
| J’étais décomposé par la tournure des événements. Je devais être plus pâle encore qu’un mort… Dieu que je suis sot, je suis déjà mort ! Orphée m’envoya quérir quelques rafraichissements, histoire de faire illusion. Si j’y allais avec cette mine, sur que le patron comprendrait qu’il se tramait quelque chose. Je n’étais par certain que le flamboiement de mes cheveux suffirait à me rendre plus festif.
Il me gourmanda pour l’avoir appelé messire. Fichtre, le mot m’avais échappé. Quelle piètre vengeance cela ferait de poursuivre avec ce titre, je me le disais bien, mais… C’était tellement tentant. Je lui répondis d’une voix que je voulais neutre.
« Bien entendu, Messire Orphée »
Avec un peu de chance, cela l’énerverait. Après tout l’irrespect pouvait bien prendre aussi la couleur du respect apparent… Cette amusante pensée suffit à me redonner quelques couleurs.
Le jeu, avait-il dit ? Sa conclusion était sans doute la plus brillante à laquelle j’avais eu le loisir d’assister.
"Alors... Asao vous avez les cheveux roses, je ne pense pas qu'un japonnais il y-a 80 ans pouvait naitre avec une telle capillarité. Je m'explique, il y-a plus simple pour étudier les rites du sabbat, il suffit de demander gentiment au camp d'en face, la diablerie, des cheveux roses... Ensuite, je ne sais pas, je trouverai cela décevant, risquer sa carrière pour des écrits sans réels intérêts et la diablerie... Non j'ai plus haute estime de votre personne. Un tel larcin suggère une recherche d'envergure. Les noirs secrets du clan, les recherches sur les enfants de Saulot, voila qui devient intéressant. Voila ce qui est motivant. C'est d'ailleurs ma réponse." Qu’aurais-je pu redire à une déduction si claire, si logique ? J’avais perdu les pédales et m’étais trahit moi-même. Je faisais un bien piètre gardien des secrets. Pour sur, si j’avais été du clan des masques, on m’aurait tué avant même que je ne prenne un peu de galon tant j’étais inutile. Il allait vraiment falloir que je demande à Keith de m’apprendre deux-trois tuyaux. Ce Malkavian était une source intéressante d’astuces en tous genres, et également un partenaire de premier ordre pour tout plan foireux.
Oui, vraiment, j’avais ces recherches là. Saurait-il deviner pour quelles raisons je m’intéressait à tout ceci ? Non, bien entendu. Notre clan avait diablé Saulot, s’était abreuvé de son sang, mais n’avait réussi à s’emparer de la seule chose qui me semblait digne d’intérêt dans la lignée de Saulot, leur pouvoir de clan. L’Obeah. Peu d’écrits, peu de témoignages, un mystère entier. Voici ce que je voulais. De plus, la vision des choses des Salubri m’était fort sympathique, et c’était pour cela que je tentais désespérément de trouver un moyen… de rejoindre leurs rangs.
Je me levai pour ne pas entendre la réponse de cette saloperie de serpent, et allais commander un alcool fort pour la beauté, la même chose pour moi, et un jus d’abricot pour la demi-portion. Pas d’alcool pour les mineurs, c’était une règle personnelle très claire, et ça lui ferait les pieds. Lorsque je revins, je manquai de me faire agresser (encore) par cette foutu beauté amérindienne.
Des devinettes, encore ? Putain, mais elle s’était plantée de clan celle-là, c’était un Gitan qui aurait dû lui donner l’étreinte ! Enfin, le jeu m’amusait également, j’étais, lorsque je ne paniquai pas, plutôt bon à ce genre de jeux, et j’avais repris un vernis de contenance.
« Allons mon chou, je vais te donner l’occasion de te rattraper. Un Masque qui vient souvent par ici connaît bien ton Primogène, et j’ai en ma possession quelques informations intéressantes. Ce petit bonhomme est né en France, fils de Roi, et a bien faillit y passer. Il travaille désormais lui aussi sur quelque chose de très intéressant. Prêt à ton tour à jouer aux devinettes ? »
Fils de roi ? Rien que cela. Fichtre, je pouvais bien continuer à l’appeler messire histoire de le faire enrager ? Ou mon Prince ? Non, ça pourrait être mal interprété par la hiérarchie Princière de la ville. Mon seigneur alors ? Le Dauphin ? Tout pour le faire enrager.
« Alors, à ton avis, Livre de Nod ou étude sur le vif-argent ? »
Voici qui demandait réflexion. Je me dégageai de l’étreinte du Serpent et m’assis en face du Primogène.
« Si ce que notre charmante tentatrice dit est exact, je suppose que je peux continuer de vous appeler Messire… Pardon de remettre ta parole en doute, ma chérie, mais tu sais ce qu’on dit, à parole de Serpent donnée, coup de poignard fomenté, je m’en voudrais de te croire sur parole. »
Je me calais sur le siège, on apporte les consommations. Je laissais le serveur s’éloigner avant de reprendre.
« Bien, veuillez m’excuser pour cette petite saute d’humeur, cher Primogène, et reprenons le cours de ce jeu. Si je suis le raisonnement de notre très chère Tala, vous avez-vous aussi quelques recherches intéressantes sur le feu, ce qui ne m’étonne guère. Vous êtes connu pour vos talents d’alchimiste, aussi que le Vif Argent n’ait aucun secret pour vous me paraît tout à fait légitime. Toutefois… Vous n’êtes surement pas vampire à vous contenter de si piètres investigations, n’est-ce pas ? Alors dites-moi… Qu’attendez-vous du le Livre de Nod ? »
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| Sujet: Re: Monte le son, mon gars [pv Orphée] Jeu 13 Juin - 14:44 | |
| Je ne pensais souffrir de tels souvenirs. Pas ici, pas maintenant, si le jeu devais se poursuivre à mes dépends en aucune façon je n'avais envisagé un si puissant venin. J'étais seul avec mon jus d'abricot et un demi-sourire concernant la tentative amusante d'Asao pour me faire rager. Et le tonnerre gronda lorsque la voix sifflante du serpent se fit entendre. Par quel miracle avait-elle eu ses informations, ce masque, qui était-il pour savoir qui j'étais. Qui avait percé le secret de mes origines, Orphée, tout cela renvoyait aux mystères. Quel masque avait osée !
Fini le vagabondage de pensée, ma tête se tourna rapidement vers Tala. Je me fichai de ses mots ou de son jeu, je voulais savoir avant que la phrase ne meurt dans sa bouche. Une image, un nom, tout ce que ses souvenirs en surface pouvaient m'apprendre sur ce masque. Mais les souvenirs apparaissaient comme évanescent, je n'eus la vision que d'une silhouette, un masque dont je connaissais la forme et la couleur. Une ancienne Nosferatu, une vieille engeance qui méritait juste retour des choses. Car le mal était fait, car j'étais désarmé, en colère. Car les vieilles barrières avaient cédées et je revoyais en image les vieux cauchemars de mon enfance... Les torches qui dansaient dans l'obscurité et les cris de ces enragés envahissant mon monde... Le froid d'une cellule. Alors les mots n'avaient plus vraiment d'importance, j'étais abattu par un seul souvenir. Comme j'étais encore faible de mon passé. La haine faisait place à la mélancolie et cela sans qu'un sourcil ne bougea. J'étais figé dans une contemplation agressive de mon jus d'abricot, pour moi rien n'exister aux alentours. Je ne songeai plus à la réalité. Hésitant à quitter la table sans un mot, je préférai avec raison continuer un jeu de masque qui touchait le tréfonds de mon indifférence. Ainsi donc, on savait aussi pour mes recherches, cela me contrariait évidemment, même si on ignorait mon but. C'était à moi de répondre à priori, je pris donc cette parole, las de continuer, la mélancolie encore, diluant la teneur de mon ton.
" Le Vif-Argent et le livre de Nod, vous êtes bien renseignée. Asao… Si j’ai eu la courtoisie de ne pas être gourmand en vous demandant l’objet de vos études, me feriez-vous le plaisir de cette réciprocité ? Laissez-moi simplement vous donner un aperçu"
Vous êtes la plus grande part de la générosité de Caïn Et sur vos épaules doit être son plus grand Péché, Car seuls parmi les enfants de Caïn J'ai demandé à Celui d'En Haut le pardon, Et j'ai été visité par le pire des démons De Celui d'En Dessous Ces serpents, qui me mordaient durant mon sommeil, Ces vers infects qui suçaient mon sang, J'ai appris d'eux à tirer la noirceur du sang Les blessures de la chair Le mal de l'âme.
"Que pensez-vous de cela ? " |
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| Sujet: Re: Monte le son, mon gars [pv Orphée] Dim 16 Juin - 16:46 | |
| Un Tremere? Non! Deux!
Tala arborait un grand sourire. D’une pierre deux coups. Troubler un primogène était une choses terriblement amusante, précipiter une rivale trop puissante pour être vaincue dans les tourmentes d’une vengeance l’étaient encore plus. Oui, cette Flamina Adams paierait la cuisante défaite qu’elle lui avait fait subir le jour passé. Elle paverait enfin, et à ce moment là, la Séthite serait au premières loges pour la voir être brisée.
Quelle surprise d’être tombée sur l’un des primogènes. La Séthite avait eu connaissance des recherches de la Dame aux Masques par le biais d’un jeune Masque un peu trop causant, dès lors, il n’y avait plus eu qu’à laisser traîner ses oreilles. C’était tout à fait fortuitement qu’on lui avait rapporté la découverte de Flamina Adams sur deux Primogènes. Elle avait en premier lieu appris que le Sieur Christophe avait apparemment à l’œil une jeune humaine à qui il aurait probablement donné son sang, ainsi que les origines de ce petit gamin. Comme c’était drôle qu’il se fût ainsi présenté à elle, ramené par ce cher Asao.
Orphée avait plongé tête la première dans son plan. Elle l’avait touché là où la blessure était béante, elle le savait désormais. Oh, ce qui était encore plus drôle, c’est que Flamina Adams n’avait rien lâché… Mais, il y avait un traître dans ses rangs… Il était mort désormais, d’ailleurs. C’était très drôle. Il était mort, et l’information courrait encore.
" Le Vif-Argent et le livre de Nod, vous êtes bien renseignée. Asao… Si j’ai eu la courtoisie de ne pas être gourmand en vous demandant l’objet de vos études, me feriez-vous le plaisir de cette réciprocité ? Laissez-moi simplement vous donner un aperçu"
Vous êtes la plus grande part de la générosité de Caïn Et sur vos épaules doit être son plus grand Péché, Car seuls parmi les enfants de Caïn J'ai demandé à Celui d'En Haut le pardon, Et j'ai été visité par le pire des démons De Celui d'En Dessous Ces serpents, qui me mordaient durant mon sommeil, Ces vers infects qui suçaient mon sang, J'ai appris d'eux à tirer la noirceur du sang Les blessures de la chair Le mal de l'âme.
"Que pensez-vous de cela ? "
La question ne s’adressait clairement pas à elle, et pourtant Tala ne pouvait s’empêcher d’être Serpent jusqu’au bout.
« Bien renseignée, oui. Remerciez donc la Dame aux masques pour moi. Et sur ce… Je vous souhaite le bonsoir messieurs. »
Se levant, la Séthite leur adressa un petit signe de main, et s’en fut dans la foule en riant aux éclats. Une vengeance d’accomplie, au tour de la suivante. Sur la table, ses ongles manucurés avaient laissé une unique carte de visite vierge, un numéro de téléphone griffonné au dos.
[HJ : il me semble préférable que Tala vous laisse en tête à tête xD Ne tirez pas une tronche de trois pieds de long, on se reverra surement ^^ et comme ça, mon absence ne vous ralentit pas. Et pis c’est tellement Séthite de foutre la merde et de se barrer.]
Fiche par Narja
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| Sujet: Re: Monte le son, mon gars [pv Orphée] Dim 16 Juin - 21:57 | |
| Visiblement les paroles du Serpent avaient jetées un froid. Il fallait s’y attendre, je l’avais toujours trouvée beaucoup trop fouineuse. Cependant, il fallait reconnaître qu’au moins, il y avait toujours quelque chose à découvrir. Ce qu’elle m’apprit sur mon Primogène pourrait peut-être se révéler arme un jour si le besoin s’en faisait sentir. Mais pour l’heure… Il ne se faisait nullement sentir. L’enfant était aux prises avec son passé, je le voyais bien. Son visage impassible, ce regard vide et furieux à la fois tourné vers ce verre de jus d’abricot… Une petite vodka lui aurait fait du bien en cet instant…
J’ignorai de qui parlait la Séthite lorsqu’elle s’en alla, cette Dame aux Masques m’était inconnue, mais à en juger par le silence d’Orphée, je ne doutais pas qu’elle avait du souci à se faire. Enfin, le primogène reprit la parole, il me cita un passage du Livre de Nod, livre que je n’avais jamais consulté, mais que tout érudit s’intéressant un minimum à la société vampirique connaissait.
Bénéficiant d’une mémoire relativement honnête, j’entrepris de répondre au primogène. J’avais parfois un peu de mal à réciter un texte en ne l’ayant entendu qu’une seule fois, mais… J’avais été tout ouï, et il avait prononcé ces mots avec suffisamment de lenteur pour que je les enregistre. L’entreprise me demanda toutefois une solide concentration, et toute distraction me serait sans nul doute fatale.
« Si ma mémoire ne me trahis pas, Orphée, je vous répondrai ceci, « Vous êtes la plus grande part de la générosité de Caïn » Il est probablement question de la descendance vampirique qu’a eue Caïn. Sa générosité étant la transmission de sang par l’étreinte, bien entendu. « Et sur vos épaules doit être son plus grand Péché, » Il est difficile de ne pas se souvenir des conditions dans lesquelles notre ancêtre… a obtenu ces pouvoirs, le meurtre de son frère l’a, dit-on conduit au vampirisme par malédiction divine, ce qui explique d’ailleurs la croyance des fils de Saulot en un état de grâce où serait pardonné cette malédiction. La Golconde en somme. »
Prenant quelque peu confiance en moi, je me montrais plus certain dans mes élucubrations. Tout ceci rejoignait un domaine qui m’était extrêmement familier. Par geste machinal, je portai le verre d’alcool à mes lèvres… avant de me souvenir que ce genre de boisson n’était pas adapté à mon organisme.
« Car seuls parmi les enfants de Caïn J'ai demandé à Celui d'En Haut le pardon, » Mes excuses, j’anticipais, cet état de grâce et d’illumination, donc, qu’on ne pourrait atteindre que par pardon Divin. Je suppose que vous n’êtes pas sans savoir que peu d’entre nous l’ont atteint. Je n’ai guère pu obtenir qu’un témoignage à ce sujet, et il n’est pas direct. Est relaté dans certaines annales interdites dont vous me permettrez de taire l’origine, je ne tiens pas véritablement à vous révéler l’ensemble de mes méfaits, le cambriolage de la fondation de New-York n’est certainement pas le pire d’entre eux. Est relaté dans ces annales, donc, que cet état aurait été atteint par un fils de Saulot, vraisemblablement de quatrième génération, donc, ce qui lui aurait permis de s’affranchir de sa bête, de façon à utiliser librement sa puissance. Je vous laisse deviner l’âge supposé d’un tel disciple… Mais… Les Salubri sont profondément convaincus de l’existence de cet état. Pour eux, toute la non-vie doit être tournée vers son accomplissement. Et lorsqu’un vampire s’approche de ce miracle, il transmet la malédiction à un infant, et se laisse diabler pour que se poursuive la quête éternelle du savoir et de la sagesse. Ne trouvez-vous pas cela extrêmement intéressant ? »
Je reposai le verre sur la table, rêveur. Etais-je véritablement en train de parler de tout ceci avec le gamin ? Bon sang…
« La suite, quelle était-elle, déjà ? Ah oui… « Et j'ai été visité par le pire des démons De Celui d'En Dessous » Ces deux vers sont malheureusement une énigme pour moi. Celui d’En Dessous m’évoquerait spontanément la bête en chaque vampire, celle qui est en dessous de l’apparence, et loge dans les tréfonds de son âme, mais… c’est une interprétation qui me satisfait peu. Pourtant à me souvenir de la suite… « Ces serpents, qui me mordaient durant mon sommeil, Ces vers infects qui suçaient mon sang, » »
Je réfléchissais à la portée de ces deux vers, toute mésentente avec Orphée avait été laissée de côté. Discuter de cela me faisait plaisir, même si j’eus préféré le faire en d’autre compagnie. Mais je discutais de tout ceci bien trop peu pour me permettre de me montrer sélectif sur mes partenaires de travaux. Et maintenant que Tala s’en était allée…
« Je suppose que ces vers peuvent faire référence à l’agitation que connaît le vampire, à la nécessité qu’il a de se nourrir, mais je n’ai point d’explication plus probable que celle-là, et elle ne me satisfait pas pleinement. Je maîtrise cependant trop peu l’ouvrage pour vous être d’une aide quelconque, je le crains, Orphée. Mais passons à la suite… « J'ai appris d'eux à tirer la noirceur du sang Les blessures de la chair Le mal de l'âme. » J’aurai la faiblesse d’y lire les pouvoirs obtenus de la maîtrise du sang, les tourments que provoquent la non-vie, mais une fois encore sans certitude. Ils ne sont pas sans m’évoquer mes propres recherches sur le sang, mais je crains que ma pensée ne soit déformée par ces recherches en question. Car je doute que le Livre de Nod soit à ce point récent qu’on y évoque les Sorciers. »
Je cessai enfin de parler, la gorge sèche. Je me l’éclairci par habitude, et manquai de porter à nouveau mon verre à mes lèvres. Bordel, il allait falloir que je fasse quelque chose pour ces tics d’humain.
(HS : pas de souci Flam, on se retrouvera oui. Et Orphée, fourbe ! Tu m’as obligé à me souvenir de comment on faisait un commentaire de texte xD ça faisait trèèèèès longtemps.) |
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| Sujet: Re: Monte le son, mon gars [pv Orphée] Lun 17 Juin - 21:51 | |
| J'avais donné quelques matières à réflexion à Asao. J'avais fait cela dans un double but, tester ses capacités de raisonnement sur un sujet assez dense sans support textuel, puis je voulais surtout évacuer les pensées négatives qui assaillaient mon esprit. J'avouais être quelque peu ravi devant la fuite du serpent. Miss Fawkes avait été indirectement l'instigatrice de mauvais souvenirs. Et une dame aux masques allait payer pour cela. Quand je parlais de vengeance, il s'agissait d'un raffinement dont je garantissais la mise en scène. Mais malgré que mon esprit soit altéré par la colère je n'en oubliais pas l'intelligence et que pouvais-je penser des derniers mots de miss Fawkes. Passer le bonsoir à la dame aux masques... Comme si ce détail pouvait m’échapper? Question dont j'avais déjà la réponse. Elle savait que je détenais l'information et cela ne semblait la gêner aucunement. Deux possibilités donc. La première, le serpent ne savait en aucune façon prendre soin de ses contacts, informateurs. Deuxième possibilité, cela l'arrangeait, par une habilité insoupçonnée elle avait distillé son venin de colère en moi. A travers moi, cherchait-elle à nuire à cette dame aux masques?
Voyons voir qu'elles étaient mes options face à ce doute. Question, quel allié je préférais? Une ancienne du clan Nosferatu évidemment, que j'étais intéressé. Alors tout était réglé et j'avais décidé le déplacement de mon pion. J'avais hâte de montrer ma petite représentation à l'ancienne. Il me faudrait bien sur étudier quelques questions avant cela. Mais si je revenais à cette soirée bruyante, mon jeune disciple semblait se donner à cœur à l'ouvrage. S'il savait que plus ou moins je m’intéressais aux même questions. Cette nuit j'étais prêt à lui dévoiler quelques informations dès plus croustillantes. Pendant qu'il parlait je sortis de ma poche un petit sachet, je l'ouvris avec précaution et déversa le contenu dans mon jus d'abricot. Quelques secondes et le contenu avait pris la teinte d'un rouge écarlate. Puis vint la fin de l'exposé.
"Un jus d'abricot au sang de synthèse, je ne vous en propose pas, c'est proprement infect pour ceux qui n'ont pas encore pris l'habitude à ce genre de concoction."
Je pris dès lors quelques gorgées de ce nectar moyen. Enfin je pus apprécier un sang au jus d'abricot. D'ailleurs comme j'étais puéril en mangeant je tachai ma veste d'une goutte, oh ce n'était pas grave...
"Quelle mémoire Asao. Je suis impressionné par vos raisonnements, et vous avez je vous le dit capturé l'essentiel des significations des paroles de Saulot. Mais comme vous l'avez noté le livre est bien trop ancien pour faire référence à notre clan. Aussi je comprends votre intérêt pour ce clan, moi-même j'avoue être fasciné par ce code, si humain. Je reviens sur quelques vers."
"Ces serpents, qui me mordaient durant mon sommeil." "Ces vers infects qui suçaient mon sang." "J'ai appris d'eux à tirer la noirceur du sang." "Les blessures de la chair." "Le mal de l'âme."
"Je pense que vous avez saisi ce que les rares initiés du livre s'évertuent à penser. La tentation renverrait au serpent, cette faim qui nous pousse au péché. Car le sang nous le brulons et notre malédiction nous pousse à nous en nourrir à période régulière. Mais c'est de ce constat que Saulot explique qu'il a réussit à soulager les maux de l'âme et du corps, la discipline de l'Obéah. Voila maintenant j'aimerai vous proposer une autre interprétation, plus personnelle, sans doute très critiquable. Saulot nous fait par d'un démon, la bête, la manifestation de la soif vous avez dit, correct en effet. Mais le serpent qui vient mordre pendant le sommeil. Je n'ai pas put m’empêcher de penser à Tremere lui-même. Oh c'est bien vilain comme pensée, surtout que si ces écrits étaient prophétiques, la suite n'aurait aucun sens. Pour le moment Tremere règne encore même pendant dans son sommeil."
La suite se devait d'être plus discrète, je m'approchais dès lors d'Asao et je continuai à voix basse malgré le son. Personne ne semblait épier la conversation.
"Cela reste entre nous, j'ai réussis alors que j'étais second de Grimgroth à Paris d'intercepter un message entre notre ainé et Etrius, l'un des 7, celui qui veille sur Tremere. Etrius fait part de ses inquiétudes, il dit textuellement avoir vu un oeil s'ouvrir sur le front de Tremere. On peut dire ainsi que Saulot tire de la noirceur du sang, toujours pour guérir les maux et les âmes quelque soit la personne qui l'aurait diablerisé. Croyez moi je pense cette information fiable car Etrius ne se montre guère en ce moment. Mais j'y pense je vous fait sacrément confiance petit veinard pour vous raconter ça. J'entends cela de la bouche d'un serpent et je ... inutile de préciser la suite."
Toutes les conclusions nécessaires à prendre suite à récit, c'était à lui de les faire. Sur ce je pris une nouvelle gorgée de ce jus d'abricot sanguin. Vraiment passable... |
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| Sujet: Re: Monte le son, mon gars [pv Orphée] Mer 19 Juin - 20:57 | |
| Le verre entre les mains, j’écoutais, silencieux, le développement de la pensée d’Orphée. Elle était pour le moins inédite, originale, plutôt intrigante, et sans doute bien documentée. Lorsqu’il s’abreuvait de jus d’abricot au sang, je songeai non sans un malin plaisir que le goût devait en être infect. Le sang de synthèse et moi n’avions jamais fait bon ménage, j’étais, paraissait-il trop « jeune » pour m’y habituer. Voila bien un débat stérile de plus.
J’avouais être plutôt étonné des conclusions de mon primogène. Par certains aspects, Orphée me semblait encore plus « borderline » que moi. Il avait ce côté « conventionnel » et attendu du primogène. Un esprit supérieur occupé à ses recherches, mais capable de rabattre sans problème le caquet de ses jeunes troupes, et de s’adapter aux jeux de cours… Toutefois, il était aussi ce petit être aux cheveux verts, passionné par l’expérimentation et poursuivant de bien noires recherches. Il me semblait qu’il ne travaillait que pour lui-même, n’avait à cœur que ses intérêts. Restaient à savoir si ces derniers coïncidaient aux miens.
Il avoua être fasciné par les écrits du Livre de Nod, une fascination que je comprenais tout à fait pour la partager en partie. Saulot était mon sujet de recherches, l’intérêt de toute une vie. Déjà jeune mage, je me prenais à me passionner pour cette maison dissidente de mon Ordre.
La lecture que fit Orphée du Livre de Nod m’impressionna autant qu’elle me laissa entrevoir de nombreuses failles de raisonnement. Elle tenait plus à mon sens de la poésie que de l’exactitude ,et c’est de cela que je jugeai bon de faire part à ce vieil enfant.
Il s’approcha toutefois de moi, et laissa tomber une information fort intéressante qui ne me surprenait à vrai dire guère. Il tenait visiblement de ce cher Etrius des informations de premier plan… Ah Etrius, issu des premiers-nés du clan, de ceux qui avaient diablé Saulot en 1022, l’un des plus fidèles disciples de Tremere avec son rival Goratrix… deux vampires tout bonnement insupportables… Enfin, Etrius n’avait pas trahit, lui, contrairement à Goratrix.
« Votre analyse est tout à fait brillante, Orphée, sans doute problématique sur le plan logique et prophétique, mais sans doute tout à fait poétique. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais j’aime à croire qu’on ne peut élucider le mystère de ces écrits anciens sans verser dans un peu de poésie. Il ne faut pas seulement s’attarder sur le sens des mots, mais encore sur toutes les subtilités langagières en arrière-plan. Voyez-vous, trop souvent nous nous attachons à la surface seule des choses. Je suppose que notre cher Goratrix n’a pas vu le sens profond de ce livre lorsqu’il inventa son rituel de diablerie… »
J’avais dit « cher » et je l’assumais. En vérité j’appréciai le personnage de Goratrix. Bien que son âme fût à ce que l’on disait, plus noire que l’onyx, son esprit avait jadis été extrêmement brillant. Jadis. A présent, la rumeur le disait aux mains du Sabbat, déployant ses noirs pouvoirs dans le camp de l’ennemi.
« Mais je pense sincèrement, Orphée que vos paroles sont prophétiques. Qui sait après tout si c’est bel et bien Tremere qui dort et non Saulot dans le corps de notre mentor. Ne dit-on pas que Saulot fut celui qui, le premier, a atteint l'état de Golconde? Serait-il donc si surprenant qu'il parvienne à asservir l'esprit d'un humain tel que Tremere? Vous savez comme moi à quel point la diablerie peut être instable, et, à la lumière de ce que vous me révélez ici… »
Oui, vraiment. Un troisième œil sur le front ne pouvait être que l’annonce d’un bien épineux problème. En vérité, il faudrait certainement attendre la Géhenne pour savoir ce qui était réellement advenu d’eux.
Ne répondant pas à la pique d’Orphée concernant ma « veine », je tirai de ma poche intérieure un journal de bord. Etait sans doute venu pour moi le moment d’abattre une carte inespérée de ma manche. Le livre était petit, tenant dans la paume. Son loquet était protégé par un enchantement puissant que j’avais réussi à appliquer avant mon étreinte. Me piquant le bout du doigt, je posai une goutte de sang sur le métal froid et immobile de la serrure. Aussitôt, elle s’ouvrit, et je pus feuilleter ces pages maintes et maintes fois consultées. Mes doigts volaient sur le papier si fin qu’il semblait prêt à se rompre, une surface blanche couverte de kanjis… des kanjis encodés. A chaque symbole j’avais ajouté une combinaison aléatoire de cinq traits, et avait décalé selon un ordre très personnel leurs significations. Même un Japonais ne pourrait consulter l’ouvrage s’il n’avait la clé, et cette clé… ma foi, elle variait selon les pages, indiquée sur les premières colonnes de chaque « chapitre ». Véritablement, j’avais pris soin de rendre illisibles mes notes.
Enfin, j’arrivai à l’information que je cherchais. J’arrachais une page vierge, et transcrivais une liste d’ouvrages. Enfin, je la poussais vers Asao en refermant le carnet.
« Je suppose que je peux vous rendre cette… « veine » comme vous dites. Voici les livres que j’ai en ma possession, s’il vous prend l’envie de les consulter. Faites-moi le plaisir de ne pas me demander comment ils sont venus en ma possession, s’il vous plait, je m’en voudrai de devoir demander à mes contacts de vous tuer ensuite, et croyez-moi, je n’hésiterai pas à le faire. Notez la présence du journal de Shravael, un génération 5 de notre clan qui a quelque peu… disparu de la circulation, mais dont les recherches se sont attardées en grande partie sur l’Obéah. Vous devinerez sans peine que la plupart de ces ouvrages sont extrêmement rares, voire uniques pour trois d’entre eux. Ce journal bien entendu, mais également les archives de la maison Tremere quelques décennies avant ce fameux… rituel, ainsi que les écrits attribués prétendument à la jeunesse humaine de Goratrix. Certains de ces trésors viennent des divers Fondations qu’il m’a été donné de visiter, d’autres de collection privées, d’autres encore de menues… trouvailles illégales dirions-nous. Cette liste est la preuve qui pourrait me faire disparaître, Orphée. Je suppose que vous êtes vous aussi un sacré veinard de l’avoir en votre possession. »
[HJ : quelques libertés avec Shravael, c'est en fait un vampire dont on ne sait rien ou presque qui fut le sire de Fanchon de génération 6, maîtresse et membre du cercle intérieur de la Camarilla si tu veux tout savoir.] |
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| Sujet: Re: Monte le son, mon gars [pv Orphée] Mer 26 Juin - 14:36 | |
| Nous possédions désormais un moyen de nuire à l'autre. Étant donné les don volontaires et réciproques, je considérai désormais nos destins quelque peu rapprochés. Asao m'avait fait un présent que je n'estimai pas, en tant que savant il venait de m'offrir ce qu'il y-avait de mieux. Un moment je ne su réagir correctement et concrètement à ce don. Sans doute s'agissait-il pour lui d'un échange de bon procédé, mais de mon coté je ne m'attendais à aucune contre-partie. J'oubliai le "Primogène", il me fallait considérer Asao autrement, un allié vraisemblablement dans ce qui allait suivre. Déconcerté par l'instant, observant encore la page déchirée, je me devais bien de réagir face aux propos de cet être aux cheveux roses.
Si je pensais faire de la forte tête un élément capable d'agir en mon sens, jamais je n'avais pensé qu'il soit réellement de bonne compagnie. J'avais même été assez à l'aise pour lui conter l'histoire avec Etrius, mais a priori il ne semblait guère voir la portée grave de ces paroles. D'abord la logique imposait la gratitude. A part la colère soudaine suite à l'annonce de mon passé, il s'agissait encore d'une démonstration de vérité, ma voix faisait corps à ce que mon coeur éprouvait, une gratitude sincère, sans condition.
"Asao, je n'ai pas l'habitude de ce genre d'attention. J'accepte avec plaisir, malgré l'irrégularité de vos trouvailles. Même si je n'en fait point le thème central de mes recherches, la lignée Salubrie attire ma curiosité, mais cela pose la question de la responsabilité de notre sang, indubitablement. Notre clan n'a que trop d'ennemis Asao et dit-on, un Tremere désolidarisé est un Tremere condamné. Je ne vous apprend rien en vous apprenant le schéma pyramidale de notre maison."
Je n'arrivais pas à me focaliser sur simplement les remerciements, pas que les mots écorchaient ma gorge, mais je me devais d'aborder un sujet bien plus sensible. Un sujet dont Asao était quelque peu passé à coté.
"Je vais vous conter quelques faits, dont je dois l'admettre je ne garde aucune trace, obtenus irrégulièrement eux aussi. En 1999, Etrius quitte Vienne, notez que c'est le seul moment ou Etrius à quitté la surveillance du tombeau de Tremere. Une semaine plus tard, les Tremeres antitribus à Mexico sont massacrés, plus de nouvelles de Goratrix. Un disciple de la Fondation mère m'a rapporté qu'Etrius fut de retour quelques semaines plus tard, en compagnie d'un invité secret. De tout ceci, milles romances peuvent être écrites. Sur ce point, je laisser œuvrer votre imagination et faire marcher votre réseau de contact si vous disposez de cela. Je vous pose seulement une question. Vous êtes Tremere et vous envisagez progressivement que l'être dont vous pensiez avoir terrassé prend progressivement le dessus sur vous. Vous entrevoyez une défaite dans cette lutte, que faites-vous Asao Tremere? Parce que si vous tombez, c'est le sommet qui s'effondre?"
Ensuite je voulais amener le sujet vers un autre problème. Y-avait-il un future pour le clan Tremere sans Tremere. |
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| Sujet: Re: Monte le son, mon gars [pv Orphée] Jeu 27 Juin - 10:18 | |
| J'étais resté silencieux durant le discours du petit Primogène. Silencieux et intrigué par le développement de sa pensée. Ainsi donc, il touchait précisément du doigt la faille que j'avais laissé dans mes paroles. Une faille qui était à mon goût la plus grande et la plus grossière erreur de mon clan.
Je souriais, je ne pouvais pas m'en empêcher, j'étais aux anges. Cette question que me posait Orphée, je me l'étais ressassée mille fois au bas mot. Cette interrogation, je n'avais eu de cesse de lui trouver une réponse.
"Orphée..."
Une hésitation. Des images bien noires du monde vampirique m'assaillaient, elle affleuraient mon esprit, et menaçaient d'y jeter un trouble si grand que je ne pourrai pas en revenir. Devais-je le lui dire? Chacun avait ses secrets... chacun avait ses mystères.
"Orphée, repris-je, ce que je vais vous répondre ici ce soir me coutera la tête un jour. Tant pis, allons-y, nous n'avons qu'une non-vie, n'est-ce pas? Je connais la structue de notre clan, oui, je la connais et lui suis soumise comme chacun d'entre nous. Et pourtant... pourtant si j'étais Tremere en personne, ce ne serait certainement pas pour cette pyramide que je me débattrait de la puissance de Saulot, mais bel et bien pour ma propre existence. Je pense sincèrement, Orphée, que la tête de notre piramide est décapitée ou le sera très bientôt. Vous évoquez Goratrix, un homme brillant, un choix audacieux, une âme corrompue. La figure est intéressante, et pourtant il a beaucoup perdu avec le temps, de sa clairvoyance et de sa vivacité d'esprit. Mais... là n'est pas la question, n'est-ce pas?"
Je joignis les mains, entremêlai les doigts. Puisqu'il fallait y aller.
"Que deviendrait notre pyramide décapitée? S'effondrerait-elle sur elle-même comme un château de cartes? Non, la conjecture ne me plaît pas, même si Tremere disparaît, son sang sera encore vivace. Perdrait-elle sa cohésion à présent que le sang ultime serait mort? Certainement, on la verrait alors se dissoudre et exploser, le clan tel que nous le connaissons ne serait plus. Mais... ne renaîtrait-elle pas ailleurs sous d'autres formes? Le clan Tremere, Orphée, est voué à la mort quoi qu'il arrive. S'il est privé de sa tête, il faudra le repenser ou le voir sombrer. Cette cohésion est sa force et sa faiblesse, cette rigidité de pensée est sa force et sa faiblesse. Il en va de même avec toutes les maisons de l'Ordre d'Hermès. Nous leur sommes dissidents, et pourtant, nous ne valons guère mieux que ces mages."
Je m'aventurais en terrain dangereux, très dangereux, trop dangereux sans doute. J'en avais conscience, oui. Il ne faudrait qu'une seconde pour deviner l'aversion profonde que je ressentais pour ce clan. Une aversion sans origine ni fin, une déception si profonde, peut-être, un ressenti envers mon sire? Je n'en savais rien, à la vérité. Toujours était-il que la mort de Tremere serait sans doute une bénédiction, la revanche de la lignée de Saulot le serait également si elle devait arriver un jour. Dussé-je enfoncer moi-même un pieu dans le coeur de chacun des anciens du clan pour les y aider.
Ce genre de pensée... oui, c'était précisément ce que je ne pouvais m'autoriser à la fondation. Trop d'oreilles indiscrètes, même dans mon cerveau. Etait-ce pour cela que je me cachais dans les recherches.
"La soirée prend une étrange tournure, Orphée, je le crains. Je devrais sans doute m'éclipser avant d'en dire trop." |
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| Sujet: Re: Monte le son, mon gars [pv Orphée] | |
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| | | | Monte le son, mon gars [pv Orphée] | |
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