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| Deux miroirs [PV : Lucien] | |
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| Sujet: Deux miroirs [PV : Lucien] Ven 7 Mar - 16:59 | |
| Cette nuit j'étais atteint d'une maladie étrange, la solitude m'avait finalement conquise. Moi seul dans ma tour, je faisais alors l'amère experience de constater ce malheureux fait, j'étais seul. Un caïnite se devait pourtant d'apprécier sa malédiction seul, comme une douloureuse maladie éternelle. Malgré tout l'entourage que pouvait constituer la Camarilla, tout ces visages, toutes ces connaissances constituaient une illusion. Lucide, il fallait être lucide, mon amour pour le miroir ne faisait que refléter seulement mon visage. Je traversais donc une crise existentielle, à peine le premier siècle franchi et l'on souffrait déjà de ces questions malheureuses ? Quel ennui de se sentir déjà si vieux et seul, quel déplaisir de savoir sa condition si fragile sans âme pour l'accompagner à la traversée du temps. Que devais-je faire pour remédier à cela, poster une annonce dans un journal de presse. Vampire d'un siècle cherche âme pour apaiser une malediction. La chose ferait rire nos amis du Sabbat, incontestablement. Il y-avait aussi une autre solution classique, car je disposais encore de cette carte au fond de ma poche. Roberto Giovanni mon nouvel associé qui m'invitait à son cher Palace, le Midnight. J'aimais bien ce nom, mais j'avouais que ce genre d'endroit m'ennuyait vite sans véritable compagnie. Aller à un night club pour une rencontre, c'était un aveu de faiblesse pour une fortune comme la mienne. Je pourrais claquer des doigts pour invoquer dix personnes dans l'heure, sans user de ma présence.
Comme le constat de mes anciennes méthodes m'indiquait une perte d'efficacité. J'optais avec beaucoup de réserves la solution de la jeunesse. Se fier au hasard de la rencontre... Étrange, ceux qui souffraient d'une éphémère existence se fiait davantage au hasard comparé aux immortels. J'étais ainsi dans la jeunesse de ma mortalité, toujours prêt à découvrir, avoir la soif insatiable des rencontres. Au péril même de ma vie... Quel affreux souvenir.
J'étais déjà convaincue, inutile de faire référence au passé donc. Je m'habillais en connaissance, tenue à la mode mais qui démontrait d'une certaine hauteur de classe sociale. Alors que j'avais promis à Roberto de venir accompagné, me voila seul à l'entrée du Midnight. Point besoin de montrer la carte, le nom suffisait à m'ouvrir les portes de ce temple de la nuit. L'humanité n'avait point mes faveurs pour ce soir, mon dernier infant était peu reconnaissant à mon égard aux dernières nouvelles. L'âge ingrat frappait si jeune, à peine je lui avais appris tout ce qui était nécessaire à sa survie, le voila bravant ma bonne humeur. Par conséquence, l'humanité, non très peu pour moi ce soir... En dessert je ne disais jamais non par contre.
Au salon La tour, je reconnaissais le style si distingué de la Camarilla dans le choix des couleurs et de la décoration. Dommage que Roberto ne soit pas la pour me conter le récit de ce salon. Comment avait-il eu l'inspiration de ce lieux ? Il s'agissait bien entendu d'un lieu moins bruyant que le coeur de cet établissement, sans doute bien moins bruyant que le salon réservé aux sabbatiques. Sans doute la décoration était prévu pour coller à l'enfer... Quelle stupidité.
Peu de monde ce soir, peu de monde que je connaissais de plus. Il y-avait bien une tête qui m'était familière. Un toreador, l'arlequin narcissique, le monsieur confetti de l'Elyseum. Non il n'était pas malkavien, c'était une rose qui m'intriguait beaucoup. Adepte donc du Midnight, un bon gout certain alors... Ce n'était point par défaut, mais bien par curiosité que toute mon attention était désormais posé sur M. de Clairmont. J'avais envie de faire sa connaissance, sans compagnie il m'apparaissait judicieux de lui en proposer une. En ma modeste personne. Je m'approcha et du regard m'annonça débord à la rose. J'avais l'air avenant, lui qui se disait narcissique, j'étais déjà reconnu comme le Narcisse. Ce point pouvait provoquer une dispute ou indéniablement nous rapprocher.
"Enchanté monsieur de Clairmont, Neji d'Emiya Primogène du clan des sages, on s'est déjà vu il me semble en Elyseum. A l'époque vos confettis avaient fortes impression au Régent. Puis-je m'installer à votre table monsieur ?"
Les conventions sociales, il fallait bien passer par cela pour satisfaire cette curieuse rencontre. |
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| Sujet: Re: Deux miroirs [PV : Lucien] Sam 8 Mar - 21:31 | |
| Le Midnight, bien que n’appartenant pas à Lucien, était devenu l’un de ses quelques repaires et havres de liberté dans lesquels il aimait venir s’y réfugier lorsqu’il recherchait la compagnie de ses semblables. Lorsqu’il se sentait d’humeur à être plus vampire qu’humain, ce qui finissait immanquablement par arriver lorsqu'il passait trop de temps en compagnie de ses derniers. Il affectionnait particulièrement l’endroit, bien que ses confrères Camaristes le fréquentent encore peu, car alors, loin du cadre de l’Elyseum, les masques tombaient plus facilement puisque l’étiquette et la bienséance n’y était pas profondément ancrée comme là-bas. Ici, on pouvait se laisser aller, au moins jusqu’à un certain point. Il y était plus aisé d'avoir des conversations libres, ou de ne pas avoir sans cesse l'impression que ses moindres faits et gestes étaient étudiés. C'était là tout l'intérêt de l'endroit.
Malheureusement, les mœurs des Camaristes restaient bien difficiles à changer, et si Lucien avait l'art et la manière de rameuter avec lui ses frères et sœurs Toréador lorsqu'il venait, c'était souvent plus délicat pour les autres. Ajoutons à cela la cohabitation indirecte de la Camarilla et du Sabbat sous le même toit… Il y avait de quoi être réticent à l’idée de venir ici, il fallait bien l’avouer. Cependant, n’ayant eu aucun soucis jusqu’à maintenant, Lucien se contentait donc de faire abstraction de ce « détail ».
Cette nuit-là, il n’était pas venu accompagné. Non, cette nuit-là, il aspirait à autre chose qu’à une compagnie déjà connue. Le Toréador voulait de la surprise, de la fraicheur, quelqu’un de nouveau pour lui et capable d’éveiller son intérêt. Cela pouvait sembler une perte de temps pour certains, mais à ses yeux, c’était une façon comme une autre pour se sentir vivre. De la nouveauté, des sensations, de la curiosité, il fallait bien un peu de tout ça et d'avantage pour continuer à entretenir le désir de cheminer sur le sentier de la vie lorsqu'on avait passé le cap des deux siècles. Deux siècles déjà, rien que ça. Où serait-il donc au troisième ? Y parviendrait-il et se satisferait-il toujours de ce mode de vie insouciant ?
Mais Lucien n’eut guère de temps pour philosopher sur la question. Installé au salon de La Tour, seul à une table, il croisa le regard du Narcisse qu'il n'avait pas remarqué entrer et qui s’était approché de lui. Brièvement, ses pensées se tournèrent vers Alice qui l’avait évoqué la nuit où ils s’étaient rencontrés sur la plage de Venice, usant d’un surnom peu flatteur pour le nommer. Pâquerette… C’était un lapsus bien sûr, mais tout de même."Enchanté monsieur de Clairmont, Neji d'Emiya Primogène du clan des sages, on s'est déjà vu il me semble en Elyseum. A l'époque vos confettis avaient fortes impression au Régent. Puis-je m'installer à votre table monsieur ?"La référence à son petit coup d’éclat datant de sa toute première venue à l’Elyseum lui arracha un sourire canaille, tandis qu’il lui faisait signe de prendre place avec lui.« Il faut bien savoir soigner ses entrées de temps à autre, vous n’êtes pas d’accord ? Et toutes mes félicitations, j’ai en effet appris que vous étiez désormais Primogène. » L’Arlequin dénotait légèrement, par touches et nuances, comme il lui plaisait parfois de le faire. Ce soir, il avait un costume gris dont il cassait le sérieux par une allure décontractée et faussement rebelle. En effet, la veste ouverte, une écharpe pendante et des rangers d’une couleur assortie à celle de son loup, il avait l’art de s’habiller selon ses lubies et que cela reste malgré tout harmonieux.- Spoiler:
« Je m’étonne de vous voir ici, j’ignorais que vous étiez amateur de ce genre de club. Ce qui ne m’étonnerait pas en revanche, ce serait que vous soyez le premier Primogène à venir au Midnight. A ma connaissance, même Ismahel n’y a jamais mis les pieds. » Comme quoi, le destin se provoque. Lui qui voulait de la nouveauté, il allait être servi, il le pressentait. Le fameux Narcisse, c’était une bonne surprise que de le rencontrer ici, et qu’il vienne justement à sa table. Cela dénotait-il d’un intérêt pour lui ? Quoiqu’il en soit, il était réciproque. Un Brujah attitré Narcisse ? C’était déjà en soi intriguant, mais il y avait aussi là une curiosité plus globale pour le personnage qu’il ne connaissait que par son image publique. |
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| Sujet: Re: Deux miroirs [PV : Lucien] Sam 8 Mar - 23:57 | |
| Lucien était un excentrique, il possédait l'art et la manière d'étonner son entourage. Par son style, indéniablement, déroutant et surprenant, mais surtout par son comportement. Il était le rare ancilla que je connaissais qui ne montrait pas les dents pour obtenir une gratification. A peine un siècle et me voila primogène, Lucien avec ses deux siècles pouvait avoir autant de poids qu'Ismahel, pourtant on ne voyait que le primogène parmi les roses. Une allure si vive accompagné d'un tel désintérêt pour la chose politique cela était si étonnant. Beaucoup s'attendait à ce qu'une rose comme Lucien ose défier Ismahel à la conquête du titre de Maître des harpies, mais sans vouloir oser, cela ne semblait guère l’intéresser voila tout.
Admiratif il me fallait être devant tant d’abnégation, en plus de cette réserve politique, Lucien avait un caractère prompt à l'amitié. Une véritable perle de douceur en un lac de requins. J'avais eu de la chance de tomber sur Lucien, je n'étais pas venu au Midnight pour avoir une conversation typique de l'Elyséum, ici pas de protocole, pas de masque.
Moi qui étais pourtant le conseiller, j'étais bien incapable de jouer de mon nouveau statut. J'avais devant moi un ainé à respecter, un être qui avait vécu deux siècles, bien plus que ma modeste personne. Pas de primogène, ni de gardien à cette table, je devais d'être un vampire agé admiratif du chemin mené par celui qui me faisait face. Tranquillement je m'installais à sa table et écoutais avec intérêt les mots de l'Arlequin. J'avais certainement encore ce regard si jeune, serais-je aussi idéaliste dans un siècle. Quelle difficulté d'évaluer sa propre détermination...
La conversation débutait par l'humour, une note qui avait le don de mettre à l'aise. Je souriais légèrement aux propos de Lucien.
"Si je suis ici, c'est pour l'amitié que je porte à monsieur Giovanni. Je lui avais promis de venir accompagné, mais voila quelque chose dont je n'ai pu m'acquitter. Si je suis amateur de ce genre de club ? J'ai toujours aimé ce style, bien que je préfère le Vésuvius. Cela ne vous dérange pas, d'imaginer deux évêques parler complot à quelques couloirs du salon de La tour ?"
Le ton n'était point grave, je ne faisais que mettre en lumière une situation étrange, drôle à la fois.
"Si je suis la c'est aussi parce qu'un Tremere m'a faussé compagnie. Lui qui avait l'habitude d'être si ponctuel, je ne connais pas véritablement la raison de son absence. Mais cela n'a plus aucune importance. Il me tardait de vous connaitre monsieur Clairmont. Nous sommes tous reconnus narcissiques et on se connait si peu. Pourrais-je connaitre la raison de cette appellation ?"
Dans la voix et le ton, l'information que je demandais nécessitait un échange étendu. Parler de l'origine de cette appellation pourrait être un bon point de départ. |
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| Sujet: Re: Deux miroirs [PV : Lucien] Dim 9 Mar - 8:45 | |
| Un amoureux de son propre reflet et un congénère à l’avenir politique prometteur, c’était ce que disaient les bruits de couloir à propos de Neji. Le dernier point s’était d’ailleurs accentué dès lors qu’il était devenu le Primogène du clan des Sages. Et pourtant, malgré cela et le fait qu’il avait dépassé le siècle d’existence, il ne montait pas pour autant sur ses grands chevaux. Lucien voyait dans son regard qu’il restait jeune dans sa façon d’être, même après tout le chemin qu’il avait parcouru. Quelque part, notre Toréador en était agréablement surpris, car il se serait sans doute bien vite désintéressé de quelqu’un qui n’avait que pour unique obsession le pouvoir. Fort heureusement, le japonais n’entrait visiblement pas dans cette catégorie.
Lucien appréciait la franchise et la spontanéité. C’était tellement plus agréable de pouvoir discuter avec quelqu’un sans arrières pensées et sans avoir à surveiller constamment les mots que l’on employait. Neji semblait suffisamment à l’aise avec lui pour l’être, du moins c’est ce qu’il pensa en le découvrant aussi loquace que lui dans leur échange. Peut-être encore un peu un poil trop formel, mais il ne pouvait l’en blâmer. Au moins était-il sensible à l’humour, de ce que constata Lucien.
« L’idée est dérangeante, il faut bien le reconnaître. Mais à l’image de vos collègues Primogènes, je me demande si les évêques viendraient réellement dans cet endroit pour comploter. Enfin après tout, comment le savoir ? Si je n’étais pas certain que ce cher Roberto refuse tout net, peut-être aurait-il été intéressant de mettre à sac leur salon, toutefois nous pouvons toujours rêver… Mais oublions ces histoires de guerre et de politique, au moins pour cette nuit, ce lieu n’est pas destiné à cela. »
Malgré l’importance que pouvait revêtir le sujet, il l’avait évoqué d’un ton léger et détaché. Il n’avait pas envie de s’engager dans ce genre de débat, encore moins avec Neji. Il lui semblait plus intéressant de le connaître sur un plan plus personnel. Ce dernier semblait également de cet avis.
"Si je suis la c'est aussi parce qu'un Tremere m'a faussé compagnie. Lui qui avait l'habitude d'être si ponctuel, je ne connais pas véritablement la raison de son absence. Mais cela n'a plus aucune importance. Il me tardait de vous connaitre monsieur Clairmont. Nous sommes tous reconnus narcissiques et on se connait si peu. Pourrais-je connaitre la raison de cette appellation ?"
Etrangement, il semblait aussi intrigué par le narcissisme de Lucien que ce dernier l’était à l’égard du sien.
« Elle provient d’Amélia et m’est restée depuis. Etant du même clan, nous étions pourtant naturellement disposés à nous entendre plus ou moins bien, du moins je le croyais un peu naïvement au début. Mais il semblait qu’à ses yeux, je voulais en faire toujours trop, que ce soit dans ma façon d’être, de paraître ou de faire les choses. Je ne vois pourtant pas le mal à apprécier la beauté et le sens de l’esthétisme, surtout lorsqu’on appartient au clan de la Rose. Mais non, pour elle, je suis trop excessif sur ces choses-là. Peut-être également au fait que je sors toujours masqué. »
Il marqua alors une pause, pour poursuivre d’un ton enjoué et curieux.
« Mais vous alors, d’où vous vient la vôtre ? A mon sens, cela n’a rien de surprenant pour ceux de mon clan, mais un Sage narcissique ? Vous titillez ma curiosité. »
Lui qui pourtant, prenait toujours un minimum de pincette quand il faisait face à un Brujah, le voilà qui parlait sans détour avec l'un d'entre eux. Assurément, la question qu’avait lancée Narcisse l’intéressait particulièrement.
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| Sujet: Re: Deux miroirs [PV : Lucien] Mer 12 Mar - 18:47 | |
| J'oubliais parfois comme ma personne pouvait surprendre. On ne connaissait guère de brujah gardien des Elyséums, le vieux stéréotype du vampire colérique et déraisonnable ne collait guère à cette fonction. Pourtant je n’échappais à la douloureuse règle du sang, autant que mes frères je demeurais sur certains points extrêmement sensible. Mon infant avait hérité d'une colère maladive pour tout ordinateur faisant acte de résistance. A mon sujet, je supportais disons assez mal toute atteinte qui pourrait être portée à mon intégrité physique. Le narcissisme ne se cloisonnait pas à l'amour de ma personne pour mon cas, mon sang était viscéralement très attaché à mon reflet. Aussi me remémorant toutes mes colères injustes concernant mon apparence, je mesurais l'espace d'un instant parfois l'absurdité de certaines situations. Jeune et souhaitant me tailler une place je n'hésitais pas à frapper durement ceux qui salissaient souvent avec maladresse vêtements ou épiderme. Ces mauvaises pensées, ce passé qui s'imposait avec son cortège d'image me fit grimacer, saisissant alors un verre avec une légère férocité. Il me fallait me reprendre, raconter une histoire m'aiderais certainement à la tache.
"Mon surnom vient de mon sire pour ma part, une douce moquerie au départ, mais c'était tellement mérité. J'avais dépassé les symptômes de la coquetterie, largement. Et dans la répétition de ce surnom j'en avais finalement accepté l'appellation. Mon problème en vérité résidait dans le fait que parfois certaines personnes se sentaient déroutées par mon nom à consonance si étrangère, on trouve beaucoup de francophone en Elyséum très peu qui parlent japonais. Accepter Narcisse c'était adopter un nom qui ne sonnait pas de manière exotique à la cour. Je voulais être reconnu pour mes qualités point parce que je représentais un élément de curiosité. Même si je demeurais comte, beaucoup avait sous estimé mon nom."
Voila pour la petite histoire, j'épargnais à Lucien le problème traversé lors de la seconde guerre mondiale. Il ne faisait guère bon de demeurer aux Etats Unis quand on était japonais en 1945. Il n'y avait en tout cas aucune défiance en mes propos. J'acceptais tout ces faits sans mépris, aucunement. Peut-être ma voix résonnait avec une sensible note de regret, cela je ne pouvais le cacher. Mais le Japon n'est certainement pas un territoire acquis à la Camarilla, il gagnerait à l'être pourtant. Retour à la conversation, il me fallait adopter une autre note, plus joyeuse.
"Me voila désolé d'être coupable d'avoir été si noir. Autant penser à l'avenir, nous disposons de l"éternité afin d'oublier le passé, de construire un idéal."
Voila un passage plus philosophique, il n'était pas vraiment de bon ton d'aborder ce genre de sujet avec de fraiches connaissances du monde de la nuit. Chacun avait sa façon de penser et de combattre cette éternité. Des monstres solitaires nous étions, les toreadors plus que les autres dérogeaient à cette règle, assoiffés de la volonté de tuer l'ennui par le relationnel. Et nous voila, ensemble, peut-être à l'aube d'un lien riche et fructueux. Je souriais intérieurement à cette idée... Je n'avais de toute manière aucun droit à lui poser une question trop personnelle, même si je mourrais d'envie de connaitre la raison de ce masque.
Malgré mes précédents mots, je ne pouvais m’empêcher d'afficher une mine sombre et pensive. De lourdes réminiscences...
"Parfois il me semble être un toreador Lucien, beaucoup de mon sang disposent d'une noblesse de solitude. Mais le coeur est si vide sans véritable souvenir partagé..."
Il fallait comprendre qu'a force de voir son reflet, on remarque un élément. Un narcissique est seul. |
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| Sujet: Re: Deux miroirs [PV : Lucien] Mar 18 Mar - 12:35 | |
| Alors que son vis-à-vis avait lui-même lancé le sujet à propos de leur narcissisme respectif, qui aurait cru qu’en parler paraîtrait le perturber à ce point ? Certainement pas Lucien, et pourtant en matière de réactions étranges, il avait de l’expérience. Toutefois, la lumière se fit au fur et à mesure que Neji avança dans son récit. Quel dommage ! Dissimuler ce qui lui permettait de sortir du lot pour ainsi mieux se fondre parmi les autres, et pouvoir dans le même temps s’en démarquer mais non pas par ce qui faisait partie intégrante de lui. Le Toréador comprenait la démarche, bien qu’il trouvait dommage de ne pas justement utiliser cette différence à son avantage et qui était une caractéristique intrinsèque du jeune Brujah. Mais qu’importe ce point, il ne voulait pas le troubler d’avantage et de toute manière, le voilà qui s’excusait et tirait un trait sur le sujet du narcissisme.
« Voilà des paroles qui correspondent d’avantage à l’image que vous me renvoyiez. Allons de l’avant, c’est là la seule chose à faire pour durer ! »
Une douce ironie lorsque l’on connaissait le personnage d’assez près. Seulement, personne à Los Angeles n’avait idée des tumultes qui pouvaient agiter son esprit. Lucien restait coincé entre les deux : pas pleinement projeté dans l’avenir, mais pas complètement non plus tourné vers son passé. Sur un fil en somme, toujours dans une période de transition entre le passé et son avenir malgré les années qui avaient filé. Mais cela, il se gardait bien d’en parler avec qui que ce soit. Qui aurait pu le comprendre de toute manière ? A son âge, cela aurait été perçu comme de la faiblesse et connaissant le tempérament de ses semblables, utilisé contre lui. Rien de bon n’en sortirait, alors il gardait ses tourments pour lui, enfouis sous plusieurs masques successifs.
S’il n’était pas comme sa chère amie Alice, qui usait constamment d’Augure, il aurait été hypocrite de dire que Lucien n’en abusait pas quand cela lui chantait. De la pure curiosité, la plupart du temps, à la limite de l’indiscrétion. Voyant que Narcisse semblait avoir encore l’esprit occupé, notre Toréador se permet de jeter un coup d’œil à son aura pour affiner les émotions qu’affichait Neji. Allons bon, il avait l’air bien trop sombre en cet instant pour que Lucien en tolère d’avantage. Il ne pouvait décemment pas le laisser dans cet état d’esprit.
« Parfois il me semble être un toreador Lucien, beaucoup de mon sang disposent d'une noblesse de solitude. Mais le coeur est si vide sans véritable souvenir partagé...
- C’est bien pour cette raison que je clame haut et fort qu’il faut profiter de chaque instant. Mais cela ne saurait se faire seul, quelque part nous restons semblables aux Hommes sur ce point : nous avons besoin de contact avec le monde. »
Il marqua une pause, faisant signe à un serveur – ils n’allaient tous de même pas rester plus longtemps à sec pour discuter, que diable ! – puis reprit :
« Mais arrêtez-moi si je me trompe, vous semblez rechercher d’avantage que des liens superficiels. J’ignore si je suis la personne la mieux placée pour tromper votre solitude sur le long terme, mais rien ne nous empêche de nous y essayer. »
Un éclat mutin passa dans son regard, alors qu’il cherchait un moyen de détourner Neji de ses sombres pensées.
« N’avez-vous pas d’autres questions à me poser, outre cette histoire de surnom ? Une question, une seule, personnelle y compris, et j’y répondrais le plus sincèrement possible. »
Un jeu en pente glissante, voilà le moyen qu’il avait trouvé pour distraire le Comte d’Emiya. Peut-être pouvait-on y voir une forme d’arrogance ou de vanité, mais Lucien avait parfaitement conscience qu’il intriguait ses semblables de bien des manières. Cela le ravissait, et il se plaisait à en jouer. Qu’allait bien pouvoir lui demander le jeune Brujah ? |
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| Sujet: Re: Deux miroirs [PV : Lucien] Ven 21 Mar - 11:16 | |
| Je ne m'attendais pas à une telle réponse, cela confirmait mon analyse. Lucien était un être étonnant, auréolé de la vertu d'un salubri. Tout le monde avait bien sur des secrets sous le tapis, ce n'était pas un point faible que je voulais trouver. Ma légendaire subtilité était bien morte, par seulement mes mots il avait été aisé pour la rose de saisir mon affliction. Je me trouvais alors en position de faiblesse, un brujah commençait à trouver lourd le poids d'un seul siècle. Quiconque aurait eu à cœur de vouloir investir en cette faille, j'étais primogène donc j'attirais les tentations. Pas besoin d’œil divin pour m'assurer qu'il ne s'agissait nullement des intentions de mon voisin de table. Par l’intonation de ses mots, son attitude, il n'y avait rien à suggérer autre qu'une considération sincère. Étrange diagnostique, à vivre en un lac de requin on en oublie de s’intéresser aux grands poissons non prédateurs.
Je ne jouais pas vraiment la comédie, j'aimais seulement apprécier les réactions en fonction de mon humeur. Un opportuniste aurait été bien plus avenant que Lucien.
J'étais intrigué néanmoins par ses derniers mots, ainsi il demandait de lui même à rééquilibrer les scores. Décidément je n'avais rien eu à demander à ce sujet. Une petite phrase qui nécessitait réellement une grande bouffée de réflexion. Il y-avait la question bateau de pourquoi ce masque, j'avais presque honte d'avoir pensée à celle-ci en premier. Le masque n'était qu'un leurre à mon sens, un simple symbole physique de ce que l'âme cachait. Deuxième question, la non implication de Lucien dans les affaires politiques malgré son âge. Oui mais je pensais avoir déjà deviné la réponse. La chose ne l’intéressais sans doute pas, tout simplement. Que pouvait-il y-avoir d'autre...
Ah notre commande venait d'arriver, cocktail sanguin façon Midnight, une specialité de la maison apparemment. J'avouais que recevoir du sang avec une ombrelle jaune dans le verre, m'amusa un petit moment. Profitant de ce temps accordé pour élargir ma réflexion je trempa mes lèvres en ce nectar. Sans être un cru formidable, le gout de la boisson possédait un certain charme. Après avoir reposé mon verre, aucune dérobade possible. Je me devais de répondre.
"Si je cherche une amitié, c'est le propre du vampire de tromper l'ennui de l'éternité. Il m'est devenu très rare de philosopher sur l'existence, de raisonner en bonne compagnie. D'ailleurs cela me fait pensé à la question que je dois vous soumettre donc. Tout vampire dispose je pense d'un moyen pour survivre, d'un lien avec la malédiction qui nous touche. Les plus sauvages ne combattent aucunement notre nature, ils se laissent guider par la sauvagerie. Les clans les plus civilisés adoptent une position contraire. Mais chacun d'entre nous avons des niveaux de tolérance différents. J'aurais aimé connaitre le votre, sans masque, sans Mascarade. Au bout de deux siècles, comment continuez vous à avancer ? Souffrez vous de vos péchés ou non ? "
Tout le monde connaissait Lucien l'excentrique et l'amuseur. Mais c'était un vampire, un meurtrier en puissance. A terre le masque, comment pouvait-il additionner le rire au massacre. J'avais trouvé ce problème en Alice, cette petite qui refusait de mordre sa victime à en prendre la vie. Je pariais que Lucien n'était pas comme cela, du moins je pouvais me tromper... Au bout de deux siècles, il y-avait forcément beaucoup de noirceur attaché à l'âme d'un vampire. |
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| Sujet: Re: Deux miroirs [PV : Lucien] Mer 26 Mar - 12:32 | |
| Lorsque l’on évoque le poids de la solitude qu’implique l’immortalité, il ne faut pas s’étonner si le sujet qui suit concerne les moyens de contrer ce maux. Lucien aurait dû voir venir cette question, mais non, il avait suivi son instinct, comme bien souvent. Le nouveau Primogène des Sages semblait enfin concorder au surnom, contrairement à son prédécesseur. Il lui avait épargné le pourquoi du comment de son masque, et autres banalités similaires, mais la question qu’il posait réveillait beaucoup de choses en Lucien. Beaucoup de trouble, comme le suggérait son regard distrait et son geste, brassant doucement son cocktail avec l’ombrelle qui occupait son propre verre.
Pour la première fois depuis bien longtemps, le voilà qui se retrouvait à établir consciencieusement le choix de ses mots avant d’ouvrir la bouche. Sincèrement, pourquoi diable avait-il prononcé ce mot ? Enfin peu importe, il s’était indirectement, et par sa propre faute, placé dans cette position, il se devait donc de jouer le jeu.
« Souffrir, plus ou moins. Il y a des choses que le temps ne semble pas pouvoir estomper malheureusement. Pour autant, dois-je passer l’éternité à me morfondre de ce que j’ai pu faire, et à sombrer dans le manichéisme et la folie ? »
Son ton s’était fait plus grave et posé, contrastant avec le Lucien que tous connaissait. Pourquoi se dévoilait-il ainsi d’ailleurs ? Il n’aimait pas montrer les facettes cachées de sa personnalité, sa réticence était palpable. Mais il ne pouvait pas réellement faire autrement pour pouvoir répondre à Neji, et évoquer ce sujet sur un ton léger et plaisantin était inenvisageable pour le Toréador. Certes, il aurait pu esquiver la question s’il l’avait souhaité. Mais il fallait avouer que la confidence de Neji sur sa solitude qui l’affectait n’était pas étrangère à Lucien. Il connaissait cette sensation, et qu'un semblable admettre ouvertement devant lui en être victime, alors qu'ils n'étaient pas des amis proches, avait touché une corde sensible.
Marquant une pause en appréciant la saveur atypique de son cocktail sanguin, le français reprit :
« Je n’aime pas m’appesantir sur le passé, même si parfois il n’est pas aisé d’en faire abstraction. Vous souhaitez vivre les prochains siècles sans perdre l’étincelle qui vous anime ? Alors il n’y a pas de secret, contentez-vous de vivre, non de survivre. Savourez tous ce que ce monde a à vous offrir, jouez la Mascarade jusqu’au bout en profitant de ce que peuvent vous apporter les mortels, voyez grand dans tout ce que vous entreprenez. Et ne perdez pas votre part d’humanité. Beaucoup préfèrent l’étouffer et se détourner des Hommes car ils estiment qu’il s’agit d’une faiblesse ou bien parce qu’elle les lèse, mais moi je pense qu’ils sont dans l’erreur. En la bridant, c’est une partie de leurs émotions qui l’est aussi. Et une vie pleinement vécue ne saurait l’être sans elles. »
L’espace d’un instant, un léger sourire vint rehausser un coin de ses lèvres, comme s’il semblait s’amuser de quelque chose.
« Excusez-moi, je monopolise la discussion, un de mes petits défauts. Comme vous le voyez, ma conception des choses est relativement simpliste : mettez vos doutes de côté et profiter de la vie comme vous l’entendez. Se constituer un entourage intime me semblerait être un premier pas intéressant, vous pour qui la solitude est devenue intolérable. Et comme vous l’avez si bien dit, c’est un moyen comme un autre de tromper l’ennui de l’éternité. Un autre moyen de continuer d’avancer, et qui plus est, potentiellement enrichissant pour vous-même. »
Pourvu qu'il ne lui demande pas quelle était la teneur de ses pêchés afin de savoir ce qui pouvait bien le tourmenter au bout de deux siècles, car cela aurait certainement contrarié l'Ancilla. Cela, il n'était pas prêt à en parler. Un jour, peut-être. |
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| Sujet: Re: Deux miroirs [PV : Lucien] Mer 26 Mar - 16:50 | |
| L'art de la maïeutique semblait avoir fonctionné, Socrate disait vouloir faire accoucher les âmes. Ma technique à cet égard consistait à débord évoquer les pesanteurs de mon âme. Lucien semblait avoir été très sensible sur le sujet, mais pris par le jeu il n'a pu se désister en bonne foi. Profiter ainsi d'une question ouverte, voila que j’éprouvais quelques remords à l'action. D'habitude ce genre de confidence n'était prononcé que d'ami en ami. Il était vrai qu'entre nous en cette soirée, le courant passait plutôt bien. Malgré mon statut de Primogène, son statut d'ainé, il n'y avait aucune lutte à la domination de parole. Aucun sujet politique évoqué, pas de guerre de domaine, pas de tractation dans l'ombre, simplement un peu de philosophie et d'amitié pour deux vampires relativement âgés.
J'avais écouté évidemment sans perdre une miette, chaque mot de la rose. Tout cela était pertinent, comme je l'avais escompté Lucien avait un esprit lucide, une vive intelligence. Derrière le masque il y-avait certainement un regard tourné malgré lui vers le passé, mais aussi un regard clairvoyant.
"C'est à moi de m'excuser il me semble Lucien, j'ai quelques peu appesantis cette discussion de philosophies déplacées. De vos paroles j'abonde en chacun de vos mots. Nous avons été humain avant devenir maudit. Nous avions nos rêves, une vie tracée dans l'éphémère. Il ne faut pas oublier ce sentiment, concilier la malédiction et la mortalité. Car de l'éphémère ou de l'éternité, c'est l'homme qui fait progresser les civilisations, pas le vampire."
Beaucoup parlaient de cancer du monde, pour qualifier notre race. En silence j'approuvais ces mots, acceptant alors mon statut de parasite.
"C'est une idée qui dans ma tendre jeunesse vampirique avait du mal à faire son chemin en mon esprit. Pourquoi un vampire ne pourrait-il pas contribuer à la progression de ce monde ? Mais j'étais un brujah qui rêvait trop de Carthage me semble t-il."
Comme la sagesse des brujahs se brise en un château de carte appliquée à la civilisation des mortelles, le talent d'un toreador parait si fade face à la fulgurance des œuvres nées de mains mortelle.
"Pardon pour cette philosophie, sans doute avez vous déjà eu l'occasion de penser à cela. Dite moi Lucien, pour changer de sujet, pourriez vous me rendre deux services ?"
La fin de la phrase était intentionnellement énigmatique. Le ton tranchait avec le reste évidemment. C'était assez peu commun de ma part, mais il me semblait avoir trouvé une personne de confiance, dans ce monde de ténèbres. Il me restait encore à déterminer ce qu'il pensait de ma petite philosophie, mais tout était déjà quasiment joué.
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| Sujet: Re: Deux miroirs [PV : Lucien] Jeu 27 Mar - 14:25 | |
| Le jeune Brujah avait visiblement un esprit aussi intéressant qu’il parlait bien. Plus ou moins inconsciemment, cela pesait dans la balance vis-à-vis de l’opinion que Lucien avait de lui. Parce que sa compagnie lui était agréable donc, et qu’il était dans un bon jour, il décida de ne pas lui tenir rigueur de ce bref épisode qui l’avait obligé à remuer les vestiges de son passé trouble qu’il désirait oublier sans y parvenir.
« Je regrette que ce point de vue ne soit pas d’avantage répandu parmi la Camarilla. Peut-être alors certains se rendraient compte de leur puérilité à snober les mortels et à oublier ce qu’ils étaient en tout premier lieu.
- Pardon pour cette philosophie, sans doute avez-vous déjà eu l’occasion de penser à cela. Dite moi Lucien, pour changer de sujet, pourriez-vous me rendre deux services ? »
Tiens donc, pourquoi tant de mystères, tout à coup ? Que pouvait bien vouloir lui demander le Primogène Brujah à lui, qui aurait pu être sponsorisé par la Suisse quand il était question de politique ? A moins bien sûr que la politique n’ait rien à faire dans cette histoire, et qu’il s’adressait à lui, non pas en tant de Primogène, mais en tant que Neji d’Emiya. Cela semblait plus probable, au vu de la teneur de leur entretien jusqu’à présent. Ragaillardi et l’esprit soudainement affûté par la curiosité, notre Toréador esquissa un franc sourire à son voisin de table, reprenant ce ton léger qui lui était coutumier.
« Croyez-moi, il n’est jamais bon de titiller ainsi ma curiosité. Je ne peux rien vous promettre, mais dîtes m’en davantage pour commencer et peut-être pourrais-je vous aider. »
Lucien commençait à l’apprécier, c’était indéniable. Leur conversation allait bon train et retenait pleinement son attention, sans temps morts, et elle lui changeait agréablement de ses frères et sœurs de clan. Non pas qu’il en soit lassé, jamais, mais la nouveauté était un des piments et moteur de l’existence et il l’avait justement sous la main en cette belle soirée. Alors pourquoi se priver ? |
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| Sujet: Re: Deux miroirs [PV : Lucien] Sam 19 Avr - 8:36 | |
| Bien, nous voila aux points cruciaux. Je n'avais pas espéré abordé ces deux points finalement avec Lucien, mais le courant passait si bien entre nous. Je m'étais laissé avoir par un coup de coeur, un instinct violent m'avait condamné à ces mots. Cette proposition, cette demande, elles étaient toutes de deux lourdes de sens. Après la philosophie, voila des sujets plus que concret et sérieux. Avais-je fait le bon choix ? Avais-je été sage en ma prise de parole ? Il était de toute manière trop tard pour se défiler, pas après en avoir dévoilé la forme. A quoi bon gagner du temps à ces pensées veines, mon esprit pouvait être si commun parfois. A prendre son verre, le porter à ses lèvres... Gouter au sang, l'évaluer encore et encore en bouche, trainer en longueur ce moment. Bien, commençons, il fait bien commencer.
"Mon cher Lucien, je devais rencontrer un ami sorcier ce soir. Une affaire l'a retenue à San Francisco malheureusement, vous le connaissez peut être. Le Régent de la Fondation de San Francisco, William Fawkes. Le revoir n'avait pas que pour but d'énumérer des souvenirs commun, passer une agréable nuit. Il devait être mon professeur. J'ambitionne actuellement d'apprendre la discipline d'augure. Pour un vampire il est difficile de trouver une personne de confiance pour lui apprendre l'un des secrets de son sang."
Car cela nécessitais de boire son sang, de devenir esclave de son image pendant un temps. Un risque qu'on ne pouvait prendre à la légère. Au Sabbat on diablerise pour apprendre, à la Camarilla on apprend le jeu subtile de la confiance.
"L'augure est une discipline dont je ne peux que énumérer les avantages. Une clef pour comprendre un monde qui court si vite. Quelque chose qui manque cruellement aux sages selon moi. J'aimerais que vous deveniez ce professeur Lucien, si cela vous convient évidemment."
Je mesurais les risques de ma demande, tout cela me semblait fort bien pesé. Mais avant de lui laisser le temps de répondre, j'avançais sur la table ma deuxième proposition. Celle ci, je n'avais aucune hésitation. Lucien était parfait pour ce rôle.
"Aussi mon deuxième service donc. J'aimerais proposer votre nom au conseil de la seconde lune. A mon poste de Gardien d'Elyseum. Voyez vous, je crois qu'il est important de partager, la fonction de Gardien me semble incompatible avec celle de Primogène. Le Gardien doit être neutre, la politique ne doit pas le toucher. Il est la seulement pour assurer le cadre de vie de l'Elyseum. Assurer que les réceptions soient parfaites, faire de ce lieu, un havre pour les survivants de l'humanité. Je n'ai malheureusement plus le temps à cette tache. Mon sire m'avait légué la tache, et malheureusement mon infant ne semble guère apte à reprendre le flambeau. Je vous le propose Lucien. C'est un rôle parfait il me semble."
Les jeux étaient faits. |
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| Sujet: Re: Deux miroirs [PV : Lucien] Dim 20 Avr - 14:14 | |
| Si cela ne paraissait pas évident en raison de son masque lorsqu’on le connaissait peu, le visage de Lucien cachait pourtant mal ce qu’il ressentait. Il en était de même pour ses yeux, ce qui pouvait être vu comme un manque de bon sens et de sang-froid dans la fosse aux lions, mais qu’importe. L’Arlequin ne voulait et ne faisait aucun effort pour cacher ses émotions. « A bas les masques ! » dixit celui qui en portait un littéralement. Si la demande première du Brujah l’avait étonné, la seconde l’avait tout simplement pris de court. Laquelle devait le plus l’étonner ? Visiblement, pas la première, elle collait même à ce que Lucien avait vu du personnage jusqu’à maintenant. C’était donc sa deuxième demande qui remportait le match haut la main.
« Je dois avouer que d’ordinaire, c’est plutôt moi qui provoque la surprise chez les autres, pas l’inverse. Etrangement, je trouve pourtant cela plaisant. Mais êtes-vous bien certain que ces deux choix soient judicieux ? »
Après tout, ils sympathisaient à peine. Lui, Gardien d’Elyseum ? On voulait lui confier un poste à responsabilités à lui ? C’était tellement pittoresque ! Tellement qu’avant de reprendre, il savoura une gorgé de son cocktail.
« Toutefois je dois reconnaître que votre compagnie m’est agréable. Vous avez visiblement de la ressource et j’apprécie que vous vous montriez spontané en ma présence. Si vous êtes certain de votre décision, je ne vois pas d’inconvénient à vous transmettre mes connaissances. »
Pendant un bref instant, l’Ancilla se demanda si tout cela n’était pas une manœuvre, si tout n’avait pas été orchestré pour qu’ils en viennent à cet instant. Profiter de son affabilité naturelle et s’attirer sa sympathie pour en venir là. Tel était le problème à vivre entouré de requins, on finissait par se méfier de tout le monde. C’était bien l’une des raisons qui le faisait fuir la politique et les jeux de pouvoir comme la peste. Un poison pour l’âme, voilà ce dont il s’agissait. A force de jouer, on finissait par se perdre soi-même et perdre foi envers les autres. Mais Neji ne pouvait lui mentir sur ses intentions, pas à un quasi maître d’augure – justement – comme lui. Soulagement, pas d’obscure manœuvre à tout cela, il eut presque honte d’y avoir songé alors que son voisin de table était sincère dans son intérêt pour lui. D’autant que pour faire une demande de ce genre à un vampire fraîchement rencontré, il fallait se sentir en confiance, c’était le cas de le dire.
Sans contrepartie ? Oui, pour la simple et bonne raison que le Brujah lui était sympathique, et qu’il pressentait qu’une amitié intéressante pour chacun d’eux pouvait poindre. Ce n’était de toute manière pas dans ses habitudes de négocier des contreparties, avec lui c’était tout ou rien. Tout était question de lui plaire. Et puis comment aurait-pu exiger quoique ce soit en retour alors que la deuxième faveur de Narcisse ressemblait plutôt à un échange de bon procédés, l’augure contre l’Elyseum ?
« Concernant votre deuxième service, permettez-moi d’afficher mon scepticisme… Je pense que si vous me connaissiez d’avantage, vous conviendrez qu’il vaudrait mieux confier cette tâche à un autre. »
Un sourire en coin vint éclairer son visage, comme s’il se régalait d’une plaisanterie connue de lui seul.
« Neutre, je le suis, mais comprenez que si je ne viens que par période à l’Elyseum, c’est justement car je ne tiens pas à approcher de trop près ni trop longtemps nos bêtes politiques. Or, vous succéder à ce poste reviendrait justement à y passer d’avantage de temps que je ne lui en accorde actuellement. D’autre part, je m’étonne de vous voir proposer cela à une personne que vous venez tout juste de rencontrer personnellement. »
Était-il en train de se chercher des excuses pour fuir les responsabilités, comme toujours ? Dans le fond, il n’était pas plus stupide qu’un autre, il pouvait parfaitement se montrer compétant s’il s’en donnait les moyens. Gardien d’Elyseum… Un défi à relever, un challenge parfait pour un Toréador de sa trempe. Il imaginait déjà les réceptions et tout ce qui en découlait, oui il avait le goût de ces choses-là. Cela titillait déjà son esprit créatif, oh oui, qu’est-ce que cela serait, s’il était Gardien ! L’Elyseum de la Cité des Anges serait envié de tous ceux de la Californie ! De la Californie ? Non, de tout le continent américain, et même plus encore ! Pourtant, l’intérêt lisible dans ses yeux pour cette proposition se heurtait à ses réticences. Il avait ses petites habitudes. Accepter le contraindrait à les faire passer en deuxième position, à perdre un peu de cette liberté dans ses mouvements qu’il chérissait. |
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| Sujet: Re: Deux miroirs [PV : Lucien] Dim 20 Avr - 22:25 | |
| La était la surprise, étais-ce une posture ? Soit j'avais sous estimé le manque d'ambition de mon interlocuteur, soit il jouait une habile comédie. J'abondais à la préférence de la première des hypothèses. N'importe quel requin aurait bondi sur l'opportunité de gravir un échelon, d'être enfin reconnu par un statut. Avant de s'estimer capable de la charge, il voyait le titre de Gardien comme une première marche vers la reconnaissance. Un pas vers le Primogénat, un pas vers le Prince. Mais pas Lucien, sa vieillesse pesait aussi dans la balance, un être bicentenaire n'avait pas vraiment besoin d'un titre pour être respecté. Même si Lucien possédait malgré son âge quelques détracteurs gênant en Elyseum.
J'avais écouté son argumentaire, et j'avais pesé chaque mot. Ma contre-attaque semblait déjà prête à être déclamée. Car ce choix n'avait rien de irréfléchi, par ce recul, la rose venait encore plus de me convaincre du bien fondé de mon entreprise. Ce fut au moment ou je m’apprêtais à dire ma réponse, qu'un groupe de musique moderne se mit à jouer. Événement cela ne me dérangeait nullement, mais ce n'était pas le cas d'un camarade assis près de notre table. Apparemment ennemi de la modernité, ce monsieur semblait bouillir à l'écoute de ces quelques notes. J'essayais donc de ramener l'intention autour du sujet. J'esperais vivement que ce n'était qu'une convulsion passagère. Car je connaissais le bougre finalement, cela ne pouvait qu'être lui, un vieux nouveau né brujah, un frère. Pierson ? Réputé pour ses colères intempestives... Cela ne présageait rien de bon. Bref...
"Lucien, je me dois de vous détrompez, je n'aurais pas mieux choisi que vous. Pas véritablement besoin d'augure pour comprendre que vous serez un atout pour l'Elyseum. Je peux néanmoins comprendre vos réticences à côtoyer cet univers. Chaque gardien dispose de sa griffe, elle peut être politique ou festive. Je ne vous le cache pas, en ce moment l'Elyseum est soumis aux divisions. Les gangrels sont déjà partis et mon clan à été quelque peu divisé, certains n'ont pas hésités à évoquer l'idée de suivre l'exemple des loups. Si je veux un successeur, il me faut me forger une parfaite certitude. La certitude de nommer une personne nécessairement neutre et qui à le style évident pour façonner des réceptions de génie. Une rose narcissique ferait parfaitement l'affaire selon moi. L'Elyséum n'a certainement pas besoin d'un gardien aux dents longues, il faut qu'il ait assez de vieillesse et d'ancienneté pour susciter le respect, il faut qu'il soit au dessus de la mêlée. Il faut un Vatel, pas un intrigant. Et si vous voulez la vérité à ce sujet, ce n'est pas en cette soirée que cette idée m'ait venue. Cela fait quelques déjà nuits que je cherche un successeur, pour aider la Camarilla, non pour la déséquilibrer encore plus. Néanmoins encore une fois, je comprends vos sentiments Lucien, aussi je ne vous parlerais plus de ce sujet si tel est votre désir."
Je ne voulais guère paraitre insistant, Lucien s'il refusait avait certainement de bonnes raisons. Il me semblait déjà avoir épuisé mon argumentaire. Sur le papier il était parfait, mais si l'âme ne sentait pas à l'aise dans le rôle mieux valait ne pas pousser.
"Je suis en tout cas ravi que vous acceptiez de devenir mon professeur Lucien. C'est véritablement un soulagement..."
Comment finir une phrase alors que la table d'en face venait de valser. Le brujah était véritablement mécontent de la musique. Le faux sage n'avait guère longtemps retenu la colère qui chatouillait son esprit. Une mauvaise nuit pour certainement pimenter le tout, et voici un brujah prêt à détruire un simple guitariste.
"Vous appelez ça de la musique !"
Et voila déjà une guitare exploser sur le sol, plus un bruit, tant le brujah avait d'ores et déjà imposer le malaise dans l'audience. Je ne devais pas agir par la célérité, la mascarade se devant d'être respecté.
"Veuillez m'excuser pour cette interruption."
Je quittais alors Lucien, pour finalement faire ce que tout brujah fait à un frère en colère. Inutile de passer par les mots, inutile de passer par la douceur, frapper plus fort cela suffisait et le plus vite était le mieux. Un coup avait suffit, un coup porté avant que cet abrutis n'élimine un artiste. Le corps inconscient du vampire était désormais bien tranquille. Heureusement le service de sécurité arriva pour s'occuper du gêneur. Moi je retournais à ma place, quelque peu embarrassé par cette situation.
"Nous ne sommes pas tous comme cela Lucien, je vous assure. Nous disions ?"
Une petite pointe d'humour et d'auto dérision aiderait surement a passer le cap de ce que la soirée venait de vivre. Et puis nous étions suffisamment âgé pour ne pas être déstabilisé aussi facilement. |
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| Sujet: Re: Deux miroirs [PV : Lucien] Mar 22 Avr - 7:30 | |
| Ah, mais où était donc passée l’ardeur habituelle, l’impulsivité de ce cher Lucien quand il était question de se faire plaisir ? Car c’était bien là ce dont il était question, après tout, quel terrain de jeu plus amusant aurait-il pu s’offrir que l’Elyseum pour montrer à tous son incontestable génie artistique ? D’autant plus que cela tenait de l’inédit pour lui. Oui mais voilà, le rôle de Gardien, ce n’était pas seulement être l’auteur de réceptions inoubliables où l’on en mettait plein les yeux, cela englobait également d’autres responsabilités à ne pas négliger. Devait-il se laisser tenter, griser par cette nouvelle expérience qu’on lui offrait ? Mon dieu ! Il n’était quand même pas déjà devenu l’un de ces vampires poussiéreux et vieux incapables de sortir de leur routine ? Non, jamais ! Plutôt regarder le soleil droit dans les yeux que de devenir ainsi un jour !
L’idée d’accepter l’offre du Brujah faisait son chemin, lentement mais sûrement. Il lui fallait seulement un petit temps d’adaptation, mais il le savait au fond de lui-même : plus il allait penser à toutes les réceptions grandioses qu’il pourrait s’amuser à concevoir, plus il mourrait d’envie d’accepter.
Méditant sur les paroles de Neji, il allait répondre mais fut coupé dans son élan par le coup d’éclat d’un autre client. Eh bien, pour se faire remarquer ainsi et clamer haut et fort son dégoût pour la musique jouée, ça ne pouvait être qu’un Brujah… Enfin rien d’insurmontable comme le démontra avec efficacité le tout récent Primogène des Sages, avant de revenir à leur table.
« Je veux bien vous croire, même si les réels Sages que j’ai pu rencontrer en deux siècles doivent se compter sur les doigts d’une seule main. Mais fort heureusement, vous me semblez avoir d’avantage de retenue que votre frère ici présent. C’est donc avec plaisir que je vous compte parmi ces quelques Sages dignes de leur nom. »
Son ton rieur aurait pu laisser croire qu’il ne s’était rien produit auparavant. L’ambiance s’était clairement refroidie dans la salle, mais il y avait eu bien peu de casse en comparaison de ce dont était capable un Brujah hors de lui. Pas de quoi en faire un drame donc, en revanche il y aurait eu matière à l’irriter si l’un des artistes avait été blessé…
« Je crois me souvenir que nous en étions à votre soulagement quant à ma réponse favorable de devenir votre professeur. Et j’allais ajouter, à propos de votre proposition concernant l’Elyseum, que j’allais prendre celle-ci en considération. Nous allons être amené à nous revoir prochainement si je dois vous guider dans l’apprentissage de l’augure. Si cela vous convient Neji, je vous donnerai une réponse définitive à ce moment. »
Il allait poursuivre, lorsqu’une ravissante créature qu’il n’avait encore jamais vu mettre les pieds au Midnight pénétra dans la salle, arrivant comme une fleur de printemps après le scandale qu’avait provoqué le dénommé Pierson. Une Malkavian si sa mémoire ne jouait pas des tours. Dire qu’Alice avait été terrorisée lorsqu’il avait voulu lui faire découvrir cet endroit… Il se sentait encore coupable. Il ne put s’empêcher de décocher un sourire à la nouvelle arrivante avant de revenir au sujet de sa conversation avec le Primogène.
« Mais que voulais-je vous dire, déjà… ? Ce n’est pas que cela ne m’intéresse pas, seulement voyez-vous, j’ai tendance à me montrer déraisonnable et à n’écouter que mes envies… La perspective d’avoir les rennes de l’Elyseum et de gérer les réceptions à ma façon est assurément tentant. Ce serait même indécent de refuser une telle tâche lorsque l’on a ma passion pour cela, c’est terriblement tentant. Mais c’est mon côté d’artiste enflammé qui parle à cet instant, voyez-vous ? Vous et moi savons que le rôle de Gardien ne se limite pas qu’à cela. C’est pourquoi je crois qu’il me faut un délai pour penser la chose dans son ensemble, et... »
S’arrêtant dans son discours, il poussa un soupir et écarta les bras comme s’il s’avouait vaincu.
« Et je crois bien que je vais me laisser tenter au final. Sinon je le regretterais probablement jusqu’à ce que l’occasion se représente, si tel est le cas un jour. Décidément, je suis incorrigible. »
Et déjà, Lucien songeait aux diverses manière d’agencer la salle principale pour les réceptions avant même d’en avoir officiellement la responsabilité… |
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| Sujet: Re: Deux miroirs [PV : Lucien] Ven 25 Avr - 17:13 | |
| Placez la graine de l'hésitation, cela était sans doute déjà une victoire. Il ne devait pas y avoir de persuasion outre mesure, le choix était le sien. De mon coté cela ne m'engageait à rien, la place de gardien n'était pas du tout une monnaie d'échange ou un cadeau empoisonné. Il s'agissait d'une proposition qui pourrait éviter il est vrai au régent de remettre en jeu la fonction, de lui éviter donc la foule de prétendant à ce poste. Le poste était d'importance mais pas à ce prix. Non certainement pas à ce prix... Bien, le plus important était remporté, j'avais dès lors trouvé un professeur de qualité. Une façon pour moi de combler des lacunes trop handicapantes, pour celui qui se veut le surveillant de Los Angeles, le veilleur des anges, je me devais au moins de disposer d'une meilleure clairvoyance. Voir bien au dela des sourire, voir et admirer d'autant plus mon portrait... Je suis Narcisse avant d'être Surveillant, un détail que je n'oubliais pas.
Lucien Gardien, il fera un excellent gardien, je présageais évidemment de cette tentation si forte. Laissez du temps pour réfléchir, j'osais espérer que ce sentiment ne vienne a grandir. Ce sera pour la prochaine, pour notre prochaine rencontre. J'avais hâte de voir les avancées de cette envie, de ce désir. Je me demandais comment nous allions procéder à cette fin, le début d'une relation spéciale dirons nous. J'évoquais cette pensée en vidant le verre sanguin. Un verre vide et que je ne souhaitais pas voir se remplir de nouveau. Ce début de nuit fut fructueux, mais il restait en à faire. J'avais a surveiller Virgile... Cet infant me causait bien trop de tracas.
"Mon ami je prends note de vos mots, sages en effet."
Comme le disait Oscar Wylde le meilleur moyen de combattre la tentation, c'est d'y céder. J'ai toujours apprécié ce grand narcissique.
"La soirée fut agréable en tout point. Enfin excepté l'intervention de ce frère. Je n'irais pas jusqu’à dire que ce vampire soit un non sage. Il s'agit d'un éminent spécialiste de la philosophie des lumières, il pourrait vous réciter par cœur De l'esprit des lois de Montesquieu. Ce n'est pas la retenu qui fonde la sagesse à mon sens. Cette notion est plus éthérée qu'elle n'y parait. La sagesse c'est avant tout une philosophie d'existence, fondé sur l’expérience et l'apprentissage. Le sang brujah est fertile pour la pensée, mais notre malédiction à le malheur de nous enlever toute crédibilité à ce sujet. Elle est particulièrement injuste cette tare. Nous ne pouvons guère nous en accommoder."
Un discours qui me tenait à coeur. Combattre le fléau des brujahs, leurs dénigrations sur le plan de la sagesse. Le clan méritait pleinement cette appellation. J'espérais que mon professeur ne soit pas trop atteint par mes mots, ils n'avaient nul objectif d'offenser.
"Mais cela n'est qu'une expérience et de votre rencontre je retiendrais un bon moment. La nuit ne fait que commencer et mon passage éclair en ce lieu s'est éternisé avec grand plaisir. Je dois malheureusement vous quitter, ma société ne saurait se débrouiller sans moi. Quelques rendez vous m'attendent."
Je me levais alors, sur le point de partir. Mais pas sans saluer avec respect celui qui avait partagé à mes cotés cette soirée.
"Lucien, je vous recontacte bientôt pour profiter de vos enseignements. Merci encore et je vous souhaite une agréable fin de nuit."
A la façon de mon pays de naissance, je m'inclainais avec respect. Puis vient alors mon départ, j'avais encore tant à faire. A quoi user l'éternité à cela, parfois je comprenais si bien nos homologues anarchistes.
[Voila fin du rp pour moi, merci bcp Lucien, je lance la suite dès que possible.^^] |
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| | | | Deux miroirs [PV : Lucien] | |
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