Le Falcon 2000S avait décollé et chacun avait trouvé sa place.

Placement dans le jet:

Davias étant entré en premier dans le jet et du fait de son réel statut, il avait pris place avant les autres et avait choisi la rangée de droite, le fauteuil dans le sens du vol.
Aloïs était sur le flanc gauche de l'appareil et dans le sens inverse pour avoir son maître en vue.
Auric et les deux femmes avaient logiquement choisi les quatre sièges tandis que Theodor était assis dos aux toilettes et faisant ainsi face à la cabine d'équipage.
Contrairement à ses collègues, Fiona avait une double fonctionnalité et faisait office de secrétaire-sténotypiste, elle s'était donc installée en face de Theodor.
Édouard et Emely faisaient donc le service.


Juste après que l'avion soit stabilisé à une certaine hauteur, Auric lève le doigt en direction de la salle d'équipage.

cabine d'équipage:

Emely se dirige vers lui et demande :
-Oui Monsieur. Que puis-je faire pour vous être utile ?
-Je souhaiterais prendre un verre d'alcool. Qu'avez-vous à me proposer ?
-Nous avons du Macallan, Ron Zacapa et d'autres spiritueux plus communs.
-Je vais prendre un verre de Ron Zacapa. Et pour ces demoiselles ? -questionnant Jessica, Kiyora et Fiona-

Jessica réfléchit un instant et demande un verre de vin blanc moelleux, Kiyora se laisse tenter par une tasse de thé noir que choisit aussi Fiona.

-Une bière pour moi, ajoute Theodor à la surprise d'Auric.
-Et ces..ce monsieur, se rappelle Emely en se tournant vers Davias
-Rien pour moi, demoiselle. Merci.

Emely hésite un instant en regardant Aloïs
-Et rien pour lui aussi, ajoute Davias.

Emely regagnant la cabine d'équipage où Édouard est déjà en train de préparer les premiers verres, elle commence à faire chauffer l'eau dans un micro-onde spécialement conçu.

Profitant de l'absence des agents de bord, Aloïs se tourne vers la droite, prend une flasque et tourne son masque pour boire une gorgée du sang de Davias. Assez rapide dans son exécution, il découvre en remettant son masque qu'Auric l'observe avec un sourire en coin.


Malgré que Theodor, Aloïs et Auric soient des goules et obéissent avec plus ou moins de zèle à Davias, ces personnes ont des caractères et personnalités complètement disparates, ce qui provoque quelque fois des conflits.

Né en 1909, Aloïs est l'exemple type du parfait soldat nazi : né de parents soldats et éduqué dans un camp militaire, il intègre rapidement l'armée, devient tireur d'élite et espion. Défiguré lors de la seconde guerre, il subit une transformation, inconnue de Davias lui-même, par des scientifiques nazis. Subissant des douleurs chroniques, sa transformation en goule les atténue en grande partie.
Fanatique, il suit son maître et obéit à ses moindres ordres.

Theodor, goulifié par Davias en 1963, est un mercenaire qui n'agit que pour le plaisir de tuer avec des armes à feu et à l'explosif. Il accepte de devenir goule avec l'idée de pouvoir continuer ses petits plaisirs sans craindre de perdre ses réflexes avec l'âge et l'enrichissement financier conséquent. Peu habitué aux jeux des politesses et des révérences , il préfère laisser Aloïs suivre Davias lors des rencontres nocturnes avec les vampires.

Auric est quand à lui assez spéciale puisqu'il a été goulifié par le maître de Davias. Âgé de 187 ans et donc plus vieux que Davias, c'est un ancien sujet de Sa Majesté de l'inde britannique. Contrairement à ses deux collègues, il se comporte avec Davias comme un semblable à la grande indignation d'Aloïs. Calme et stoïque, son éducation lui permet d'être un visage parmi les humains et ses capacités intellectuelles sont appréciées par son nouveau maître vampire.

En conclusion, nous avons donc un parfait soldat qui n'apprécie pas la façon de parler de l'anglais avec son maître et le besoin financier du roumain. Ce dernier est exaspéré de constater la psychorigidité de son homologue garde du corps et l'air prétentieux du gentleman. Finalement Auric ridiculise la soumission presque animale d'Aloïs et est indisposé par les manières grossières de Theodor.
Cependant les trois sont soudés autour de Davias et réussissent à s'entendre lorsque le besoin se fait sentir.


Il est à noter que le vampire n'aimant pas que ses goules viennent poser leurs lèvres sur sa peau, il prélève quotidiennement un peu de son sang pour que ses serviteurs puissent en emporter dans une flasque.


Davias se baisse pour prendre son attaché-case Maxwell Scott en cuir noir, le dépose sur la table et l'ouvre pour en sortir un document récapitulant les personnalités de Los Angeles. Il commence à lire :
-Amelia Quinn, Prince de Los Angeles, clan Toreador. Trois primogènes qui sont un certain Christophe du clan des Malkavian, Orphée du clan Tremere et celui que je rencontre à mon arrivée, Marc.S Raynor le primogène Brujah. D'autres noms étaient à retenir comme Asao Watnabe le régent de la maison Tremere et surtout Willie Keane, maîtresses des harpies.

Même si le protocole voulait qu'il fasse ses présentations d'usage au Prince, la maîtresse des harpies, lui serait d'une grande aide pour ses futurs projets au sein de la cité des anges. Et vu qu'elle était du clan Brujah, il serait préférable de faire bonne impression à son primogène.
Davias repose sa feuille et s'étire, geste tout à fait humain, pour lever la tête vers le plafond du jet puis soupire. Le vampire a peu d'informations au sujet de ces personnages mais a confiance en ses qualités pour retourner la situation à son avantage. Malgré tout, il faut faire avec et prévoir les extravagances de Diva de certains grands du monde vampire. Le passage d'Emely et d'Edouard avec un plateau le fait se redresser et se tourne pour observer son « visage ».


Auric se frotte les mains, mentalement, en voyant arriver les petits plaisirs. Même s'il regrette son Maître Vampire, l'opulence de son nouveau train de vie le satisfait : des viandes et des poissons de qualités, des pâtisseries des plus grands maîtres et surtout les vins et spiritueux que son palais fin d'anglais savoure à chaque fois. Edouard pose le verre devant ce qu'il croit être le client, débouche la bouteille et le remplit au tiers, ni plus, ni moins.
Tandis que le steward passe au service du vin, Emely réalise la cérémonie du thé, ce qui étonne Kiyora et Auric.
-Je ne m'attendais pas à ce que vous connaissiez ces coutumes.
-Nous essayons de nous adapter et satisfaire aux besoins de nos clients du mieux que nous le pouvons, Madame. Répond Emely

Le service terminé, Emely et Edouard quittent le salon pour vérifier si les deux commandants expriment le désir d'un rafraîchissement.

cabine pilotage:

Sirotant son verre, Auric voit que Davias se tourne et lui fait un signe. Reposant le précieux objet de gourmandise avec frustation, Auric prend une serviette et s'essuie les lèvres.
-Bien. Puis-je avoir votre attention ?

salon:

Les six personnes le regardent.
-Je vous rappelle ce qui nous attend à notre arrivée. Deux voitures nous attendront. Kiyora et Jessica, vous prendrez le premier véhicule avec tous les bagages. Vous devrez vous rendre à l'Empire Hotel où deux suites ont été réservées. Monsieur NIKOLAOS vous escortera.
-Bien Monsieur. Répondent en chœur les deux femmes.
-Je prendrais le second véhicule avec Tom et Aloïs pour la rencontre avec le client. Nous devrions rentrer avant l'aube. Si vous n'avez aucune nouvelle de nous, Monsieur NIKOLAOS saura quoi faire.
-J'ai le téléphone avec moi, répond Theodor.
-Parfait !



Près d'une heure plus tard, une petite musique précède la déclaration du commandant :
-Mesdames, Messieurs, ici votre commandant. Je vous annonce que nous allons procéder à l’atterrissage. Veuillez attacher vos ceintures !


Quelques minutes plus tard, le jet atterrit et s'immobilise. Edouard ouvre le sas, constate la présence de deux voitures noires et déplie l'escalier tout en fixant ces bolides de luxe.
Les commandants sortis du poste de pilotage saluent les clients qui se divisent en deux groupes.

La première voiture prend l'avenue menant à Downtown et la seconde vers la villa du Primogène Brujah.

voiture:

Heure : 23h40