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| Une ruelle, une nouvelle vie | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Une ruelle, une nouvelle vie Ven 12 Avr - 12:16 | |
| Des bruits de pas, des mots par ci par là, une voix féminine puis masculine. Les heures passent pendant que je dors. Les jours se sont écoulés depuis cette nuit... Cette fameuse nuit où tout avait basculé pour moi. Cette étreinte, puis cette peur. Qui était-il et que me voulait-il ? Je l'avais déjà aperçu, mon regard l'avait déjà croisé à plusieurs reprises notamment cette nuit-là dans le bar, mais sans plus, pas d'autres contacts. Pourquoi m'avoir choisi ? Ma vie était belle, et j'étais encore si jeune. Je le suis encore d'ailleurs...
Mais quelque chose en moi venait de changer. Le jour, la fatigue m'envahissait et je ressentais le besoin d'aller me reposer et dormir. Je ne pouvais plus retourner dans la demeure de mon père, la ville était bien trop grande et je ne la connaissais pas si bien que ça. Mon sac !?! Il y avait ma carte de crédit, mon rouge à lèvre et... Plus rien... Il était resté sûrement là-bas, mais je ne voulais y retourner, la peur m'envahissait rien que d'y penser. Je me suis trouvée un immeuble habité par les rats et quelques sans domicile tout comme moi à présent.
*Père ! Venez me chercher !*
Mes pensées étaient vaines. Je savais très bien qu'il ne viendrait pas cette fois-ci à ma rescousse. Je me mis à regretter ses gardes du corps maintenant. Le comble ! Alors que je ne voulais que ça, qu'ils disparaissent !
Je me suis faite un petit coin coquet malgré tout. Enfin j'ai fait de mon mieux avec les moyens du bord, n'étant pas dans mon élément dans ce lieu. Mes cheveux, les pauvres, devaient être dans un de ses états. Je me maudissais. Pourquoi ne pas être reparti avec les autres... Pourquoi avoir insistée pour rester seule...
La nuit arrive, et je me réveille enfin, la faim me tiraille de toute part... La nourriture que je trouvais ne m'attirait pas, me dégoûtait même. Pourtant je ne suis pas du genre difficile. Une autre envie me tiraillait. Puis une odeur m'interpelle, elle vient d'une ruelle non loin de moi. Je me dirige vers celle-ci. Un homme à terre, du sang autour de lui. Quelque chose en moi, me forçait à me rapprocher. Je ne voyais que ça, ce sang... Le corps en lui-même n'avait plus d'importance à vrai dire. Il ne représentait plus rien... Je me sens mal soudainement... Un homme se trouvait non loin de moi et de ce corps inerte, un couteau à la main me menaçant. Je le fixe du regard et je ne sais pourquoi, je lui ordonne ses quelques mots.
- Va-t-en !
J’aurai du me sauver, je l’aurai certainement fait il y a une semaine. Mais je ne sais ce qui m’a poussé à agir de la sorte. L’homme partit à mon ordre et je me retrouvais seule dans cette ruelle avec ce corps inerte et cette flaque de sang qui tiraille mon estomac.
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| Sujet: Re: Une ruelle, une nouvelle vie Ven 12 Avr - 13:04 | |
| Après une vingtaine d'heures de vol, David Julian était arrivé à Los Angeles. Il avait en tout premier lieu contacté la Fondation pour prévenir de son arrivée, puis il s'était rendu à l'Elyséum pour signaler sa présence au Prince de Los Angeles. Une fois les formalités de présentation accomplies, il se mit en chasse. Il n'était pas venu en Amérique pour le plaisir, mais pour réparer les erreurs de son Infant. Cet imbécile avait étreint une jeune humaine sans préparation ni autorisation, puis s'était fait tuer avant d'avoir pu l'éduquer. Le clan se retrouvait donc avec une très jeune vampire en liberté et sans aucune éducation, et le clan ne pouvait pas se le permettre. Si ce cas de figure avait eu lieu en Angleterre, l'Infante aurait été détruire sur-le-champ. Mais en Amérique, les vampires étaient moins nombreux et ne rechignaient pas à avoir de nouvelles recrues. Il était donc à présent du devoir de David de sauver la situation. Il lui fallait retrouver la jeune vampire pour la former aux principes fondamentaux du clan.
Retrouver sa trace ne serait pas compliqué. Le clan avait surveillé Anton et avait donc assisté à la scène de l'étreinte. Ils avaient donc facilement pu définir son identité. Anita de la Luna, une jeune américaine de 25 ans, issue d'une famille riche. Son père possédait de nombreux bars et était plutôt connu. Un problème... Le clan avait fourni une adresse, mais la maison était vide. Il avait donc fallu tracer le signal du téléphone portable d'Anita. Ah, le vingt-et-unième siècle ! Les merveilles de la technologie ! Tout humain normalement constitué pouvait très aisément être retrouvé, grâce aux traces laissées sur les divers réseaux de la planète. Et David était justement un expert en nouvelles technologies.
Il n'avait pas pu ramener tout son équipement par avion, mais il avait pris l'essentiel dans une petite malette. En attendant de pouvoir se racheter une voiture, il en avait loué une à l'aéroport international de Los Angeles. Et le système de traçage gps du signal du téléphone le dirigeait actuellement vers le quartier d'Hollywood. Il gara la voiture à proximité d'une ruelle où le signal s'était immobilisé, puis sortit du véhicule et s'avança calmement dans la direction indiquée. Il était probable qu'il doive gérer une situation de panique, ou de frénésie, se retrouvant face à une fille complètement perdue et probablement agressive. Mais qu'importe, il la ramènerait à la Fondation et s'en en occuperait.
En arrivant dans la ruelle, il se retrouva face à un spectacle navrant. La jeune Anita était bien là, sale et débraillée, devant le cadavre d'un homme. Avait-elle déjà commencé à verser le sang ? Il allait devoir gérer un problème de Mascarade dès son arrivée... Il s'avança vers elle, d'une démarche sereine, et après s'être assuré qu'ils étaient seuls dans la ruelle, il s'adressa à elle, dans un anglais parfait, teinté de son accent londonien :
Mademoiselle de la Luna, je présume ? J'ai été mandaté pour m'occuper de vous. Ce cadavre est-il de votre fait ? |
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| Sujet: Re: Une ruelle, une nouvelle vie Ven 12 Avr - 13:36 | |
| Le sang et toujours ce sang, une envie irrésistible montait en moi de plus en plus incontrôlable, cette force en moi tentait de prendre le dessus. Puis un bruit, des pas venant à mon encontre, je me retourne toujours assoiffée, ne pouvant m’empêcher de montrer mes canines naissantes comme pour montrer que la place était mienne. Puis son regard, sa voix, la bête en moi se calma petit à petit.
Il venait de prononcer mon nom… Mais comment le savait-il ? Je reste à ma place, sur mes gardes, prête à fuir s’il le fallait, comment ? Je ne sais pas encore.
*S’occuper de moi ?!? Mais pour qui se prenait-il ? Je sais très bien m’occuper de ma personne… *
Bon, pour l’instant, j’avais un peu de mal. Mais cela était normal au vue de la situation. L’homme me semble très curieux à me poser ses questions. Pour qui se prenait-il ? Je ressentais cependant une force émanant de lui, qui me poussait à lui répondre malgré tout.
- Est-ce de mon fait ?!? Quoi donc ?
Puis je me retourne et regarde enfin le corps inerte. Je n’y avais pas encore prêté attention jusqu’à maintenant, mon attirance pour ce sang avait pris le dessus. Gisait sur ce sol sale, un homme d’une trentaine d’année habillé d’un jean délavé et d’un tshirt blanc devenu rougeâtre, une blessure dans l’estomac, plus précisément un coup de couteau, ses poches fouillées par son meurtrier sortaient de son pantalon. Sûrement un vol qui s’était mal terminé. Je me souviens avoir entendu ses derniers battements de cœur mais je n’y avais prêté guère attention.
M’écartant légèrement de ce corps je m’adressais à nouveau vers cet inconnu.
- Il était ainsi à mon arrivée… Mais qui êtes vous ? Et d’où connaissez-vous mon nom ? Vous êtes l’un des sbires de mon père et il vous a demandé de me retrouver ?
Il avait un accent, un étranger sûrement... Pourquoi mon père aurait-il fait appel à lui. Je ne l'avais encore jamais vu auparavant et mon père n'embauchait que des hommes de confiance et n'envoyait jamais de petit nouveau non plus. Je préfère rester sur mes gardes pour le cas où.
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| Sujet: Re: Une ruelle, une nouvelle vie Ven 12 Avr - 14:52 | |
| La jeune vampire semblait perdue, comme si elle ne réalisait pas encore ce qui lui arrivait. Avait-elle seulement pris conscience de sa nouvelle nature ? Sans doute, puisque plusieurs nuits étaient passées... Mais comprenait-elle tout ce que cela impliquait ? Peu probable.
Elle lui annonça, après avoir compris qu'il évoquait le corps ensanglanté au beau milieu de la ruelle, que ce n'était pas elle qui l'avait créé. Tant mieux. Un problème de moins à résoudre. En revanche, il n'allait pas falloir qu'ils traînent dans les parages.
Puis vinrent les questions habituelles, que toute personne normalement constituée pose à un inconnu qui vous aborde. Qui était-il, d'où la connaissait-il, et que lui voulait-il. Elle évoqua son père... Elle le prenait donc sans doute pour un humain. Il n'allait pas pouvoir tout expliquer ici, dans une ruelle où n'importe quel humain pouvait surgir à tout moment.
Je ne suis pas un sbire, et je ne connais pas votre père. Je suis ici à cause de ce que vous êtes devenue.
Allait-elle saisir l'allusion, comprendre de quoi il parlait ? Il n'allait pas parler de vampire en un lieu public. Il allait falloir partir. L'emmener à la voiture, et la mettre en sécurité à la Fondation. Elle était très pâle... Sans doute ne s'était-elle pas nourrie depuis sa renaissance.
Venez, nous ne pouvons pas rester ici. J'ai une voiture qui nous attend.
Pour le moment, il ne voulait pas l'obliger à le suivre par des moyens mystiques. L'utilisation de disciplines sur des frères et soeurs de clan était assez mal vue, mais si cela devenait nécessaire, il le ferait. |
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| Sujet: Re: Une ruelle, une nouvelle vie Ven 12 Avr - 17:58 | |
| *A cause de ce qu’elle était devenue*
Cette phrase se mit à résonner en moi… Oui que suis-je devenue ? Pourquoi suis-je ce que je suis désormais. Ces changements en moi, cette soif incessante qui me torture depuis des jours, ses bruits dans ma tête, ses conversations que j’entends, qu’ai-je bien pu faire pour mériter cela ? Suis-je devenu folle ? Cela m’avait bien fait penser aux histoires de vampire que je regardais à la télé ou au cinéma. Mais cela n’existait pas réellement. Cela devait être autre chose. Une maladie peut-être que l’homme décapité m’aurait transmise.
Je l’avais écouté prononcer ses quelques phrases. Mon père n’avait donc pas fait appel à lui. Cela me rassurait-il ? Non pas vraiment. Apparemment, il était venu rien que pour moi, cela ne me rassure pas pour autant. Me voulait-il du mal ? Vais-je terminer comme celui qui a changé ma vie ?!? La tête coupée… J’y tiens trop pour que cela m’arrive. Je me remémore la scène quelques secondes terrifiée de nouveau.
Il me faut me nourrir, la faim est trop forte. Je sens mon corps m’échapper. Non pas une deuxième fois. Je ne veux pas. Il me propose de le suivre, qu’une voiture m’attendait. Suis-je folle à ce point pour le suivre ? Il ne m’a toujours pas dit son nom, pourquoi devrais-je le suivre ? Cette odeur de sang me titillait le nez. Je me trouve si près, la tentation est si forte… Je le regarde de nouveau le fixant du regard.
Combien de fois m’avait-on dit de ne pas suivre des inconnus. J’hésite encore. Tant de questions restaient sans réponse. Je ne sais pourquoi mais j’ai l’impression qu’il pouvait m’éclairer sur beaucoup de choses. Que risquai-je après tout ? Si je reste, je mourrais sûrement de faim tellement celle-ci est trop forte. Si je le suis… au pire il me coupe la tête et je meurs aussi.
Regardant autour de moi, je m’aperçu de la salubrité de cet endroit lugubre. Je ne pouvais rester une seconde de plus, ce n’était pas moi. Les lieux branchés, la mode, la lumière, le soleil, mes vêtements à la dernière mode, faire du shopping, tout me manquaient déjà. Je me décide alors à le suivre malgré toute ma méfiance envers cet inconnu et je m’avance vers lui et sa voiture. La vue de celle-ci m’était plaisante. Je me permets d’ouvrir la porte et de m’y glisser m’installant sur le siège passager. Allais-je sortir indemne de ma rencontre avec cet homme ? Je ne sais préférant laisser l’avenir décider de mon sort. Les yeux fermés, ma tête posée contre la vitre, je tentais de faire le vide dans ma tête.
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| Sujet: Re: Une ruelle, une nouvelle vie Ven 12 Avr - 19:01 | |
| En fin de compte, il n'avait pas eu besoin d'insister, elle l'avait suivi, docilement, sans poser de questions. Bien. Au moins elle se montrait obéissante. Ils quittèrent donc la sombre ruelle pour rejoindre le boulevard et la voiture de location de David. Il s'installa au volant, programma une adresse sur le gps, et alluma le moteur, après avoir pris soin de mettre sa ceinture de sécurité.
Il jeta un regard rapide sur Anita. Elle avait posé sa tête contre la vitre et fermé les yeux. Sa récente transformation devait l'avoir bien éprouvée. Mais l'heure n'était pas au repos. Il avait beaucoup à faire pour l'éduquer correctement, et il ne comptait pas perdre de temps. Ce n'était pas son genre de la ménager.
Je me nomme David Julian. L'homme que vous avez rencontré il y a quelques nuits était un vampire, mon infant. Il vous a étreinte, et vous êtes devenue vampire à votre tour. C'était une erreur. A présent il m'incombe de vous éduquer dans les principes fondamentaux du clan Tremere. Notre clan.
Il n'y allait pas par quatre chemins, tout en tâchant tout de même d'être le plus concis et le plus clair possible. Sa prise de parole allait sans doute engendrer des tonnes de questions, aussi préféra-t-il s'arrêter là pour le moment, en attendant la réaction de sa petite infante. |
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| Sujet: Re: Une ruelle, une nouvelle vie Ven 12 Avr - 22:12 | |
| La voiture démarre. On s’éloigne de cette ruelle et de cette sensation de rage qui me terrorisait. Puis au fur et à mesure qu’on avance, je tente de regarder les images défilées devant moi. Je me sens si faible.
Enfin, il se présente. Je connais enfin son nom. Puis il commence à me donner une explication de ce que je suis dorénavant. Moi qui pensais que ce n’était que du cinéma tout ça. Mais je ne réagis pas comme si je le savais déjà.
*Je ne suis qu’une erreur*.
Entendre cette phrase était comme me planter un pieu dans le cœur. Puis les mots Clan, Tréméré, Education, vinrent sonner dans mon cerveau. J’ai du mal à comprendre, tout s’embrouille. Je le regarde, silencieuse. Une question me vint à l’esprit et j’avais besoin de savoir.
- Comment se nommait-il ?
Puis je regarde devant moi, calme mais toujours affaiblie. Cette faim était toujours là omniprésente, malheureusement pour moi. Je serre la poignée de la porte comme pour tenir le coup. De nouveau, je repose ma tête contre la vitre tout en continuant à lui parler.
- Que va-t-il se passer pour moi, maintenant ? et Où m’emmenez-vous ? Vais-je revoir les miens, mon père, ma mère, mes amis ?
Je contemple le paysage, les immeubles, les boutiques illuminées pendant qu’il était au volant. Ma vie était entre ses mains dorénavant. Puis j’ose lui dire ce qui m’obsède depuis des jours, cette soif de plus en plus forte mais c’est en regardant par la fenêtre que je m’adresse alors à lui.
- J’ai faim… atrocement faim…
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| Sujet: Re: Une ruelle, une nouvelle vie Dim 14 Avr - 12:06 | |
| La voiture filait dans la nuit. La ville était grande, et le trajet prenait une vingtaine de minutes pour se rendre jusqu'à la Fondation. Une fois sur place, il faudrait qu'il se présente, qu'on lui fasse visiter les lieux, pour qu'il puisse installer sa nouvelle protégée en sécurité. La nuit était déjà bien entamée, mais il espérait avoir le temps de poser les bases avant d'aller dormir.
Elle posa effectivement plusieurs questions. La première concernait le nom de son Sire. Un besoin tellement humain, de vouloir savoir les raisons de ce qui vous arrive, d'avoir besoin du maximum de détails... comme si un simple nom allait pouvoir tout expliquer ! Mais si elle tenait à le savoir... ça n'allait pourtant pas l'avancer à grand chose...
Anton. Anton Jankins.
Il n'avait pas du tout envie de s'étendre sur la vie et les actes de son Infant. Il était mort définitivement à présent, et il n'était plus besoin d'en parler. Puis elle enchaîna les questions courtes et simples, elle voulait savoir ce qui allait lui arriver, où il l'emmenait, et si elle allait pouvoir, en somme, continuer à vivre comme avant. Bien sûr que non. Elle n'était plus humaine à présent. Il allait falloir qu'elle s'en rende vite compte.
Je vous emmène à notre Fondation, le lieu où nous nous réunissons. C'est une sorte de quartier général si vous préférez, vous y serez en sécurité. Les vôtres n'existent plus pour vous à présent, vous n'êtes plus une humaine. Les revoir pourrait vous mettre en danger. Votre seule famille dorénavant est le clan Tremere.
Il allait falloir rapidement lui faire accomplir le rituel de Transsubstantiation pour faire d'elle une vraie Tremere. Mais avant cela, il voulait s'assurer qu'elle en serait digne. Il ne comptait pas s’embarrasser d'une brebis galeuse qui serait incapable de comprendre et d'appliquer les principes du clan. La plainte d'Anita le fit sortir de ses pensées. Elle avait faim... Oui, sans doute ne s'était-elle pas encore nourrie. Ce serait certainement l'un des plus durs apprentissages.
Je vous donnerai de quoi vous sustenter lorsque nous serons à la Fondation. En attendant, tâchez de vous contenir. De toute façon, vous n'avez pas le choix. |
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| Sujet: Re: Une ruelle, une nouvelle vie Dim 14 Avr - 12:43 | |
| *Anton…. Anton Jankins… *
Je connais enfin son nom. Cela n’avait pas grande importance, mais au moins, j’ai un nom à mettre sur ce visage et un nom pour maudire celui qui avait fait de moi ce que je suis dorénavant, une erreur comme venait de dire ce David. Mais je préfère ne pas répondre à ces mots et je fixe du regard un point fixe imaginaire se trouvant devant mes yeux et je me mets à me souvenir de ma vie passé comme pour m’y rattacher une dernière fois. Dire que j’étais venue pour avoir ma liberté, m’émanciper de mes parents. Et voilà où j’en suis. « N’y va pas toute seule, prends au moins Tony avec toi… Non père ! Je suis grande maintenant et je saurais me défendre. Ne t’inquiètes pas, il ne m’arrivera rien ! » Pourquoi ai-je encore fait à ma tête. Si je l’avais écouté, rien de cela ne me serait arrivée.
*Votre seule famille … le clan Temere. Mais qui sont-ils ? *
*Et voilà que j’en quitte une pour me retrouver avec une autre, pfff*
Discrètement je me mis à le regarder, à le scruter du regard même, cherchant à lui trouver un défaut une marque de ce qu’il est ou je ne sais quoi à vrai dire. Il avait tout à fait l’air d’un homme normal, charismatique et savait comment s’habiller. Je devine la qualité du tissu de ses vêtements. Il avait du goût. Cela est certain. Puis il répondit à mon appel de la faim. Je grogne intérieurement.
*Comme si il est facile de se contenir… Ca fait des jours que je cherche de quoi me nourrir, des jours que je sens mon ventre tirailler de l’intérieur. J'ai faimmmmm !!»
Je me mets à soupirer discrètement, ma main serre encore un peu plus la poignée de la porte. Et je me reprends à regarder la route qui défile tout comme les minutes qui s’écoulent. Puis je croise les doigts pour que la Fondation ne soit plus trop loin.
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| Sujet: Re: Une ruelle, une nouvelle vie Dim 14 Avr - 13:39 | |
| Elle ne lui répondit pas. Bien. David appréciait le silence. Il n'aimait pas les gens qui s'obstinaient à parler pour ne rien dire, juste pour éviter que le silence ne les envahisse. Le silence ne le dérangeait pas. Il ne l'avait jamais dérangé. Il ne s’embarrassait que rarement de discussions superflues. A cause de cela, il pouvait paraître froid et hautain. Mais au moins, on le savait efficace, et dépourvu de toute superficialité. Tout ce qui comptait pour son clan.
Il laissa donc le silence s'installer. Il ne tenait pas à en dire trop dans une voiture, surtout qu'elle ne lui appartenait pas. Il avait toujours été, aussi loin qu'il s'en souvenait, d'un naturel très méfiant. Même s'il était très peu probable que l'on ait installé des micros dans une voiture destinée à la location, il préférait éviter d'user de termes trop privés, trop spécifiques au clan, tant qu'il ne serait pas installé au sein de la Fondation.
La voiture roula donc encore une bonne dizaine de minutes avant qu'il ne se gare dans le centre ville, dans une rue bien éclairée qui respirait le luxe. Il invita d'un geste Anita à descendre de la voiture, puis récupéra sa mallette et une valise dans le coffre avant de fermer le véhicule. Il ne s'était pas garé devant la Fondation pour garder un minimum de discrétion. Il n'était pas chez lui ici. Pas encore. Ils marchèrent donc sur quelques mètres, avant de s'arrêter devant une belle bâtisse du dix-huitième siècle...[ hrp : la suite ici ] |
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| Sujet: Re: Une ruelle, une nouvelle vie | |
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